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Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene)

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MessageSujet: Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) EmptyDim 20 Aoû - 10:04

Klaus se promenait dans les vieux quartiers en costume. Officiellement, il n'était pas trop censé appeler cela une patrouille, vu que son binôme n'était pas là, mais cela faisait un bout de temps déjà que Herr Strom faisait des heures de patrouille supplémentaires, sans trop se soucier de ce que son binôme pourrait penser. Après tout, il faisait partie des peu de personnes qu'il considérait comme ennuyeuses même après les avoir un peu mieux connu, aussi se contentait-il de faire le minimum d'heures avec lui, et de faire le gros de ses patrouilles tout seul. Bien que ça soit plus dangereux pour lui, ça l'était au final moins pour le fardeau qui lui servait de partenaire.

Oh et puis il n'avait même pas envie de penser à lui, il avait toujours préféré patrouiller seul, et cela n'allait pas changer avec une telle personne.

Toujours était-il qu'il se promenait, à l'affut du moindre signe de danger pour qui ou quoi que ce soit. Les vieux quartiers avaient beau ne pas être la ville basse, au niveau du taux de dangerosité, elle restait un endroit qui pouvait se montrer assez agité quand il voulait. Et de toute manière, Klaus évitait la ville basse, depuis la fuite de Karisu, par peur de tomber sur lui alors qu'il n'était pas prêt, sans doute. Et puis l'on racontait que c'était lui le "grand méchant" dans les parages, et il n'avait pas envie de se frotter à un télépathe avec une armée. Il changeait donc de zone. Mais ce n'était pas bien grave, tant qu'il aidait des gens.

Il marchait, donc, quand, alors qu'il arrivait au détour d'un croisement, il commença à apercevoir de la fumée qui sortait d'un bâtiment.

"Oh chouette un incendie ! Je vais pouvoir m'entraîner au contrôle de la température !" pensait Klaus, dont le ravissement l'étonnait. Ce n'était évidemment pas le moment de s'amuser, des vies étaient en jeu, sûrement !

Il se mit à courir vers l'origine de la fumée. Il avait la chance que le bâtiment soit accessible rapidement, car en à peine une minute, il était sur les lieux. Il arriva enfin sur une étrange scène.

L'immeuble était en flammes au niveau du rez de chaussée, et elles commençaient à monter au premier, et personne dans l'immeuble ne semblait crier. Était-il vide ou l'auteur avait-il cherché à effacer des preuves ? Il ne savait pas, mais il n'avait qu'à lui demander directement, car une personne vêtue entièrement de noir et qui semblait masquée marchait tranquillement, l'air de rien. Et si Klaus avait bien appris quelque chose, c'était que ceux qui marchaient comme si de rien près d'un endroit douteux ou d'une scène de crime étaient souvent les plus suspects.

Il se mit à accourir vers elle. Et en se rapprochant, il sentait une étrange chaleur, qui ne venait clairement pas du temps qu'il faisait aujourd'hui. Il s'agissait d'une dotée.

"Excusez-moi, vous n'avez pas vu l'immeuble en feu ? Non, ne répondez pas, je suis sûr que c'est vous. Il y a deux motifs qui pourraient vous mener à une telle conséquence qu'un bâtiment enflammé. Soit c'est accidentel, soit c'est volontaire. Je vous laisse le bénéfice du doute et considère que c'est accidentel, mais vous devrez tout de même réparer vos âneries."

Il arrêta de parler, observant attentivement la réaction de l'interpelée.
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MessageSujet: Re: Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) EmptyJeu 24 Aoû - 22:20


Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Simpsons-fire-gif
Mistakes were made


Feat Herr Storm

Une soirée presque classique ce fut. Je n’allais pas bien ces derniers jours. Rien de similaire à mes précédents moment de doute. Le dérangement était d’une nature différente. Je ne comprenais pas le fonctionnement exact de l’évolution actuelle de ma puissance, elle semblait fluctuer. Enfin, plus que fluctuer, grandir. Ce n’était pas normal. N’étant qu’un fragment séparé de mon tout par un mur inviolable qui retenait aussi le reste de ma famille, je ne pouvais expliquer l’évolution soudaine de mes capacités.

Dans mon bain, après une simple journée de travail à la Heroe’s Sup, je fit naitre ces lignes incandescentes sur ma peau rapidement semblable à de la braise chaude. Jusqu’à peu, la chaleur surnaturel propre à mon règne ne pouvait se propager que dans mes bras. Mais mes yeux assistaient à un spectacle bien différent. Je sais que j’ai déjà usé de cet afflux de pouvoir à plusieurs reprise. Notamment lors de mes « vacances » en Europe du nord. Il m’avait fallut quelques temps pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce phénomène.

Le seul moyen pour moi d’ainsi progresser est de récupérer auprès de mon corps originel une partie de ma puissance. Cependant, comme je l’ai évoqué plus tôt, le lien est impossible à moins que…

Trop de considérations, trop de possibilités, trop d’espoir qui faneraient rapidement. Je n’avais pas besoin de comprendre les défaut de cette cage tentais-je de me persuader. Je devais seulement continuer de chercher un moyen de l’ouvrir. C’est pourquoi, à la recherche de moyens d’oublier mes déboires je me mis à porter la tenue d’Abaddôn. Mon but ce soir n’était pas de semer la mort ou la destruction. Juste de regarder ce monde d’un oeil anonyme et détaché des considérations mortelles. Le temps ne devait pas me peser même si les jours passaient à mes yeux comme aux yeux de n’importe qui.

Le doute était de retour.

Je n’aime pas ces moments ou une faiblesse purement humaine reprend le dessus sur mon être. Je ne peux m’en défaire car un simple fragment ne pourrait exister bien longtemps sur ce plan de l’existence. Lorsque j’y repense ma colère à l’encontre des humains est d’autant plus grande mais au final je me résigne à ce sort pour le moment. Les années à venir.

Le doute mène aux erreurs.

Les rues des vieux quartiers étaient calmes. Après tout les incidents de Dark Hours cette partie de la ville porte un lourd souvenir, les habitants sont étrangement épargnés par les tourments du reste de Laurel. Étrange. Cela m’intriguait, ce fut donc ma destination. La lumière des lampadaires éclairait doucement les rues d’un jaune vitreux. Les voitures étaient bruyantes mais éparses en cette période de l’année. Les petites boutiques, déjà fermées depuis plusieurs heures, donnait un air de renouveau aux vestiges d’une époque disparue.

Je pénétrais dans une ruelle entre deux bâtiments dans un assez mauvais état. La façade ne pouvait être maintenue partout. Tout pouvait si facilement se détériorer et disparaitre des centres d’intérêt des habitants. Pour leur redonner de l’importance il suffisait de braquer les projecteurs en plein dessus alors que tout le monde tentait de l’éviter. Juste, comme ça. Mes doigts s’approchèrent doucement de la surface aigrie, la pointe de mes phalange s’embrasant doucement.

« Non. Nul besoin de cela. »

Ma voix résonna entre les deux murs avant que je ne remarque une odeur étrange. Une odeur de gaz… Mon intérêt fut plus piqué que mon bon sens et mon pouvoir se répandait le long de mon bras. Je m’approchait de la source de l’odeur pour découvrir un tuyaux éventré. Mon cerveau embrumé par des réflexions inutiles mit plusieurs secondes à calculer mon erreur. Quelques secondes suffisante à gaz, déjà instable, de créer une réaction en chaine provoqué par la chaleur émise par mon avant bras.

Autant dire que mon bras, de même que la manche de ma robe, ne firent pas long feu. Mon bras ne fut qu’attaqué en surface, laissant mon corps régénérer la peau et les muscles lentement. Désactiver mon pouvoir maintenant ne pouvait effacer les flammes nées de l’explosion. Ce n’est pas vraiment mon problème, je ne resterait pas longtemps, les pompiers ne tarderaient pas à arriver. J’avais quelques minutes pour disparaitre dans les ombres.

À moins que non.

« Excusez-moi, vous n'avez pas vu l'immeuble en feu ? Non, ne répondez pas, je suis sûr que c'est vous. Il y a deux motifs qui pourraient vous mener à une telle conséquence qu'un bâtiment enflammé. Soit c'est accidentel, soit c'est volontaire. Je vous laisse le bénéfice du doute et considère que c'est accidentel, mais vous devrez tout de même réparer vos âneries. »

Aucun instinct de préservation.

« Je ne sais combattre le feu. Je laisse aux professionnels le soin de réparer mon erreur. »

J’époussetait rapidement ce qu’il restait de ma manche. Ma peau était quasiment complètement comme neuve, seule ma main restait inutile pour quelques secondes supplémentaire.

« Faites attention à l’utilisation de votre pouvoir. Jeune héros. Vous n’aimeriez pas causer autant de soucis que moi. »

Je l’avais dit. Je n’était pas là pour prendre de vie. D’autant plus que jeune comme il est, fortes étaient les chances qu’il soit un étudiant de l’école des héros.

« Je vais devoir vous demander de m’excuser. Je dois prendre congé. »

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Dernière édition par Lyssa Cyrene le Mer 30 Aoû - 14:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) EmptyLun 28 Aoû - 22:02

La suspecte n'eut que faire de ses paroles. Sur un ton qui ne lui plaisait pas le moins du monde elle lui répondit :

"Je ne sais combattre le feu. Je laisse aux professionnels le soin de réparer mon erreur."

Puis elle époussetait sa manche et son bras brûlés, comme si de rien n'était. Klaus se sentait vexé qu'on le prenne si peu au sérieux. Il était un futur héros, crénom ! Et ce n'était pas pour se laisser prendre pour un idiot par qui que ce soit ! Mais elle ne s'arrêta pas là. Non, elle continua de le provoquer en lui parlant sur un ton paternaliste.

"Faites attention à l’utilisation de votre pouvoir. Jeune héros. Vous n’aimeriez pas causer autant de soucis que moi. Je vais devoir vous demander de m’excuser. Je dois prendre congé."

Le sang de Klaus bouillonnait. Mais qui était-elle pour ainsi prendre les gens de haut, comme ça ? Elle était plus qu'humaine ? Juste parce qu'elle était dotée ne voulait pas pour autant dire qu'elle était supérieure au reste du monde ! Et elle voulait partir comme ça, après avoir mis le feu à un bâtiment, par dessus le marché ? Il n'en était pas question ! Herr Strom l'arrêterait. Après tout, elle avait commis un acte criminel qui, même accidentel, était illégal. Et elle devait payer pour cela.

"Attendez un peu, madame. Vous croyez vraiment pouvoir vous en sortir comme ça ? Vous allez me faire le plaisir de rester ici le temps qu'on éteigne cet immeuble. Vous n'êtes pas au dessus des lois, sachez-le bien. Je vais appeler la police et les pompiers, mais je vous interdis de partir."

Il appuya sa dernière phrase en pointant son interlocutrice du doigt. Il savait au fond qu'elle s'en ficherait, mais perdu pour perdu, autant faire mine d'avoir de l'autorité, son ego ne s'en porterait que mieux.

Il appela donc les secours, pour s'occuper de l'immeuble et de la pyromane. Ils seraient sur place dans environ cinq minutes. Klaus s'approcha de la destructrice de biens publics, sa cape détachée formant une corde qu'il tenait à la main, bien décidé à l'attacher. Mais il devait cependant bien avouer qu'il avait peur de sa réaction.
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MessageSujet: Re: Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) EmptyMer 30 Aoû - 17:44


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Mistakes were made


Feat Herr Storm

Côtoyer les apprentis héros quotidiennement donne un bon aperçu de leur manière d’agir. C’est pourquoi sa tirade ne me surprit pas plus que ça. Les jeunes se sentent toujours obligé de prouver leur valeur et les valeurs des héros leur inculquent des « devoirs » parfois contradictoire avec l’instinct de survie. Comme dans notre situation. Les formes, sa manière de parler, il débordait de confiance en lui, ou du moins il tentait de le faire paraitre. Je n’étais pas du genre à épiloguer sur des questions inintéressantes et jouer au professeur n’est pas l’activité la plus gratifiante. Cependant je devais protéger mon identité et rester fidèle à ma promesse du soir.

« Êtes vous étudiant à la l’école des héros jeune homme ? » demandais-je, ignorant ses avertissements précédents alors qu’il s’approchait de moi, une corde à la main.

Ma question avait pour unique but de préparer le terrain à mes paroles suivantes, conforter sa position d’élève, d’apprentis, de « presque héros ». Il avait oublié des éléments essentiels dans sa démarche, pris des décisions contestables. Peut-être cherchait-il plus l’affrontement que l’accomplissement réel d’un travail de héros ? Cela semblait peut-plausible. Dans ce cas là, il avait encore des choses à apprendre.

« Je n’ai aucune envie de rester ici jusqu’à l’arrivée des autorités. Vous n’avez aucun moyen de me garder ici. Vous n’aurez aucune preuve pour m’inculper une fois la police sur place. »

L’affrontement n’était pas une possibilité. Trop de facteurs pouvait affecter mon rythme de vie. Je devais simplement lui faire comprendre que se battre ne servait à rien et que, de fait, il ne pouvait pas me retenir. De toute manière, si le temps se mettait à presser je passerai en force. Mais éviter qu’il ne me suive était une précaution que je pouvais toujours me permettre.

« En tant que héros vous avez préféré venir directement me faire face plutôt que de vérifier la présence de civil en train de bruler vif dans ce bâtiment. On peut en déduire que vous avez senti que je représente un danger. Après tout, même le feu à un bâtiment de manière aussi « explosive » par « accident » pousse à la prudence. Mais en mettant cette information sur la balance, pensez vous vraiment être capable de m’arrêter si je décide de forcer le passage ? »

Avec le feu à côté, la température en constante augmentation dans le périmètre et l’absence d’autres explosion, je pouvais être sure qu’il n’y avait plus de fuite de gaz. Ma peau se remit donc à luire, signe que mon pouvoir était de nouveau en activité.

« Je vous propose une solution pacifique. Voulez vous vraiment la refuser ? »

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MessageSujet: Re: Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) EmptyJeu 19 Oct - 23:47

La femme, ignorant ses ordres, lui posa innocemment une question. Elle lui demanda s'il était étudiant à la SUP. Klaus commençait à paniquer. Cela se voyait-il tant que cela ? Lui qui était pourtant sûr de faire preuve d'assez d'assurance pour être simplement pris pour un héros, il se trouvait pris totalement au dépourvu par cette personne qui paraissait être bien au dessus de ce que l'étudiant pouvait faire.

Puis elle commença à argumenter pour qu'il la laisse partir afin de s'occuper pleinement de l'immeuble en flammes. Mais comment pouvait-elle ? Mais pourquoi n'en avait-elle rien à faire de son autorité ? Il se sentait comme un bambin à qui on volait sa sucette. Et il se referma en lui-même, dans une réflexion intense, mais qui devait être brève, car des vies pouvaient ...

"Et Scheiβe, Klaus ! Et si t'avais oublié que des vies étaient en jeu ?! Bordel, mais t'es complètement idiot ou quoi ?! Tu vas te dépêcher d'aller sauver les gens, tu t'occuperas d'elle une autre fois !" se mit-il à penser, avant de reprendre la parole.

Il grogna.

"Vous avez de la chance pour cette fois, mais la prochaine fois que je vous vois, vous aurez intérêt à ne pas faire d'écart, où vous aurez à faire à Herr Strom !"


Il lança sa cape enroulée à terre puis accourut au bâtiment incandescent. Il l'avait laissé bien trop longtemps, et les flammes avaient déjà investies les murs adjacents. Klaus s'en voulait énormément. Mais comment avait-il pu oublier une chose si essentielle ? Si c'était pour faire des erreurs pouvant provoquer la mort des gens, il ne méritait pas vraiment de s'appeler héros. Il lui fallait maintenant rattraper ses âneries en plus de celles de l'encapuchonnée.

Mais comment rattraper cela ? Devait faire comme le jour de sa rencontre avec Kari-

"Non, pas le moment de penser à lui, pense plutôt que tu ne pouvais pas faire seul ce que tu avais fait aidé. Mais les flammes ne sont pas vraiment aussi importantes. Bon, contrôler les flammes à l'extérieur en attendant l'arrivée des pompiers."

Il sortit de l'eau de sa cruche, et l'envoya sur les murs, s'efforçant d'en maintenir la température en dessous de cent degrés afin qu'elle ne s'évapore pas. L'effort était assez considérable, il ne tiendrait sans doute pas très longtemps avec aussi peu d'eau, mais il espérait que les soldats du feu ne tardent pas trop à venir, alors il ferait un effort.

C'est au bout de deux minutes environ que le premier camion rouge arriva sur place. Klaus cessa de suite pour foncer vers eux.

"Hallo ! Vous me connaissez sûrement déjà, je suis Herr Strom. Je vous laisse ma place au coin du feu, je vais voir s'il y a des gens à l'intérieur, et je vous les ramène. J'ai légèrement réussi à ralentir la progression des flammes, mais je pense qu'avec la quantité d'eau que vous avez, vous ferez bien mieux que moi. Bonne chance !"


Puis il se mit à courir en direction de la porte d'entrée, après avoir puisé quelques litres d'eau dans le camion. Quelques munitions en plus ne seraient sans doute pas de trop.

Le hall d'entrée semblait ne pas être trop endommagé, si ce n'est la fumée due à l'explosion de la conduite de gaz. Klaus n'aurait donc pas forcément à faire à des flammes, mais bel et bien seulement de la fumée, ce qui risquait de compliquer sa tâche. Fumée et température trop élevée ne faisaient pas forcément bon ménage, d'autant plus que les poignées de porte étaient en métal. Il devrait donc enfoncer les portes pour rentrer. Mais pourquoi avait-il décidé de foncer tête baissée encore une fois ? Était-il suicidaire ou simplement idiot ? C'en était trop, il finissait ici et se remettait sérieusement en question. Il était grand temps que la méditation lui serve un peu plus qu'à visualiser différemment son pouvoir. Mais l'heure n'était pas à l'introspective, elle était à l'action.

Il bloqua sa respiration, puis fonça vers la première porte, l'enfonça, et rentra dans l'appartement. La première pièce était vide, et ne présentait aucun signe d'activité depuis au moins une bonne demie-heure. Fort heureusement, la plupart des gens étaient au travail à cette heure. C'était bien, cela lui permettait de passer plus facilement aux autres appartements, limitant ainsi son temps d'action. Tout ceci lui donnait une étrange impression de déjà-vu.

Déjà-vu qui fut de courte durée car il était encore moins seul cette fois-ci. En effet, en sortant du premier appartement, il vit trois collègues rentrer dans l'immeuble.

"Tu ne croyais quand même pas qu'on allait te laisser tout seul comme la dernière fois, Sokovitch ?"

"Hein, mais comment-"


"Oh t'en fais pas, on révèlera à personne ton penchant pour les costumes pas chers. Allez, tu t'occupes du rez-de-chaussée, et on s'occupe des étages !"


Il ne posa pas plus de question, et alla directement dans la deuxième porte. Il l'enfonça, et réitéra l'opération. Cette fois, il vit un homme évanoui dans le canapé. La fumée très épaisse avait sans doute eu raison de sa conscience. Klaus fonça vers le canapé, souleva l'homme et le tira hors de l'immeuble. Cela lui permit de relâcher son apnée, l'envie d'air étant devenue pressante. Il le déposa dans un des brancards disposés au préalable par les pompiers afin de ne pas avoir à attendre qu'un soit prêt.

Puis il retourna dans l'immeuble, direction la troisième et dernière porte. Klaus essaya de l'enfoncer, mais elle s'ouvrait de son côté. Il sortit donc de l'eau et s'attela au refroidissement de la poignée, ce qui lui prit quelques secondes, quelques longues secondes, avant d'enfin pouvoir ouvrir la porte. Cette dernière ne menait pas à un appartement, mais au sous-sol. Quand Klaus l'ouvrit, une vague bouffante de chaleur l’assaillît de toutes part. C'était une vraie fournaise, là dessous. Du gaz devait avoir été entreposé ici.

Herr Strom retint sa respiration une nouvelle fois. Il allait plonger dans la fournaise. Et il avait un peu peur de ce qu'il pouvait bien s'y trouver. Aucun corps n'aurait tenu plus de deux minutes dans cet enfer de flammes et de fumée. Même le héros n'était pas sûr de pouvoir ressortir, et cela lui faisait assez peur.

Une fois au sous-sol, Klaus fut pris de court. Impossible de voir quoi que ce soit à travers cette purée de pois.

"Mais comment tu vas réussir à trouver qui que ce soit là dessous ? Et de toute manière, il est sûrement déjà ..." il se gifla. "Il n'est rien du tout, t'es un héros ou quoi ? D'où te permets-tu de douter ? Tu vas fouiller cette zone, et trouver quelqu'un !"

Il se ressaisit et s'attela à l'extinction des flammes. Sortant de l'eau par sa cruche, il aspergea la salle entière tout en refroidissant constamment son eau. Il éteindrait l'enfer. Il l'éteindrait, et il sauverait qui que ce soit de piégé dans ce four géant.

Une minute passa et Klaus commença à tourner légèrement de l’œil. Mais il était borné, obstiné, et il continua. Mais les secondes se faisaient de plus en plus longues, il venait au bout de son apnée, et, à force de puiser dans son énergie pour refroidir constamment l'eau, il ressentait vraiment la fatigue l'envahir. Son genou s'affaissa, il se redressa. Il n'en pouvait vraiment plus, il devait renoncer, ou il mourrait ici.

En perdant de l'énergie, il envoyait de moins en moins d'eau, et les flammes commencèrent à reprendre le dessus. Il devait reculer, il le devait. Mais qu'est-ce qui l'empêchait de le faire ? Son ego ? Son sentiment d'impuissance face à la pyromane ? Ou bien face à l'incendie ? Pourquoi se sentait-il si mal à l'idée d'abandonner cette salle ? Il ne le savait pas, et, comme à Genève, il se laissait noyer, non pas animé par un sentiment d'abandon, mais de frustration.

Ses deux genoux tombèrent à terre. Il commençait à songer à sa défaite. Il avait perdu face à la fumée, face au feu. Lui qui le combattait. Quel comble. Il n'était que défaite, toute sa vie. Incapable de se contrôler. Il n'était ... il n'était ... mais n'était-il que cela ?

"Klaus, relève-toi, de suite. Tu dois continuer à vivre, pense aux gens qu'il te reste à sauver. Pense à Karisu, tu ne dois pas mourir avant de l'avoir aidé. Certainement pas. Et ce n'est surtout pas un incendie qui va t'avoir. Tu as perdu cette bataille, mais pas la guerre. Relève-toi."

Son instinct de survie avait parlé. Au fond, Klaus ne se sentait pas prêt à mourir tout de suite. Il puisa dans ses dernières forces, et se releva pour remonter les marches aussi vite qu'il le put, c'est-à-dire assez lentement. Il poussa la porte coupe-feu de tout son poids, avant de tomber les mains les premières sur le sol. Il respira lourdement et assez difficilement. Ses collègues le trouvèrent en descendant, et l'aidèrent à se relever pour le déposer dans un des camions.

Tandis que tous étaient mobilisés pour finir le combat face aux flammes, Klaus pleurait dans le camion. Quelle déception que cette journée. Il avait échoué à tout, mis en danger plusieurs personnes, et n'avait même pas réussi à appréhender le coupable, alors qu'il se tenait à quelques pas de lui. Il était en colère contre tout et lui-même. Comment pouvait-il être aussi nul ?

Il regarda l'endroit où sa cape se trouvait. Où pouvait bien être la fugitive en ce moment ? Il devait la retrouver, et lui faire passer un sale quart d'heure. Peu importe s'il devait lui-même souffrir, de toute manière, il n'était plus à ça près.

Il ... il ne pensait plus clairement, la fatigue, sans doute, aussi cela ne dérangerait personne s'il fermait les yeux quelques instants, le temps d'oublier sa rancœur. Aussitôt ses yeux fermés, il plongea dans le sommeil. Sommeil qui ne serait peut-être pas de tout repos pour lui, mais qui était plus que nécessaire.
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MessageSujet: Re: Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) EmptyMar 24 Oct - 19:19


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Feat Klaus Sokovitch

Je n’avais pas demandé mon reste. Le jeune héros avait retrouvé la voie de la raison et s’était précipité vers les flammes, me laissant champ libre pour la fuite. Un futur héros prometteur si j’en croyais les quelques critères que j’avais pu déterminer au fil de mes années de travail à l’école des héros. Contrairement à de nombreux héros expérimenté il avait su se concentrer sur l’essence même de sa cause « sauver des vies ». Si j’avais joué le rôle de la menace pour le plus grand nombre il aurait certainement poussé l’affrontement même s’il le pensait perdu d’avance, cependant ce n’était pas le cas. Je me doutais que mes paroles avait joué en faveur de ce déroulement. Mais cela était tout de même prometteur pour Herr Storm, après tout l’égo d’un héros peut le pousser dans des batailles inutiles dans le seul but de pouvoir dire « Regardez moi, j’ai vaincu X. » pendant que des civils subissaient les dommages collatéraux d’un tel affrontement. Cette école faisait bien son travail parfois.

Un regard critique sur la société humaine est toujours appréciable, un pas de recul afin de voir l’entièreté de la scène était parfois nécéssaire. Je ne souhaitait pas m’intégrer pleinement au monde mortel, je ne le portais pas dans mon coeur mais ce n’était pas une nouveauté, cela ne m’empêchait pas d’y participer de temps en temps. Après tout les humains forgent mon quotidien que je le veuille ou non et les héros sont une pièce maitresse de ce vingt-et-unième siècle. Même si ceux qui tentaient de se mettre sur mon chemin pouvaient être plus ennuyant qu’autre chose, la majorité rendait ce monde un peu plus buvable, le débarrassant de la masse informe d’individu sans manières.

Lorsque les sirènes de pompier finirent par s’immobiliser face à l’immeuble en flamme j’étais déjà loin, à plusieurs rue de là. Mes pensés allaient au jeune héros, après tout je pouvais parfois faire l’effort d’avoir des pensés bienveillantes et c’est avec un léger sourire sur les lèvres que je marquais la fin de cette soirée de questionnement. Je rentrais chez moi, avançant lentement au grès des rues jusqu’au moment ou l’appel d’un moyen de locomotion plus confortable se fit entendre. Retirant mon masque pour le ranger dans mon sac à main je finis par m’assoir sur un banc en attendant un taxi, il ne fallut pas trop longtemps au véhicule pour arriver et de toute manière le climat doux des nuits d’aout était loin d’être désagréable.

« Je vous dépose où Ma’am ? »

Tout en m’installant j’indiquais au chauffeur une adresse non loin de mon appartement. La voiture ne tarda pas à démarrer, la radio berça le voyage au gré du trafic nocturne visiblement perturbé par quelques imprévus.

« Ah… Encore une voiture de police qui grille un feu. Ils se croient tout permis c’est… M’enfin, je suppose qu’on peut rien dire. Et puis, les criminels de cette ville leur facilitent pas la vie si vous voulez mon avis Ma’am. » bavard, la voix de l’homme allait certainement plus se faire entendre que les hits du moment « ‘Voyez la fumée là ? Y’a un immeuble des vieux quartiers qui a commencé à cramer t’à l’heure, ça doit pas être beau à voir. M’enfin, espérons que ça soit un immeuble désaffecté, y’en a pas mal dans c’te zone. C’quartier commence à se faire vieux. » La voix s’éteignit quelques instant, le temps d’un virage un peu traitre « Et vous Ma’am ? A c’t’heure j’espère que vous avez pas fait de mauvaise rencontre. Z’avez bien fait d’appeler un taxi, les rues sont plus sûres de nos jours, entre les gamins délinquants, les gangs, les fous et les dotés y’a plus de paix qui tienne. Et pis faut pas se fier aux apparences. » Le rythme de ses paroles ralentit un peu, mon regard quitta la fenêtre pour se rendre compte qu’il me regardait à travers le rétroviseur « S’avez Ma’am, l’agence nous donne pas mal de signalisation de la police pour qu’on aide nous aussi à not’ façon pour la ville. J’dois dire que vot’ robe est bien belle si je… »

« Mon cher, je ne jouerai pas les innocentes. Cependant je suis de bonne humeur ce soir, ne venez pas définitivement couper court à cette soirée. »

Un silence pesant s’installa dans la voiture. Cela ne me convenait pas.

« Ne vous arrêtez pas de parler, cela fait agréablement passer le temps. Dites-moi, avez vous une famille ? Une femme ? Des enfants peut-être ? »

Mal à l’aise le conducteur se laissa guidé par mes questions qui au final ne tournaient qu’autour des intérêts de sa pauvre vie. Tant de raison de rester en vie. Tant de raison pour ne pas gâcher ma soirée ou avoir la langue un peu trop pendue.

De retour chez moi je me suis rapidement changé suite à une douche d’interlude. Pas question de passer en tenue de nuit, trop de chose me passait à travers l’esprit. Ce corps, bien que partiellement humain, pourra bien supporter un peu de fatigue me disais-je. Je n’avais pas tort. J’ai donc passé la nuit à lire, ranger mon appartement, me cuisiner un petit déjeuner plus élaboré que ceux habituels.

Je n’ai pas dormi.

Rapidement la nuit m’a parut vide, lorsque 5 heure sonna je me suis mis en route vers l’école. Un peu de rangement supplémentaire dans ma bibliothèque avant l’ouverture de l’école ne pouvait pas faire de mal. Cependant, en arrivant ce n’est pas la bibliothèque qui m’a attiré, mais une ambulance sur le départ. Visiblement quelqu’un venait d’être remis entre les mains de l’infirmerie de l’école. Si tôt ? L’hôpital devait manquer de lit ou l’étudiant en question ne devait pas être dans une état gravissime pour le transporter ainsi. J’avais ma petite idée de qui avait bien pu jouer les héros durant la nuit. C’est donc presque innocemment que j’ai rejoint l’infirmerie ou le médecin scolaire, malgré l’heure était à l’oeuvre pour installer confortablement un étudiant pour le moment inconscient.

Polie, ma main toqua à la porte.

« Oh, miss Cyrene, je ne vous avais pas vu. »

« Je viens d’arriver, que s’est-il passé ? »

« Un étudiant qui s’est vu un peu pousser des ailes, mais visiblement il a fait du bon boulot. Il est tombé dans l’inconscience à cause des fumées de l’immeuble en feu dans lequel il a plongé. Je me suis réveillé en catastrophe pour l’accueillir. »

Effectivement, notre médecin scolaire n’avait pas l’air très en forme.

« Et vous comment allez vous ? Il est rare de vous voir si tôt dans l’établissement ? »

« Je me suis levé un peu plus tôt afin de faire un peu de rangement dans la bibliothèque. Mais si vous le désirez je peux m’occuper de surveiller monsieur… » mon regard s’attarda sur son dossier, posé non loin de là « Sokovitch jusqu’à son réveil. Allez vous reposer un peu, la journée sera longue. »

Son regard trahissait son désir d’accepter ma proposition, je sortit donc mon exemplaire d’Hernani et m’installa sur une chaise de l’infirmerie. Le poussant un peu plus vers la sortie.

Nous étions de nouveau seuls pour la seconde fois de la nuit, en attendant son réveil qui signerait probablement mon départ ou le début d’une courte discussion je me saisi de son dossier afin d’en apprendre un peu plus sur « Herr Storm ». Après tout je risquait de subir son courroux un beau jour, pas vrai ?

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MessageSujet: Re: Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) EmptySam 4 Nov - 16:08

Klaus ressortit de sa léthargie. Sa tête tournait et tamponnait comme s'il avait été dans une cloche, et il n'avait pas la force de lever le bras pour se masser les tempes et se relever. Mais en parlant de se relever ... comment s'était-il retrouvé dans un lit ?

"Mais qu'est-ce que j'ai encore foutu ?" pensa-t-il aussitôt, plein d'incompréhension.

Il lui fallut un temps avant de s'en souvenir. L'immeuble, la femme, la fumée. Il s'était endormi dans un camion de pompier. Mais il n'avait fait que dormir, non ? Avait-il été si mal en point ? Bah, ce n'était pas le plus important. Il lui fallait d'abord savoir où il était, mais était encore trop fatigué pour ouvrir les yeux. Chanceux qu'il était, cependant, il commença à remarquer que des voix résonnaient doucement dans la pièce où il se trouvait.

"Oh miss Cyrene, je ne vous avait pas vu."

Cette voix, il ne l'avait pas entendu très souvent, et pourtant elle lui disait quelque chose, était-ce la voix d'un membre de la SUP ? Il était dans un lit à la SUP ?

"L'infirmerie ! Je suis donc tombé dans les vappes et on m'a conduit ici, et donc cette voix, c'est le médecin scolaire. Mais que fait Frau Cyrene ici ? C'est la bibliothécaire, en quoi l'infirmerie la concerne-t-elle ?" pensait-il.

La réponse ne se fit pas attendre.

"Je viens d'arriver, que s'est-il passé ?"


"Un étudiant qui s’est vu un peu pousser des ailes, mais visiblement il a fait du bon boulot. Il est tombé dans l’inconscience à cause des fumées de l’immeuble en feu dans lequel il a plongé. Je me suis réveillé en catastrophe pour l’accueillir."


Ces paroles le soulageaient. Au moins, il n'avait pas causé de victimes malgré son erreur. Il était le seul dommage collatéral de sa bêtise, et c'était une bonne chose. Mais il se sentait désolé pour l'infirmière. Il n'aimait pas l'idée qu'on se réveille exclusivement pour lui.

"Et vous comment allez vous ? Il est rare de vous voir si tôt dans l’établissement ?"

"Je me suis levé un peu plus tôt afin de faire un peu de rangement dans la bibliothèque. Mais si vous le désirez je peux m’occuper de surveiller monsieur… Sokovitch jusqu’à son réveil. Allez vous reposer un peu, la journée sera longue."


Pourquoi diable souhaitait-elle s'occuper de lui ? Ce n'était pas logique, lui qui avait toujours vu une pointe de condescendance dans son regard, ce dernier se portait désormais sur lui pour veiller sur sa santé. Et il ne savait pas vraiment pourquoi, peut-être par paranoïa, mais cela ne lui inspirait pas confiance.

"Peut-être que c'est elle la pyromane d'hier, non ? Non, tu réfléchis trop, ce serait idiot, tu ne penses plus clairement, Klaus, rendors-toi."

Et sous son ordre, il s’exécuta, et s'assoupit de nouveau.

***

Klaus ouvrit enfin ses yeux. Il regarda autour de lui. La lumière de l'extérieur brillait, d'un blanc éclatant qui lui agressait légèrement les rétines, et madame Cyrene, la bibliothécaire, était toujours assise, en train de lire un livre que Sokovitch ne connaissait pas. Feignant l'ignorance de sa discussion avec le médecin scolaire, il prononça en grommelant :

"Le médecin n'est pas là ? Que faites vous ici, Frau Cyrene ?"
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Lyssa Cyrene
Lyssa Cyrene
❝ LOCALISATION : Dans une bibliothèque ou une ruelle sombre
❝ PT. EXPERIENCE : 381
Mythologique


: A

MessageSujet: Re: Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) EmptyDim 18 Fév - 11:54


Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Simpsons-fire-gif
Mistakes were made


Feat Klaus Sokovitch

Le temps passa. Le dossier de Klaus « Herr Strom » Sokovitch contenait quelques mentions intéressantes mais était au final assez vide. Un étudiant presque lambda de cette école qui ne l’était pas. Ironique. Le médecin scolaire avait accepté mon aide avec un air soulagé, je quitterai de toute façon son infirmerie d’ici une heure ou deux afin de m’offrir un peu de temps libre pour ranger mon domaine comme je l’avais prévu en partant de chez moi. Celui lui permettait de s’offrir un café, un peu temps pour son propre rangement, son administration, ou même simplement profiter d’un peu d’air frais avant de rester cloitrer pendant des heures dans une pièces aseptisée.

6 heures trente neuf. L’étudiant ouvrit les yeux. J’avais abandonné depuis bien longtemps son dossier pour me pencher sur la lecture du roman de Marie Darrieussec Notre vie dans les forêts. Un aperçu intéressant de la psyché humaine pour sur, j’avais besoin de ce genre de lecture régulièrement afin de continuer à comprendre le monde qui m’entoure. Inexorablement mon esprit s’éloignait des êtres que je côtoyais au quotidien, ça n’était que naturel mais peu appréciable. Après tous les hommes n’aiment pas ce qui est différent et surtout ce qu’ils ne comprennent pas. Je n’ai pas envie de voir ma vie voler en éclat du jour au lendemain.

« J’attendais votre réveil. Notre médecin scolaire d’offre un peu de liberté avant de commencer sa journée. Votre arrivé a été plus que matinale et je lui ai épargné votre surveillance. Il sera ravi d’apprendre que votre état est resté stable et que vous avez retrouvé conscience. »

Je le regardais, mon attention parcourant son état et son corps désormais en mouvement. Il semblait effectivement n’avoir aucune séquelle particulièrement visible. Probablement un souffle un peu court le temps que ses poumons se remettent de l’expérience traumatisante qu’ils venaient de subit mais cela devait être tout.

Tant mieux.

« J’ai cru comprendre que vous aviez de nouveau joué au héros sur votre temps libre monsieur Sokovitch. J’ai beau ne pas être membre de l’administration centrale je me dois de vous rappeler que seuls les étudiants des classes Epsilon et Alpha sont considérés capable d’aller sur le terrain par eux même. Le risque pour les étudiants des classes inférieurs est trop grand et je préfèrerai que vous respectiez cette décision. Votre passage en classe supérieur ne devrait trop tarder donc retenez vos pulsions jusque là. »

Je fermai mon livre avant de lui accorder mon entière attention. Je n’ai pas fait ces efforts sur moi même cette nuit pour conclure sur un simple rappel des règles administratives que personne dans cette école ne respecte. Franchement, je me surprenais pas les efforts que je déployais ce jour là. Probablement que je tentais de me convaincre à travers l’exemple de cet enfant que j’étais aussi capable d’être plus qu’un simple avatar de la destruction. Les questions existentielles de retour dans ma vie, une nouvelle fois.

« J’ai laissé le rapport des pompiers à côté de votre lit, ils ont visiblement tenu à dresser une liste des civils sauvés par votre intervention. Considérez cela comme votre lot de consolation, en espérant que vous saisissiez la poids de ces noms. »

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MessageSujet: Re: Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) Un retour aux classiques ... pas si classique (RR tour 8 : Klaus Sokovitch et Lyssa Cyrene) EmptySam 24 Fév - 9:26

"J’attendais votre réveil. Notre médecin scolaire d’offre un peu de liberté avant de commencer sa journée. Votre arrivé a été plus que matinale et je lui ai épargné votre surveillance. Il sera ravi d’apprendre que votre état est resté stable et que vous avez retrouvé conscience."

Ainsi donc, elle jouait franc-jeu. De toute manière, cela était plus que dans son avantage, elle n'aurait eu aucun intérêt à mentir sur la raison de sa présence ici. Mais cela n'expliquait pas pourquoi elle était venue aussi tôt, pour tomber sur l'arrivée de Klaus à l'infirmerie. L'un des gros avantages de tenir une discussion en venant de se réveiller, c'était que l'on pouvait aisément laisser ses yeux se plisser quand on doutait de quelque chose, sans que ces derniers, de toute manière fatigués, se fassent remarquer. Dans n'importe quelle autre situation, l'interlocuteur de Sokovitch lui aurait demandé si quelque chose dans ce qu'il a dit le dérangeait, mais les circonstances actuelles faisaient que Klaus pouvait plisser ses yeux autant qu'il voulait sans que Frau Cyrene ne remarque quoi que ce soit. C'était une bonne chose, il n'avait comme cela pas besoin de contrôler ses émotions.

Il se releva légèrement, appuyant sa tête sur celle du lit, et s'adossant à l'oreiller.

"Effectivement, je vais mieux. Pour être honnête je n'avais même pas eu l'impression d'avoir perdu connaissance, juste de m'être assoupi. Merci de vous en inquiéter."

"J’ai cru comprendre que vous aviez de nouveau joué au héros sur votre temps libre monsieur Sokovitch. J’ai beau ne pas être membre de l’administration centrale je me dois de vous rappeler que seuls les étudiants des classes Epsilon et Alpha sont considérés capable d’aller sur le terrain par eux même. Le risque pour les étudiants des classes inférieurs est trop grand et je préfèrerai que vous respectiez cette décision. Votre passage en classe supérieur ne devrait trop tarder donc retenez vos pulsions jusque là."

Klaus rougit. Cela commençait à se voir ? Il en était assez gêné même sachant que cela faisait bien des mois qu'il agissait de la sorte sans que personne ne lui dise rien. C'était donc qu'ils ne s'en préoccupaient pas. Mais là, alors qu'il avait une énième fois risqué sa vie, que ça soit en tant que pompier, ou que Herr Strom, on se rendait compte qu'il jouait les héros beaucoup plus souvent que l'on ne l'autorisait. Et on lui conseillait de se retenir ?

"Très bien, de toute manière, je n'ai pas agi comme je l'aurais dû. J'en suis désolé, sincèrement, pour tous ceux que j'ai mis en danger, et pour mon honneur. J'ai visiblement encore des choses à apprendre avant de me mettre une nouvelle fois en danger."

Heureusement qu'il avait entendu dire que personne n'avait souffert, sinon il se serait mis à pleurer. Il avait vraiment joué aux cons, et cela ne lui plaisait pas du tout. Mais malgré avoir entendu qu'il les avait tout de même sauvé, il se posait des questions sur les détails de l'intervention.

"Vous en savez plus sur ce qu'il s'est passé hier ?"

"J’ai laissé le rapport des pompiers à côté de votre lit, ils ont visiblement tenu à dresser une liste des civils sauvés par votre intervention. Considérez cela comme votre lot de consolation, en espérant que vous saisissiez la poids de ces noms."


"Danke schön."

Il saisit de suite le rapport, le lut, et poussa un soupir de soulagement si immense qu'il venait à se demander s'il aurait assez d'air dans les poumons pour le finir. Tout ces gens étaient saufs, et même lui n'avait aucune séquelle grave. Il pouvait maintenant s'en convaincre pour de bon. Ses pensées allaient également vers ses collègues. Eux aussi devaient être soulagés, les connaissant. Et ils souhaitaient aider leur camarade volontaire en dressant une liste des personne qu'il avait sauvé. Pas de doute à avoir, si il y avait bien un endroit où il avait appris la générosité à Laurel, malgré l'école, c'était bien là-bas, dans cette caserne. Il savait où aller une fois ses études terminées.

"Je suis vraiment soulagé, j'ai cru que j'avais vraiment mal agi. Si jamais je retrouve cette satanée pyromane, je vous jure qu'elle aura affaire à moi ! Et dire qu'elle a mis le feu à un immeuble tout entier, et qu'elle partait, nonchalante, comme si de rien n'était. A quel point un humain peut-il manquer d'humanité au point de ne pas se préoccuper d'incendier un bâtiment, de mettre en danger la vie d'innocents ? Des gens comme elle sont en dehors de ma compréhension."

Il se tut. Il n'avait réellement souhaité dire que la première phrase, et ne faisait que penser le reste, et pourtant, c'était sorti. Sans doute fallait-il que ça sorte, mais quitte à se confier, il aurait tout de même préféré le faire avec l'infirmier, et certainement pas la bibliothécaire, réputée pour son manque d'empathie et sa sévérité.

"Désolé, je vous ennuie peut-être avec mes sottises. Dès que je pourrais sortir de ce lit, je vais aller m'entraîner, une bonne heure de méditation me fera le plus grand bien, je pense."
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