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Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance]

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Evangelyne Ing Wen
Evangelyne Ing Wen
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MessageSujet: Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance] Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance]  EmptyMer 20 Mar - 13:17

“Arrêtes de chercher les ennuis.”

Qu’est ce que j’ai pu entendre cette phrase un nombre incalculable de fois. De ma mère, de Camille, de mes profs. En fait, à part mon père, personne arrive à comprendre que je suis un aimant à saloperies. Il sait que j’ai le sang un peu chaud et que mon comportement fait que je me fait beaucoup d’ennemis. Depuis quelques temps, mon daron à abandonné l’idée d’être un père droit et un modèle d’intégration dans la société. Alors depuis plusieurs mois, il daigne enfin à me parler de sa jeunesse, des hauts et des bas. Il me raconte comment c’était le monde de la rue a Hong Kong, et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est vraiment pas beau à entendre. Il m’explique que cela ressemble beaucoup plus à Laurel sous certains traits, mais en bien plus droit. Il m’explique également que cette droiture n’est pas installée grâce au Gouvernement, mais grâce à d’immenses organisations criminelles qui veillent à ce que tout ce passe bien, que les habitants soient en sécurité, et donc que la “justice” est plus dure, cruelle et unilatérale qu’ici. Les conflits entre héros et criminels, la bas, font place à une lutte entre les différentes organisations. Guerres de gangs, bastons de rues. Un monde dirigé par une terreur bienveillante en somme.
   Il comprends donc que quelques fois, la violence pure et dure est le seul moyen d’instaurer une forme d’ordre dans les rues. Malheureusement, je ne suis pas totalement d’accord avec ça. Même si celà peut en étonner plus d’un, je suis plus partisane de l’inspiration et de l’éducation à la crainte et la punition. Mais il arrive des fois que certains ne soient pas vraiment réceptifs à tout ça, alors il faut sévir. Et aujourd’hui, je pense que ça va être le cas.

Il m’arrive souvent de couper à travers de petites rues passantes lorsque je suis pressées. Le genre de chemins de traverse qu’évitent les jeunes filles ou les gens qui tiennent un peu trop à leur porte feuilles. Les ruelles qui sentent la pissent quoi. Et souvent, c’est dans ce genre d’endroits que surviennent les emmerdes. Des types un peu bourrés, un peu violents, en rade de thune qui décident de me demander mon portefeuille. En règle général, la discussion qui s’en suit est rarement longue. Je leur explique sur un ton agressif que chercher du travail serait la meilleure solution pour eux, et que je risque des les réduire en morceau si ils font les fous. Et quasiment tout le temps, ils font les fous. Dommage pour eux.

Tandis que je m’engouffre dans une de ces énièmes ruelles à l’odeur douteuse et aux tags de mauvais goût, je prends rapidement conscience qu’aujourd’hui sera un de ses jours là. Pourtant, la journée commençait bien. Quasiment aucun cours de la journée, et une pluie diluvienne. J’aime la pluie. J’adore l’atmosphère presque brumeuse générée par la violence des gouttes s’écrasant sur le sol et le son que cela produit, ce sentiment que la nature est puissante, la fraîcheur de l’air, le bruit de la pluie sur mon parapluie, et surtout, la sensation que le monde se restreint autour de moi. Qu’un bâtiment, qu’une pièce est séparée du reste du monde par cette barrière visuelle et sonore. Mais visiblement, les cinq types qui ont leur regard rivé vers moi semblent enclin à niquer ma journée. Alors j’avance, sans vraiment leur porter attention, l’eau ruisselant de mon parapluie venant tomber sur leurs épaules, mais un bras viens bloquer ma route. Je m’arrête, soupire et retire mes écouteurs Laughing Jack. En jetant un oeil à ces types, je remarque qu’ils ont mon âge, et que leur uniforme est celui de la Strider High-School. Ce sont donc les types venant d’un lycée avec lequel j’ai l’habitude de régler quelques différents.

“J’ai un rendez vous, alors laissez moi passer ou je vous atomise la gueule”. dis-je d’un ton sec et agacé

Les types rigolent en choeur. Ils semblent ne pas me prendre au sérieux. Ce genre de comportement fini de m’énerver. Je serre les poings.

“T’es bien Eva ?  Ouais, enfin c’est pas vraiment une question. T’es bien Eva. La chienne enragée de la Sup. La saloperie d’hybride qui à envoyé Simons à l’Hosto.”


“Si Simons est à l’hosto avec un bras en vrac, c’est car il a pas vraiment été coopératif quand je lui ai demandé de retirer les nudes de son ex sur Internet. Les histoires de cul des autres, j’en ai rien à branler, mais vu que cette nana est dans mon école, c’est une question de principe.”


“Et tu t’es pas dit que tu pouvais te mêler de ton cul plutôt ? Hein ?” dit il, à mesure qu’il se rapproche de moi.

Mes doigts craquent.

“Je suis pas la police ou sa mère, j’ai pas besoin de son accord pour me mêler de ses affaires. C’est l’essence d’un héros d’intervenir quand il le faut, et de protéger ceux qui en ont besoin. Mais bon vous devez le savoir, allez les lopettes, maintenant on rentre chez soit ou alors je vous jure que vous allez rejoindre votre pote dans le club de ceux qui ont un gros plâtre.”
dis-je de plus en plus fort.

A travers la tempête, je parviens a entendre un bruit métalique taper sur le sol. Une batte, ou une barre de fer. Ils veulent donc en venir aux mains, et même un peu plus vu qu’il y à de l’affinité. Je me craque la nuque, respire longuement, comme pour rentrer dans un état de béatitude monastique.

“JE VAIS VOUS DÉFONCER”

Ma voix saturée perce le battement violent de la pluie sur le sol. Ce cri est suivi de celui du type à la batte - car c’était une batte au final - n’arrivant en aucun cas à rivaliser avec mes poumons de gueuleuse. J’effectue un pas de côté, lance mon parapluie en l’air, tout en me retournant pour lui faire face. J’intercepte son bras et le guide jusqu’au sol et frappe précisément sur son poignet pour provoquer un craquement et une rotation désagréable. Sa batte tombe au sol dans un cri de douleur. Nouveau pas de côté. J’évite un type qui essaie de m’attraper, tandis que moi, j’en profite pour récupérer mon parapluie rouge. Grâce à mon pouvoir, je le replie. J’utilise la poignée comme crochets que je fait passer au niveau de la nuque du joueur 2 et le force à embrasser mon genoux qui se lève. Ca craque. Et même si cette fois je l’entends pas, la vibration causée par l’explosion de son nez résonne de manière désagréable contre mon genou. Je n’ai pas le temps de me débarrasser de lui alors qu’une nouvelle personne m’attaque par derrière, je me baisse et balaye ses appuis alors qu’il tombe au sol. J’ai une ouverture. D’un coup de pied retourné j’envoi voler mon ami au nez cassé contre deux de ses comparses histoire de gagner quelques précieuses secondes. J’en profite d’être dans cette position pour prendre appui sur mes mains et me replacer en effectuant une cabriole. Maintenant au moins, les 4 restants sont face à moi, et je n’ai personne dans mon angle mort. Ils sont sur la défensive, ils sont attentifs à mes mouvements. Deux ou trois secondes passent, le temps à tout le monde de reprendre sa respiration. Malheureusement pour eux, je ne leur laisse pas ce luxe. Je fonce a une vitesse folle dans leur direction, et au moment d’asséner mon coup, et de faire face à une riposte, je saute sur le côté, prends appuis sur le mur et écrase mon poing comme un marteau sur la tempe de mon adversaire. Il s’écrase au sol. Je l’accompagne. Heureusement, la ruelle est assez étroite. Mes jambes sont en l’air, et mes mains au sol. Je reprends appuis et me propulse sur l’autre mur avec les mains, et rééfectue, en un temps record, le même coup sur un autre. Il tombe aussi, et je le suis une nouvelle fois, fait une roulade et me relève. Je suis contre le mur, acculée. Il en reste deux, dont l’un avec le nez brisé. Il a d’ailleurs récupéré la batte. Je suis trempée, mes vêtements collent et je sens un torrent ruisseler dans mes cheveux pour tomber directement dans le creux de mon dos. Mes longues collants de laines sont couverts de crasse. Batte-man perds patience face au silence qui venait de se réinstaller, et décide de me foncer dessus.Je me baisse, et lève la jambe assez haut pour venir lui titiller le menton avec le bout de ma chaussure. Il s’affaisse. Je l’écarte lentement du pieds, et m’avance de manière menaçante face au dernier connard.


“Mimi Yishu …” (Art secret)

“Hein ? Qu’est ce que tu dit ?”

“Emo Gongji…” (Attaque démoniaque)

“Mais t’as fumé faut se faire soigner.”

En un seul pas, j’arrive à son contact. Mes doigts se plantent entre ses côtes. La violente vibration que cela cause vient perturber sa manière de respirer, le tout dans une douleur certaine et sans causer la moindre blessure.

“SHEN HONG MEI MO ZHI WEN” (Baiser de la succube écarlate)

Il cri de douleur à la seconde ou je termine d’hurler le nom de mon attaque. Sa respiration devient irrégulière, et il s'effondre à genoux. Pendant les prochaines secondes, il va respirer manuellement, ce qui est fort désagréable en soit. Mince, je viens d’y penser, c’est pareil pour moi maintenant. Je récupère mon parapluie, plus très utile étant donné qu’une heure à la piscine aurait fait le même effet que ces 30 secondes de combat, mais bon. J’enjambe les vers qui se tortillent au sol.

“Si j’entends encore une fois parler de cette histoire, soyez sur que moi, Crimson Viper viendra régler ça directement à domicile. J’espère que je suis claire les tocards.”

Je les salue d’un revers de la main, et regarde mon téléphone. 14h23. Je bloque quelque peu sur cette information. J’ai rendez vous avec le psy de la sup dans 7 minutes sur ordre du directeur. Il sait que cette décision me fou sur les nerfs, et surtout que ca ne servira à rien. Mais c’est l’une des conditions pour qu’il continue de m’entrainer. Mais dans tout ça, ce qui je me gène, c’est que la sup est à 20 minutes d’ici. Ni une ni deux, je replie mon parapluie et me mets à courir comme jamais. Je traverse la route, faisant fi des klaxons des voitures dont je glisse sur le capot, en venant presque à bousculer les gens dans les escaliers.

Je suis trempée, essoufflée, partout ou je reste plus de cinq secondes, une immense flaque se forme. Un rapide coup d’oeil à mon téléphone. 14h33. Je pose mes mains sur mes genoux sales et imbibés d’eau pour me plier et reprendre mon souffle. Puis quelques longues respirations plus tard, je toque sur la porte de la psy. J’accompagne ca de quelques mots qui sortent difficilement de ma bouche, pour annoncer qui je suis.


“Salut … c’est … Eva … j’ai un peu de retard … je peux rentrer ?”
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Rosario E. Daphn
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MessageSujet: Re: Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance] Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance]  EmptyJeu 21 Mar - 21:32

C'était un regard méditatif qui ornait ton visage pâle, éclairé par la luminosité de l'écran de ton ordinateur portable. Ce dernier était installé négligemment sur la table, au beau milieu de la salle à l'aspect généreuse, mais aux tons inhabituellement maussades. Cafardeuse était-elle aujourd'hui, conséquence de ce temps grisâtre. Là, dehors, s’affaissaient des trompes d’eaux. Et tu étais bien contente d’être à l’intérieur, assise tranquillement au chaud, une tasse de café posé à la droite de ton MacBook Air. C’était avec les paupières excessivement crispées, malgré les cernes qui creusaient sous tes yeux, que tu lisais le contenu de ton appareil de communication avec attention. La langue dépassant légèrement d’entre tes lèvres à la nuance discrètement rosée, c’était un signe que tu étais particulièrement concentré. Pourtant, rien de tout ça ne te plaisait, Espérance. Les informations que tu recevais depuis ce matin n’allaient pas dans le sens du courant. En gros, on ne te caressait pas dans le bon sens du poil. Et lorsqu’on caresse un chat dans le sens inverse de son poil : il devient grognon. C’était principalement ton cas. Alors, tu soupirais lourdement en caressant tes lèvres, légèrement gercées par le froid. Puis, brusquement, tes muscles s’étaient relâchés et tu t’étais affalée plus négligemment encore sur ta chaise, avec un regard désormais indifférent. Tes pupilles avaient quitté quelques secondes l'ordinateur pour contempler la pluie à travers la vitre, témoignage de la pluie diluvienne qui séjournait à Laurel City. Loin de t'imaginer que sous cette même pluie, pendant ces mêmes secondes, Evangelyne avait lancé son parapluie en l'air pour faire face à son premier agresseur. Pendant que ton esprit vagabondait et que tu succombais à l'envi de fermer tes paupières, Éva avait intercepté le bras de cet homme. Et alors que tu t'endormais, elle avait ouvert les hostilités courageusement. Quel dommage que tu n'étais pas là pour observer ce prestige, car il valait définitivement quelques louanges. De plus, tu aurais grandement apprécié lui offrir une assistance.

Les secondes ne tardèrent pas à se transformer en minutes, et tes paupières à se soulever difficilement. Comme tu étais fatiguée, Espérance. Une fois encore, tu avais beaucoup trop travaillé la nuit dernière. Alors pour cacher les conséquences de tes actes, tu avais plongé ta main dans ta sacoche à l'allure professionnelle, sortant de cette dernière un anticerne. Avec dextérité, et armée de ta petite éponge dans ta main gauche, tu avais appliqué la substance poudreuse, l’étalant sur ta peau. Avant de la ranger de nouveau à son emplacement habituel. Puis, tu t’étais levé de ta chaise en t’étirant, les traits de ton visage s’étendant sous un bâillement. Peut-être devrais-tu boire une nouvelle tasse de café ? Ou prendre des vitamines, peu importe tant que tu retrouvais ta vitalité. Mais à peine avais-tu le temps de te diriger vers la cafetière qu’à tes oreilles parvenaient les bruits de pas lointains de l’adolescente, qui semblait se précipiter. C’est alors qu’un frisson avait parcouru ton corps. Victime de ta paranoïa quotidienne, tu avançais nonchalamment vers la porte — hésitant à l’ouvrir. Tu te faisais définitivement trop de films, Espérance. Pourtant, lorsque sa voix parvenue à tes oreilles, c’était l’inquiétude qui avait conquis ton cœur. Et d’un mouvement rapide, tu avais ouvert brusquement la porte pour découvrir avec stupéfaction l’adolescente trempée jusqu’aux os. Pris de court par cette situation, aucun mot n’avait franchi tes lèvres désormais entrouvertes, les expressions de ton visage exprimant tes pensées ; un regard inquiet, au premier abord. Par automatisme, tu t’étais débarrassé de ta veste pour la déposer tendrement sur les épaules de la dénommer Eva. Et avec un rapide coup d’œil, tu avais analysé l’état de ses vêtements. Les sourcils crispés, et le regard courroucé, tu avais délicatement pris sa main dans la tienne — l’observant brièvement. Puis, ton regard s’était apaisée, un sourire fier naissant sur ton visage. On dirait que tu n’auras nullement besoin de casser des gueules.  « On dirait bien que tu as gagné, aha. Bien joué. » Et tu viens doucement caresser ses cheveux trempés avant de tourner les talons, avançant vers la table pour attraper ta tasse de café. « Je ne connais pas les raisons de votre bagarre, mais j’imagine qu’elle valait le coup. D’après ce qu’on m’a dit, tu es une bonne justicière. Rentre vite, le chauffage est allumé et il fait bon. J’ai moi-même failli m’endormir. Tu peux enlever des couches de vêtements si tu veux, ça séchera vite. Et je ne suis pas intéressé, ne t’en fais pas. » Tu rigoles légèrement avant de reprendre, avançant vers la bouilloire. « Je te fais un thé ? Je crois que j’ai à la menthe, aux fruits rouges et au citron ; les basiques. Mais ça te réchauffera, surtout dans l’état que tu es. »


Dernière édition par Rosario E. Daphn le Dim 31 Mar - 15:48, édité 4 fois
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Evangelyne Ing Wen
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MessageSujet: Re: Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance] Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance]  EmptyMar 26 Mar - 16:06

Daphn. Clairement une des personnes invisibles que je ne croise jamais. En même temps, je ne traîne pas trop dans ce coin de la sup. Je suis plus souvent à proximité des vieux bâtiments, loin des gens et des emmerdes. Juste à côté des terrains de sports ou je squat une barre de traction quasiment quotidiennement. Je suis déjà allé chez un psy à la heroes, mais c’était l’ancien. Norwood. Un type pédant, désagréable et doucereux qui a malencontreusement pris une douche au thé. Ce n’était pas de ma faute si il avait commencé à parler de sujets qui me gavaient. Depuis, j’ai réussi à imposer ma détestation du personnel médical au sens large du terme. Mais bon, une promesse est une promesse, et Camille m’a dit qu’elle était sympa. Je parviens à entendre des pas s’approcher de la porte à travers le brouhaha de la pluie battante sur les fenêtres derrière moi. L’idée de simplement être désagréable avec elle pour la faire abandonner les consultations, et donc respecter ma promesse sans retourner la voir me traverse longuement l’esprit à mesure que je me redresse. Mais les quelques secondes qui suivent l’ouverture de la porte me font abandonner cette idée. Elle ? Il ? me regarde d’un air inquiet. Pas de pitié, juste une inquiétude bienveillante, similaire à celle de ma mère lorsque je rentre chez moi couverte de bandages sur la gueule. Moi qui m’attendais à une réprimande, je suis prise de court. Délicatement, sa main douce et chaude se pose sur le bloc de glace, orné de doigts et imbibé de flotte qu’est ma main. Elle pose sa veste sur mes épaules, comme pour me réchauffer. Mon visage n’exprime rien à part de l'incompréhension. En règle générale, la piètre opinion que j’ai de moi même m’empêche de comprendre et d’assimiler la raison de l’avenance des inconnus à mon sujet. Aujourd’hui ne déroge pas à la règle. Je baisse lentement la tête, n’osant pas affronter le regard d’une personne si agréable. Mais elle me félicite sur ma victoire. Je redresse la tête instantanément, la fixant, interloquée. Je gère mal les félicitations et autres louanges, et c’est pas nouveau. Je tente de prononcer quelques mots, bégaye et me ravise presque aussitôt. Puis sa main passe sur ma chevelure dégoulinante. Un frisson me parcours l’échine, tandis que je sens mes joues chauffer légèrement. J’ai également des difficultés avec les gens tactiles. Ca ne m’énerve pas, au contraire j’aime bien ça, surtout les cheveux, et justement ca me mets mal a l’aise. Heureusement pour mon petit coeur, elle se recule et s’éloigne. Elle me propose de me déshabiller, et me fait comprendre que je ne l’intéresse pas.

Ma première réaction à cette information est “ENCORE HEUREUSE”, puis suivie de “C’est parce que je suis plate c’est ça ?”. Oui, je change rapidement d’avis.

Néanmoins, un sourire se dessine entre mes mèches ruisselantes. “Quelqu’un” lui a dit que j’étais une bonne justicière. Probablement le directeur. Il me l’a déjà dit, mais savoir qu’il en parle. Ca me fait tout bizarre. Mais ca me rends heureuse, je crois.

“Euh… fruits rouges, merci.”


Après avoir donné une réponse plutôt aléatoire, étant donné que moi pour le thé n’est qu’un liquide aromatisé servant a accueillir une quantité extrême de sucre, je me dirige vers un radiateur pour accéder à sa proposition. Je lance mes deux sacs dans le coin avant de sortir de celui de sport, une serviette. C’est la seule chose encore a peu prêt sèche dans mes affaires de sport. Je pousse un long soupir, et commence à me déshabiller. Je pose rapidement mes affaires à côté du radiateur, pour qu’elles sèchent. De ma veste jusqu’à mes chaussettes dépareillées, et finit rapidement en sous vêtements. Rien de bien grandiloquent en réalité. Du rouge, du rouge. Couleur unie. Fin. Je m’essuie rapidement les cheveux, avant de m’enrouler dans la grande serviette de bain que j’ai entre les mains. Je m’assieds contre le radiateur, genoux contre la poitrine, mes bras encerclant mes jambes. D’une voix peu assurée, je m’adresse au psy :

“Je ne me bats jamais sans raison. J’avoue que je me bats souvent, que je suis souvent virée de cours, ou collée pour ça, et que j’ai déjà été au post une ou deux fois, mais je ne casse la gueule des autres que si c’est nécessaire. Enfin, libre à vous de me croire, je m’en fiche de ce que pensent les autres.” dis-je en soupirant

“Aujourd’hui, c’était une vengeance, d’une vengeance d’une vengeance. J’ai cassé la gueule à un mec d’un Lycée voisin le mois dernier car il harcelait une fille de l’établissement. J’aime pas cette fille, elle est nunuche, superficielle et vraiment désagréable. Mais imaginer qu’elle perde le contrôle sur des conneries qu’elle a fait, et que maintenant ca prends des proportions telles que tout un lycée l’a vu à poil, ca me file la gerbe.” continuais-je en grognant, serrant le poing

“Alors j’ai pris les devants, je lui ai demandé de retirer ces images d’internet. Il a refusé, je l’ai pulvérisé. Puis quelques jours plus tard, il est venu se venger avec des potes, alors j’ai du y aller un peu plus fort. Et aujourd’hui, c’est sa bande de connards qui est venu me chier dans les bottes. Alors je les ai démolis. Ca m’entraîne au moins. Mais du coup, j'ai du sprinter de Lincoln Avenue jusqu’ici. Enfin, croyez pas que je cherche des excuses…” dis-je en détournant le regard.

A la fin de cette longue tirade, je comprends que j’ai un beaucoup parlé, et sens un petit sentiment de malaise monter en moi.
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Rosario E. Daphn
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MessageSujet: Re: Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance] Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance]  EmptyDim 31 Mar - 11:51

Étonnement, incompréhension, hésitation, ainsi qu’une pointe de gêne — peut-être ? En l’espace de quelques secondes, tu avais découvert une multitude de sentiments différents traversés la jeune demoiselle. Et pendant que cette dernière répondait à ta question d’une manière qui semblait aléatoire, tu repassais rapidement la scène dans ton esprit. Tu avais noté chacune de ses réactions dans tes souvenirs, comme son incompréhension face à ta bienveillance. Ou encore, le fait qu’elle avait baissé la tête face à ta tendresse, n’affrontant pas ton regard directement. Puis, elle avait tenté de prononcer quelques mots, mais face à son bégaiement, elle semblait s’être ravisée. Et tu avais trouvé ça adorable, Espérance. Tout comme son rougissement lors de ton contact avec sa chevelure à la couleur flamboyante. Tous ces détails signifiaient énormément pour toi, source d’information précieuses sur le caractère du protagoniste de cette histoire. Et alors que tu remplissais la tasse d’eau chaude, toujours avec ce doux sourire sur ton visage, tu entendais dans ton dos les deux sacs d’Evangelyne se déposer sur le sol plutôt brutalement. Ton regard s’était automatiquement dirigé vers elle, surveillant discrètement les actes de cette dernière ; sans mauvaise attention cependant. Il s’agissait seulement de ta paranoïa habituelle, chose que tu ne pouvais empêcher. Et pendant qu’elle commençait à se déshabiller, tu avais plongé le sachet de thé dans le liquide, accompagné d’une cuillère à café. Et tu avais mélangé doucement pour donner à la boisson cette couleur rouge qu’Éva semblait affectionner. Le rouge. La couleur de la séduction ; la couleur de l’amour. Cette même couleur qui ornait les sous-vêtements d’Evangelyne.

De ta main libre, tu avais attrapé une feuille de papier d’essuie-tout et l’avais enveloppé autour de la tasse chaude, avant d’avancer vers la demoiselle qui se recroquevillait contre le radiateur. D’une voix peu assurée, elle s’était adressée à toi — commençant cette séance : « Je ne me bats jamais sans raison. J’avoue que je me bats souvent, que je suis souvent virée de cours, ou collée pour ça, et que j’ai déjà été au post une ou deux fois, mais je ne casse la gueule des autres que si c’est nécessaire. Enfin, libre à vous de me croire, je m’en fiche de ce que pensent les autres. » Et tu souris légèrement, déposant la tasse sur une chaise que tu avais placée à côté d’Éva. Et d’une pierre de coup, tu avais attrapé le sucrier sur la table, déposant ce dernier pas très loin de la boisson — silencieusement. « Aujourd’hui, c’était une vengeance, d’une vengeance d’une vengeance. J’ai cassé la gueule à un mec d’un Lycée voisin le mois dernier car il harcelait une fille de l’établissement. J’aime pas cette fille, elle est nunuche, superficielle et vraiment désagréable. » Tu t’abstient de montrer une quelconque réaction face à ses propos, connaissant la fameuse jeune fille de son récit. « Mais imaginer qu’elle perde le contrôle sur des conneries qu’elle a fait, et que maintenant ca prends des proportions telles que tout un lycée l’a vu à poil, ca me file la gerbe. » Et tu remarques son poing serré, de même que son intonation plus dégoûtée et agressive — comme un grognement. « Alors j’ai pris les devants, je lui ai demandé de retirer ces images d’internet. Il a refusé, je l’ai pulvérisé. Puis quelques jours plus tard, il est venu se venger avec des potes, alors j’ai du y aller un peu plus fort. Et aujourd’hui, c’est sa bande de connards qui est venu me chier dans les bottes. Alors je les ai démolis. Ca m’entraîne au moins. Mais du coup, j'ai du sprinter de Lincoln Avenue jusqu’ici. Enfin, croyez pas que je cherche des excuses… » Et elle détourne le regard, encore un détail que tu notes précieusement dans ton esprit ; ce dernier sera probablement utile pour la suite de la séance.

Désormais accroupie devant Evangelyne, c’est ta voix, claire et concise, qui brise le silence : « Je te crois, Eva. » Avais-tu dit en attrapant tendrement les deux mains de la demoiselle. Tu avais fait en sorte qu’elles les tendent, glissant par la suite la tasse entre ses mains, toujours enroulée dans la feuille d’essuie-tout. Puis, tu avais affiché un sourire doucereux, se voulant rassurant envers elle. « Ça te réchauffera, mais n’enlève pas le tissu autour ; je n’ai pas vraiment envie que tu te brûles. Tu trouveras le sucre juste ici, je te laisse en mettre à ta guise, selon tes goûts. De plus, tu peux m’appeler Rosario ou Rosa', si tu le souhaites — c’est mieux que Daphn, tu ne penses pas ? » Tu rigoles légèrement d’un rire innocent. Avant de reprendre, plongeant tes pupilles dans ceux de ton interlocutrice ; un regard respirant la sincérité :  « En tout cas, je te remercie de m’avoir dit tout ça. Je sais bien que tu ne cherches aucune excuse ou quoi que ce soit. Mais ça me fait plaisir, ça me permet de comprendre un peu mieux ton état ainsi que ta personnalité ; ta façon de voir les choses. » À la suite de tes paroles, tu te redresses lentement, attrapant d’un geste vif ton châle précédemment sur la table. Le tissu doux entre tes mains, tu étais venue te positionner derrière la demoiselle, commençant à sécher avec plus d’attention la magnifique chevelure d’Evangelyne. « Quelle magnifique couleur. Le rouge est la couleur des héros, pas vrai ? Dans ce cas, cette couleur te convient parfaitement, tu ne penses pas ? » Et tu avais ri de nouveau, gentiment. « Ceci dit, revenons à nos moutons. Ce qui t’est arrivé aujourd’hui était très intéressant, on peut même dire que c’était instructif ! Je vais m’expliquer ; tu as toi-même dit qu’il s’agissait d’une vengeance d’une vengeance d’une vengeance. Au début, c’était une seule personne. Puis un petit groupe. Et enfin, une bande. Tu vois où je veux en venir ? Plus tu pulvérises de monde, plus tu permets aux personnes de te détester. Est-ce que ça te convient vraiment ? » Tu fais une légère pause dans tes dires, caressant les cheveux de l’adolescente. « Hmm. Je suis désolé, je ne suis pas un héros. Je n’ai même pas de don. Alors, je suis probablement mal placé pour parler. En soit, c’est un chemin parmi d’autres. Il est juste plus solitaire ; tu dois rester méfiante Eva. »  
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MessageSujet: Re: Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance] Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance]  EmptyDim 14 Avr - 17:40

L’inventeur du radiateur mériterais une médaille. Même si mes cheveux sont encore ruisselants, je suis bien heureuse d’être installée si proche d’une source de chaleur, surtout que je dois bien l’admettre, je suis de nature frileuse. La psy ne semble pas gênée par ma tirade et je me dis que après tout, c’est son travail d’entendre les gens parler. Elle me mets à l’aise, c’est un détail que je remarque rapidement, c’est pour ça que j’ai autant de facilité à me confier. Puis elle s’approche de moi, et me dit qu’elle me crois. Je tente de masquer mon sourire en coin. J’ai horreur qu’on remette en question mon honnêteté, alors lorsque quelqu’un me montre tout l’inverse, je n’arrive pas à bloquer cette sensation agréable qui parcourt mon coeur. Elle me tends une tasse bouillante, mais étant donné la température de mon corps, l’idée de la vider sur mon crâne me parcourt l’esprit mais sans plus de conviction. Je la remercie d’un timide geste de la tête. Elle m’indique que je peux me brûler. C’est amusant, face à n’importe qui d’autre, j’aurais pris cette remarque légèrement infantilisant comme un défi, et je l’aurais bu d’une traite, quitte à me brûler. Mais il faut croire que la bienveillance sous-jacente dans tous ses faits et gestes m’empêchent d’agir comme une conne. C’est une bonne chose en soit, ca a quelque chose de reposant.

Elle m’indique le sucrier, que je m’empresse de piller en silence tout en écoutant d’une oreille attentive les quelques paroles de la psy. Rosa, c’est le surnom que j’ai choisis pour elle. J'acquiesce doucement la tête à sa première question avant de subir un regard profond de sa part. Je me focalise sur ça, occultant les paroles qu’elle prononce à ce moment là, en comprenant néanmoins le sens. Je déteste les échanges de regards. Je lutte quelques secondes, avant de le détourner une nouvelle fois. Et puis, une fois sa tirade terminée, elle se recule. Je tente de masquer mon soupir, mais je pense avoir été trop bruyante. Elle part chercher un truc derrière moi. Je relache les épaules, avant de me crisper brutalement, d’un coup. Rosa est dans mon dos et commence à me sécher les cheveux. C’est une charmante attention que j’apprécie, mais ma difficulté avec les contacts physiques me tends, beaucoup, beaucoup trop. Mon coeur se mets à battre, et je sens ma peau augmenter en température à mesure qu’elle me parle de mes cheveux. Et puis, elle décide de prendre un ton plus professionnel pour parler des événements de tout à l’heure. Je reste silencieuse, attendant qu’elle termine de parler pour en placer une.

“Tous les héros ne sont pas des Jokers, et tous les Jokers ne sont pas des héros. Les pompiers ou même les flics sont 20x plus héroïques que la moitié des élèves de ce bahut, à l’image des Jokers sur le monde du travail. C’est pas une question de don ou de formation, simplement d’inspiration et d’aspiration. Je sais que le chemin que je prends est … plus difficile. Et ce serait mentir de dire que ça me va parfaitement, et que je me conforte dans la solitude. En fait, je déteste être seule, j’ai toujours détesté ça, mais heureusement, c’est pas le cas et ça le sera jamais” dis-je, un petit sourire aux lèvres, pensant à Camille.Puis je soupire. “Je sais que même si je ne cherche pas la violence, je fini toujours par la trouver. Mais au fond, ce n’est pas grâve. Je ne blesse jamais vraiment, je veille toujours à frapper des endroits facile à réparer et je fait parti des rares Alpha à ne disposer d’aucune arme vraiment mortelle. Mais bon, ca change rien au fait que je sois au centre de la spirale de la violence et de son cycle sans fin. Ca a toujours été comme ça, je suis une tête brûlée depuis le collège en Chine. C’est la bas que je suis arrivée à une conclusion. “Sans douleur, un apprentissage n’a pas de réelle valeur. Alors en me battant contre des cons, j’essaie de leur remettre les idées en place. C’est peut être paradoxal, mais la rue, c’est la loi du plus fort, et lorsque le fossé trop grand se construit entre les plus forts et les plus faibles. Ces derniers obtiennent donc la protection des autres, qu’ils se mettent à respecter. Pour les autres criminels …” je soupire quelque temps, cherchant mes mots.

Je soupire.

“Je veux être un symbole. Je veux être celle que les justes voient comme une figure protectrice, à laquelle ils peuvent s’identifier. Et je veux être la cible de la haine des criminels. Je veux être celle qui s’attire les foudres des plus grands vilains, pour ensuite les arrêter avec le sourire aux lèvres. Ca ne me dérange pas d’être au centre de cette spirale de la haine, si je peux en avoir le monopole …” Je me mord l'intérieur de la joue, pensive sur mes propres paroles que je récite d’une voix confiante. “T’as parlé du rouge tout à l’heure… J’ai rapidement appris que cette couleur de cheveux naturels faisaient de moi la cible du regard des autres. Pas en bien. Pas en mal. Simplement de manière neutre, et que c’était à moi de donner du sens à cette couleur. Et ce rouge sang il à … l’avantage de dissimuler les blessures trop graves. L’avantage d’être visible. Un jour, je sais que … je me dresserai face à un vilain, criblée de balles. Les yeux de tous se planteront sur moi. Les justes y verront une figure, indomptable, et immaculée de toute trace de blessure, tandis que les criminels verront un symbole de la justice, imperméable à leur coups… C’est le sens que j’ai décidé de donner a ce rouge. “

Puis, je me tourne vers elle, curieuse et envieuse de savoir ce qu'elle pensait de tout celà, voulant au fond de moi, qu'elle outrepasse cette relation usuelle de celui qui parle et celui qui écoute, pour avoir une vraie discussion comme Rosa l'avait commencée quelques minutes plus tot.
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Excusez la tenue, je sors de la douche [Eva/Esperance]

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