[mission] Selon la rumeur... [PV Raven et Fried]

(Rappel ordre de passage Jay / Raven / Fried )

Une patrouille, une simple patrouille. Aujourd'hui Jay était en binôme avec Raven, un élève en Iota et aussi camarade de chambre. C'était le genre de boulot ou il se passait souvent pas grand chose mais Jay le prenait très à cœur. Il avait prit ses dagues qu'il avait bien acquis et qu'il comptait mettre à profit.
Après son partenariat avec la Jocker Canacé, Jay eu comme un nouveau but. Il voulait devenir un héros. Au début il voyait son pouvoir plus comme quelque chose de pénible qui réduisait sa vie en bombe à retardement, aujourd'hui après San Francisco, la bête qu'il avait réussi à avoir avec canacé (et ce grave à la mésaventure avec Lagherta), il pensait qu'il pouvait mettre tout ceci à profit.

Il marchait dans la rue accompagné de cet élève de sable. ils n'étaient pas loin du tunnel, l'aire ou ils devaient agir se trouvait proche des limites de la ville. Jay était au courant de la rumeur sur le Tunnel, Raven aussi. Assis sur un muret il observait l'entrée de ce tunnel.

- Hé Raven !

Une fois assuré qu'il avait attirée son attention il tourna le regard vers le tunnel.

- Ça se trouve il va rien se passé. Ça te dirais d'aller voir là-dedans. Après c'est à toi qu'elle a parlé de ce type dans le tunnel.

Il descendit de son muret.

- Pendant qu'"il" regarde ailleurs.

Il parlait du prof de sport, aperçu non loin, et il doutait fortement qu'il se fichait du bon déroulement d'une patrouille de la part d'élèves qu'ils pouvait croiser dans la ville.

Aujourd'hui c'était patrouille ! J'adore les patrouilles ! J'ai pas à rester derrière un bureau et faire semblant d'être réveillé. Au moins dehors je peut me dégourdir les jambes, et avec Jay en plus, mon camarade de chambre. On avaient rarement le temps de discuter et ça me faisait du bien de pouvoir lui parler, après tout c'est mon camarade de chambre et ça le sera peut-être encore pendant un petit moment. Autant bien s'entendre nan? D'ailleurs aujourd'hui on étaient partis en patrouille près du tunnel Betanine, le tunnel qui sert à rentrer et sortir de Laurel.

Jay m'appela, je le regardais. Je me demandais pourquoi il avait attiré mon attention et j'eus vite une réponse lorsque son regard se tourna vers le tunnel. Il voulait aller voir si la rumeur dont on m'avait parlé était vrai. J'y croyais pas trop mais autant prendre des précautions. Je regarda si pas loin du tunnel il y avait du sable, en effet, un peu en contrebas. Je l'attira donc à moi et créa une sorte de griffe de sable. C'est surtout pour pouvoir le convertir en une autre arme plus tard. Je n'arrive pas encore à crée des armes avec le sable que je crée moi-même.

"-Ecoute moi je te suis, de toute façon au niveau du trottoir, le tunnel est assez sombre tu veux pas passer devant pour éclairer le chemin avec ton pouvoir? Et c'est étonnant de voir Monsieur Holzmann ici...Il a pas cours à cette?"

Disant ça je commença à rentrer dans le tunnel, n'avançant pas trop vite, attendant Jay pour continuer à s'enfoncer plus loin. On sera pas trop de deux héros au cas ou il y ait un danger dans ce tunnel. Bien que je ne vois pas vraiment qui irait se planquer dans un tunnel pour foutre le bordel.

"-Mais...On a pas plus d'info que ça, sur la soi-disant présence dans ce tunnel? Parce que ça paraît un peu gros quand-même que quelqu'un traîne ici."

Fried était parti en courant de l’école quand il avait appris ce qui se tramait. Heureusement que certains élèves se souciaient de la sécurité de leurs camarades. Et cette Claire Bagou… elle allait l’entendre !
En clair, le Cavalier venait d’annoncer son absence à la dernière minute parce que deux élèves : Jay Blake et Raven Flower, avaient récemment eu vent d’une rumeur concernant un cinglé se baladant dans le tunnel, et avaient été envoyés en patrouille non-loin de l’endroit en question. Un de ses élèves s’était déjà retrouvé en danger en partie à cause de lui, il était hors de question qu’il ignore le problème que pouvait causer un éventuel doté dangereux, en particulier quand deux élèves de la SUP se retrouvaient impliqués là-dedans.
Bien évidemment, pas de costume de Red Coat, il n’avait pas envie que des élèves devinent son identité secrète, en particulier quand celle-ci était impliquée dans une série d’assassinats surnaturels ne laissant aucune trace permettant d’identifier un suspect.
Il passa juste récupérer son foulard et ses lunettes de protection à la salle des profs, gardant ses vêtements standards : pantalon de treillis, rangers, T-shirt blanc et veste à capuche. S’il prenait part à un quelconque combat avec son accoutrement, il aurait plus l’air d’un voyou ou d’un justicier négligeant l’utilité d’un costume, que d’un prof de la SUP. Mais il s’en fichait pas mal, il était hors de question qu’il mette son costume en plein jour et dans une affaire impliquant l’école.
Pas la peine de prendre un taxi non plus, il courait suffisamment vite et passer par les toits lui permettrait de ne pas être gêné par les gens sur son chemin.
Une fois à proximité du tunnel, il scruta les environs pour éventuellement repérer les deux élèves qui, visiblement, étaient toujours en train de simplement patrouiller.
Il descendit de son perchoir pour se mêler à la foule et se rapprocher de Jay et Raven.
Les deux se dirigèrent vers le tunnel, Fried décida de rester en filature pour l’instant, ayant vu qu’ils l’avaient repéré, il préféra camoufler ça au mieux sous la forme d’une simple coïncidence, tout en les gardant à l’œil. Il avança donc vers le tunnel, lui aussi, prenant le trottoir d’en face. Ces deux-là seraient sévèrement réprimandés pour s’être écartés de leur périmètre, mais Fried n’interviendrait qu’en cas de réel danger.

Ils s'enfoncèrent dans le tunnel. Jay écoutait Raven d'une oreille distraite. Faire du feu, vaut mieux pas, les voitures pourraient être attirées et faire un mauvais virage.

"-Mais...On a pas plus d'info que ça, sur la soi-disant présence dans ce tunnel? Parce que ça paraît un peu gros quand-même que quelqu'un traîne ici."

Jay se retourna vers lui avec un grand sourire de défis.

- C'est précisément pour le vérifier qu'on est ici. Tu flippes c'est ça?

Il continua sa marche, toujours plus loin dans le tunnel. Les lumière artificiels et les phares des voitures offraient une bonne visibilité. Quelques recoins restaient quand même dans la pénombre. Jay se retournait parfois pour voir si le prof les suivait, s'il les avait vu, il y avait des chances pour qu'il les rappellent à l'ordre.

-Tu sais, on à qu'à faire genre on bosse et on avait pas compris que le tunnel n'était pas dans nos champs d'action. On peut arrêter un mec au hasard, par exemple le premier qui est sur son téléphone.

Il montra un voiture qui passait où le mec avait l'air d'avoir une conversation musclée avec son téléphone à l'oreille.

- T'en dis quoi? Tu marches?

Jay qui était devant se retourna en souriant, je sais pas pourquoi mais je sent la connerie arriver. Même pas, il émet juste l'hypothèse que je flippe, quelle bonne blague, si ça tourne mal je pourrai me rendre intouchable pour l'ennemi, donc dans tous les cas je m'en fou un peu.

"-Pas du tout, il en faut plus pour m'effrayer et de toute façon même si il y avait effectivement quelqu'un qui pourrait être dangereux nos deux pouvoirs seraient je pense, largement suffisant pour au moins le mettre hors d'état de nuire."

Sa stratégie était vraiment pas mal, arrêter quelqu'un disant qu'on ne savait pas qu'on était hors des zones de surveillance. Mais je me posa une question que je lui posa ensuite, me mettant à côté de lui, le trottoir étant assez large pour que l'on passe à deux par ici.

"-Mais tu comptes arrêter la bagnole comment sans crée d'accident, surtout qu'il n'y a pas vraiment de zones d'arrêt d'urgence ou ce genre de truc dans ce tunnel. Et sinon oui, je marche, de toute façon ça fait longtemps que j'ai pas eu d'action..."

Holzmann n'avait pas l'air de nous suivre dans le tunnel, malgré le fait qu'il nous ait sûrement vu, et vu que nous étions sorties des zones "balisés" par la 'sup. Tant qu'il ne sait pas ce que l'on vient faire ici c'est le principal je pense ! De toute façon on continue à s'enfoncer dans le tunnel, cet endroit est finalement assez lumineux avec les phares des voitures. Je reste cependant sur mes gardes, on ne sait jamais ce qui peut arriver, je demande donc à Jay.

"-Mais tu crois qu'il y a vraiment quelqu'un dans ce tunnel?"

■ Qu'est-ce que t'as, tu flippes ? ■

Il y a des petits malins qui n'arrêtent pas de se poser des questions, et de parler, à haute voix. Ça m'énerve. Je vais aller les tuer et puis ensuite je reprendrai ce que j'étais en train de faire.

Je regarde la voiture vide de laquelle j'ai extirpé une victime, bien garée sur le côté. Je contrôle le deuxième cadavre pour le faire conduire, zigzaguer dans le tunnel, puis faire un écart un peu mauvais, histoire que le bolide bascule sur le flanc et fauche les gamins.

Ah, il s'est arrêté juste devant eux, il n'avait pas assez de vitesse... Tant pis. Je jette ma victime par-dessus le véhicule. Paf. Le choc indique que j'ai touché quelqu'un.

J'ai un rictus.

Je me relève, arrache la borne d'appel d'urgence pour m'en faire une matraque, puis je me dirige en direction du duo d'abrutis que je compte me faire sous-peu. D'ici quelques instants, leur corps sera tellement saccagé que les forces de police auront l'impression de faire face à un tas de branches pressé dans un sèche-linge.

Ah, ça me fait doucement ricaner, mais le bruit de mes pas doit être encore plus assourdissant que celui de mon rire.

On va repeindre les murs avec du sang de jeune, ça va me changer de ces vieux croûtons qui ne savent pas conduire.

***

Un géant armé d'un drôle de gourdin s'approche de vous. Il est si grand qu'il n'est pas difficile de l'apercevoir par-dessus la voiture accidentée qui barre le passage. Son visage reste difficilement reconnaissable. Il porte une sorte de casque abîmé et ses longs cheveux en bataille sont accrochés à sa peau, à cause de la sueur et du sang coagulé qui recouvre une grande partie de son corps.

Jay & Raven, c'est après vous qu'il en a.
Jay, tu es étalé sur le sol, un corps inerte de sexagénaire sur les bras.

Fried entendit le crissement des pneus un peu plus loin alors qu’il progressait en gardant Jay et Raven en visuel. Puis il distingua un objet... non, un corps, être projeté contre Jay. Ça n’annonçait rien de bon.
Le Cavalier prit soin de mettre sa capuche, de passer son foulard par-dessus sa bouche et son nez, et d’enfiler ses lunettes. Il allait être temps de passer à l’action, semblait-il.
La foule s’était arrêtée d’avancer, et certains semblaient déjà se diriger vers la direction opposée, ce qui permit à Fried d’avoir un champ de vision plus dégagé, ce fut à ce moment qu’il l’aperçut : ce colosse armé d’une borne d’appel qui, d’après ses déplacements, allait sans aucun doute tenter de broyer les élèves ainsi que toute personne suffisamment folle pour se mettre en travers de son chemin.
Ne connaissant pas la puissance de son adversaire, qui devait déjà être suffisamment élevée pour pouvoir déloger des objets scellés dans du béton, le Revenant préféra le désarmer avant de tenter un affrontement direct. Et pour ça, il adopta une tactique peu subtile, mais qui faisait partie de ses préférées contre les ennemis un peu trop résistants.
En un battement de cils, il se retrouva genou à terre, un fusil anti-matériel intégralement blanc entre les mains, et le doigt en train d’appuyer sur la gâchette.
Le projectile fila et passa entre les deux énergumènes avant de percuter la borne dont la partie supérieure fut emportée sur la route tandis que la balle terminait son parcours en laissant un trou fumant dans le plafond du tunnel.
Fried s’avança ensuite pour arriver à hauteur de Jay et Raven, une carabine d’un calibre plus léger, mais moins encombrante, sur l’épaule.

-Deux options s’offrent à toi, on peut directement aller au poste, ou bien on peut régler ça plus violemment, et tu sembles plus enclin à utiliser cette deuxième option…

Crissement de pneus. Jay n'avait pas put entendre la question de Raven. Putain quelque mètre plus loin et ...
PAF
Jay se retrouva sous quelque kilos de ... cadavre ? Il essaya de s'extirper du poids mort sur lui, quelqu'un voulait leur mort, même quelqu’un de complétement simplet l'aurait compris.

*J'avais pas envie de te dire que ce tunnel est une mauvaise idée, et je sais que tu ne veux pas provoquer de morts innocents comme un bon chienchien qui respecte la loi.*

Jay grimaça sous la force qu'il employait pour sertir de sous ce vieux à qui on avait provoquer une fin précoce.

* Tu en as d'autre des commentaires débiles?*
* Pleins d'autres...*

Il était encore à moitié sous le corps qu'il entendit les coup qui étaient tirés. Merde ! Il poussa un énieme coup de force avant de réussir à retrouver sa position verticale,ah ok ...
Fried était venu les tirer d'affaire, enfin essayer parce que le géant qui leur faisait face ressemblait à un Hulk meurtrier qui contrôle pas son envie de sang.

-Deux options s’offrent à toi, on peut directement aller au poste, ou bien on peut régler ça plus violemment, et tu sembles plus enclin à utiliser cette deuxième option…

Il se tourna vers Raven, il savait que tout étai de sa faute, et il était en plus responsable de l'élève.

*Voilà un défi! Un défi génial!*

Ouais alors j'ai pas envie de mourir...

- Raven, si on fait demi-tour, on a vérifier la rumeur, vaut mieux se casser.

* Ta peur ?*
*Contrairement à toi je suis pas immortel, imbécile.*

Sauf que Jay n’avait pas bouger d'un poil, pour la seule raison qu'il voulait quand même savoir ce qu'il valait. Et puis l'envie de prouver à un certain lézard qu'il n'avait pas peur.

Alors que je venais de finir de poser ma question une voiture glissa sur la route, vers nous. Elle s'arrêta pile devant nous, me faisons sursauter, j'arrivais à peine à retenir ma transformation en tas de sable. Est-ce qu'il y avait un gars bourré ou un problème sur la route? Bientôt ma question eut une réponse car Jay se prit peut après un gars d'une soixante d'années sur la tronche. Attend...Est-ce qu'il vient vraiment de se prendre un gars mort sur la tronche?!

Mais dans l'instant c'est pas ça le plus flippant, le plus flippant c'est le colosse qui avance vers nous avec une sorte de borne téléphonique à la main, prêt à repeindre la chaussée avec nos os, Jay et Raven, les nouveaux passages cloutés...Bon c'est pas le moment de faire de l'humour mais dans ce genre de situation, ça détend !

Je tentais d'attirer une grande quantité de sable depuis l'entrée du tunnel mais quelque chose d'autre avait interrompu le mouvement du géant. Une balle, tirée par Holzmann. Elle me fit mal à l'oreille en passant, éclatant le dessus de la cabine finissant dans le toit du tunnel. Le professeur de sport se tenait devant la bête nous ayant attaqué lui disant de se rendre...Sérieux? Je pense pas qu'un truc qui a voulu tapissé le tunnel avec nos deux corps veuille bien calmement nous suivre au poste de police, le point positif est qu'il a attiré son attention me permettant d'amener le sable prêt du truc nous ayant attaqués. C'est alors que Jay me dit qu'il fallait mieux se casser maintenant que l'on avait vérifié la rumeur. Je chuchota

"-Nan... Si on stop pas ce...Truc, il tentera de tuer d'autres personnes. Et les civils n'ont que rarement l'aide de dotés...Et il ne suivra pas Holzmann, il essayera au pire de le dégager sans le tuer...Moi, en tout cas, je reste, je vais tenter un truc."

J'étais en train d'imaginer une sorte de poids de sable dans ma tête lié à une chaîne de sable solidifié avec une pointe pour se planter à la vitesse dans la carrosserie d'un des camions qui passe par là. J'aurai qu'un essai, je ne sais même pas si je vais réussir...Enfin un vrai combat, je ressent un mélange agréable de peur et d'excitation. Alors que les particules de sable partent en l'air je crée le poids relié à la chaîne ainsi qu'entourant la jambe du colosse et la lame que je lance entre le colosse et le prof pour qu'elle finisse par... Yes ! Un camion ! Après, va savoir si la chaîne va pouvoir tenir ou si elle va se désagréger, j'essaie de tout faire pour qu'elle reste solide. Si ça marche ce machin va se faire traîner sur plusieurs kilomètres !

"-Maintenant Jay, on va voir si ce que j'essaie de faire marche...Faut quand même qu'on se prépare à reculer au cas ou."

J'étais debout derrière Holzmann.

■ Tu te prends pour qui ? ■

Ah, mon arme vient de me sauter des mains.

C'est à cause de l'autre avec son jouet. Je vais le tuer.

A peine je me dis ça qu'un des gamins a la lumineuse idée d'empaler un camion. Il essaye de me voler la vedette ou quoi ?

ET PUIS IL Y A L'AUTRE AVEC SA PROVOCATION : IL FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE !

« VIOLEMMENT ! »

Dash derrière l’artilleur, déjà à genoux, ça me fait gagner du temps.

« VIOLEMMENT ! »

Mon pied sur sa colonne vertébrale, j’appuie, je frotte, ce sera ma serpillère pour nettoyer le gravier.

« VIOLEMMENT… »

C’est bien comme mot !

Pendant ce temps, le camion dévasté passe à côté de moi. Ça me donne encore une idée.

J’émets une onde pour déstabiliser tous les appareils électriques et électroniques situés aux alentours. Les faire dérailler, chauffer, fondre, ce que l’on veut. Je veux juste que tout aille mal, et que ce soit le chaos.

On va accumuler des files de voiture, comme dans les films de zombie.

Ce qui veut dire que l’on va accumuler les cadavres, aussi…

J’enfonce encore un peu plus le canonnier dans le sol. Qu’est-ce qui craque le plus ? L'asphalte ? Son ossature ? Je ne sais pas et à vrai dire je m’en fiche. J’entends encore la panique autour de moi et ça m’amuse beaucoup.

Mais mais mais ? N’est-il pas véridique que je peux contrôler les cerveaux aussi ? J’ai tendance à l’oublier, parfois : ce n’est pas bien facile d’être moi. Moi-même je n’étais pas moi depuis un bon petit moment, mais maintenant que c’est le cas, je suis heureux, je suis libre.

Alors comme ça on commence à sortir de son véhicule pour essayer d’identifier les raisons du sinistre ?

Pouf, pouf, pouf. Les gens deviennent fous. Je les désigne du doigt, des fois pas. Je les fais se frapper la tête à répétition contre la carrosserie de leurs bolides adorés. La vache, certains fuyards sont déjà loin.

Je me téléporte derrière eux et je leur coupe les pieds d’un seul coup de sabre.

Et là, forcément, c’est difficile de résister, mais je, hmm, je me penche, un peu, proche de ma lame, et des plaies aussi, pour humer le délicat parfum des blessures : l’odeur du sang…

Miam miam, ça me donne envie d’aller encore plus loin, tout ça.

***

Raven, même si tu as parfaitement atteint ta cible, celle-ci a disparu pour réapparaître dans le dos de ton professeur, pour l’écraser contre le parterre du tunnel.

Des cris de panique, des bruits de coups, d’alarmes et de klaxons, résonnent de façon anarchique dans toute la zone.

La plupart des véhicules situés autour des lieux du combat sont hors-service, et ils forment un bouchon qui bloque la circulation.

A ceci s’ajoute le fait que tous les phares encore en état clignotent à répétition, ce qui est susceptible de vous éblouir.

Et quelques mètres plus loin, votre agresseur, après avoir attaqué des civils, est occupé à lécher la lame de son sabre, à la façon d’un chat assoiffé.

Qu’est-ce que c’était que ce monstre ??? Il n’avait rien d’humain ! Il avait agi à une vitesse fulgurante, surhumaine, faisant goûter l’asphalte à Fried.

Los Musicos

Le Cavalier avait mal, il ne se serait jamais douté qu’un être humanoïde puisse déployer une telle puissance physique, il avait l’impression que ses os étaient en train de rompre un par un. Il eut envie de hurler, mais il réprima ce hurlement. Il ne fallait pas faire désespérer Jay et Raven, sinon ils risquaient de se retrouver tétanisés, et Fried voulait encore croire qu’il pouvait encaisser plus que ça.
Les appareils électriques semblèrent devenir fous, plus aucune technologie aux alentours ne fonctionnait correctement, le tunnel se retrouva baigné dans une lumière clignotante qui accentuait un peu plus le côté horrifique de la scène.
Fried tenta de se relever en poussant sur ses bras…
Mais la route percuta de nouveau sa tête, il sentit l’asphalte en-dessous de lui se rompre, tout comme un de ses côtes de gauche. Il haletait, il étouffait toujours ce hurlement, mélange de panique et de douleur. Du sang coulait le long de sa lèvre inférieure. Le monde devenait flou autour de lui, ses oreilles sifflaient… quelle ironie pour un professeur… de tomber avant ses élèves. Il avait plus l’impression de faire face à un cataclysme qu’à un être vivant.
Il ne savait pas si c’était parce qu’il sombrait dans l’inconscience, ou si son cerveau arrivait toujours à percevoir correctement les informations qui lui parvenaient, mais il se sentit soudainement plus léger. Il sombrait un petit peu plus, cela ne servait à rien de se battre contre cette chose…
Mais un hurlement le tira de sa torpeur. Puis des dizaines. Il reprit conscience juste au moment où le monde devenait noir, tout ça pour constater avec effroi que le monde des vivants ressemblait désormais bien trop aux Enfers. L’espace d’un instant, il confondit les deux mondes, et eut envie de fuir avant de se rendre compte qu’il n’y avait pas de voitures en Enfer. Il ne s’agissait ni plus ni moins que d’un massacre…
Que d’un bain de sang…
Fried n’avait pas le temps de chercher Jay et Raven, il devait agir. Il se releva, chancelant, souffrant comme si son corps avait été piétiné par un éléphant, sa côte brisée lui faisait un mal de chien. Ils ne pouvaient pas gagner… il leur faudrait une intervention divine pour cela. Il hurla à pleins poumons :

-Les jeunes !!! fuyez !!! fuyez et trouvez de l’aide !!! Vous mourrez si vous restez !

Il toussa brièvement, mais violemment, sa côte brisée représentait une torture à elle-seule. Il savait qu’il n’avait aucune chance contre ce type, peu importe qui il était. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était le ralentir… ou plutôt le distraire, lui servir de jouet le temps que ses élèves fuient.
Fried repensa à cette fameuse nuit avec Klaus, nuit durant laquelle ils avaient vaincu le démon Argaddon qui avait fait chercher à Fried au plus profond de son pouvoir, de son existence toute entière… Il tenta de visualiser ce Destrier, cet horrible Destrier blanc qui semblait pouvoir atteindre jusqu’à son âme, il tenta de visualiser cet arc sacré qui s’était manifesté alors qu’il avait puisé dans ses ultimes ressources.
Le métal liquide immaculé se manifesta à partir du néant, puis enveloppa le bras de Fried en formant une tresse qui se termina par l’arme à la puissance terrifiante qu’il avait manifesté jour-là. Il tira sur les cordes, faisant apparaître quatre traits de lumière. Elle n’était pas aussi intense que la première fois, mais il s’en fichait, il voulait juste tenter de garder le monstre ici.
Son bras transformé le brûlait, comme la première fois, il n’avait pas le temps de faire des suppositions mais il y avait fort à parier que l’énergie sacrée qui le parcourait y était pour quelque-chose. Sa peau allait probablement encore finir craquelée et injectée de veines lumineuses. À vrai dire, il pouvait bien perdre son bras, il s’en fichait dans l’instant présent.
Une goutte de sueur perla sur son front. Stress ? Douleur ? Peur ? Peut-être un mélange des trois. Les flèches divines fusèrent en direction de l’ennemi.

■ Tu fais la sourde oreille ? ■

Ça fait vraiment du bien de se lécher le sabre.

Une petite madame aux pieds coupés essaye de s’en sortir en rampant. Ah, c’est plus facile d’avancer sans ses grands talons hein ?

Il ne faut pas qu’elle s’en aille, alors, je la plante avec ma grande épée. En plein dans le thorax.

Logique et raisonné, je tire vers moi pour récupérer le corps. Mais ma lame est trop aiguisée et je me retrouve bien vite avec un bout de boyau, ce qui est un bien maigre butin. Quand mon œil se relève, je constate un cadavre tranché en deux dans le sens de la hauteur.

Ses tripes ne mettent pas longtemps à se répandre sur la route. J’ai l’impression d’avoir crevé un gros sac de billes.

Comme je sais me contenter de peu lorsqu’il le faut, je grignote l’organe que j’ai attrapé, et puis on verra bien pour la suite.

C’est là que des gros moustiques de lumière ont décidé de me picorer le dos. Qu’est-ce-qu’ils brillent !

Bon moi, forcément, je me retourne, parce que je me demande bien qui qui c’est qui a envie de s’en prendre à mon armure sacrée tachée de terre et de sang.

Et v’là t’y pas que c’est l’autre crétin d’archer.

Décidément je suis trop doux. Je me redresse et je me dis que ce n’est pas acceptable : CE N’EST PAS ACCEPTABLE !

JE ME TELEPORTE JUSTE DEVANT CE GROS FUMIER ET JE ME DEPECHE DE RANGER MON SABRE POUR LUI ATTRAPER LES DEUX OREILLES.

JE LE SOULEVE DE TERRE, FACILE, CET INSECTE EST BEAUCOUP PLUS PETIT QUE MOI. JE LE MONTE A MA HAUTEUR ET PUIS LA JE TIRE MAIS JE TIRE !

Je sens la chair et le cartilage résister, et puis ça finit par se déchirer dans un bruit délicat.

J’ai une de ses oreilles dans la main. Dans l’autre réside le reste du corps, qui pendouille.

Je le jette avec force contre une voiture, histoire de définitivement lui briser le dos. Ça fait bip et ça fait blonk.

J’ai faim maintenant.

Je me rapproche d’une personne blessée, plante mes pouces dans ses yeux, et je rapproche son visage du mien, pour pouvoir lui dévorer la tête.

Je sens mes dents racler les premières couches de peau, et rapidement atteindre les veines.

Ah, j’adore croquer dans les joues.

***

C’est toujours le chaos. Fried Holzmann a été de nouveau agressé, et maintenant Carnage se met à dévorer les citoyens.

Raven, Jay, que faites-vous ?

C’était le chaos, c’était juste l’enfer. Le clignotement des phares rendait la scène encore plus invraisemblable et devant le fait que le prof était en train de se faire massacrer, Jay voulu vraiment agir.
L’ogre s’approche de quelqu’un… et commence à le dévorer. Jay eu un haut le cœur à cette vision mais ce n’était pas le moment de jouer les sensibles, il se tourna vers Raven. Il fallait mettre quelque chose au point, et vite. Son don était le sable, bon à part ralentir la progression du colosse, il ne savait pas vraiment ce que ça pourrait faire, quant au feu, il risquait de faire propager les flammes aux voitures et, mourir, et le colosse pourrait en plus y survivre.
Restait encore un point, le sable se vitrifiait sous la chaleur.

- Raven, est-ce que tu peux produire assez de sable pour l’enfermer ? J’essayerai de mon côté à vitrifier ce sable.

Il chuchotait pour que l’ogre ne l’entende pas. Il dévorait toujours une de ses victimes.

- Il faudra agir vite.

Les ailes se déployèrent, le dragon avait qu’une seule recommandation, se concentrer sur la chaleur des flammes, qu’elles le soient assez pour que le sable devienne du verre. Si ça allait marcher, il n’en savait trop rien, casser une cage de verre serait facile. Eviter les pics qui afflueraient sur lui après, déjà beaucoup moins.

Voici le plan qu’il proposa à Raven. La cage de verre l’empêcherait déjà de s’attaquer aux autres le temps qu’il s’en occupe. Pendant ce temps, il fallait s’organiser en vitesse pour une deuxième attaque et noyer le colosse sous de flèches de verres. C’était là une attaque en binôme qui allait devoir être parfaitement synchronisées.

La situation se transforma rapidement en un véritable cataclysme, c'était incroyable les dégâts que ce monstre pouvait crée. Après l'assaut du prof de sport ne semblant lui avoir rien fait il lui arracha l'oreille dans les cris, les larmes et la mort ambiante, avant de l'éclater contre une voiture dont l'alarme se déclenche. Mais bientôt le colosse trouve un autre "jouet" auquel il commence à bouffer la joue.

Jay semble réfléchir à la stratégie à adopter pendant que j'amène une grande quantité de sable à moi. J'attends ses ordres. Il me demande de crée une prison de sable qu'il devra vitrifier ensuite, bonne idée, si seulement ce géant avait l'air de pouvoir détruire quoique ce soit. Je proposa autre chose.

"-Ecoute Jay...Essaie d'aller aider le prof... Je vais faire l'appât le temps que tu le mettes en lieu sûr. Vais essayer de l'attirer vers moi pour qu'il arrête de bouffer les civils. Normalement j'ai attiré à moi plus de 30 kilos de sable. Et je peut encore en attirer...Souhaite moi bonne chance..."

J'avançais commençant bientôt à courir vers le géant. J'envoyais le sable devant moi restant à une dizaine de mètres de lui évitant de toucher les civils autour. Celui qu'il mange n'a malheureusement aucune chance de survie. J'envoie ma vague de sable sur lui, mon but? L'aveugler, le temps que les civils fuient, de toute façon il aura du mal à me toucher. Je gueulais laissant le nuage flottait autour de son corps pour essayer de l'aveugler en continue.

"-Fuyez ! Fuyez tous !"

Les civils semblaient tout comme nous tétanisés par l'horreur de la scène, mais il fallait bien que moi et Jay fasse abstraction pour battre cette bête, il pouvait toujours vitrifier le monstre grâce au nuage s'il le voulait, bien que pour l'instant il serve plutôt à l'aveugler.

■ Mais t’as quoi dans la tête ? ■

Croque et croque et croque et croque et…
Ce n’est pas moi…
Je mâchonne la chair comme un vieux chewing-gum.

Ça me fait du bien. Ça me détend. Ça me fait… me sentir en paix avec moi-même, même si c’est en soi quelque chose de risible, parce que, moi-même, c’est compliqué.
Ce n’est pas moi…
Puis là, la poussière se met à danser autour de moi. C’est comme un nuage de mouches. Cette grosse jalouse veut sa part du repas, mais ce n’est pas comme ça que les choses se passent ici !

J’essaye de la chasser d’un mouvement de main, et je grogne.

« Casse-toi, casse-toi… Laisse-moi manger... »

Mais je ne parle pas trop fort, parce que ces saletés s’insèrent entre mes lèvres, alors je renâcle et je crache, et je bave.

Impossible de terminer ici mon repas. Je compresse mon cadavre, broyant ses côtes, puis je fais un dash quelques mètres plus loin.

Je calcule mal et je me cogne contre un camion. Tant pis pour lui.

Et puis là, j’entends une voix !

C’est un petit garçon, tout bien organisé. Il donne des ordres et parle correctement, comme un petit enfant modèle bien élevé, mais non, je n’aime pas, et puis mon repas est tout plein de sable alors je ne peux plus le manger, et je vais devoir en chercher un autre mais j’aimais bien la texture de celui-là, j’ai envie de pleurer et ÇA M’ENERVE !
Ce n’est pas moi…
Je prends le corps, je le lève, et hop ! Je le jette.

Paf ! En plein sur la figure de ce sale gosse. Ça va lui apprendre tiens, à cet immonde petit déchet.

Mon attention est retenue par des gémissements. Un bonhomme renversé par je ne sais quoi. Sans doute moi. Il a un bras et une jambe retournés et les os à l’air libre sont placés de façon perpendiculaire par rapport à ses articulations. Sans doute un excentrique.

Cette fois je vais y aller avec les pieds. Je lui écrase une main, puis son genou encore intact, et ensuite, la précieuse boîte arrondie dans laquelle se trouve son petit cerveau.

Après ça, je me dirige vers un bord de route pour frotter ma chaussure, histoire de la nettoyer un peu, puis tout d’un coup je m’arrête, parce que je réalise que je m’en fiche, en fait.

Je me tape une cuisse alors que j’éclate de rire.

Depuis quand j’ai une jambe arrachée dans la main, moi…

Peu importe, je la grignote, alors que je regarde le paysage en-dessous du pont, pour me remettre de mes émotions.

Comme je l’ai déjà dit, c’est vraiment pas facile d’être moi.
Ce n’est pas moi…

***

C’est au tour de Raven d’avoir un corps de civil sur les bras.
Le temps que cela se produit, le géant inconnu a tué deux autres personnes.
Cependant, il semble de plus en plus distrait, ce qui ne l’empêche pas de passer son temps à commettre des crimes toujours aussi morbides.
Le chaos environnant n’a toujours pas cessé. Il y a de quoi avoir un sacré mal de tête.

Fried se fit de nouveau massacrer comme la poupée de chiffon d’un enfant en colère. Il vit son oreille dans la main du géant, mais n’eut pas le temps de comprendre sa douleur alors qu’il était projeté contre une voiture.
Il y eut un craquement, un son qui terrifia Fried. Il ne sentit rien d’autre que sa nuque qui se brisait contre un angle du véhicule. Le monde disparut autour de lui, ne laissant que le néant. Le Revenant étant en pleine crise de panique, il était en train de dériver dans l’Oubli, il avait commis l’échec suprême et avait vu sa vie à nouveau écourtée. Et puis soudain, il entendit un son caverneux, quelque-chose qui n’était pas de ce monde.

-À ce que je vois, ton adversaire t’a pulvérisé…

Fried rouvrit les yeux, il était nu, étalé au sol sur le bord d’une rivière d’une noirceur affreuse. Le temps que sa vision devienne plus nette, il parvint à distinguer une silhouette imposante vêtue d’une tunique somptueuse et armée d’un bident. Il était de retour aux Enfers.

-Hadès… ce… cette chose… qu’est-ce qui est arrivé au monde pendant que je croupissais ici ?

Hadès tourna le dos à Fried, son regard se dirigeant vers le Styx.

-Certains se sont hissés au plus haut sommet de la chaîne alimentaire, Fried… le monde a toujours été victime de catastrophes, mais désormais, elles ont un but, et rien n’est plus dangereux que quelqu’un qui est prêt à tout pour atteindre son objectif, tu devrais le savoir mieux que quiconque.

Fried se releva, regardant ses mains, il comprenait parfaitement ce qu’Hadès voulait dire. Le Revenant était mu par un désir de retrouver sa liberté tel qu’aucun ennemi jusqu’à ce géant ne lui avait résisté jusqu’à présent. Il referma son poing et tomba à genoux, son désespoir et sa rage étaient sur le point d’exploser, une larme coula sur sa joue, jamais il ne pourrait retourner là-haut.

-Ne perds pas de temps, Fried, J’ai encore besoin de toi.

Fried releva la tête, bouche bée. Il croyait halluciner. Hadès venait-il de lui dire qu’il l’autorisait à retourner chez les vivants ?
Charon arriva au même instant. Le Passeur fit signe à Fried de monter dans sa barque. Ils remontèrent le Styx en express, ce qui signifiait une journée considérant la taille du fleuve, contre quelques mois pour une traversée normale. Après tout, pourquoi se presser quand vous avez l’éternité devant vous ?
Fried se rematérialisera deux jours après l’incident, au milieu des décombres, sa nuque réparée et son oreille de retour. Il tentera de faire comme si de rien n’était alors qu’il passera les grilles de l’école devant les yeux écarquillés des élèves qui avaient pourtant appris son décès il y a deux jours.

Pendant ce temps, dans le tunnel…
Je le voyais, le corps de Fried, mutilé, brisé, gisant au sol comme un vulgaire mannequin. Notre lien me permettait de ressentir tout ce qu’il vivait, et il n’avait même pas eu le temps de se rendre compte de ce qui lui était arrivé. Mais je ne m’inquiétais pas pour lui, il était déjà revenu une fois, Hadès savait pertinemment qu’on ne pouvait retenir éternellement un Cavalier de l’Apocalypse dans l’au-delà.
Je n’avais pas ressenti que cette surprise et cette douleur en lui, il était désespéré, il voulait sauver ses élèves. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre pourquoi : deux jeunes âmes fougueuses, dévouées à la justice, tentant de toutes leurs forces d’arrêter une créature destructrice venue d’un autre monde. Je savais d’avance que s’ils persévéraient dans cette voie, ils seraient au côté de notre Créateur lors du moment tant attendu. Il fallait que je fasse quelque-chose pour eux.
M’élançant à travers le monde spirituel, je me matérialisai face au Klong dans un éclair de lumière divine. Je faisais face à ce terrible adversaire, j’étais imbu de la puissance du Seigneur lui-même, une créature qui signait le début de la fin des temps.
Le choc de mes sabots contre le sol laissa de petits cratères tandis que mon hennissement retentissait, tel un mélange entre le choc du tonnerre et un cri de guerre qui appelait les mortels à suivre le chemin que je traçais pour eux, car je suis la Gloire, et l’humanité marche dans mon sillage depuis sa naissance !
Empruntant une partie des pouvoirs latents de mon Cavalier, j’amplifiai mon aura, encourageant tous les humains de ce champ de ruines à me suivre. Puis je me cabrais pour faire reculer le monstre avant de prendre la fuite en tentant de laisser le moins de victimes possible aux mains du géant.

C'était le chaos, le monstre anthropophage avait-il seulement une faiblesse ? Réfléchir devenait dur, les lumières clignotantes et l'alarme des voitures rajoutaient un peu plus de réalisme au chaos.
Et puis le prof projeté contre une voiture avait l'air d'avoir passé sous un troupeau de buffle. C'est ce qu'on pouvait appeler un échec cuisant. Ensuite, dans un galop assuré, glorieux, un Cavalier occupa tous les esprits. C'était fou comme Jay, comme Draco n'arrivait à se soustraire de cette vision, tout comme beaucoup de survivants, les échos du galop, comme s'ils taisaient le vacarmes alentour, ils n’entendaient que ça.
Les victimes potentielles s'éloignaient, ne laissant sur le champs de bataille que des cadavres et des carcasses de voitures. Draco était tenté de suivre le chemin de la Gloire, mais quelque chose le retint. Il ne voulait pas rester sur un échec, et le dragon était têtu. Dès que suffisamment de personnes se furent éloignées du géant, il déploya ses ailes avant de passer au dessus du klong. La hauteur du tunnel ne permettait pas d’atteindre le dragon, même si ses dons restaient encore à découvrir.

Alors une fois au dessus du monstre, il décrivit un cercle. Au sol, les flammes naissaient, entourant le monstres dans un cocon de chaleur, dévorant l'oxygène, brûlant l'air autour du monstre. Le regard écarlate du démon ne quittait pas la scène. La question demeurait : pouvait-il traverser le mur de flammes sans subir de dommages, s'il restait, il mourrait asphyxié avant de brûler.
Le capharnaüm revint à ses oreilles une fois qu'il atterrit à quelques mètres de son cocon crée autour du klong. Il grimaça, en même temps content et inquiet de connaître la suite.

■ LE POUVOIR DU SANG ! ■

Oh la belle blanche.

Je tourne la tête un instant parce qu'il y a un super cheval qui se lance dans une parade.

Il brille et cause un fracas de partout. La vache, je suis presque jaloux.
La tête…
Son éclat est si puissant qu’il tord ma vision, tout se brouille et bientôt je ne vois plus rien…

En fait c’est parce que je suis en train de brûler vivant.

Et je crois que je manque d’oxygène puisque je n’arrive plus à réfléchir, et dieu sait combien j’ai besoin de réfléchir !

Il faut que j’agisse, le sort du monde entier en dépend.
La tête…
Ah… Je me sens perdu… J’ai besoin de repères…

Je regarde ma main. Je mords dedans.

Ah ! C’était mon gantelet.

La douleur me réveille. De nouveau, je me sens en vie. De nouveau, je reprends possession ~~de l’autre~~ de moi-même, et c’est parti.
Il me faut la tête…
Mon avant-bras appuie contre la barrière brûlante, et je brave les flammes comme un héros !

Ou comme un gosse imprudent, je ne sais pas.

Elles ne sont pas suffisamment fortes, suffisamment foncées pour pouvoir m’arrêter. Elles sont jaunâtres, à peine, alors que moi je suis cramoisi, et noir, et rouge, comme le sang, je suis du sang des pieds jusqu’au sommet du crâne et je…

« La tête ! »

C’est ce que je crie au milieu de la cacophonie, personne ne doit m’entendre, mais on s’en fiche. En plus dans mon déplacement j’ai marché sur une nuque qui s’est éparpillée d’un coup comme une biscotte, c’est dire si je ne peux pas compter sur mes spectateurs.
La tête…
Tout est sens dessus dessous autour de moi, même moi, ou alors c’est l’inverse et je suis en train de devenir fou.

Je perds la tête et j’ai besoin de la récupérer. Il faut que je la cherche, que je la trouve et que je la coupe, pour me stabiliser, pour être sûr de ne plus être moi et rien que moi.

Et puis je la mettrais sur la tête.

Attends… Quelle tête ? Dans quel ordre ?

De quoi je parle déjà ?
La tête de psy…
Ah !

DU SANG POUR BLOODSHED !

Je vais chercher ça !
C’est le seul moyen de me sauver…
***

Après un petit moment passé à demeurer au beau milieu du cocon de flammes, le colosse maléfique s’en extirpe en dépliant son avant-bras comme s’il écartait un rideau.

Hagard, il regarde un peu partout autour de lui et fait la moue. Il semble perplexe et à la recherche de quelque chose.

L’instant d’après, il n’est déjà plus là.

Bravo tout le monde ! Vous vous en êtes sortis vivants !
~~Sauf Fried mais il avait un 1UP lel~~

Le chaos, le chaos le plus sombre se produit autour de moi, le bruit des voitures et des cris d'horreurs des pauvres civils dans le tunnel continue alors que le corps mutilé du professeur gît contre une voiture. Je commence à m'approcher alors que je vois, face au colosse un flash d'une lumière, pure et blanche. Par réflexe je couvre mes yeux avec mon bras possédant quelques traces de griffure. Lorsque j'enlève mon bras je vois fasse au monstre, un cheval, poussant un hennissement venant droit d'un autre monde. Repoussant ce "Bloodshed" l'animal courut dans l'autre sens emportant avec lui les victimes de la bête.

De mon côté je vois les civils fuir dans un bordel chaotique. Je ne peut faire qu'une chose, retardé l'arrivé de la bête. C'est alors que j'appelle à moi mais dernière force faisant léviter tout le sable à ma portée, avec les trous dans le tunnel c'est pas très compliqué d'en ramener beaucoup. C'est alors que je vois Jay quitter le sol crachant des flammes provoquant un brasier autour du colosse. De mon côté une masse de sable informe cogne avance vers le colosse à grande vitesse cependant pas assez rapidement. Il n'est bientôt plus là. Je force alors sur mes mains pour l'arrêter et l'envoyer sur les carcasses en train de cramer de certaines voitures pour éteindre les flammes. Je l'envoie aussi sur des civils entrain de brûler, stoppant comme je peut les flammes, cependant cette utilisation de mon pouvoir est bien trop intense pour mon corps.

Avançant vers Jay je commence à tituber, continuant d'essayer de sauver de plus en plus de gens. Je m'approche du cercle de feu le contournant avec un certain mal arrivant à quelques mètres de Jay. Ma vue se trouble peu à peu et la masse volante de sable reste bloque juste l'arrivée des voitures d'un côté de la route en bloquant la voie créant un mur de sable. Mes derniers mots à Jay avant de ne plus pouvoir parler sont alors.

"-Le prof...Aide le...Il va...Mour..."

Je me sent alors tomber à côté de lui la tête cognant le capot d'une voiture m’assommant entendant comme dernier bruit les pleurs et les cris des civils avant de sombrer, couvert de bleus, dans un profond sommeil.

■ SPOILER ALERT! -INTERVENTION PNJ ♥ ■

Jay, Raven, suite à ces événements, vous recevez une lettre dans votre chambre. C’est une convocation à un tribunal pour mise en danger de la vie d’autrui.
Le jour de l’audience, l’avocat de la Heroe’s SUP réussit à vous faire disculper. Les professeurs de philosophie du héros et de défense vous donnent à faire un devoir spécialement rédigé pour vous. Et vos prochaines missions de patrouilles se rapprochent plus de travaux d’intérêt généraux.

Sujet: Re: [mission] Selon la rumeur... [PV Raven et Fried]

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