Serait-ce le début d'une longue collaboration ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Serait-ce le début d'une longue collaboration ?

Le banal et le quotidien étaient des choses que tu commençais à apprécier. La vie arrivait à te nourrir de petites choses plaisantes, surtout quand tu avais trois compagnons de route comme le tien. Plus tu tenais ta boutique, plus tu te rendais compte que la vie de civile était sympathique. De temps en temps, tu t’amusais à hacker quelques serveurs, pour montrer que les Twins K n’étaient pas mort. Tu prenais seulement quelques vacances de criminels. Des vacances que tu avais bien mériter depuis les évènements dans les égouts. En y repensant, tu te posais plein de question sur ton compagnon d’infortune. Ce Osvaald. Même si son explication tenait la route, tu n’étais pas convaincue. Mais tu ne cherchas pas à en reparler. Kiyo, Iwan et Timothy étaient convaincus par ce qu’il avait dit. Mais pas toi. Un évènement qui t’avait donné envie de prendre quelques vacances.

Et il fallait dire que tes vacances tombaient plutôt bien ! Tu avais beaucoup de travails en ce moment. Les machines avaient décidé de tomber en panne au même moment. Mais tu avais quand même remarqué une augmentation de ton chiffre d’affaire. Une légère augmentation qui te disait qu’il serait peut-être temps que tu prennes une personne à mi-temps, surement un étudiant, pour s’occuper de l’accueil des clients, prendre les commandes de réparation ou tout simplement répondre au téléphone. Des tâches administratives qui t’empêchaient de bosser correctement. Même si tu avais trois corps en plus, la plus grande fatigue que ce travail t’apportait, c’était la fatigue psychologique. Et malheureusement, des quatre âmes, tu étais la seule à pouvoir faire ce travail. Ce fut pour cette raison que tu décidas de fermer la boutique un peu plus tôt aujourd’hui. Tu avais beaucoup de tâches administratives à faire. Et la première était de mettre une annonce de job étudiant. Tu savais très bien que cela allait être un peu difficile à trouver, mais tu n’avais pas le choix.

Ta journée se déroula donc en deux parties : une première matinée qui se déroula la matinée. Tu passas ton temps à recevoir les clients, répondre au téléphone et quand tu avais une petite pause, un petit répit, tu le passais à avancer tes réparations. Puis, quand la cloche de 13h sonna, tu fermas ta boutique. Exceptionnellement, tu fermas la boutique pour toute l’après-midi. Il te fallait du temps pour déposer ton annonce dans les écoles et pour faire les visites de réparation à domicile. Quand tu eus fini de faire tout ça, il était 18h. L’heure exacte où la boutique fermait en règle générale. Ce timing était parfait. Tu allais pouvoir te détendre à la bibliothèque municipale. Ce lieu était un peu comme ton jardin secret. Personne ne savait que tu passais ton temps là-bas. Et pour ceux qui te croisaient, ils se demandaient ce que tu y faisais. A chaque fois, tu passais tout ton temps sur ton ordinateur. D’ailleurs, tu passais ta vie dessus. Les seules fois où tu n’y étais pas, c’était quand tu n’étais pas dans ce monde.

19h. Tu savais que la bibliothèque fermait à cette heure-ci. Tu pris donc tes affaires et tu rentras chez toi. Tu avais fait une pause de deux heures. Maintenant, il te fallait retourner travailler et surtout, réparer les machines qui t’attendaient. Le trajet n’était pas long entre la bibliothèque et ta boutique. Tu pensais que tu devrais peut-être penser à y aller à pied. De cette manière, tu pouvais prendre un peu l’air. Quand tu entras dans ta boutique, tu ne la laissas pas fermer à clef. Toutefois, tu laissas le panneau « fermé » dessus. Lorsque tu faisais des nocturnes comme maintenant, tu travaillais toujours dans la boutique. Tu te sentais moins seule de cette manière. Pensée ironique quand on y pensait vu que tu n’étais jamais seule. Il y avait toujours tes trois compagnons d’aventures avec toi.

Une petite pause et tu repris le travail. Tu ne voyais pas le temps passer jusqu’au moment où un homme entra dans ta boutique. Sur le coup, tu te dis que c’était encore un clochard qui cherchait un endroit où dormir. C’était chose courante dans cette partie de la ville. Il fallait dire qu’à une époque, tu étais à la même place que ces gens-là. Mais tu connaissais aussi leur mentalité et il était hors de question que ta boutique devienne un refuge. Levant légèrement la tête, prête à switcher avec Kiyo, tu te calmas aussitôt quand tu vis la personne entrer. Ce n’était absolument pas un clochard, loin de là. Quand tu le voyais, tu pensais directement à Alfred dans Batman… mais pas la version film ou animé, non, la version télévisée dans Gotham. Il était aussi classe que lui et surtout, il avait la même prestance. Malheureusement pour lui, ce genre d’atout ne marquait pas sur toi et encore moins sur vous de manière générale.

Il se présenta. Et sans comprendre pourquoi, mais en entendant son nom, tu éclatas de rire. C’était la première fois depuis bien longtemps que tu n’avais pas rigolé de cette manière, ni aussi longtemps. Son nom était un cliché à en mourir de rire. Ce mec était une blague à tes yeux. Quand il te demanda si c’était possible d’avoir une conversation privée, tu ne répondis pas. Ce mec était un cliché mais tu n’étais pas stupide.

« Oh putain ! merci pour ce fou rire. Ça fait bien longtemps que je n’ai pas rigolé comme ça. », dis-tu en essuyant tes larmes de rire. « Mais fini de rire. Je sais pas pourquoi vous êtes venu, mais je vous conseille de partir avant que je vous force à le faire. », dis-tu sur un ton assez menaçant, tout en continuant d’essuyer tes larmes. « Rien n’est assez important pour venir à une heure pareille dans un lieu comme le mien alors partez. Je sais pas pourquoi on vous a dit de venir ici, mais je vous déconseille de rester. », ajoutes-tu, prête à laisser la place à Iwan ou Kiyo.

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Tu continuas d’essuyer tes larmes de rire quand tu le regardais. Cet homme se croyait important ou du moins, croyait parler au nom de quelqu’un important. Tu n’avais jamais entendu parler de ce mec et même si tu avais un peu de recul vis-à-vis du monde de la nuit, tu avais quand même des relations. Et aux dernières nouvelles, tu ne connaissais aucun George, de réputation, qui travaillait pour une personne importante. Tout en le menaçant, tu repartis vers ton bureau. Sous le bureau, il y avait une batte de baseball. L’arme de prédilection de Kiyo quand ils étaient à la HSSUP. Cette batte lui rappelait de bon, très bon souvenir. D’ailleurs, en la touchant, il eut un léger frisson. Le souvenir du baiser de Rin, puis ceux de Fanny. Ô Fanny. Quand il pensait à elle, il en avait des frissons d’amour. L’écoutant toujours, tu t’arrêtas net de rire quand tu entendis un nom particulier. « Twins K ». Comment pouvait-il les connaitre ? Sans chercher à comprendre, tu laissas place à Kiyo. Et pendant la permutation, tu bougeas légèrement de place. Cet homme ne méritait pas sa batte. Il méritait une autre mort.

« Je vous arrête tout de suite. », dit-il en ayant sorti son épée. La pointe de son épée touchait la gorge du majordome. « Je ne sais pas qui vous êtes, ni pour qui vous travailliez et encore moins ce que vous nous voulez, mais il est hors de question qu’on vous suive. », ajoute-t-il sur un ton menaçant. « Personne ne nous menace sous notre toit sans s’en sortir indemne. », ajoute-t-il en enfonçant un peu plus dans la peau. Il ne voulait pas le tuer, juste le faire saigner.

Le regardant toujours, prêt à le tuer, Naya reprit sa forme. Kiyo reprit son épée avec lui. George était un homme intrigant. Il avait la tête de l’homme qui n’avait peur de personne. Comme s’il travaillait pour le diable en personne. Chose peu probable puisque c’était toi qui abritait le diable. Il ne pouvait pas travailler pour le gouvernement ou le centre Joker. Pour eux, les Twins K étaient morts depuis l’attaque de Robert. Plus tu cherchais des informations sur lui, plus tu te posais des questions et plus il était mystérieux. Même si les Internets, les twins K étaient morts. Tu ne comprenais pas, personne ne comprenait comment il pouvait vous connaitre.

« Maintenant que vous êtes au courant de notre vision des choses et surtout comment on compte régler le problème que vous êtes, je vous écoute. », dis-tu en restant sur tes gardes. « Mais avant toute chose, je vais vous poser une question. Si votre réponse nous semble sincère, on écoutera ce que vous avez à dire. Dans le cas contraire, j’appellerai les pompes funèbres pour vous réserver un cercueil. Est-ce que c’est clair ? », ajoutes-tu en t’installant derrière le bureau. En plus d’une batte de baseball, Iwan et Timothy avaient aussi laissé un cadeau pour défendre la boutique.

Tout en t’installant, ton ouïe et ta vue étaient pour ce George tandis que ton toucher, était pour le cadeau d’Iwan. Un joli pistolet qui était parfait pour Naya. Tu attendis une réponse de ton interlocuteur pour poser la question. Quand ce fut le cas, tu souris légèrement.

« Bien. Alors voilà la question : Comment êtes-vous au courant pour nous ? », demandes-tu, tranquillement. Visiblement, Iwan avait une mauvaise – ou une bonne, suivant le point de vue – influence sur toi.

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La situation dans laquelle tu te trouvais maintenant, tu ne savais pas comment réagir. L’homme qui se trouvait en face de toi, tu ne le connaissais ni d’Adam, ni d’Eve. Et pourtant, il se présentait en face de toi. Il avait répondu à toutes tes questions avec une sérénité à t’en faire frissonner de peur. La seule fois où tu avais ressenti la même chose, c’était quand tu avais rencontré Iwan. Il était aussi calme que lui. Aussi froid que lui. La seule chose dont tu avais retenu de son discours, c’était qu’il était ravi de te rencontrer. Il avait eu vent de votre réputation. Et à cette nouvelle, tes frissons se calmèrent. Maintenant, tu ne savais pas comment prendre ce que tu voyais : cet homme était venu, dans ta boutique, pour te faire signer une tonne de papier. Il avait même pris le temps de t’expliquer, de vous expliquer tout ce que vous deviez savoir, de ce qu’il semblait être au courant. La seule chose qui te chiffonnait, c’était le fait qu’il ne pouvait rien dire sur la personne qui voulait t’engager. Dans son discours, c’était la seule chose qui te faisait tiquer. Après son discours, il prit une pile de feuille et l’a mise sur ton bureau, qui était prêt de toi.

Quand il te posa cette fameuse question, tu ne savais pas quoi répondre. La pile de papier que tu voyais, ressemblait à un contrat de travail. Sa patronne voulait donc vraiment les embaucher pour un travail qui semblait un peu particulier, bizarre. En faisant une première lecture en diagonal, tu lus le titre de l’emploi : « Technicien de terrain expérimenté en sciences informatiques et agent de secteur. » À la lecture de ce titre, tu te posais encore plus de question sur ce qu’il venait faire ici. Tu avais déjà ta propre boutique. Tu n’avais pas besoin d’un autre emploi. Peut-être un nouveau client, mais absolument pas de nouveau travail. Mais avant de demander quoi que ce soit, tu t’installas sur la chaise de ton bureau et tu commenças à lire attentivement ce contrat, qui faisait environ, une vingtaine de page. Malheureusement pour ton cerveau, à la première lecture, tu avais un peu de mal à comprendre ce qu’il te proposait concrètement comme travail. Tu relus une seconde fois le contrat, faisant bien attention. Mais même avec cette seconde relecture, tu avais dû mal.

« Je peux envisager de signer si j’arrive à comprendre ce que sera mon travail exactement… », dis-tu. « J’ai déjà une boutique à faire tourner et celle-ci fonctionne très bien. Pourquoi viendrai-je bosser pour vous alors que je suis mon propre patron ? Et surtout, est-ce que vous pouvez m’expliquer en détail ce que sera – si j’accepte, bien sûr – mon travail ? », demandes-tu. « J’ai beau lire et relire, je ne comprends pas les tâches dont vous avez besoin … j’imagine que pour l’informatique, ce sera de la réparation de machines et autres trucs plus ou moins légaux. Mais pour « agent de secteur », qu’entendez-vous par là ? », ajoutes-tu, curieuse.

Tu replaças les pages correctement, en laissant celle de la fin en dehors. Si c’était pour un nouveau client en matière de réparation informatique, pourquoi pas. L’argent ne faisait pas de mal, surtout pour vous. Mais tu te méfiais de la seconde partie. Même si elle devait surement concerner Iwan, Kiyo et Timothy, le consentement devait être total pour ce genre de truc. Alors que tu attendais une réponse de la part du représentant, tu regardais l’heure. Il était tard. Tu te demandais comment tu allais faire pour te lever le lendemain matin. Des quatre âmes, une avait déjà abandonnée : Timothy. Il dormait déjà. Si toi, tu commençais la fatigue arrivée, tu savais que tu ne pouvais pas dormir. Pas dans ce genre de situation. En ce qui concernait Kiyo et Iwan, eux, ils étaient prêts. Après tout, la nuit était le moment où ils sortaient le plus. C’était des oiseaux nocturnes.
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La fatigue commençait à faire des ravages au niveau de ton cerveau, au niveau de ta capacité de compréhension. Heureusement pour toi, l’homme semblait être réceptif à ton problème. Lui aussi était conscient de l’heure qu’il était. Alors que tu avais lu et relu les pages du contrat, il prit le temps de répondre à tes questions. Après cet éclairement, tu comprenais de mieux en mieux les missions qu’il – qu’elle – allait te demander ; comme pour ton site de réparation, ils voulaient signer une exclusivité avec vous. C’était une proposition intéressante, très intéressante. Mais comme tu l’avais dit pour ta boutique, tu étais ta propre patronne et surtout, tu avais déjà un business. Et aussi dans ce genre de commande particulière. Toutefois, avoir un client régulier n’était pas mauvais pour les affaires.

Cependant, cette décision, tu ne pouvais pas la prendre seule. Kiyo, Iwan et la belle au bois dormant devaient aussi la prendre. Et même si chacune des âmes possédait le droit de veto pour un projet, tu te doutais que cette proposition n’allait pas déplaire à Timothy, bien au contraire. Et encore, il serait d’accord s’il en comprenait les réels enjeux et conséquences. Donc, si toi, tu étais d’accord, il fallait attendre l’aval des deux autres. Dans les grandes lignes, Iwan était d’accord. Cette proposition était plutôt bonne pour les affaires, sauf s’il y avait un accord d’exclusivité. Kiyo, lui, c’était une autre histoire. Il n’était pas spécialement chaud pour ça. Surtout dans le fait que la boutique était seulement gérée par Naya et de ce fait, du boulot en plus pouvait la fatiguée. Ou alors, les mettre en danger s’ils devaient embaucher du monde en plus. Des arguments qui étaient plutôt pertinent. Tu pris le stylo, prête à signer les deux exemplaires du contrat quand tu caressas les dernières pages.

« Pas besoin d'un tel délais, on vient d’en discuter et sauf désaccord de Timothy, qui dort actuellement, on est d’accord pour accepter de signer ce contrat. », dis-tu en posant ton regard sur l’homme qui se trouvait en face de toi. « Cependant, Iwan et Kiyo ont soulevé des problématiques importantes en ce qui nous concernent… la première, c’est notre business. Est-ce que notre contrat marche en exclusivité ou est-ce qu’on touchera seulement aux missions les plus sensibles ? », demandes-tu. « Parce que dans le cas de l’exclusivité, notre business risque d’en prendre un sacré coup et surtout, risque de faire naitre des soupçons. Et dans le second, si on nous donne les premières missions venues, elles risquent de nous mettre dans des positions délicates. », ajoutes-tu.

Alors que tu commençais à sentir des paupières tombées. Tu te levas pour faire du café. Tu n’en proposas pas à ton « invité » dans un premier temps. Ce fut quand tu te servis une tasse que tu en proposas une.

« Un café ? », demandes-tu.

Quand tu eus fini de faire le service, tu te remis sur ta chaise.

« Le second problème soulevé est un problème administratif. Il concerne la dose de travail. Comme je l’ai dit, j’ai deux entreprises à faire fonctionner et si votre proposition est plutôt plaisante, elle va nous donner deux fois plus de travail. Et dans ce cas, il va falloir que j’embauche du monde pour tenir la partie… légale de ma boutique. », expliques-tu. « Si je connais pas la dose de travail que j’aurai en plus, je ne pourrai pas gérer mes engagements envers vous et mes autres clients. », ajoutes-tu en buvant ton café.

Tu n’attendais que les réponses à tes questions pour signer ce contrat. Le contrat semblait bien trop juteux pour refuser une telle offre. Mais vous saviez rester raisonnable. Pour ça, heureusement que vous étiez quatre à réfléchir.

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Aux réponses qui se dégageaient de la bouche de l’inconnu, ou plutôt de Georges, tu affichas un petit sourire amusé. De ce que tu comprenais, si tu signais ce papier, tu deviendrais le toutou de cette femme. Ou du moins, de cet homme qui servait d’intermédiaire. De plus, en signant ce papier, tu acceptais de vendre ton âme pour un boulot d’une personne que tu ne connaissais même pas. Même si la fatigue te montait à la tête, vous trouviez cette situation très amusante. C’était la première fois qu’on te voulait pour tes compétences. C’était peut-être le bon moment pour faire votre coming out et officialiser votre appartenance au dark web. Plus vous pensiez à cette idée, plus le stylo s’approchait pour apporter la mortelle signature.

D’ailleurs, pour vous, qu’est-ce que c’était qu’une âme ? Iwan, Kiyo et Timothy étaient des données informatiques. La notion ne pouvait sans doute pas les concerner. Quant à toi, tu te posais sérieusement la question. Étant une grande fane de science-fiction, le voyage temporel, le voyage à travers les différentes dimensions et ta régénération partielle quand tu allais dans l’un des trois mondes te disaient que tu commençais à perdre ton humanité. Deviendrais-tu un seigneur du temps ? Ou encore, te transformerais-tu en donnée informatique aussi ? Des questions que tu te posais sans vraiment t’en inquiéter. Après tout, l’idée de ne plus être humaine était une chose qui te rendait heureuse. Peu à peu, tu pénétrais dans ton domaine, celui qui t’était prédestiné.

Même si ses réponses t’apportaient un sourire amusé, rien qu’à l’idée de devenir l’esclave de quelqu’un, tu te posais quand même des questions pour tes commerces. Tu aimais bien cette vie tranquille. Toutefois, Kiyo te rappela quelque chose : l’attaque que tu prévoyais contre l’une des légendes allait te faire connaitre. Ils allaient remettre à jour leur base de données, ta fiche de criminelle. Dans tous les cas, ta petite vie tranquille allait pourrir, elle allait être engloutie dans les abysses. À cette pensée, tu signas aussitôt. En une pensée, tu venais de vendre tes âmes. En une pensée, tu venais de plonger, l tête la première, dans le tréfonds des abysses.

« Merci pour vos réponses », dis-tu alors que tu enlevais la mine du stylo du papier. Sans contrôler tes sentiments, un sourire presque malsain s’afficha sur ses lèvres pendant quelques secondes. « Merci aussi d’avoir pensé à nous pour vos travaux. », ajoutes-tu avant de prendre le contrat et de lui apporter. « J’espère qu’un jour, je pourrai rencontrer la grande patronne. J’aimerai bien voir la tête pour qui, je travaille. », dis-tu en donnant les papiers.

Cette signature te donnait une impression de légèreté. En vendant ton âme, tu te sentais libéré.

« C’est pas que vous êtes pas de bonne compagnie M. George, mais j’ai du travail qui m’attend demain et je suis la seule encore debout. Je ne suis qu’une pauvre humaine et mon âme à besoin de repos. », dis-tu en le guidant vers la sortie. « Au plaisir de vous revoir dans d’autres circonstances. », finis-tu de dire.

Voici le commencement.

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Depuis plusieurs années, les twins k n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes. Depuis plusieurs années, ils vivaient plus ou moins comme des citoyens modèles. Du moins, ils essayaient. De temps en temps, ils leur arrivaient de faire des missions, de prendre des commandes. Mais la cadence était beaucoup plus faible qu’avant leur folle jeunesse. Toutefois, ils savaient que leur nom était une référence dans le monde du crime. Même en voulant se cacher des autres, des héros. De leur famille.

Ils n’avaient pas totalement réussi. Avec quatre âmes aussi désinvoltes les unes que les autres, aussi téméraire que complémentaire, Tu ne pouvais pas totalement se cacher. Mais jusqu’à il y a peu de temps, personne ne connaissait ton nouveau visage. Jusqu’à il y a peu de temps, personne ne savait que tu avais cette apparence. C’était sans doute à cause de tes missions, tes attentats que tu avais été repérée. La légende technologique était ton fléau.

Mais pour le moment, personne n’était là pour te pousser à faire des bêtises. Ton talent pour ça te suffisait. Vous étiez assez stupides pour vous créer eux-mêmes des problèmes. Et la dernière en date était la vente de leur âme. Même si – en vérité – Tu étais la seule à avoir vendu ton âme. Tu avais signé le contrat à ton nom. Kiyo, Iwan et Timothy étaient libres. Un contrat qui scella ton âme à l’enfer. C’était la première fois que tu faisais une bêtise pareille.

En voyant ça, tes camarades de jeu se demandaient si c’était une bonne chose ou pas ; fallait-il t’encourager dans cette démarche ou au contraire, demander de l’aide pour te sauver ? Pour le moment, tes deux grands frères avaient des positions distinctes. Iwan était fier de toi. Pour une fois, tu prenais des risques. Quant à Kiyo, lui, s’inquiétait. Depuis le début, c’était lui et seulement lui qui prenait des risques. Un changement dans sa vie, dans ta vie, dans vos vies qui fallait prendre en compte.

En écoutant Georges, tu te posais des questions. Cet homme semblait avoir une dévotion sans limite pour cette personne, ou cette chose. Comme il disait. En l’écoutant, tu te demandais si c’était une bonne chose d’avoir vendue ton âme. Non ! Stop ! Arrête. Tu ne devais pas te poser de question. Tu avais pris une décision. Tu ne devais pas revenir en arrière. D’ailleurs, il était trop tard pour ça.

Puis, quand tu lui avouas être fatiguée, il comprit et commença à partir. Mais quand tu l’accompagnas à la porte, il t’annonça quelque chose de bizarre. Tu ne croyais pas au surnaturel, mais en cette soirée, tu remis en question ta position à ce sujet. Quand il t’annonça que l’ombre veillait sur toi, sur vous et que vous étiez ses favoris, tu frissonnas. Mais le plus inquiétant, ce n’était pas les mots de Georges, mais ce qui suivit.

Alors que tu comptais fermer la boutique, tu le vis s’incliner devant quelqu’un ou quelque chose. Et quand il partit, cette chose s’approcha de toi et te caressa. En sentant cette chose, tu avais l’impression de sentir Iwan. Il avait ce même pouvoir dans son jeu. Finalement, le diable était bien à Laurel mais tu ne l’hébergeais pas… tu travaillais pour lui.