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Tu me touches, je te bouffe. [12+]

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Canacé Flamel
Canacé Flamel
❝ LOCALISATION : Sur la route du succès
❝ PT. EXPERIENCE : 272
Mythologique


: S

MessageSujet: Tu me touches, je te bouffe. [12+] Tu me touches, je te bouffe. [12+] EmptyLun 20 Fév - 17:19



Joker ou Légende



Construire des montagnes quand on ne sait pas voler.

FLAMEL Canacé
____________________________________________________________________
« Tombe, tombe, feu des enfers. Tombe, tombe, feu éclatant. Tombe, tombe et tue, tempête ! » - Remarque d’un dragon à propos du bombardement d’une ville.


❝ Âge : 32 années terriennes.
❝ Sexe : Identifié féminin.
❝ Origine : Le petit bureau d'un vieil homme.
❝ Race : Homoncule.
❝ Orientation : Pansexuelle.
❝ Métier : Héroïne officielle de Laurel et d'ailleurs.
❝ Statut social : Confortablement au-dessus de la moyenne.
❝ Situation amoureuse : Actuellement en break avec son amour incestueux.
❝ Date de naissance : 5 Mai 1985.


Caractère
____________________________________________________________________
« Non ! Je veux le faste, je veux l'argent, je veux la gloire et la puissance. Je veux tout ce qui gravite autour, et je veux que l'on gravite autour de moi. »


Vulgaire, sans-gêne.
Canacé était surnommée à ses débuts : « La Joker qui joue cartes sur table », c’est-à-dire qu’elle dispose d’une « personnalité forte », d’un « caractère bien trempé ». L’avantage de ces expressions est qu’il permet de tempérer l’idée que l’on se fait de l’attitude de l’héroïne quand il n’est pas possible de lui faire face. Autrement l’image est supplantée par la réalité : dans sa façon de faire, Canacé est écrasante. Elle part du principe implicite que, si quelque chose existe, alors un jour ou l’autre, cette chose lui appartiendra. Ceci fait que si aucun pouvoir supérieur n’est là pour la retenir, l’homoncule ne se dérangera pas pour prendre ses aises, en tout temps et partout. Si, lorsqu’elle est dans l’exercice de ses fonctions, on la repère par son air noble et mesuré, lorsqu’elle est en dehors des lumières de la ville, Canacé n’a de lumineux que la peau. Dans l’ensemble de ses interactions sociales, son ton devient vite mauvais et sa présence envahissante.


Méchante, malsaine.
Contre les criminels Canacé exulte. C’est là où elle peut se laisser aller à toutes ses folies. La ferveur avec laquelle sa lutte se pare d’humiliations ne s’en trouve que plus récompensée par les titres honorifiques et autres joyeusetés que lui offre le gouvernement pour ses bons et loyaux services. Cela l’aiguise, cela l’excite. Parce qu’au nom du bien commun, Canacé peut s’en prendre à autrui quasiment gratuitement (et la gratuité est une chose très importante pour Canacé). Marche ou crève, c’est son credo. Logique qu’elle applique aux autres, mais qu’elle n’applique pas à elle, évidemment : Canacé n’a pas besoin de se poser ce genre de questions. Ceux et celles que l’on pointe du doigt forment une masse qui sert d’exutoire. Canacé plonge les mains dans cette tourbe, serre et frappe dedans. Et ses doigts sont sales et son sourire est mauvais. Mais ça n’empêche pas la mairie de la ville de venir la féliciter.

Egoïste, cupide et avare.
Il est essentiel pour Canacé de combler ce manque constant que lui provoque sa faim. C’est la priorité de ses priorités. De fait, les pensées de Canacé ne peuvent qu’être centrées sur elle-même. Et ces pensées tournent toujours autour de l’appétit. Son appétit, cela va de soi. Canacé est très dépensière envers tout ce qui est cher, et tout ce qui brille, aussi. Elle veut ce que l’on s’arrache, elle le prend puis ensuite le cache. Canacé veut le sac, Canacé veut le manteau, Canacé veut la bague, Canacé veut la canne, Canacé veut les bottes, Canacé veut la tiare. Elle veut aussi l’écharpe en hermine (véritable, assurément). Elle veut tout ce qu’il y a, accompagné de tout ce qu’il n’y a pas.

Tyrannique.
Canacé respecte les règles. Elle se sent obligée de s’y tenir, que cela lui plaise ou non. C’est l’une des rares balises que l’homoncule suit aveuglément. Le métier de Canacé lui assure cependant une position confortable par rapport à tout cela (autrement une dévotion aussi scrupuleuse ne serait que contrainte, et ce n’est pas une chose qui lui sied). Ce qui plaît à Canacé, avec les règles, c’est qu’elles sont force. La force de contraindre l’autre. C’est un loisir que Canacé rechigne à négliger. Elle ne cherche pas à expliquer pourquoi elle aime tant mettre des bâtons dans les roues. Peut-être parce que son goût pour les jeux est très développé. Les règlements qu’elle suit sont des farces comme les autres, des moyens de pression qui, s’ils sont justifiés par le système, ont toute la légitimité du monde à être utilisés. La fascination pour ce qui la dépasse. C’est probablement là la vraie raison qui pousse Canacé à constamment rechercher les limites de toutes les personnes qu’elle fréquente.

Brutale.
Quand Canacé parle ce sont des piques. Quand Canacé tique, on a le trac. Grande et ombrageuse, Canacé a la dent dure, et pour de vrai. Elle n’est pas camarade avec la frustration : elle ne la tolère que chez les autres. Elle chasse toute morosité en la créant ailleurs, la clouant, de peur qu’elle ne parte, qu’elle se promène et finisse par revenir, éventuellement dans sa figure. En cela Canacé donne beaucoup de sa personne : elle y met tout son cœur de pierre pour développer d’habiles techniques. C’est une véritable boîte à archives. Elle mémorise les faits passés, les stocke puis attend le bon moment pour tout faire ressortir : les vieux dossiers, prémâchés, saturés de haine et de vomis afin de n’être que plus destructeurs et puants.
S’acharner sur une personne ne lui coûte rien : elle passe son temps, son métier et sa vie à ça.

Iconoclaste.
Il n’est toutefois pas possible de retirer le mérite qui revient à Canacé par rapport à sa capacité de travail. D’un point de vue relationnel, elle est infecte. Pour ce qui est de ses responsabilités, son comportement se veut exemplaire. Le goût de la gloire et de la reconnaissance semble être le seul désir suffisamment puissant pour faire taire pendant un temps le reste de ses pulsions. Ainsi, elle se construit une image : celle d’une idole, puissante et sévère, une idole fantasmée, et inatteignable. Plus Canacé progresse dans sa carrière, plus le mensonge semble énorme et invraisemblable. Cela conforte cependant Canacé dans son idée que cela ne peut que fonctionner : son parcours actuel n’a jusqu’ici en rien contredit ses ambitions. Elle en est d’ailleurs très fière, même si elle se garde bien d’en parler.

Incorrigible.
Canacé manque tout simplement de sens de la mesure, dans tout et partout. Ce n’est pas réellement issu de sa volonté : c’est un problème pathologique. Ce n’est pas Canacé qui recherche l’excès, c’est l’excès qui s’est imprimé en elle, au moment de sa création, quelque part à l’arrière de son cerveau. Elle n’est pas devenue comme ça, elle est née comme ça malgré elle. Canacé ne sait pas fonctionner autrement. En cela elle demeure constante, immuable. Avec les années, Canacé peut devenir prévisible. Si ses méthodes changent, le but reste toujours le même : répondre aux cris de sa faim et suivre cette route jusqu’au bout, aussi longtemps que nécessaire. C’est le seul point de lumière dans son esprit. Aussi, c’est ce qui la fait vivre, c’est ce qui la motive. Face à cela, Canacé n’est qu’un papillon de nuit hypnotisé par une lueur dorée. Seule la fourberie peut compenser son manque de réflexion.

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❝ Particularités :  Si ce qui lui sert d’épiderme est doré, les couches de peau situées en dessous sont dans des tons ocres et noirs.
❝ Tics et manies : Mâcher du chewing-gum, manger des cigarettes, croquer des sucettes, bref, tout ce qui peut l’aider à faire ses dents.

❝ Passions : Se sentir au-dessus de la moyenne, manger, faire l’amour, passer du bon temps avec sa sœur.
❝ Phobies : Dans les cauchemars de Canacé, celle-ci déchiquète sa sœur après l’avoir violée. Dans la vie de tous les jours, elle a peur d’être surprise dans ses activités peu conventionnelles, comme lorsqu’elle fait le ménage chez elle en mangeant ce que contenait l’aspirateur.

❝ But : Vivre heureuse avec sa sœur. Devenir une Légende, et le rester.
❝ Rêve : Pouvoir s’allonger sur l’eau sans couler.


Identité secrète ❝ DRAKE
____________________________________________________________________
« 24 carats, petit. Il faudra faire mieux que ça. »


❝ Rang : Légende dès que possible.

❝ Origine : Mythologique en prenant compte de la dimension mythique de l'Homoncule.
❝ Don : Dévoration tellurique.

Lorsque Canacé ingurgite de la matière (n’importe quoi), celle-ci est rapidement consommée pour être convertie en énergie. Cette énergie fonctionne sur le même principe que l’électricité : elle ne se stocke pas réellement et s’échappe progressivement du corps de Canacé. Les matières non-organiques (métaux, roches, pierres précieuses…) sont celles qui apportent le plus d’énergie à Canacé. Il n’y a pas de limite à la quantité d’énergie que Canacé peut accumuler.

Canacé est ensuite capable de convertir cette énergie pour amplifier ses capacités physiques dans leur généralité (endurance, résistance, cicatrisation, vitesse, force…). Il est possible pour Canacé de décupler cet état (elle entre alors en « surpuissance ») pour rendre ses effets plus importants encore, cependant cela consomme bien plus vite l’énergie qui est en elle (de façon exponentielle).

Canacé est également capable de focaliser son énergie sur un seul atout plutôt que plusieurs à la fois. Elle peut ainsi par exemple gagner significativement en vitesse ou en régénération en cas de besoin, plutôt que d’être légèrement plus efficace dans plusieurs domaines.

❝ Maîtrise : 6/10
Actuellement :
1/10 → La mâchoire, l'organisme particulier et l'accumulation d'énergie.
2/10 → Pouvoir convertir l'énergie qu'elle accumule pour se renforcer.
3/10 → Pouvoir convertir instinctivement et sans effort l'énergie accumulée afin de se renforcer.
4/10 → Pouvoir focaliser son énergie dans un seul atout afin de le maximiser, plutôt que de décupler modérément plusieurs atouts.
5/10 → Pouvoir entrer en état de surpuissance (augmente l'efficacité du renfort aussi bien que la consommation d'énergie de Canacé).
6/10 → Pouvoir user de gigantisme (consomme autant que la surpuissance).

Prochainement :
7/10 → Générer deux fois plus d'énergie pour chaque élément de matière absorbé.
8/10 → Parvenir à économiser de l'énergie afin d'en perdre beaucoup moins avec le temps.
9/10 → Pouvoir générer 100% d'énergie pour chaque élément de matière absorbé sans avoir besoin de le mâcher auparavant (gober suffit).
10/10 → Créer une aspiration qui attire violemment la matière à soi.

❝ Points forts : Canacé est absolument insensible à tout ce qu’elle peut ingérer : seule sa capacité à convertir la matière en énergie est prise en compte lorsqu’elle mange quelque chose. Ainsi, Canacé profite d’une immunité à tout ce qui peut influencer sa santé (les poisons, les venins, les produits chimiques, radioactifs, les médicaments…). Elle ne peut pas être victime d’intoxication alimentaire. Elle n’a pas à faire attention à ce qu’elle mange : tout lui est égal. Elle n’a pas non plus à faire attention à sa ligne.

Pouvoir dévorer des pierres et autres matières non-organiques sans difficulté signifie que la mâchoire de Canacé est un véritable broyeur. Sa capacité de pression équivaut a minima à celle d’une presse hydraulique standard, sans parler de la résistance de la dentition en question qui n’est pas dérangée par les chocs avec la matière et les mouvements de mastication. L’ensemble de sa mâchoire est virtuellement inaltérable.

La conversion de l’énergie en puissance se réalise instinctivement par Canacé, laquelle a également le choix des effets. Ceux-ci s’appliquent donc selon la volonté de Canacé, de façon immédiate et sans effort. Cela peut contribuer à rendre l’homoncule imprévisible, en plus de lui conférer une extrême polyvalence.

Depuis qu’elle essaye de gérer le fonctionnement de son don, Canacé est persuadée que celui-ci pourra s’affiner avec le temps et l’exercice. Des talents futurs comme une meilleure gestion de son énergie ou l’optimisation de sa surpuissance lui semblent ainsi à sa portée si elle s’en donne suffisamment la peine.

❝ Faiblesses : Canacé doit ingérer de la matière avant de pouvoir profiter d’un quelconque apport en énergie. Il lui faut le temps de mastiquer correctement la matière pour pouvoir l’ingurgiter sans difficulté. La matière ne confère un apport en énergie significatif que si elle est convenablement broyée par la mâchoire de Canacé (plus le résultat s’apparente à du sable et plus grande sera l’énergie générée).

Canacé est dépourvue de toute notion de goût. Son haleine au naturel souffre de son régime alimentaire, mélange d’odeur de chien mouillé et de relents de vieux métal.

Le don de Canacé lui provoque une constante sensation de faim jamais satisfaite. User de son don pour augmenter ses capacités décuple encore cet appétit insatiable. La surpuissance en fait de même avec des effets bien plus aggravés (surtout en comparaison avec la force supplémentaire apportée en échange, laquelle est loin d’être équivalente).

Canacé abîme en général tous les lieux où elle passe parce qu’il lui faut quelque chose à se mettre sous la dent. Si elle sollicite son don alors qu’elle ne dispose pas de suffisamment d’énergie, cela a pour effet de renforcer la sensation de faim sans lui conférer de puissance supplémentaire.

L’appétit de Canacé ne se résume pas au fait de manger mais concerne également sa libido. Elle souffre ainsi de nymphomanie. Son immunité aux médicaments l’empêche de bénéficier d’un traitement efficace pour sa maladie. De fait, il lui faut manger davantage pour apaiser ses envies, ou bien faire souvent (souvent souvent) l’amour. Son esprit est constamment tourmenté par ces deux questions, ce qui au choix l’empêche de dormir ou l’incite à détruire ce qui l’entoure si rien n’est en mesure de la satisfaire.

❝ Autre (Explications & Spéculations) : En tant qu’homoncule, Canacé est un être composé à partir d’argile et animé par ce qu’il est possible d’appeler par commodité une « pierre philosophale ». La possibilité que différents types de « pierres philosophales » existent, éventuellement de qualité différente, peut être envisageable. La « pierre philosophale » permet à l’homoncule de transcender sa nature d’objet pour acquérir les capacités cognitives d’un être humain (notamment la conscience de soi) et le contrôle de son corps artificiel.

Le fonctionnement d’un homoncule peut s’apparenter à celui d’une machine : l’homoncule peut agir tant qu’il dispose d’énergie, son corps faisant office de batterie. S’il se vide entièrement de cette énergie, l’homoncule se rigidifie et cesse de fonctionner, repassant d’humanoïde mouvant à simple statue.  Un homoncule peut sortir de cet état de stase si de l’énergie lui est rendue (dépendamment de la capacité de l’homoncule à absorber et convertir l’énergie reçue).

Un homoncule est dépourvu d’organe (ainsi, la capacité à parler doit être issue des propriétés de la « pierre philosophale »). Les sensations dans leur généralité (faim, froid, chaud, douleur…) sont résumées à leur caractère informatif. Un homoncule mis en morceaux peut être reconstruit tant que la partie de son corps qui a jadis accueilli la « pierre philosophale » est récupérée et associée à d’autres morceaux d’argile. Généralement, il s’agit du torse ou de ce qui fait office de tête.

Un homoncule n’est pas non plus sujet au vieillissement : tout ne reste encore qu’une affaire de batterie.

Exposer un homoncule à une forte chaleur solidifie progressivement son corps, ce qui entrave sérieusement sa capacité de mouvement et le rend friable. Canacé n'a aucune idée si cette particularité s'applique à tous les homoncules ou bien s'il s'agit de son unique cas.

■■■ Ton matériel de héros ■■■

❝ Costume : Une belle armure qui lui donne des allures de chevalier. Principalement utilisée pour servir d’apparat, elle était pourtant destinée à l’origine pour les missions périlleuses. Canacé préfère réserver son emploi pour son caractère tape-à-l’œil.
❝ Arme :  Un prototype de lance électrique. Canacé favorisera cependant l’usage de ses mains nues.
❝ gadget : Une ceinture garnie de petites trousses, lesquelles contiennent des pilules pleines de minéraux réduits en poudre (une douzaine de rations). Pratique et facile à transporter, cette ceinture est faite pour accompagner les mouvements au cœur de l’action. Cet équipement est scrupuleusement porté et entretenu par Canacé.
❝ Véhicule : La moto technologique de Batman.





Dernière édition par Canacé D. Flamel le Ven 24 Fév - 17:39, édité 5 fois
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Canacé Flamel
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: S

MessageSujet: Re: Tu me touches, je te bouffe. [12+] Tu me touches, je te bouffe. [12+] EmptyLun 20 Fév - 17:19




Histoire
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« Jeune, elle pillait les casses de voiture et se faisait gronder par sa petite sœur. » - Article de journal quelconque.



Tu me touches, je te bouffe. [12+] 3dde9511

Regarde ma chérie. C’est toi peu avant ta naissance. Tu as bien changé, tu ne trouves pas ?


Canacé déteste cette image. Elle lui rappelle à quel point, à ses commencements, elle était artificielle et laide, une composition humanoïde issue d’un vieux cerveau dérangé. Des morceaux d’argile mis bout-à-bout, agglutinés comme pour combler une fissure. Pourtant, ce faible pansement dans la vie de son créateur n’avait en rien entravé la progression du vide. Il était toujours là. Immense, vorace. Il faisait partie de l’homme et ainsi, il avait été fatalement légué à Canacé. Celle-ci sentait poindre en elle cet appel irrésistible vers le néant, lequel se traduisait par une faim infinie. C’était une chose qu’elle ne pouvait pas comprendre à l’époque.

Il fallut bien faire son éducation. Ce n’était pas une chose aisée dans la mesure où Canacé faisait des bêtises d’enfants avec les moyens de trois adultes. Elle mangeait beaucoup et surtout ce qu’il ne fallait pas. Sans y faire vraiment attention, elle avait avalé une radio, une fois. Elle avait dévoré des photos aussi. Des souvenirs. Mais là, sa maladresse fut seulement feinte. Canacé aimait bien se débarrasser de preuves et autres éléments aimés de la mémoire afin de faire tourner en bourrique son petit papa. C’était peu-à-peu devenu une obsession chez elle, ou avec des termes plus innocents : un jeu.

Miroir, miroir…
L’homoncule s’observait longuement durant les moments où son père n’avait ni le temps ni la force de s’occuper d’elle. Elle tendait ses index comme deux stylets et redessinait les courbes de son corps, passant dessus ses formes froides dans une douce danse symétrique. C’était une activité qui l’occupait pendant des heures.
Elle se trouvait belle.

Gros morceau de verre.
A force de se détailler ainsi et de développer son esprit (elle avait cessé de dévorer les livres avec les dents pour faire comme les grandes personnes, soit dévorer les livres avec les yeux), Canacé se posait une multitude de questions. Elle était rapidement venue à la conclusion qu’elle n’était pas comme les autres. Son corps, différent, avait des besoins, différents, et se comportait d’une façon similaire aux êtres humains, mais seulement voilà : différemment. Elle ne mangeait pas comme son père, elle n’avait pas besoin de boire. Elle n’avait pas besoin d’aller aux toilettes. Elle ne saignait pas. Pourtant, elle ressentait les choses. A plusieurs reprises, elle s’était déjà faite mal. Sa mâchoire avait souvent emporté une partie de ses joues, ce qui la faisait hurler de terreur. Il fallait alors qu’elle mange, et qu’elle mange, et qu’elle mange. Qu’elle mange pour que son corps fonctionne de nouveau, pour qu’il récupère les morceaux qu’il avait perdus. Et alors cela allait mieux. Canacé ne comprenait toujours pas comment fonctionnait cette étrange machinerie au sein de son corps et pourquoi elle était capable de faire ça. Mais c’était possible et dans un certain sens ça lui faisait du bien : c’était tout ce qui comptait. Il fallait simplement qu’elle se fasse à l’idée qu’elle était vraiment différente. Il fallut du temps à l’homoncule pour intérioriser cela, en plus du fait que si elle voulait bien se porter, elle devait manger, tout le temps.
Parce qu’elle était différente.

Tout le temps différente ?

« Tu vas avoir une petite sœur.
- Comme moi ?
- Comme toi. »
Tout d’un coup, l’horreur. La fin. Le déséquilibre imminent provoqué par la présence au bord du précipice, cette espèce de vertige effrayant qui s’impose avant même que le drame n’ait pu avoir lieu. Canacé n’était donc pas unique ? Elle n’était pas, comment dire, irremplaçable ? Lui avait-on menti ? Après avoir entendu la nouvelle elle avait boudé toute la journée. Pour se venger, elle avait grignoté un appareil ménager qui avait coûté un peu cher à son papa. Elle avait été sévèrement punie, enfermée dans une pièce vide où il n’y avait rien à manger. Pour se distraire, l’homoncule avait gratté les murs et léché la poussière jusque dans les petits coins. Quand elle finit par être lassée par son propre caprice, elle resta allongée à même le sol, la joue contre le plancher. Son index titillait sans relâche le parterre, l’abîmant avec ce qui lui faisait office d’ongle.
Elle regarda cet ongle.
Lui non plus n’était pas comme celui des êtres humains.

Encore ce satané miroir.
Canacé voulait comprendre ce qu’elle était véritablement. Sa nature particulière n’avait jamais été cachée par son père. Toutefois, cela ne la satisfaisait pas : il manquait des parties. Elle tira sur ses joues. Les pinça. Elles étaient à la fois souples mais glacées. Elle regarda ses yeux. Leurs reflets étaient étranges, minéraux. Elle regarda ses mains. Elle n’était pas sûre de disposer d’empreintes. Elle frappa ses poings l’un contre l’autre. Cela fit un bruit de meuble. Elle ouvrit grand la bouche, enfonça ses doigts contre l’intérieur de ses joues et tira un peu pour essayer de voir le fond de sa gorge.
Alors qu’elle observait ce détail de son anatomie, Canacé crut faire face à un puits.
Elle fronça ses sourcils artificiels sous l’impulsion de muscles qui n’existaient peut-être pas.
Tout ceci ne lui faisait pas plaisir et une ride de colère enfonça ses traits rigides.
L’homoncule essaya de faire craquer ses doigts. Nouvel échec, qui cela dit, ne prouvait rien.
Elle baissa les yeux de dépit, remarquant sa poitrine.
Et comment marchait-elle, celle-là ?

« Tu es une homoncule. »
Le papa travaillait dans son laboratoire. Il était occupé à construire la future petite sœur de Canacé. Celle-ci, irascible, avait obtenu après de nombreuses altercations le droit d’assister à une séance de fabrication de sa cadette. Son regard était avide d’informations, changé en deux globes parfaitement sphériques déployés comme des paraboles frémissantes au moindre signal. Elle était assise ventre face au dossier de sa chaise, les coudes sur ce même dossier, dans une posture nonchalante afin de dissimuler sa peur face à l’incertitude. Elle se sentait plus en sécurité avec le menton enfoui dans le croisement de ses avant-bras.
Après un bombardement d’interrogations peu subtiles, Canacé avait osé poser la question qui roulait dans sa tête depuis plusieurs jours.
« Ce n’est pas un mal, tu sais ? » s’était empressé de préciser le père inquiet devant l’état de sa première fille.
L’intéressée évita le problème.
« Ça fonctionne comment, un homoncule ? »
Le père commença à s’agiter.
« Regarde. Tu vois, je modèle plusieurs morceaux, composés de différentes matières. Je les mets ensemble et ça me permet de faire un corps. Ça, ce sont des jolies billes. Elles feront les yeux…
- Je peux choisir la couleur des yeux de ma petite sœur ?
- Qu’est-ce que tu as en tête ?
- Je pensais lui mettre des yeux verts.
- Je vais y réfléchir.
- Et ensuite qu’est-ce que tu fais ?
- J’utilise d’autres matériaux pour sculpter les détails. Puis, à la fin, je mets une petite pierre. Elle va fondre et se répandre dans tout le corps, ce qui va lui donner vie.
- Je peux voir cette pierre ?
- Non. De toute façon elle n’est pas encore créée.
- Comment tu fais pour faire cette pierre ?
- C’est très compliqué, même pour moi.
- Tu m’apprendras, dis ?
- …tu es encore bien trop petite pour ça.
- Mais tu m’apprendras plus tard ?
- On verra bien.
- Et pourquoi tu nous fabriques ? »
Un silence.
« Parce que j’ai envie que nous formions une famille heureuse, ta sœur, toi et moi. »
Canacé se sentit à la fois heureuse et à la fois peu convaincue.
« Bon, je vais m’arrêter là pour aujourd’hui. Va jouer, maintenant. »

Canacé était toute contente même si elle n’avait pas tout compris.
Regarder son papa fabriquer un nouveau bébé l’avait d’une certaine façon rassurée. Il n’y allait pas en avoir plus : seulement deux exemplaires, avec chacun ses spécificités. Restait à espérer que la recette de l’homoncule était bien gardée. Canacé était fière. Elle allait être la plus grande. Elle allait apprendre plein de choses à sa sœur. Elle pourrait lui expliquer pourquoi elle était comme elle, pourquoi elle n’était pas pareille et pourquoi ce n’était pas grave. Vraiment, elle était impatiente de découvrir ce nouveau jouet.
« Oh oui, c’était-elle dit, elle sera à moi et rien qu’à moi. Je vais lui faire découvrir tout ce que je sais, je vais la protéger, je vais la pouponner. »
Innocente et possessive tendresse.

« Moi, je suis Canacé. Ca-na-cé. Tu comprends ? Toi tu es Ancilla. »
L’homoncule désignait tour-à-tour des index les personnes à qui elle faisait référence.
Elle s’investissait beaucoup dans l’éducation d’Ancilla, au point parfois de se prendre pour la figure du père. D’un côté, cela lui était reproché, de l’autre, Canacé parvenait tout de même à délester son créateur de certaines de ses responsabilités, ce qui était bien utile dans les moments où ce dernier réalisait à quel point il lui était difficile de gérer deux êtres aussi dangereux que ces enfants artificiels. L’énergie, la gloutonnerie et la mâchoire de Canacé avaient au départ été complexes à gérer. Maintenant, il y avait deux petits monstres et encore beaucoup de courage à déployer. Bonne nouvelle cependant : en prenant de l’âge, les choses se stabilisèrent. Le petit manoir de Papa suffisait à tout contenir comme il faut.

A l’époque où elle était encore petite, Canacé avait tenté de comprendre la provenance du nom d’Ancilla. En jouant avec les lettres, qu’elle réorganisa selon la construction de son propre nom, elle parvint à constituer ce qui devint pendant un temps la source principale de ses moqueries envers sa cadette.
« Canaill ! »
Elle s’amusait à la railler ainsi avec insistance. Poursuivie par l’autre gamine, elle courait dans la maison et renversait des meubles, dans un boucan destructeur et innocent.
« Canaill ! Canaill ! »
Puis elles étaient toutes les deux punies.
Pour se venger, Ancilla, lorsqu’elle surprenait sa sœur la bouche pleine d’immondices, la surnommait « Canabête ». Et, à l’occasion d’autres moments plus agréables, elle l’appelait gentiment : « Canasucre ».
Par rapport à Ancilla, Canacé n’avait malheureusement aucun surnom gentil à lui donner.

Les années passaient et toujours aucune des deux enfants n’était allée à l’école. Elles évoluaient en vase clos, légèrement par contrainte, principalement par choix. Du moins, c’était le sentiment qu’elles avaient par rapport à ce qui se passait. Elles accumulaient des connaissances, regardaient beaucoup de séries télévisées afin de mieux percevoir les rapports humains. Le théâtre, les dessins-animés, les conférences… Bien qu’il leur avait été appris comment faire correctement la part des choses, leur perception du monde s’évertuait à considérer que les barrières entre réalité et fiction ne pouvaient être que poreuses. C’est ce que Canacé remarqua en étudiant certaines vidéos présentées à l’occasion de reportages et autres documentaires plaidant la véracité de leurs propos. Ce fut pour elle une grande source d’inspiration. Principalement les personnages politiques et les figures historiques.

Avec Ancilla, Canacé s’amusait à singer leur gestuelle, à imiter leur ton, leur voix. Cela les faisait rire. Canacé, cependant, ne riait qu’à moitié. Certaines de ses formulations étaient des plus sérieuses. Le fait de n’avoir jamais été confrontée à ces personnes jouait dans son engagement dont elle n’envisageait que peu les conséquences.

Puis un jour, la réalité vint frapper à la porte. Elle s’était manifestée par le biais d’un Kherrr. Le père, d’origine européenne mais vivant en Amérique du Nord, n’habitait pas loin de Laurel lorsqu’était survenue l’attaque extraterrestre. L’alien était peut-être perdu, mais cela n’enlevait rien à ses intentions belliqueuses.

Il manqua de tuer le père avant de chercher à s’en prendre à la petite sœur.

Canacé ne l’entendait pas de cette oreille, aussi elle chercha à protéger sa famille. L’agresseur était armé et puissant. Il abîma beaucoup le corps de l’homoncule avant de se faire surprendre par cette-dernière, lorsqu’elle celle-ci réussit avec ses dents à s’emparer de l’épée de l’envahisseur. Là-dessus, elle mangea et sentit sa force croître. C’est ce qui lui permit de chasser le colosse, lequel avait été manifestement très perturbé par le coup d’éclat de Canacé.
Pas besoin de chien de garde.

A la fin de l’incident, Canacé s’était retournée pour constater l’état de sa sœur : elle était fumante de peur.

Canacé mit un genou à terre pour prendre sa cadette dans ses bras. Elle se sentait bizarre et la présence inopportune de cette brume la perturbait.

Il fallut s’occuper de papa. Le pauvre n’avait pas un corps très solide : il n’était pas comme ses enfants.

Comme Canacé était sur le moment la seule à être vraiment vaillante, elle se chargea de tout nettoyer, tout ranger, de réparer les dégâts. Elle dévora tout ce qui était cassé, autant pour récupérer de ses blessures que pour calmer sa faim. Ranger le tout lui prit plus d’une heure : il avait été très difficile de se débarrasser de la fumée.


Ancilla était désormais sujette à des crises d’angoisses et Canacé se sentait harcelée par de plus en plus de questions existentielles. Régulièrement il y avait cette vapeur qui s’échappait des pores de la cadette pour une raison inconnue. Heureusement ces moments-là n’étaient que passagers en plus d’être brefs. En fait, cela n’arrivait qu’en situation de stress, et ces situations n’avaient pas beaucoup d’occasions pour survenir car la tension était rapidement chassée par le miel : il se passait des choses entre Canacé et Ancilla. Elles avaient passé beaucoup de temps seule-à-seule alors que leur petit papa se remettait des fractures que lui avait causé le Kherrr.

Au départ il y avait eu la petite interview durant laquelle Canacé se fit légèrement remarquer parce qu’elle avait tenu face à un méchant envahisseur. Papa n’avait pas souhaité que l’on s’attarde dessus : il n’était pas d’accord pour que ses enfants passent à la télévision, aussi insignifiante leur présence à l’écran fut-elle. La douleur, ou un secret, le rendait progressivement plus aigre et possessif envers ses filles. Une volonté de les protéger. Une honte, peut-être. Crainte quelconque. En attendant Canacé rayonnait d’orgueil, et alors que l’entretien était terminé, elle vint prendre sa cadette dans ses bras.
C’est en y repensant que Canacé se dit que c’est à ce moment-là que le point de non-retour avait fini par approcher.

C’est-à-dire que Canacé pensait naïvement qu’il était tout à fait normal pour deux sœurs d’êtres complices et même parfois un peu tactiles entre elles. C’était une attitude qui correspondait aux codes qu’elle avait déjà vu ailleurs. Cependant, en gagnant en maturité et alors que ses pensées évoluaient, elle s’interrogeait tout de même à propos du caractère commun d’une relation fraternelle où les deux sœurs s’embrassaient et se touchaient mutuellement certaines parties du corps. Notamment celle que Canacé avait déjà explorée devant son miroir et qui lui donnait d’incontrôlables frissons au point de faire taire sa faim.

Elles nommèrent « amour » leur relation en 2005.
Passage à caractère érotique déconseillé aux moins de 16 ans:
Quand tout allait bien, elles se prenaient la main, tendrement. C’était un geste important.

L’affaire ne resta pas longtemps secrète, mais le père n’en fit pas grand cas. Par dépit, ou on ne savait quoi. Il semblait être mort depuis l’attaque des Kherrrs. Canacé le considérait d’ailleurs de moins en moins. Le sorcier à la figure coulée dans le bronze dans l’esprit de la gamine perdait peu-à-peu son éclat, jusqu’à trembler de son piédestal. L’homoncule l’observait, le méprisait, et attendait sa chute qu’elle jugeait inexorable. Elle n’en savait pas beaucoup plus sur elle et sur les raisons de sa venue au monde. Cependant Canacé constatait à quel point les secrets de son créateur étaient motivés par des désirs coupables et interdits, ce qui travailla sa colère.

Pour essayer de résoudre les problèmes de fumée d’Ancilla, le père ne chercha pas l’appui de ses camarades, de collègues ou d’autres personnes compétentes. Il était désespérément seul, à croire qu’il ne pouvait parler de ses œuvres à personne. Cela faisait pitié à Canacé. Envers lui, elle devint méchante et médisante. Elle voulait lui faire payer le vide béant que son silence apportait dans l’existence de ses deux filles. L’aînée avait fini par proposer son aide afin d’étouffer la fumée, mais elle était restée impuissante, écrasée de bêtise, incapable de saisir les mécanismes complexes qui régissaient la logique des homoncules de Papa.

Elle piqua une colère et manqua de détruire le laboratoire alors qu’elle criait sur son père. Dans un mouvement de colère, elle leva le bras, et son créateur pris par un geste nerveux, mis les siens devant lui pour se protéger.

Il s’en suivit un silence alors que Canacé cessait ses manières, renonçant lentement à faire porter son coup pendant que son torse se gonflait sous l’effet d’un orgueil acide. Elle toisait son père.
Elle avait compris qu’il ne pouvait plus rien faire pour ses filles. Ses créations lui avaient définitivement échappé.

Après cet incident, Canacé en vint à se demander si son père n’avait ne serait-ce qu’un instant maîtrisé ce qu’il faisait.

Il avait malheureusement offert ce bout de lui à ses filles.


Canacé se mit à sortir de plus en plus souvent. Elle rentrait tard. Elle emportait parfois Ancilla avec elle, laquelle n’aimait pas beaucoup l’extérieur et se faisait plus conciliante avec Papa ; lequel, malin, racontait tout ce qu'il fallait pour les dégoûter du dehors, à défaut de pouvoir physiquement les retenir. Leurs excursions se résumaient généralement à des balades dans les rues, à fuir le contact et éviter toute compagnie. Elles rentraient souvent penaudes, animées à chaque fois de la sincère motivation comme quoi on ne les y reprendraient plus. La grande sœur continua cependant, par fierté. Elle se mit également à fumer. Pas comme Ancilla, heureusement, simplement des cigarettes. Elle en mangeait aussi parfois, des paquets entiers. Elle les mâchonnait lentement en entretenant sa rancœur, puis elle avait envie de faire l’amour.
Quand Ancilla n’était pas d’humeur, elle se faisait plaisir autrement.
L’état du manoir familial se dégradait de jour en jour. La brume collait désormais aux vitres.

Une dernière fois devant le miroir. Papa était mort.
Canacé frotta la buée qui recouvrait la surface en verre. Elle poussa un soupir sans avoir besoin d’air, c’est-à-dire que sa poitrine ne fit que reproduire le geste. Canacé était lasse. Lasse et triste. Les murs étaient abîmés. Le papier peint jauni.
Qu’avait-il vraiment voulu, son pauvre petit papa.
A rester seul chez lui, à se faire un monde. Tout factice, trop petit.
Les premiers moments passés à supporter son absence furent évidemment douloureux.
Mais comment douloureux. Les deux filles ne savaient toujours pas par quel artifice elles parvenaient à ressentir des émotions.
Canacé gratta nerveusement ses faux cheveux. Elle prit ensuite sa tête dans ses mains, avec une force à se la broyer.
A se taper le crâne contre le verre.
Qu’avait-elle dans la tête ? Qu’avait-elle dans le corps ?
Pourquoi n’avait-elle pas besoin de dormir mais besoin de manger ?
Pourquoi ne pouvait-elle pas pleurer mais jouir avec sa fente artistiquement travaillée ?
C’était une question qui l’avait toujours retournée : à quoi bon faire des êtres dépourvus de besoins essentiels si c’était pour leur affubler une imitation de certains organes possédés par les être sensibles...
Quelques-uns mais pas tous, pour faire des espèces de semi-humains.
Peut-être que Papa ne voulait pas fabriquer des personnes. Seulement des poupées.
C’était difficile à saisir pour Canacé. Difficile à imaginer.
Cette pensée latente, brumeuse, ne trouverait probablement jamais de réponse.
Tant pis. Il n’était plus temps de chercher. Il fallait s’occuper de sa petite sœur et de la maison.
Enterrer le père et passer le balai dans le salon.

Avant de quitter la salle de bain, Canacé leva les yeux.
Ses globes factices constatèrent le nuage épais agglutiné dans un coin du plafond.
Timide, il était pourtant bien présent.


« Relève-toi, prends-moi la main ».
Canacé relève sa sœur recroquevillée devant un des tiroirs dans lesquels elle rangeait avec obstination les affaires du père. C’était elle qui avait découvert le corps, qui avait fait face à la mort la première. C’était en 2008. Papa avait vieillit, puis il était parti. En revanche, ni Canacé ni Ancilla n’étaient sujettes au vieillissement. Elles en étaient incapables. Avec l’attaque du Kherrr, Ancilla connaissait son deuxième grand traumatisme. De son côté Canacé avait fait le choix de demeurer inaltérable. C’était un demi-mensonge parce qu’il était impossible de prendre une décision par rapport à cette question d’immuabilité : c’était comme ça que son père l’avait construite. Peut-être n’en était-il pas ainsi pour Ancilla.

Gérer les procédures relatives à la mort du père ne fut pas agréable. Le monde extérieur, découvert principalement sous le spectre des films et des fables, était à la fois merveilleux et terrorisant. Ancilla était craintive ; Canacé se demandait d’où venait le danger : d’elle-même ou de l’extérieur.
Le père inhumé, le couple se recroquevilla. Il fit comme Papa. Piégé dans le manoir en tant que parasites de la société, dans un comportement presque misanthrope. Dans toutes les pièces rôdait en silence le spectre de l’obsession.

Canacé retourna dans le laboratoire, fouilla, renversa tout. Elle se mit à étudier les enquêtes, les ouvrages récupérés par son père. De vieux livres de mythes et de légendes, parfaitement inadaptés. Les véritables données se trouvaient sur un ordinateur. Canacé chercha en vain à y accéder. Entre plusieurs heures de recherche, elle quittait le laboratoire, se jetait sur Ancilla, pour la dévorer de baisers et d’amour. Puis elle repartait à son acharnement. Elle affirmait qu’elle allait sauver sa cadette. Que bientôt personne n’aurait plus à craindre la brume. Celle-ci avait maintenant envahi tout le salon.

L’homoncule œuvrait, cigarettes dans la bouche, consumées dans l’instant, accumulées l’une après l’autre. Bientôt les relents de cette consommation emplirent l’air du bureau pour se mêler à la fumée malsaine qui était partout.

Elle connaissait par moment des crises où il lui fallait manger pour ne rien détruire autour d’elle. Canacé décida de commencer par ces satanés bouquins. Quand le dernier volume fut englouti, la créature s’attaqua peu-à-peu à tous les éléments du laboratoire.

C’est Ancilla qui mit fin à ce calvaire, en essayant de raisonner sa sœur. Il fallait partir, c’était urgent. La maison était en ruine, les meubles dans un profond état de délabrement.
La brume était plus dense que jamais. Le manoir en était plein à craquer.
Soit.
Canacé accepta de s’en aller, non sans auparavant briser le miroir.
Geste absurde. De toute façon, ce vieil objet ne représentait plus rien.


Les errances au dehors, avec la présence écrasante du ciel. Un ciel voilé par de gros nuages. Un ciel gris.
Il n’était pas possible pour les deux enfants d’occuper d’autres bâtiments, ne serait-ce que pour un temps.
C’était à cause de la brume. Elle altérait et corrompait tout.
Elle suivait les deux enfants.
Les deux sœurs devaient toujours courir.
Toujours fuir.

Elles échouèrent dans une décharge.
Dormirent à la belle étoile.
Se tenaient les mains, pour être là l’une pour l’autre, pour se soutenir, être plus solide que la fumée.

Dans une autre décharge. Un terrain vague, en fait.
Canacé fouillait ce terrain vague. Elle cherchait à manger. Ses mains avides grattaient le sol altéré. Dégageaient les ordures, creusaient des trous et formaient des montagnes immondes.
Elle traquait la pièce rare, le morceau de tôle, ou le boulon, délicieux, à faire croquer sous la dent.
« Ne me dis pas que tu es encore en train de chercher à manger. »
Ancilla observait son monstre de sœur, assisse sur l’une des accumulations de déchets. Canacé la regarda un instant. Elle croyait avoir à faire avec une princesse au royaume dévasté. C’était à cause de l’air grave et noble, mais profondément affecté, de sa cadette.
Elle repartit dans ses recherches.
« Il y a des conserves dans les terrains vagues. Les conserves sont meilleures que le bois. »
Les bruits de grattement se firent plus violents. Canacé accomplissait l’exploit de semer le chaos dans un lieu déjà représentation du désordre.
« J’ai faim. J’ai faim, c’est plus fort que moi…
- Arrête ton cirque : tu n’as pas d’estomac. »
Il y eut pour toute réponse des grincements relatifs au déplacement d’un objet massif (du vieux mobilier) suivis du déchirement violent et vorace d’une tôle, rapidement accompagné de bruits de mastication, garni de petits ricanements satisfaits. Aucun des deux camps ne souhaitait en démordre.
« Tu vas prendre du poids.
- Tu chais très bien que ch’est pas vrai.
- Tu commences à avoir des grandes hanches… »
Regard brillant de Canacé.
« C’est pour mieux t’y accueillir, mon enfant…
- Tu me dégoûtes.
- Attends un peu que je finisse mon repas et je viens m’occuper de toi.
- Comme ça, sur un terrain vague ?
- En creusant pour trouver à manger, je nous ai fait un joli nid douillet.
- Tu es immonde.
- Et toi, tu m’excites. »

Sur ce vint la nuit, percée par moments par les cris maladroitement discrets d’Ancilla.


Tant que ce n’était pas trop contraignant, errer de squats en squats prenait des allures de jeu. Une gigantesque promenade qui faisait rêver le petit couple. Canacé et Ancilla évoluaient de décors en décors, mimaient de nouveau les références avec lesquelles elles avaient grandi, dans des lieux pour de vrai, cette fois. La gestuelle de Canacé n’avait jamais connu autant d’ampleur que sous le soleil.
Voir de vrais fleuves, toucher de vrais cailloux. Les contempler pour Ancilla, les broyer dans sa main pour Canacé. Celle-ci laissait toujours derrière elle des traces de morsure, des creux dans les objets croisés.
En attendant la maison croulait sous les factures et le manque d’entretien. On en vint finalement à la situation où les deux enfants étaient portées disparues. Les concernées s’évertuaient à échapper à cela : elles n’osaient pas revenir à cause de la brume.
Ancilla était dans l’angoisse. Canacé, dans le déni.
La cadette finit par faire sortir le visage de sa sœur des poubelles.
Elle regardait un avis de recherche.
« Sors trente secondes ta tête de là.
- Que me veux-tu ma belle ? »
Canacé parlait d’un air crâne, les immondices collant à son visage lui faisant office de trophées.
Ancilla fit mine de tousser alors qu’elle faisait le lien entre l’annonce et sa sœur, tissant le tout d’un regard dur. Canacé observa, considéra, envisagea.
Elle avala d’un trait l’os de poulet qu’elle tenait entre ses lèvres –à la manière d’un cigare, et enfin elle se décida à parler.
« Il faudrait faire quelque chose pour ça. Leur dire que tout va bien, histoire de les rassurer.
- Oui ; nous allons très bien, tonna Ancilla, j’ai une brume que je ne contrôle pas et toi tu bouffes n’importe quoi. J’ai plongé le manoir dans une ambiance malsaine pendant que tu as presque bouffé tous les meubles, et maintenant nous sommes deux fuyardes. Non ! Nous n’allons pas bien du tout. »
Il y eut un temps. Canacé ne mangeait plus.
« Il faut que l’on continue nos recherches. Laurel regorge de phénomènes, on va bien finir par en trouver un qui peut nous aider.
- On ne peut pas s’approcher de la ville à cause de ma brume.
- Et bien j’irai dans ce cas, et je nous ramènerai la personne qu’il nous faut. »
L’ainée commença à arranger le désordre qu’elle avait provoqué, sentant le regard persistant d’Ancilla qui lui brûlait le dos.
« Est-ce que tu vas réussir à le faire, Canacé ?
- Quoi ?
- Est-ce que tu vas y arriver ?
- Pourquoi, tu en doutes ? »
Les paroles d’Ancilla étaient insistantes. Le ton de Canacé, agressif.
« Très honnêtement, je doute que qui que ce soit puisse comprendre comment nous avons été créées. »
L’aînée croisa les bras et fit une moue sceptique.
« Tu as une meilleure idée peut-être.
- Je ne sais pas. J’ai juste l’impression qu’on ne trouvera rien.
- Nous pouvons très bien tomber sur un autre scientifique comme Papa. »
Le ton monta.
« Papa n’était pas un scientifique : c’était plutôt un alchimiste.
- Justement, c’est rare. C’est pour ça qu’il nous faut en trouver un.
- A Laurel ?
- Oui ! Je vais le faire pour toi. »
Canacé s’approcha dangereusement d’Ancilla. Ses mains comme des serres se plantèrent dans les épaules de sa petite sœur, qu’elle gratifia d’une forme de sourire.
« Pour nous. »
Les choses se calmèrent et les deux sœurs finirent par s’enlacer calmement.
Ancilla offrit à Canacé sa plus belle grimace : son aimée était toujours recouverte de détritus.
« Je ne sais pas ce que je ferai sans toi.
- Moi non plus, je ne sais pas ce que je ferai sans moi. »
La cadette laissa passer cette réplique à laquelle sa sœur était incapable de résister. Elle leva un index taquin, comme un stylet, qu’elle utilisa pour dégager du visage de Canacé les saletés qui s’étaient agglutinées sur elle sous forme d’écailles.
« Tu en as encore un peu là. »
Un instant caresse, puis des rires partagés.
Une petite lumière luisait au sein du couple perdu au milieu de la brume. Canacé se sentait prête.
« On va essayer de trouver le point le plus proche de Laurel. Je veux rester le moins longtemps possible éloignée de toi. »

L’espoir était louable mais il était vain.
L’épaisse fumée qui cernait les enfants les maintenait en vase close de la même manière que les murs du manoir. Elle atteignait leur esprit, changeait leur comportement dans une dégénérescence progressive. Ancilla remarquait cela, car cette brume était une partie d’elle. Elle l’avait accepté depuis le temps. Elle doutait encore de ses effets et avait tendance à penser que leur situation de fuyardes pesait gravement dans la balance. C’est pourquoi jusqu’ici elle avait choisi de se taire. Rien de grave n’était encore arrivé.
Justement.
Ancilla attendait malgré elle que quelque chose d’effroyable arrive.
Elle devait le sentir dans ses os qu’elle n’avait pas.

Après bien des pérégrinations, des errances, le duo s’était rapproché de la périphérie de la ville de Laurel. Proche de la banlieue, de la basse ville.
En guise d’étape, et pour s’y reposer, Canacé avait proposé de faire une halte au niveau d’une déchetterie. Une suggestion qui n’avait de proposition que la forme.
« Sérieusement ? » fit Ancilla à propos de ce crochet. Elle parlait sur un ton mi-plaisantin, mi-sérieux. Le ton qui ménage son camarade avant que les choses sérieuses ne finissent par advenir. C’était imminent, désormais.
Insensible aux craintes de sa cadette, Canacé arrachait un grand morceau de tôle avec une attitude de bête. La matière grinçait de douleur, chose dont l’homoncule se moquait bien.
« Nous serons tranquilles ici. Je vais nous construire un vrai château de princesse. »
Ceci fut dit, ceci fut fait.
Et ainsi les deux sœurs se retrouvèrent sous la cabane. Ancilla semblait peu convaincue, contrairement à Canacé :
« C’est rustique mais ça rend bien.
- Quand on voit la qualité de l’architecte. »
L’intéressée désigna d’un geste accusateur le toit dont elle était l’auteure.
« Mais c’est cette tôle aussi, c’est de la véritable merde. »
Elle imita alors un accent hispanique, pendant que sa main se posait sur l’intérieur d’une cuisse d’Ancilla, manifestement entreprenante.
« De toute façon, tu es la seule chose qui a de la valeur à mes yeux, mon trésor. »
La cadette eut un rire nerveux.
« Arrête tes clichés. »
Un baiser et puis le drame.
« J’ai envie de toi.
- Non, fit Ancilla, pas ce soir.
- Pourquoi ? »
Canacé cracha ce mot dans un rictus de désapprobation. Sa main n’avait pas quitté sa position et commençait à se crisper. Elle tremblait avec la rage profonde qui anime l’animal déçu, l’animal blessé.
« Parce que je suis fatiguée. Toi tu as besoin de manger ; moi j’ai besoin de dormir. »
L’aînée détourna la tête de dépit, la langue changée en lame de rasoir.
« J’en avais vraiment envie… »
Le doute, de nouveau, voila l’expression d’Ancilla.
« Viens, on va se coucher. »
Elle se mit en cuillère, prête à sentir le bras protecteur de Canacé passer par-dessus ses flancs afin de la recouvrir. Canacé tarda cependant à la rejoindre. Elle ne bougeait pas. Son visage tourné dans la direction opposée à sa cadette s’était figé dans une expression sceptique. Elle guettait quelque chose.
Un premier bruit se fit entendre, suivi d’un deuxième, plus inquiétant.
« Reste-là » grogna la grande sœur.
Celle-ci alla voir au-dehors, s’extirpant de la carcasse d’objets hétéroclites lesquels faisaient office de caverne merveilleuse. C’était le monstre sortant de son antre, la créature de légende surprise dans son nid.
A l’extérieur, il y avait des loubards, des rôdeurs. Ils parlaient mal à Canacé, laquelle le leur rendait bien.
Ancilla était toujours dans la tente. Silencieuse, interdite.
Elle scrutait depuis les trous de la tôle.
Passage à caractère violent déconseillé aux moins de 16 ans:
[…]

Accepter la fuite d’Ancilla fut sans doute plus difficile à faire que le coup dur infligé par la mort du père. A cela s’ajoutait le poids de l’immédiat, de la situation, ici et maintenant. Plutôt que de cacher les cadavres Canacé jugea plus judicieux d’entièrement les dévorer. Elle emporta avec elle de nombreux morceaux de déchets aussi.
Ivre de la force nouvelle apportée par son repas, Canacé se sentait géante, bien qu’immensément creuse. Elle constatait le chaos dont elle était la maîtresse, idole des ruines qu’elle surplombait.
Au-dessus de sa tête, le brouillard était en train de se dissiper, peu-à-peu, emportée par quelque chose, ou quelqu’un.

Canacé s’enfonça progressivement dans la ville, tout d’abord en tant que monstre terrifiant. Elle croisait à plusieurs occasions des personnes errantes, des criminels de tous horizons. Des innocents aussi, sûrement, mais Canacé rechignait franchement à faire la différence : tout ce qui lui semblait nuisible méritait pleinement de disparaître.

Ce manège ne dura cependant pas longtemps. La terrible « goule du district » dont parlèrent certaines gazettes disparut rapidement de la circulation, épuisant bien vite les canards à cours d’informations sur ce sujet. Le terrible assassin cannibale qui, en dehors d’un sillon de sang, ne laissait aucune trace (pas de cheveux, pas d’empreinte), ne souhaitait pas s’installer dans des banlieues sales à la gestion incompétente. Sa mission consistait toujours à trouver un scientifique de renom. Et accessoirement, à retrouver sa sœur.

Certains articles, tout de même, évoquaient le fait que ce barbare avait été providentiel dans la mesure où ses interventions avaient permis d’endiguer plusieurs activités criminelles. La conception de ces informations, de même que les réactions à cette publication, restèrent un moment sujettes à débat. En attendant Canacé était toujours là. Plus proche que jamais du cœur de la ville.

Elle guettait le bon moment pour refaire surface. Elle avait un plan. Toujours attristée par l’absence de sa sœur, sans le sou et en quête de ce qui s’apparentait de plus en plus à une chimère, Canacé se rapprocha de ces badauds qu’elle avait jadis chassés. Les âmes errantes et autres pauvres ères décidèrent de s’en faire une amie. Il faut dire qu’un être puissant obsédé par le fait de manger mais désintéressé par la nourriture possédait une certaine dimension pratique. Canacé fit exprès de les assister dans leurs recherches, de dénicher ce qu’il fallait et d’offrir les meilleurs restes, pendant qu’elle se contentait du plastique, du carton et de la ferraille.

Durant cette période Canacé ne se lava pas une seule fois. Son nouvel épiderme, formé de moisissure et de crasse, était devenu un déguisement nécessaire. Le premier costume de sa nouvelle carrière, en fait. L’homoncule se plaisait en compagnie des humains. Ce sentiment de puissance, de constante attention qu’on lui donnait. Elle se croyait essentielle. Toutefois, quand d’autres personnes moins recommandables tentèrent d’approcher Canacé afin de profiter de ses forces, c’est là que sa carapace craqua. De retour l’effroyable créature qui terrorisait les sans-abris, dans la lumière cette fois et au nom du bien.

L’horreur charbonneuse laissa sa place à l’idole dorée. Justicière, Canacé arrêta les malfrats qui étaient venus à elle. Sa réapparition au sein de la sphère officielle se fit ainsi en grande pompe, du moins selon elle. Les mendiants n’étaient malheureusement pas venus former une haie d’honneur sur le chemin que Canacé emprunta pour arriver au poste de police, dommage.

Le moment était venu de rendre des comptes.

Que fallait-il que Canacé invente de convaincant pour rassurer la police… Elle fouilla dans sa tête, dans la glaise enchantée qui lui servait de cerveau. Elle inventa une histoire de poursuite, de problèmes relatifs à des relations tenues par son père. Elle avait été contrainte de partir. Elle avait eu très peur. En plus, elle avait perdu sa sœur. Mon Dieu, mon Dieu, c’est terrible, il fallait faire quelque chose. Un kidnapping, il s’agissait d’un kidnapping. Puis la fuite, puis le voyage, jusqu’à cette ville qu’était Laurel, cité de l’espoir, de la tolérance face à la différence, aussi invraisemblable soit-elle, n’est-ce-pas…

Cela fonctionna. En revanche, en échange de son succès, Canacé fut contrainte de gérer une multitude de procédures, jusqu’à celle, libératrice, qui consista a bien vouloir que l’Etat prenne la carcasse qui lui avait servi de maison. Débarrassée du manoir, débarrassée des doutes, débarrassée de tout contrat, Canacé sortit flamboyante dans les rues de Laurel, l’envie ferme dans le ventre de passer de goule à héroïne. Les services rendus à la cité avaient pesé dans la balance pour faire valoir sa bonne foi. Mais Canacé souhaitait miser sur cette nouvelle situation de citoyenne libre, capitaliser sur la sympathie qu’elle avait généré auprès des plus faibles.

Comprenant bien la logique de ce nouveau monde, Canacé se mit en quête de gloire, et d’argent. Il lui fallait de quoi payer la future personne de génie qui lui permettrait de sauver sa sœur, mais aussi (et peut-être surtout) avoir un toit décent, une couche noble. De quoi rester propre, de quoi bien manger, de quoi bien s’habiller. Pour se procurer tout cela au plus vite, l’homoncule pensa à la violence, au spectaculaire. Elle fit les recherches nécessaires pour bien se mettre au courant du cadre de la loi, s’y adapter avec astuce et ne pas être punie. Après avoir suffisamment étudié les différents ratios argent/gloire/temps/confort, Canacé s’était définitivement résolue à devenir justicière.

Elle quitta le petit boulot de technicienne de surface (lequel ravivait ses papilles) où elle était très appréciée, bien qu’elle se fût faite remarquer pour ne pas avoir voulu dévoiler ses méthodes de travail. Avec ses quelques économies, elle loua un modeste appartement et, pour ne pas dépenser trop d’argent, se ruait régulièrement dans le local à poubelle pour y engloutir un ou deux sacs. Elle participa à divers concours, centrés sur la pratique et le physique plutôt que l’intellect, sauvant la veuve et l’orphelin dans ses moments de bonne humeur.

Canacé dressait de nombreux plans, analysait les bulletins d’information et mettait au point des stratagèmes pour dénicher les affaires en or durant lesquelles elle pourrait intervenir pour se donner le beau rôle. Elle développa ses talents de truanderie en la matière jusqu’à se faire un petit nom. Dans certains quartiers on commença à dire : « Prudence à la Pacificatrice ». Ce fût le deuxième pseudonyme adopté par Canacé et son premier sur le papier, sur lequel on pouvait également lire : « Joker ». Beau statut obtenu courant 2014, alors que le monde avait besoin de héros...

Avec la renommée commença à venir l’argent. Canacé accueillit ce salaire comme un messie, l’unique élément qu’elle était bien incapable de manger. Un avenir droit et clair se dessinait peu-à-peu devant elle, chose dont elle était bien consciente : elle allait saigner son destin jusqu’à la moelle.
Elle continua de faire la désintéressée.
Elle continua de combattre le crime.
Elle participa à des conférences.
Elle fit même des actions caritatives.
Au nom de l’écologie, elle combla plusieurs fois son appétit.
Et la voilà gentiment célèbre.

Pourquoi faisait-elle tout ça, déjà… Pour se payer un scientifique, oui… Mais c’est sûrement très cher un scientifique. Surtout pour un cas pareil. Afin d’y arriver, il allait falloir beaucoup, beaucoup d’argent… Et puis… Ancilla était toujours introuvable… Mais, elle finirait bien par revenir, oui, c’était certain. Alors, en l’attendant, il fallait faire de l’argent. Plus, partout…

Canacé était désormais lasse de Laurel. Elle voulait poser le pied ailleurs, marcher sur une autre ville. Elle mobilisa un avion pour l’emporter vers de nouveaux horizons. Maintenant qu’elle avait fait ses armes, l’homoncule était déterminée à faire profiter à d’autre de son identité officielle, de sa superbe existence sociale.

Ses différentes aventures la menèrent premièrement au Canada, où elle vint en aide à différentes équipes de secouristes. La résistance au climat qu’elle était capable de développer au besoin lui permit de s’illustrer dans différentes opérations, jusqu’à gagner le surnom de « Golden Bear ». Une anecdote à ce sujet lui accordait également le pseudonyme « Golden Beer » après quelques festivités auxquelles Canacé aurait participé. C’est durant cette période que l’homoncule apprit à mimer les maux de ventre pour pouvoir dévorer des matières plus appropriées pour elle (comme les plats vides laissés en cuisine), en plus de comprendre de mieux-en-mieux comment se donner l’air « humain ».

Il était important pour Canacé, maintenant qu’elle était seule représentante de sa différence, de ne pas trop s’étaler là-dessus. Sa course à la reconnaissance l’amena ironiquement à développer une certaine honte par rapport à elle-même : c’était le signe qu’elle s’insérait convenablement dans le fonctionnement de la  société terrienne.

Elle partit ensuite pour Tahiti en tant que renfort pour les manœuvres de sécurité et de prévention de la délinquance mises en place dans la ville de Pirae. C’est à force de contact avec les habitants locaux que Canacé découvrit certains mythes de la mythologie polynésienne, notamment celui d’Hono’ura, l’entité capable de grandir et de rapetisser à volonté. Intéressée surtout par la première capacité du demi-dieu, c’est en cherchant à l’imiter qu’au cours d’une ronde Canacé mit en fuite des criminels, lesquels furent effrayés par le brusque changement de stature de l’homoncule. Après plusieurs autres succès, Canacé gagna son surnom d’« Hono’ura » ainsi que l’estime de ses collègues. Mission accomplie.

Il y eut également le coup d’éclat à Taiwan où l’homoncule vint en aide à des forces de police afin de neutraliser un gang. L’homoncule s’illustra dans une attaque de planque en parvenant à gérer plusieurs adversaires à mains nues, tactique qu’elle décida de conserver afin de se forger un style, celui de « Boxer Adamant », scrupuleusement noté sur son CV.

Canacé fit alors petite pause au Luxembourg et joua sur les diverses anecdotes et rumeurs qui tournaient autour d’elle pour compenser la faiblesse de ses formations reconnues par l’Etat. Elle put ainsi travailler au poste d’agent de sécurité, dont elle connaissait de légers rudiments assimilés durant ce qui lui avait servi d’études alors qu’elle était encore à Laurel. Pas de nouveau nom à se forger, seulement de l’argent : c’était presque pareil.

Avant-dernière étape : l’Espagne, dont elle revint triomphalement après la glorieuse affaire du « Golem Doré de Madrid » durant laquelle Canacé avait usé et abusé de ses capacités de gigantisme pour venir à bout de cambrioleurs dotés particulièrement retors. C’est transformée qu’elle parvint à les arrêter, alors qu’elle était nécessairement sous le feu des projecteurs. Sa performance avait été accompagnée par diverses phrases d’anthologie de son cru, citées dans les tabloïds, entretenant le coup d’éclat habilement anticipé par la Flamel.

Si bien anticipé que les moments hors-caméra étaient essentiellement composés des crises de boulimie de Canacé, accompagnées d’angoisses et divers autres traumatismes causés par ses besoins insatiables, que l’usage de ses capacités aiguisait plus que de raison. Elle redevenait alors, l’espace d’un instant, l’horrible goule du district, achetant des tonnes de conserves et de cigarettes qu’elle mâchonnait longuement des après-midi durant, enfermée dans l’appartement qui lui servait de logis temporaire, fermé à clé et rideaux tirés.

Arriva enfin le moment de la consécration pour Canacé, où, de retour à Laurel, elle put fièrement arborer son nouveau pseudonyme de « Drake » adressé par les meilleurs journaux : la créature volante qui se manifestait partout. Elle illuminait alors, perçant toute brume par sa puissance médiatique.

« Canacé Flamel, alias le Drake ». Mais Canacé Flamel d’abord, « fille » de Monsieur Flamel. Canacé n’était absolument pas sûre qu’il s’agisse là du véritable nom de famille de son papa. L’homoncule se demandait par moment jusqu’où son père lui avait menti quant à ses intentions. Quel qu’elles fussent, il avait échoué à les respecter, c’était certain. Et maintenant, le monde entier devait se débrouiller avec les conséquences de ses fautes.

Canacé s’évertua donc à s’appuyer sur cet immense vide pour avancer, pour devenir une gigantesque carcasse dorée. Cela ne lui posait plus aucun problème : le nouveau elle qu’elle s’était construit supplantait totalement ce qu’elle avait été jusqu’ici. Elle était devenue comme les icônes dont elle se moquait étant enfant. Il ne lui restait plus qu’à se singer elle-même pour atteindre le comble de son rôle, mais c’était une question qui viendrait plus tard.

Pour l’heure, Canacé était dans un bel hôtel, et pas dans une chambre : dans une suite, qu’elle devrait bientôt quitter. D’ici là, elle était dans le luxe, récompense pour tous ses nombreux travaux. Allongée sur un lit composé de matières hors de prix, Canacé détaille d’un regard doré le plafond, dont les lumières factices mais belles lui évoquent le soleil brillant du ciel qu’elle compte bientôt atteindre.

Elle exulte en pensant à ce futur succès, puis ricane de bon cœur, bien qu’elle n’en ait jamais eu.





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Dernière édition par Canacé D. Flamel le Mer 22 Fév - 23:26, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Tu me touches, je te bouffe. [12+] Tu me touches, je te bouffe. [12+] EmptyMer 22 Fév - 22:40

Ma petite Canacé,

Voici un personnage très intéressant mais j’aurais tout de même besoin de quelques précisions avant de pouvoir te valider.


Si ton personnage est née en mai 1985 elle a 32 ans.

A quel point ton personnage peut-il se grandir ?

« ❝ VÉHICULE : La moto technologique de Batman. »
Qu’à de particulier la moto de Batman ?


Passons à ton histoire. Il y a plusieurs scènes moins de 18 dans ton texte, il faut que tu les mettes sous spoiler et que tu rajoutes un avertissement.

Tout le début de l’histoire tu parles de « quand elle était petite ». Il m’a pourtant semblé que Canacé ne pouvait pas vieillir ce qui signifie qu’elle est née avec son apparence adulte, non ?

Le Kherr qui attaque ta maison es-ce Carnage ? Ou pas du tout ?

« Canacé se mit à sortir de plus en plus souvent. Elle rentrait tard. »
Tu expliques ensuite qu’elle ne connait rien de la vie à l’extérieur, dans ce cas où va-t-elle durant ses excursions ?

« Le terrible assassin cannibale qui, en dehors d’un sillon de sang, ne laissait aucune trace »
Si les corps disparaissent on pense plutôt qu’ils ont été cachés pas dévoré. Un animal ou une personne anthropophage ne mange jamais un corps en entier.

Tu parles aussi d’un salaire de justicière avec le pseudo de pacificatrice. A quelle date s’est déroulé cet épisode ? La création des Jokers ne date seulement d’il y a moins de 4 ans ou alors c’est moins qui ai mal comprit ?


Courage pour tes corrections mon poussin d'argile
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MessageSujet: Re: Tu me touches, je te bouffe. [12+] Tu me touches, je te bouffe. [12+] EmptyMer 22 Fév - 23:28

L'âge a été corrigé.

Canacé peut virtuellement grandir sans limite, tant qu'elle dispose de l'énergie nécessaire et qu'elle a le temps d'en accumuler. Le coût devenant rapidement ingérable, on peut supposer que la taille maximale qu'elle est capable de contrôler est de cinq mètres. Cet état peut se maintenir une dizaine de minutes, pas plus. Les revers de la médaille sont ceux supposés dans son histoire et l'explication de son don (sans parler du besoin de s'approprier les nouvelles proportions prises subitement par son corps ainsi que le besoin de correctement gérer les distances et l'inertie de ses mouvements).

La moto de Batman est rapide comme une moto de course de 1000cm3 (soit des pointes pouvant atteindre 350 km/h en ligne parfaitement droite), bien plus solide que la moyenne, équipée d'une arme à feu de chaque côté de la roue avant ainsi que d'un tableau de bord optimisé facilitant la gestion du véhicule et permettant de communiquer par téléphone en kit mains libres. Un GPS est inclus ainsi qu'un émetteur radio d'une force d'émission convenable afin de faire passer des messages aux civils ou aux autorités en cas d'urgence. Le tableau de bord comme la boîte à gants sont plus sécurisés que les systèmes des voitures conventionnelles. C'est une voiture de fonction.

Le fait d'avoir une apparence adulte ne suppose pas avoir un esprit mature. Canacé a donc bien une époque où elle se considère comme "petite", surtout si l'éducation de son père fait qu'elle a développé cette conception d'elle-même au départ.

Carnage n'a jamais été confronté à Canacé, autrement cela aurait été précisé. Il s'agit ici d'un guerrier Kherrr vagabond qui s'est perdu durant la guerre contre la Terre.

Le passage relatif aux sorties des sœurs a été remanié :
"Canacé se mit à sortir de plus en plus souvent. Elle rentrait tard. Elle emportait parfois Ancilla avec elle, laquelle n’aimait pas beaucoup l’extérieur et se faisait plus conciliante avec Papa ; lequel, malin, racontait tout ce qu'il fallait pour les dégoûter du dehors, à défaut de pouvoir physiquement les retenir. Leurs excursions se résumaient généralement à des balades dans les rues, à fuir le contact et éviter toute compagnie. Elles rentraient souvent penaudes, animées à chaque fois de la sincère motivation comme quoi on ne les y reprendraient plus. La grande sœur continua cependant, par fierté."

Pour les légendes à propos du monstre cannibale, on suppose ici que ce sont des élucubrations fantasmées pour attirer l'attention, des rumeurs déformées éventuellement agrémentées de canulars. La formulation est plus racoleuse que soucieuse de raconter la vérité.

Le passage en manque de repaire temporel a été remanié comme ceci :
"Dans certains quartiers on commença à dire : « Prudence à la Pacificatrice ». Ce fût le deuxième pseudonyme adopté par Canacé et son premier sur le papier, sur lequel on pouvait également lire : « Joker ». Beau statut obtenu courant 2014, alors que le monde avait besoin de héros..."

Le moment où les deux sœurs découvrent leur corps et la scène de la rupture ont été mis sous spoiler.

A voir si tout convient maintenant.
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MessageSujet: Re: Tu me touches, je te bouffe. [12+] Tu me touches, je te bouffe. [12+] EmptyJeu 23 Fév - 0:34

Mon poussin,
Encore quelques retouches et tu pourrais bientôt être validé.

D’accord pour la moto à part pour les armes à feu. Tu pourras évidement les racheter par la suite.

Et ton personnage manque de faiblesses.

Préviens-moi lorsque tu auras corrigé.
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MessageSujet: Re: Tu me touches, je te bouffe. [12+] Tu me touches, je te bouffe. [12+] EmptyJeu 23 Fév - 7:38

Très bien pour la moto.

Pour ce qui est du présupposé manque de faiblesses du personnage, j’aimerais d’abord revenir sur ses points faibles et ses points forts et sur ce que chaque atout/faiblesse suppose.


Certaines immunités dont profite Canacé (insensibilité aux venins, aux poisons, aux médicaments…) sont des résistances partagées par la plupart des êtres artificiels non-organiques, ce qui ne rend pas cet atout si exceptionnel dans l’univers de Laurel.

Pour ce qui est de l’insensibilité aux produits chimiques et à la radioactivité, cela n’est pris en compte que si Canacé ingère l’élément en question, puisque c’est à ce moment-là que la matière est détruite pour lui apporter de l’énergie. Autrement, un contact avec des produits chimiques/radioactifs peut l’affecter si le produit est capable d’altérer l’argile. Canacé peut éventuellement résister à un produit nocif, mais uniquement si elle dispose de suffisamment d’énergie pour cela, et donc en dépenser pour se renforcer face à la menace.

La mâchoire de Canacé sert principalement à lui permettre de se nourrir sans trop de difficulté. Autrement, si elle veut mordre un adversaire, cela suppose une prise de risque conséquente. Tout ennemi doté d’une certaine capacité de déplacement ou d’un pouvoir de destruction suppose que Canacé doit auparavant être en état renforcé pour pouvoir l’approcher, sachant que cet état est temporaire et coûteux. Si Canacé ne prend pas rapidement l’avantage, il lui faut battre en retraite et se ressourcer pour un futur assaut, sachant qu’il lui faut garder de l’énergie en réserve pour pouvoir fuir avec efficacité, sans parler de l’énergie à conserver pour rester tout simplement en vie. Canacé ne dispose pas librement de 100% de son énergie, mais plutôt de 50% dans les faits (en gardant une marge pour les situations désespérées).

Dans les cas où l’adversaire mène la danse, il faut à Canacé la possibilité de pouvoir manger afin de reprendre des forces. Elle peut être interrompue ce-faisant, d’autant plus que si sa mâchoire est difficile à détruire, il est cependant possible de la disloquer ou de l’arracher. Dans ce cas, Canacé est grandement neutralisée.

La surpuissance et le gigantisme, les atouts les plus marquants de Canacé, ont des airs de tout-ou-rien, puisque cela accélère la consommation d’énergie (de façon exponentielle). C’est le même cas de figure que précédemment : si Canacé ne l’emporte pas, il lui faut se mettre en sécurité. Dans le cas de la surpuissance et du gigantisme, les contrecoups sont plus conséquents, ce qui laisse peu de place à l’erreur.

Canacé est une menace à prendre en compte pour les non-doté(e)s dépourvu(e)s d’armes et désorganisé(e)s. Autrement, son corps est composé d’argile, enchanté pour conserver une cohérence et se mouvoir, mais sans amélioration ou surpuissance (donc  grande dépense d’énergie), cela reste de l’argile. Tous les coups d’éclat de Canacé ont été minutieusement préparés auparavant pour lui garantir les plus grandes chances de succès, sans oublier le fait qu’elle n’était jamais seule face à des éventuels ennemis : elle avait avec elle une équipe de professionnels sur qui compter.

Les diverses explications et précisions abordent la manière de reconstruire un homoncule justement parce que ce cas de figure est susceptible d’arriver. Que Canacé triomphe aisément d’un ennemi ou non, elle ne finit jamais indemne, à cause des dépenses en énergie et des contrecoups engendré par le fonctionnement de son corps. Si Canacé perd toute son énergie, elle devient une simple statue entièrement dépendante d’une aide extérieure. Autrement, c’est une forme de mort cérébrale.

L’immunité au sommeil n’est pas un atout quand on souffre de nymphomanie et de boulimie. Le fait de quasiment ignorer la douleur n’est pas un atout non plus (cf l’insensibilité congénitale à la douleur). Un manque d’attention et c’est la mort par attaque adverse, ou mort par perte d’énergie (parce que son corps trop endommagé ne peut plus se mouvoir, par exemple).

Canacé joue énormément sur le personnage public qu’elle est devenu. Si elle n’assure pas une correcte gestion de son énergie, c’est l’hôpital psychiatrique (ou la mort) parce qu’elle aura tenté de dévorer subitement n’importe quoi. Donc la perte de son emploi ou la fin de son existence. Toutes les contraints supposées par son don font que Canacé ne déploie pas son pouvoir à tout va : ce n’est pas un jeu pour elle. L’importance essentielle de contrôler ses besoins va de pair avec les responsabilités de son métier d’héroïne : vis-à-vis de ses obligations (professionnelles comme biologiques) Canacé a développé un sens des responsabilités aigus, autrement elle ne pourrait mener sa vie actuelle.

Pour rappel, elle a parcouru un certain chemin avant d’arriver à un tel stade de maîtrise de soi.

Les dons de Canacé sont extraordinaires, mais leur « avantage » ne se remarque que durant certaines parties de ses horaires de travail. Autrement son quotidien est une espèce de calvaire. Ce n’est pas comme si elle pouvait profiter de ses renforts librement et sans coût, et même si c’était le cas, il n’y a rien à en faire, sauf si elle voulait travailler dans le bâtiment ou dans des mines dangereuses sans protection.


Je peux rajouter toutes ces précisions dans la fiche si nécessaire, si c’est ce qu’il manque pour arranger la situation.
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MessageSujet: Re: Tu me touches, je te bouffe. [12+] Tu me touches, je te bouffe. [12+] EmptyVen 24 Fév - 13:41

Mon chou,

Les faiblesses d’un personnage servent entre autres choses à donner une chance aux autres personnages de le vaincre. Hors si ton personnage présente certes des faiblesses limitant ses actions elle n’en a aucune exploitable par autrui. C’est pourquoi je te demande d’en ajouter.
Même si d’autres créatures partage tes mêmes point forts ils ont des faiblesses qui compenses ce faite. Par exemple Fried, même si il ne peut pas mourir, est pas plus fort ou résistant qu’un humain lamda. Lagh est sensible aux ultrasons et Liliana à la foi.
Tu dis que Canacé est sensible aux produits chimiques et radioactifs pouvant l’argile. Ca pourrait être une faiblesse convenable mais il me semble qui il existe assez peu de produit ayant des effets sur l’argile. En ce qui concerne la radioactivité sache qu’on stocke les déchets radioactifs dans des couches d’argile car la radioactivité ne peut pas s’en échapper.
Si je dois penser aux faiblesses de l’argile je dirais qu’il durcit à la chaleur. Mais je dois avouer avoir assez peu d’autres idées à te proposer.

Je te laisse donc méditer à ce sujet et décider de ce que tu peux ajouter comme faiblesse a ton personnage.
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MessageSujet: Re: Tu me touches, je te bouffe. [12+] Tu me touches, je te bouffe. [12+] EmptyVen 24 Fév - 17:41

Corrigé.

"❝ Autre (Explications & Spéculations) :

[...]

Un homoncule n’est pas non plus sujet au vieillissement : tout ne reste encore qu’une affaire de batterie.

Exposer un homoncule à une forte chaleur solidifie progressivement son corps, ce qui entrave sérieusement sa capacité de mouvement et le rend friable. Canacé n'a aucune idée si cette particularité s'applique à tous les homoncules ou bien s'il s'agit de son unique cas."
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MessageSujet: Re: Tu me touches, je te bouffe. [12+] Tu me touches, je te bouffe. [12+] EmptyVen 24 Fév - 18:20

tu es validée !
Tu me touches, je te bouffe. [12+] 946599mythologique


Tu es dès à présent un joker mythologique au niveau 27. Tu peux maintenant disposer de tout ton matériel de héros!

Tu peux tout d'abord venir nous dire ton don, ton métier et ton super-pseudo ainsi que réserver ton avatar.

Ensuite, tu pourras créer ton journal et commencer à gagner de l'expérience en participant activement au forum. Tu peux également t'inscrire dans le sujet recherche de RP ou, si tu veux faire des rencontres totalement imprévues, dans la random roulette!

Si tu as une question, n'hésite pas à nous en faire part, le staff est là pour t'aider au mieux et pour t'aiguiller vers la bonne voie.
Bonne chance dans la ville des héros!
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