[Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann
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Blue Anderson
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Sujet: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Sam 7 Jan - 15:18
Si on m'avait dit il y a quelques mois que je serais sujette à un kidnapping, je pense que j'aurais rigolé. Mais c'était bien le cas, on m'avait enlevé, et j'avais ri. Ironiquement bien sûr, ils étaient tout de même pas sérieux si? Les criminels sont de plus en plus stupides ma parole!
J'avais quitté l'école de bonne heure, un de nos profs était malade et un autre avait une réunion, j'étais donc libre pour la matinée. Bon, il y avait bien encore ces rendez-vous avec le psy, au moins une fois par semaine, mais je n'avais vraiment mais alors vraiment pas envie d'aller le voir. Et Lassie était parfaitement d'accord avec moi! Des fois je me demande si c'est moi qui la suit comme un toutou ou l'inverse... Aujourd'hui, je voulais rendre visite à mes camarades de jeux sexagénaires, une petite surprise qui allait leur faire plaisir, j'en étais certaine, surtout un en particulier. Son fils avait succombé à la maladie et j'avais pu le retrouver, ce matin, ils allaient pouvoir se parler comme avant, une dernière fois avant de chacun aller de l'avant. Enfin, c'est ce que je comptais faire quand une camionnette noire surgit de nulle part et s'arrêta devant moi alors que je m'apprêtais à traverser la route. La porte s'ouvrit et on me passa quelque chose sur la tête avant même que je ne voie les visages de mes agresseurs, puis c'était parti pour la dinguerie, saucissonnée au fond du véhicule entre pot de peintures et d'autres trucs pas très confortables. Il y eut des rires au sujet des étudiants super héros, enfin super zéros d'après eux, puis un choc m'expédia dans les bras de Morphée.
Mon repos fut de courte durée quand on me balança un seau d'eau à la figure, la cagoule bloquant ma respiration, je toussai en essayant de me relever mais mes bras et mes jambes ne me répondaient plus bizarrement. L'un de mes ravisseurs me retira ce qui était en fait un bête sac en toile noire épaisse, laissant la lumière vacillante me bruler les yeux. Après quelques clignements de paupières et la reconnexion de mes neurones, je compris enfin ce qu'attendaient de moi les gredins. Avec leur accent haché au couteau et leur impatience qui les poussait à beugler quasi en même temps, c'était compliqué de les comprendre. En fait, ils voulaient juste des infos sur l'école. Des noms de profs et leurs dons. Que je refusais de donner. Evidement... Calmement, je leur disais que je ne savais rien, que je n'étais qu'en seconde classe, donc pas dans celles où on apprenait des trucs vraiment intéressant. Ils ne crurent pas du tout à mes mensonges et employèrent la manière forte! Pffff pourquoi je m'y attendais? J'aurais mieux fait de simuler un évanouissement... Ou pas en fait. Après quelques claques et une tentative de noyade avec le sac à patates, ils cessèrent de jouer. Sonnée par le manque d'air, je les entendais sortir précipitamment en grognant, me laissant seule dans la pièce, mon sac sur la tête, la lumière éteinte.
-... Punaise mais quelle journée de merde...
Un jappement me fit redresser la tête tandis qu'une vague de froid me traversa lorsque Lassie me bondit dessus. D'autres voix me firent comprendre que ma chienne n'était pas seule. C'est vrai que les petits devaient m'attendre à la maison de retraite, c'est peut-être pour ça que je n'avais pas entendu Lassie dans la camionnette ni dans la pièce. Elle était partie chercher des renforts, brave petite! Bon, il n'y avait pas de temps à perdre, les filous sortis, je devais m'échapper en attendant, et je ne compte pas attendre la police ou même un joker. Si ça se trouve, personne n'a vu que j'avais disparu! Sous ma volonté, deux bras surgirent de mes épaules et retirèrent le sac de ma tête, me laissant enfin pleinement respirer, cherchant des yeux un quelconque objet utile dans la pièce miteuse, ce qui fut impossible à cause de l'obscurité. Bon, déjà, se libérer était la priorité avant de sortir...
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Mar 7 Fév - 15:52
Bon, j'annonce, aujourd'hui, je ne bosse pas. J'ai passé, comme d'habitude, une nuit épouvantable. Pas de phobie, mais une envie irrépressible de bouger, de me balader et surtout, de ne pas rester enfermé dans mon bureau. Aujourd'hui, je veux faire du sport, je veux bouge, avoir de l'action.
Mais d'abord, on profite. Première étape, petit déjeuner en ville. L'avantage quand on est nourri et logé par son emploi, c'est qu'il est très facile de mettre des sous de côté. Donc, direction un salon de thé, cher et qualitatif de préférence !
J'arrive dans la rue commerciale du centre-ville. Il est presque 7h du matin et, malgré tout, il y a déjà pas mal d'agitation. Ça me plait, étonnamment. D'ordinaire, je ne suis pas vraiment à l'aise dans la foule et le mouvement. D'où la douce quiétude que j'ai instauré dans mon bureau. Mais aujourd'hui, je suis comme un poisson dans l'eau. Aujourd'hui, je me sens carnassier. Je veux vivre à 200%. Je veux faire du sport; je veux me sentir en vie; je veux manger jusqu'à ce que je ne puisse plus marcher; je veux discuter avec tout le monde; je veux taquiner la directrice, voir plus si affinités; je veux aller en boite; je veux m'enivrer de tout. Je veux, et je suis bien décidé à avoir.
Je pénètre donc dans un salon de thé que j'avais repéré il y a quelques semaines. Un café, quelques viennoiseries et je m'installe. Mon regard s'attarde sur les gens présents dans le salon de thé pendant que je déguste ma première gorgée. Un homme d'affaire prend son café avec son croissant tout en lisant son journal et en pianotant sporadiquement sur son téléphone. Une jeune femme et son petit ami roucoulent devant des chocolats chauds et des muffins. Une dame d'âge plus avancé déguste son thé en regardant défiler le monde. Enfin, un jeune homme savoure un jus d'orange accompagné d'une assiette de cookie. Il passe de longs moments à regarder le plafond, puis note de temps à autre quelque chose sur un calepin posé devant lui.
En temps normal, si j'avais eu à choisir mon partenaire de discussion, j'aurais certainement rejoint la dame avec son thé. Mais nous sommes aujourd'hui, et aujourd'hui, je ne suis pas normal.
"Excusez-moi, ça vous dérange si je me joins à vous ?"
J'avais formulé cette demande le plus simplement du monde au jeune homme au jus d'orange. Il était blond, les cheveux mi-longs attachés à l'arrière du crâne. Il portait des lunettes et un casque avec un symbole de spirale sur le coté. Il sortit de sa torpeur et sourit en acceptant ma demande.
Nous avons parlé sans regarder le temps défiler.
Notre conversation fut certes plus superficielle que celles dont j'avais l'habitude au travail, mais toute aussi humaine et sincère. J'ai donc appris qu'il était le gérant d'un petit magasin des vieux quartiers, où il vendait principalement des dessins animés, des films ou des jeux vidéos. Il aimait bien venir ici pour décider des commandes qu'il devait effectuer afin d'approvisionner son stock pour le mois qui arrive. Je lui ai alors parlé de mon travail en temps que psychologue scolaire à la Heroe's Sup. Il fut assez surpris, dans le sens agréable du terme apparemment. Il m'expliqua en effet qu'il était un grand amateur des histoires de super-héros, réelles ou fictionnelles, et qu'il rêvait d'être au cœur de celles-ci.
Cette confession m'arracha un sourire bienveillant. Notre discussion continua ainsi sur cette lancée, où nous avions fini par évoquer tour à tour certains héros de fiction; et je dois avouer sur ce point que la connaissance de mon interlocuteur était assez impressionnante, car nous pûmes discuter des héros de mon enfance sans que je n'eus le besoin d'expliquer quoique ce soit; ou le statut des dotés dans la société. La passion du jeune homme pour ces fictions s'illustra ici aussi car il fit montre d'une grande bienveillance vis-à-vis des dotés, voire une certaine admiration. Je ne pus m'empêcher de lui exposer que j'en étais un moi-même. Je perçus une légère tension émerger en lui. L'attention qu'il me portait était dès lors accrue et il me bombarda de questions enthousiastes.
Quel était mon don ? Comment il fonctionnait ? Comment je le vivais ? Est-ce que cela m'aidait dans mon travail ? Est-ce que j'avais déjà sauvé des vies ? Est-ce que j'avais une Némésis ? Mon passé était-il sombre ?
Je ne pus m'empêcher de rire à la plupart d'entre-elles, mais j'avais répondu avec honnêteté, sans livrer de détails trop importants.
Cependant, avant qu'il ne puisse m'asséner une nouvelle question, son téléphone se mit à sonner. Nos déjeuners étaient terminés depuis un moment. Il s'excusa en m'expliquant qu'il devait aller ouvrir son magasin et me donna une de ses cartes de visite en me priant de repasser à l'occasion.
Il est parti, et je me recommande un café.
9h25. C'est l'heure qu'affichait un écran en face du salon de thé quand je suis ressorti. Et si je faisais un petit tour à la salle de simulation de l'école ? J'ai envie de faire un peu d'exercice. Je ne sais pas si j'ai le droit de m'en servir, il me faut donc de quoi corrompre la directrice, ou l'enseignant chargé de s'en occuper pour le début de l'après-midi. Pour cela, je vais avoir besoin de chouquettes. De beaucoup de chouquettes.
Je décide donc d'entrer dans une boulangerie de renom et j'en commande une cinquantaine. Quelques minutes plus tard, je ressors, les bras chargés d'un sac contenant mes précieuses gourmandises. Il est donc temps de retourner à l'école.
Pour ne pas contrarier mon envie de papillonner, je décide de rentrer à pied.
Après quelques dizaines de minutes de marche, quelque chose d'étrange interpella mon attention. En effet, soit j'ai bu trop de café, soit une élève de la Sup vient de se faire kidnapper sous mon nez. Il s'agit en plus de la petite Blue Anderson si je ne me trompe pas. La camionnette démarre et vient dans ma direction. L'angoisse de Blue va en augmentant avant de disparaître instantanément. Ils l'ont donc assommée.
Très bien.
Je m'élance avec un air un peu naïf pour couper la route à la camionnette. Elle s'arrête juste à temps pour ne pas me percuter. Coup de klaxon. Je prends un air indigné et je commence à les engueuler. Au moment où la camionnette passe à côté de moi, je jette le paquet de chouquettes afin de brouiller la vue du conducteur. Ceci étant fait, je m'élance de toute ma hauteur en activant mon module d'adhérence pour m'accrocher à la camionnette. D'un mouvement vif, je me hisse sur le toit de la camionnette et j'attends.
Intérieurement, je bouillonne d'excitation. Il faut que je fasse attention à ne pas m'emporter mais enfin; enfin de l'action !
La camionnette déambule dans les rues jusqu'à arriver dans la zone abandonnée. Après quelques minutes à serpenter dans cet endroit sinistré, le véhicule semble ralentir. Il faut que j'en profite pour me cacher, donc je dois descendre avant que l'on ne s'arrête.
Au moment où je saute de l'espèce de fourgon, je sens une pointe de stress émerger de mon point de départ acrobatique. Apparemment, je suis repéré...
J'augmente le stress de celui qui m'a repéré pendant qu'il est encore à portée. Il faut que ce stress émerge dans toute l'équipe pour que je puisse les pister. Aussi, plus ils seront à cran, plus ils me seront vulnérables. Je décide donc de partir en courant et de tourner dans une rue adjacente pour être hors de vue. Ils génèrent de plus en plus de tension. Parfait.
Une fois à l'abri, je réactive mon module afin de monter sur l'immeuble à coté de moi pour avoir un meilleur point d'observation, ainsi qu'un chemin plus discret pour approcher mes cibles. Plusieurs minutes se passent pendant lesquelles les ravisseurs tournent en rond, surement pour brouiller les pistes. Soudain, non loin d'ici, la voiture s'arrête. Trois d'entres-eux descendent et rentrent dans un bâtiment abandonné tandis que les deux autres repartent. Ils sont donc au moins cinq.
Les trois premiers semblent s'enfoncer dans le sol alors que les deux conducteurs entament une sorte de ronde. Encore une fois, ils tournent pendant quelques minutes avant de rentrer, en laissant la fourgonnette dans une rue non loin de leur planque. Prudents.
Je m'approche doucement par les toits. Nous sommes apparemment dans un quartier résidentiel, vu le nombre de maisons. Apparemment, leur cachette est l'une d'entre elle. C'est une grande demeure, toute en hauteur, coincée entre deux habitats du même type. Sans compter le sous-sol, elle présente quatre étages.
Je suis maintenant sur le toit de la maison en question. Comment rentrer ? Toquer à la porte serait certes poli, mais je doute que ces hommes soient sensibles à mon civisme. La meilleur idée qui me vient à l'esprit est de passer par une des fenêtres du dernier étage et de neutraliser chaque cible une par une, puis de procéder à l'extraction de la captive.
Il faudrait vraiment que je pense à investir dans un téléphone sans fil un jour. Ça me permettra d'appeler des renforts à l'avenir...
Pendant mes délibérations internes sur la manière dont j'allais procéder, l'anxiété générale de l'équipe diminua au profit d'une certaine d'une forme de colère et d'impatience, tandis que, d'un autre coté, une pointe de stress et de douleur émergea.
Je connais très bien ce schéma. Il s'agit de celui d'un interrogatoire musclé.
Mon sang n'a fait qu'un tour. L'idée de torture physique me répugne. On pourrait croire cela surprenant venant d'un ex-militaire, mais je pense que toute personne dotée d'une aussi grande empathie que la mienne aura certainement un sentiment similaire.
Je ne comptais pas être tendre avec eux, mais maintenant, c'est clair. Les cibles ne seront pas neutralisées. Elles seront éliminées.
Rapidement, je descends à hauteur du quatrième étage. Rapide coup d’œil. Les pièces accessibles sont vides, abandonnées. Ils n'utilisent apparemment pas cet étage. Bien. Une des fenêtres présente un trou. Parfait. Je vais pouvoir entrer discrètement.
Mais trop de discrétion me serait désavantageux. Je ne sais pas combien ils sont précisément. Il est temps de les secouer un peu.
Je prends tout le temps du monde pour ouvrir le plus discrètement possible la fenêtre du quatrième. Une fois cela fait, je descends au troisième, tout en restant à l’extérieur du bâtiment. Toujours aucun signe de vie. Serrant mon poing de toutes mes forces, je le balance dans la vitre. Bruit fracassant. Pour un bien, il faudrait que le résultat final ressemble à ce que ferait cette brute de Carnage. Il faut qu'il y ait de l'impact. Après quelques coups assez retentissants, je remonte au quatrième.
J'entre et referme le plus discrètement possible la fenêtre. Voilà. Il est temps de faire le point. Je me cache de manière à ne pas être immédiatement visible. Je compte le nombre de personnes qui ont réagi à mon ramdam.
2...3...4... Ça se répand comme une traînée de poudre... 5...6...7...
7 personnes, sans compter Blue. Il faudra la jouer fine. Ils sont sur mes traces, mais c'était le but. Ok.
Pour le moment, on va procéder de manière standard: Je vais jouer les croquemitaines et dégommer tout ceux qui se mettront à l'écart pour les éliminer un par un.
Blue Anderson
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Lun 20 Fév - 3:18
M'exciter sur mes liens étaient inutiles, ça ne faisait qu'aggraver la situation. Je cessai donc de tirer sur les attaches en plastiques qui me sciaient les poignets. Lassie me tournait autour tandis que les petits s'agitaient, n'étant pas aussi calmes et réfléchis que des adultes, ils cédaient rapidement à la peur et l'inquiétude. Bon, commençons par le commencement! La chienne devait avoir compris car elle se dirigea aussitot vers les enfants, jappant pour avoir leur attention, ce qu'ils firent sans tarder, assez lucides pour savoir qu'on avait besoin d'eux. Tentant une nouvelle fois de me libérer en utilisant mes bras fantomatiques en renfort, j'abandonnai définitivement de continuer sur cette voie et posai mon regard sur les esprits. Connaitre le pourquoi du comment de mon enlèvement n'est pas très important mais pour quitter les lieux, il me fallait avoir une bonne connaissance du terrain.
-Les enfants, il ne faut pas que vous soyez effrayés, d'accord? Ca va aller et rappelez-vous, vous êtes des fantomes...
Cette information sembla les ragaillardir. Ils étaient dans l'Au-delà depuis peu et comme les adultes, il arrivait parfois qu'ils oublient qu'ils étaient comme qui dirait "invincibles" face aux vivants. Le plus agé des 4 souriait, trouvant leurs réactions droles. Tant mieux. Je répondais à son sourire pour les rassurer complètement avant de reprendre mon sérieux.
-Bien, si vous vous sentez d'attaque, j'aimerais que vous fassiez un petit tour des environs! Lassie, reste la, je vais avoir besoin de toi...
L'idée est hasardeuse, trop même, mais ai-je le choix? Pas vraiment... Pendant que les petits sortaient, je fixais Lassie qui en faisait autant. Je n'avais pas besoin de parler avec elle, on se comprenait aisément d'un simple regard. Dés que j'ouvris le passage entre le royaume des morts et celui des vivants, elle vint se placer dans mon dos, jappant doucement pour me dire qu'elle était prête. Alors je la rendis tangible autant que je pouvais le faire tout en faisant apparaitre une nouvelle paire de bras translucides. Comme lors de ma dernière tentative, je les utilisais pour tirer sur les liens, Lassie quant à elle chercha à enfoncer ses crocs dans la matière. Ne pouvant plus me traverser, ses crocs massacraient autant les liens que ma peau dans son acharnement mais je ne lui tenais pas rigueur, me concentrant sur le froid qui m'envahissait pour ne pas hurler de douleur. Ameuter mes ravisseurs ne serait vraiment pas une bonne idée! Au bout d'un moment, alors que je commençais à ne plus sentir mes poignets, les liens finirent par se détacher, libérant enfin mes bras. Je ne pouvais vraiment pas continuer comme ça, tant pis mes entraves aux jambes, je m'en occuperais toute seule!
Mes yeux perdirent leur luminosité et, avec eux, les murmures des morts s'évanouirent, me plongeant à nouveau dans l'obscurité totale et la solitude. Tremblant comme une feuille, je plongeais mes mains dans le corps de Lassie, soupirant d'aise en sentant ma chair à vif s'engourdir. Plus jamais ça, vraiment, plus JAMAIS ça. Le saignement était plutot important mais je n'avais rien pour bander le tout, hormis mon pull mais devais-je gaspiller mon temps pour ça? De ce que j'ai entendu des petits, mes kidnappeurs étaient assez occupés et inquiets, il y avait eu un bruit suspect du genre gros vacarme pas du tout discret, ils n'allaient pas revenir tout de suite donc. Enfin, espérons-le! Je retirai donc mon haut, arrachant les manches que je nouais à mes poignets. Un médecin regarderait ce travail de bucheron avec dédain mais quand on est enlevé, on a pas le temps d'embarquer une trousse de premier secours... Lassie couina pour s'excuser et vint me lécher le bout du nez, je n'étais pas la seule à ne pas avoir aimé l'expérience. Tant mieux, si ça n'avait pas été le cas, je me serais inquiétée! Maintenant il fallait que je m'occupe de mes jambes mais avant, j'avais besoin d'une petite pause, quelques minutes pour souffler. J'avais les mains libres, la porte en face était probablement fermée à clé, et les types loin de moi, pour l'instant. Oui, je peux m'accorder quelques minutes je pense, et à en croire le mal de tête qui commence à venir, c'est nécessaire.
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Lun 29 Mai - 16:29
Bon, sur les sept, six sont remontés vers l'origine du bruit. Trois remontent jusqu'au troisième étage, tandis que les trois autres montent la garde aux étages inférieurs. Pas mal. Ils inspectent, mais restent prudent. L'avantage qu'on affronte des personnes entraînées, c'est que quand on est soi-même un peu formé à leurs techniques, il devient très facile de prévoir leurs mouvements ou les stratégies qui vont être employées. Ainsi, même en étant efficaces et optimisées, elles deviennent très vite inutiles dès lors qu'elles rendent prévisibles. Et le double avantage, c'est que les mercenaires ou les guérilleros sont des as de la dissimulation et de la discrétion, mais pour ce qui est du raisonnement stratégique, il y aura bien souvent des progrès a faire. L'un d'entre eux s'aligne avec moi, il est temps d'amorcer un nouveau mouvement. Augmentons un peu son stress, et sa paranoïa. Le gaillard semble être formé à ne pas avoir peur, mais pour être sûr, diminuons subtilement son appréhension.
J'hésite. Est-ce que je touche aux deux autres ou pas ? Mon but est d'en faire monter seulement un, afin de l'éliminer rapidement. Du coup, est-ce que les deux autres vont monter avec lui ? Si je les effraie trop, ce sera suspect et ils deviendront imprévisibles. Pas assez, et ils pourraient venir avec lui. Ou alors, la peur les pousseraient à rester soudés.
Pour le moment, augmentons très légèrement la peur des deux gêneurs, et diminuons leur stress. Ils seront moins sur la défensive et plus enclins à battre en retraite.
La petite Anderson connait un petit pic de douleur, mais elle est seule dans la pièce. J'espère qu'ils ne lui ont pas injectés quelques drogues ou autres poisons. Il va falloir que je me dépêche. J'utilise mon module afin de m'allonger sur le plafond, juste au dessus de la porte qui donne sur la pièce. Le piège est tendu. Et une petite proie va bientôt tomber dedans.
Ma cible s'est séparée des deux autres et monte ici. Tout se passe admirablement bien jusque-là. Il fouille un peu l'étage, les deux autres continuent d'inspecter en dessous. Au moment où le soldat passe en dessous de moi, je désactive mon module et me laisse tomber sur lui, tout en prenant soin d'augmenter sa peur et sa surprise au maximum afin de le mettre dans les pommes. Une fois immobilisé, je relâche un peu ma tension nerveuse et me met à l'écoute. Les deux zigotos d'en bas ont dû entendre et commence à paniquer très légèrement. Ils ne sont pas rassurés on dirait. Parfait, la peur est une arme excellente dans une guerre psychologique et plus ils paniqueront, plus je serai à mon avantage.
Soudain, un autre bruit attira mon attention. Celui du bois qui craque. Avant que je ne puisse me relever et faire quoique ce soit, le sol s'affaissa et nous fit passer du quatrième au troisième étage. Par chance, deux sac de chair ont amortis notre chute. J'en profite pour bidouiller un peu leurs esprits pour les laisser dans les vapes. Malheureusement, un des soldats restant monta du deuxième au premier étage et me mis en joue avant que je ne puisse faire quoique ce soit. Il appela ses camarades et, en dépit de tout mes efforts, je ne vis aucun moyen de m'en sortir. Rapidement, d'autres hommes arrivèrent, fusils pointés sur moi, et beau coup de crosse me mit K.O.
Que je revins à moi, j'étais attaché, à coté de la jeune fille que je devais sauver.
"Miss Anderson, comme on se retrouve. J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de ma piètre performance pour vous sauver, ni de mon apparence quelque peu poussiéreuse..."
L'heure n'était pas à la plaisanterie mais c'était plus fort que moi. Je ressemblais mes esprits, dans l'espoir de trouver une solution à notre problème.
Dernière édition par Xann Norwood le Lun 18 Sep - 15:13, édité 2 fois
Spoiler
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Sam 19 Aoû - 19:18
■ SPOILER ALERT! -INTERVENTION PNJ ♥ ■
Blue, avant que tu aies réussi à te libérer entièrement les hommes reviennent trainant … le psychologue de la Heroe's SUP. Voyant tes bras libre l'un d'eux s'approche de toi et te mets une paire de baffes et de te rattacher. Te voilà de retour à la case départ. « Réveillez-toi ! » Ordonne un des mercenaires au psychologue utilisant à son tour la méthode de la baffe. « - Vous êtes qui vous ? Vous êtes un des profs ? Vous allez pouvoir nous refiler des informations ou on tue la gamine. »
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Jeu 24 Aoû - 20:31
Une fois que ma tête ne tournait plus, je me mis à batailler avec les liens de mes chevilles. Ce n'était pas des attaches en plastique comme ceux qu'ont les agents de police, heureusement pour moi, mais il faut croire qu'ils manquaient de corde car c'était de la ficelle. En nylon. Très fin. On ne s'en rend pas compte, mais ce genre de fil est très solide quand on l'enroule plusieurs fois contre la peau de la personne! Ca vous coupe le sang et, à moins d'avoir des ciseaux ou d'être contorsionniste, vous pouvez toujours courir pour vous libérer. Malheureusement, je ne suis pas contorsionniste, et je n'ai pas l'intention de demander à Lassie de recommencer, c'est bien trop tôt... Le mieux est d'essayer de desserrer les liens en tirant sur le noeud jusqu'à ce qu'il cède. Alors que je me penchais sur ma cheville droite, j'entendis un craquement sinistre venant des étages supérieures. Je ne sais pas qui est venu à mon secours, mais il n'est clairement pas discret! Peut-être qu'ils venaient de l'abattre? Comprenant qu'il me restait peu de temps avant qu'ils ne viennent, je me remis à l'ouvrage, le coeur cognant contre ma poitrine.
Malheureusement, la porte finit par s'ouvrir sur mes ravisseurs dont deux trainaient... Mais qu'est ce qu'il fiche ici lui?! Trop surprise par sa présence, je ne vis pas la paire de baffes venir qui m'expédia au sol, toujours attachée par les chevilles. Une vive douleur dans l'épaule droite et le crâne me firent rapidement perdre conscience un bref moment. Revenir à la réalité fut assez compliquée au vu de ma chute, on m'avait à nouveau attaché mais cette fois-ci avec du nylon, bien plus dur à arracher. Je grimaçais, quelque chose de chaud coulait sur ma paupière et mon oeil de façon peu agréable. Visiblement, je m'étais blessée à la tête, ce qui n'arrangeait pas les choses. Concentrée sur mon état, je ne vis pas un de mes tortionnaires gifler le psy, seul le bruit retentissant de la claque atteignit mes oreilles. Lassie grognait et jappait comme une folle, furieuse qu'on s'en prenne à moi, quant aux petits, ils étaient partis, tant mieux! Mais ça n'arrangeait pas nos affaires...
« Réveille-toi ! Vous êtes qui vous ? Vous êtes un des profs ? Vous allez pouvoir nous refiler des informations ou on tue la gamine. »
Incapable de relever la tête sans avoir le tournis pour le moment, je regardais de coté le psy émerger, la joue rougie par le choc, je devais être pas mal moi aussi question rougeur, mais faut dire que je suis bien plus menue que Monsieur Norwood! Consciente que je n'allais pas pouvoir faire grand chose pour le moment, j'espérais vivement que le psy avait un plan.
"Miss Anderson, comme on se retrouve. J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de ma piètre performance pour vous sauver, ni de mon apparence quelque peu poussiéreuse..."
Je ne parvins même pas à hocher la tête sans qu'une décharge me prenne de court. Je reportais mon attention sur les types armés. Un pas de travers et ils allaient vraiment mettre leur plan à exécution. Ils avaient l'air furieux et anxieux à la fois, on dirait que le psy leur a fait sensation, mais ce n'est pas forcément une bonne chose... Préférant jouer la sureté et distraire nos "geôliers", je m'intéressais à leur menace peu efficace s'ils voulaient avoir des infos.
-Vous pensez vraiment qu'en me tuant, il vous donnera plus facilement des infos?
Ma perception des choses n'était pas encore au top, aussi ne fus-je pas prête à recevoir le coup de crosse de son fusil dans l'estomac, me coupant le souffle par sa violence. Toussant et crachant, je n'entendis que brièvement ses propos, sans aucun doute furieux que je cause.
-La ferme! C'est à lui que je cause!
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Lun 18 Sep - 16:25
Bon récapitulons. Se faire coincer, check. Miss Anderson dans un sale état, check. Trois mercenaires sur 7 hors-circuits, check.
Que faire maintenant ?
Déjà, diminuer le nombre d'agresseur dans cette pièce. Un serait l'idéal, deux ne serait pas trop un problème non plus. Ensuite, cette menace de mise à mort, bien que ridicule comme le souligne ma jeune élève, reste néanmoins à prendre en compte. Je sais plus ou moins à quel point ils sont entraînés, mais pas à quel point ils sont cons.
Bon réfléchissons, comment vider la pièce ? Si je garde le silence absolu, ils peuvent essayer de tuer la jeune fille. Si je tombe dans les vapes, ils s'acharneront peut-être sur elle, ce qui n'est pas non plus une bonne chose. Mais bon, au moins ça devrait temporiser. A voir. Ensuite, je peux bluffer et reporter leur attention dehors, mais si je les stress d'avantages, ils peuvent paniquer et faire des conneries. A éviter aussi...
Oh je crois que j'ai trouvé.
" La ferme! C'est à lui que je cause !
-- P-pitié, ne nous faites pas de mal, je vous dirai tout ce que vous voulez ! J-je ne suis que le professeur de philosophie de l'école m-mais je ferai de mon mieux pour vous r-répondre et ..."
BAM, gifle. Pour le moment c'est bon signe.
"Ta gueule ! Quels sont vos dispositifs de sécurité ?
- Et b-bah euh j-je crois que nous sommes fournis par l'Etat, et euh q-que du coup , enfin j'ai vu quelques caméras et puis y a des codes à retenir mais..."
Et une autre.
"Abrège ! Et plus de détails ! - Ah euh o-oui euh alors..."
Je lance un coup d’œil à Miss Anderson, tandis que je commence à diminuer la méfiance des soldats. Tout allait bientôt se jouer, et le mépris que je leur inspire est un facteur déterminant.
"Allez grouille-toi ! - Oui oui alors euh, pour l'entrée le code c'est 1D107 et euh..."
Et je m'arrête, tout en regardant la porte de sortie en dessinant sur mon visage l'air de quelqu'un qui attend un miracle. Tout le monde regarde là où se porte mon regarde, qui fixe un des gardes, ou ce qu'il y a derrière à savoir la sortie. Une petite seconde, les gens me reregarde, je prend un air un peu plus désespéré.
"T'attend quelqu'un ? - Non non ! Je suis venu seul !"
Méfiance pile au bon niveau, mépris au poil, j'ai l'air d'un abruti qui vient de se vendre avec trop d'enthousiasme et qui n'est pas crédible. Qu'il est bon de berner les gens en disant la plus stricte vérité.
"Ouais c'est ça. Vous deux, allez surveiller. S'il y a encore un bras cassé dans les parages, ramenez-le ici, il sera sûrement plus utile que ce boulet. Quand à toi, repris-t-il à mon endroit, tu va continuer à nous donner des infos."
Et là-dessus, un flingue qui me braque. Un CZ 75, pas trop mal. Manifestement usé mais régulièrement entretenu. Passons maintenant à l'acte 2 de ma pièce improvisé.
Je reprend ma composition habituelle, tout en me permettant d'arborer un petit sourire satisfait et narquois. Maintenant mon regard se dirige vers le deuxième soldat dans la pièce.
"Je pense que tu peux y aller, il est seul maintenant."
Et on en arrive à cette capacité horrible que me procure mon don. La manipulation de la méfiance, et donc la capacité à créer une paranoïa surnaturelle et irrationnelle. En temps normal, je le concède, les deux gardes, qui sont peut-être amis d'enfances ou de régiment, ce serait regardés, l'un aurait haussé les épaules, faisant comprendre qu'il ne comprenait rien à ce que je venais de dire, et l'autre m'aurait mis la trempe de ma vie, et ça aurait été une fin heureuse pour eux, ainsi qu'une fin pitoyable pour moi. Sauf qu'ils sont dans la même pièce que ma personne, et l'un d'eux se tient à quelques centimètres de mon visage. Et c'est le genre d'erreur qui ne pardonne pas. Donc en lieu et place du bon sens, voici l'effroyable folie qui s'installe chez l'un d'eux. Bien sûr ce fut bref comme méfiance, à peine une seconde, et pas très élevée. Un peu comme un poisson qui vient gober une mouche sur la surface de l'eau, rapide et discret, presque sans une vague. Mais c'est suffisant pour un pêcheur comme moi. On nourrit donc cette méfiance avec amour, on augmente le stress déjà présent, et une chose en entraînant une autre, on finit par faire flamboyer la fureur au-delà de toute raison.
C'est ainsi qu'on obtient le basculement tant attendu. CZ 75 braque le traître, l'autre riposte en braquant à son tour, la peur dopée par mes soins l'y poussant ; l'impasse mexicaine arrive à son dénouement.
They shoot them down, bang bang; they hit the ground, bang bang. My buddy shoot me down...
C'est triste la camaraderie quand elle se déchire. "STOP !"
Mais maintenant que j'y pense... Je suis quand même responsable de leur mort. Bon je verrai pour les états d'âmes quand on sera sortis d'affaires.
"Miss Anderson, je vous laisse vous occuper des deux autres quand ils reviendrons. Si vous arrivez à leur faire peur, je pourrai m'occuper du reste, faites leurs croire que la maison est hantée ou un truc du genre, ou utilisez n'importe quel moyen que vous jugerez nécessaire pour vous occuper d'eux. "
Je n'ose même pas regarde mon élève tant la honte que je ressent est grande. Cette sensation de culpabilité qui me tenaille... Hors de question de l'étouffer. Qu'est-ce qui m'a pris de jouer avec autrui comme ça ? Je n'ai pas ce don pour prouver une quelconque supériorité, et les bains de sang sont des choses ignobles que je ne supporte pas. Alors pourquoi un tel plan ? Pourquoi un tel engouement pour cette méthode barbare ? J'aurai pu feindre l'évanouissement, j'aurai pu les faire tomber dans les pommes, ou je ne sais quoi encore...
Alors, pourquoi ai-je fais ça ?
Blue Anderson
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Dim 12 Nov - 18:52
- P-pitié, ne nous faites pas de mal, je vous dirai tout ce que vous voulez ! J-je ne suis que le professeur de philosophie de l'école m-mais je ferai de mon mieux pour vous r-répondre et ..."
Heureusement que j'étais pliée en deux sinon tout le monde aurait vu mon regard surpris dirigé vers le psychologue. Cela aurait fait capoter les plans mystérieux de mon potentiel héros du jour et alors bye bye la liberté! Le coup ne tarda pas à venir et la gifle fut retentissante.
"Ta gueule ! Quels sont vos dispositifs de sécurité ?
- Et b-bah euh j-je crois que nous sommes fournis par l'Etat, et euh q-que du coup , enfin j'ai vu quelques caméras et puis y a des codes à retenir mais..."
Une réponse évasive, lentement, je comprenais son plan, du moins, une partie, je n'étais pas dans sa tête et à ma plus grande joie, je ne le serais jamais! Son agresseur commençait vraiment à s'énerver à en croire la nouvelle baffe qu'il donna à Norwood, de mon coté, je faisais un gros effort pour oublier la douleur cuisante qui me traversait le ventre. Ce n'était rien et j'ai vu pire, je ne sais pas encore ce que compte faire le psychologue, mais je me doute que seul, il n'arrivera pas à nous sortir de ce guêpier.
"Abrège ! Et plus de détails ! - Ah euh o-oui euh alors..." "Allez grouille-toi ! - Oui oui alors euh, pour l'entrée le code c'est 1D107 et euh..."
Il se mit alors à regarder la porte, comme si un Joker, ou une Légende, allait débarquer dans la salle et faire son boulot de grand justicier. Tout le monde regarda dans cette direction comme si eux aussi s'attendaient à voir quelqu'un entrer, me laissant alors le temps de m'examiner pendant une brève seconde. Mes mains continuaient à saigner, les bandages grossiers que je m'étais fait n'y étaient plus, mais ça commençait à sécher, c'était plus supportable. Pour le reste, à part un léger étourdissement et un petit pic de douleur dans le ventre, rien de méchant, mais surtout, les liens à mes chevilles étaient détendues, de peu, mais je suis sûre qu'en tirant un bon coup, ils céderaient. Bien, il y a encore de l'espoir pour ficher le camps d'ici!
"T'attend quelqu'un ? - Non non ! Je suis venu seul !" "Ouais c'est ça. Vous deux, allez surveiller. S'il y a encore un bras cassé dans les parages, ramenez-le ici, il sera sûrement plus utile que ce boulet. Quand à toi, tu va continuer à nous donner des infos."
Le gaillard n'hésita pas à pointer une arme sur Xann, ne me rassurant guère au passage. Je comptais beaucoup sur l'intervention du psy alors s'il se prenait une balle, je pouvais dire bye bye sur nos chances de survie... Mais j'avais mal jugé mon comparse d'infortune à en croire son sourire et la suite des événements.
"Je pense que tu peux y aller, il est seul maintenant."
La méfiance régnait déjà dans la pièce mais là, elle venait d'atteindre son paroxysme, et avec lui, une confrontation déraisonnée et malencontreuse entre deux individus qui devaient sûrement bien se connaitre à la base. Les oreilles sifflantes je regardais un moment le sang se répandre au sol avec lenteur. Combien de fois ai-je déjà vu la Mort frapper depuis mon arrivée à Laurel? 4 fois? 5? Je n'étais même pas choquée... Une voix me tira de mes rêveries avec le même effet qu'une main sur mon épaule.
"Miss Anderson, je vous laisse vous occuper des deux autres quand ils reviendrons. Si vous arrivez à leur faire peur, je pourrai m'occuper du reste, faites leurs croire que la maison est hantée ou un truc du genre, ou utilisez n'importe quel moyen que vous jugerez nécessaire pour vous occuper d'eux. "
Son regard était fuyant, visiblement il regrettait son geste. Pourquoi? S'il ne voulait pas le faire, il n'avait qu'à pas agir ainsi, non? Je ne devrais pas le juger, les choix pour nous sortir de là étaient minces et je l'avais bien compris à force de vivre ce genre de choses. Et je ne comptais pas juste "hanter" les lieux... Les deux autres étaient armés, ils risquaient de réagir comme ceux qui étaient dans la pièce à cause du stress, et on était pile dans leur ligne de mire. Il fallait les neutraliser, au moins les désarmer en tout cas, après, on verra. D'ailleurs, ils n'étaient pas encore là, ce qui voulait dire que cette pièce était faite pour qu'on n'entende rien, ou alors ils étaient partis trop loin, c'est possible aussi. Cela me laissait quelques secondes, une minute grand max pour m'organiser. Comme je le pensais, les liens de mes chevilles étaient fragiles, il ne me fallut que deux coups dans le vide pour que le noeud cède, pour les poignets, se fut plus compliqué, mais comme le nylon a tendance à s'étirer quand on le chauffe, parvenir à passer mes bras vers l'avant telle une contorsionniste ne fut "pas trop" douloureux -en vérité, je ne sentais même plus mes poignets...-, plus j'avançais et plus mon plan prenait forme. Mon regard fut attiré par le flingue d'un des macchabées, je n'avais encore jamais utilisé d'arme mais je n'avais pas vraiment le choix. D'une main tremblante, je la ramassai en gardant un oeil sur le psy puis sur la porte. Aucun bruit ne venait de là, parfait! Je m'approchais alors de la porte que j'ouvris à la volée, la faisant claquer contre le mur par la même occasion avant de me retourner et de réaliser que j'avais oublié autre chose: le psy était encore attaché! Merde, ce détail m'était passé complètement au dessus de la tête, mais quelle gourde! Et si mon plan ne fonctionnait pas? Et si les deux venaient? Et si il se faisait tirer dessus? Non, je ne peux plus retourner en arrière, plus maintenant, c'est trop tard, il faut continuer, on improvisera après! Le coeur battant, je tirais alors deux balles vers le haut, manquant de m'assommer au passage avec l'arme, ne sachant pas du tout comment m'en servir, avec ça, si personne ne venait voir... Pour faire croire à une fuite précipitée, je laissais tomber l'arme vers l'entrée puis me planquais dans un coin de la pièce.
C'était tout juste, du moins je crois, seul Xann pourrait me dire si c'était le cas mais au vu de la situation, parler n'était pas une bonne idée. Je pouvais voir une ombre de là où j'étais, puis un canon de fusil, ou alors de mitraillette, je ne saurais dire. Où se trouvait l'autre à ce moment-là? A un mètre? Plus loin? Je n'avais aucune notion de l'espace ici et les pas ne résonnaient pas autant que je l'aurais souhaité. On verra plus tard, d'abord, désarmer le premier venu! Silencieux, mes bras spectraux sortirent de mes épaules et je m'élançais sur mon adversaire au moment où il tournait la tête dans ma direction. Hop, l'arme arrachée de ses mains avant que la surprise laisse place à l'agressivité, le fusil va voler un peu plus loin et mes deux bras restant le prennent au corps à corps, avec un coup de poing bien placé dans l'estomac et un croche-pied, je parvins à le faire tomber par terre, une de mes mains translucides sur sa gorge tandis que j'essaie de le maintenir au sol alors que la différence de poids entre nous est... Et bien très grande! Il ne lui faudra pas beaucoup de temps avant de m'envoyer bouler!
Est-ce que le plan pour hanter l'endroit aurait eu un meilleur résultat? Hmmm peut-être que oui finalement... Alors que je me bataillais avec le type, un déclic me fit relever la tête. Merde, l'autre n'était pas parti dans son coin comme je l'avais prévu!? Vite, il fallait le mettre hors d'état de nuire avant qu'il ne tire! Allez Xann, je compte sur vous maintenant.
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Sam 9 Déc - 19:34
Une chose est sûre, la petit Anderson a pas mal de ressources. Malheureusement, la stratégie n'est pas l'une d'entres-elles.
Tandis qu'elle arrivait enfin a se détacher, elle ouvrit la porte, et tira maladroitement deux coups de feux. Pourquoi faire ? Les deux gardes avec nous s'étant entre-tués, question raffut, nous étions servis. Ensuit, je sentis son esprit s'agiter, tandis qu'elle me regardais avec de grands yeux. Venait-elle de se rendre compte que j'étais toujours attaché et donc incapable de bouger et de l'aider ? Elle se cacha ensuite, in extremis, tandis que les deux gardes s'approchaient. Avec un peu de chance, elle resterai dans son coin et me laisserai m'occuper de ses deux-là.
Malheureusement, la jeune Anderson gâcha son unique avantage, celui de la surprise, sur le premier adversaire. Grave erreur, puisque le second n'était pas très loin. Il fallait que je fasse quelque chose.
J'ai donc essayé de me lever, mais sans succès. Nous ne sommes pas dans un film et fatalement, quand on essaye de se lever alors qu'on est attaché à une chaise, par pied et par poing, a part tomber, il y a peu de résultat possible. Il faut que je trouve quelque chose.
Anderson est sur le premier garde, elle va bientôt se faire jeter. L'autre garde essaye de contrôler sa tension nerveuse, il se concentre. Il cherche surement à viser sans blesser son pote. Par chance pour lui, sa cible est au dessus, il a peu de chance d'échouer. Il faut que je le déstabilise, j'augmente son stress, sa nervosité et son manque de confiance en lui du mieux que je le peux. Je doute que ce soit suffisant, mais c'est tout ce que je peux faire. Si le coup part et touche miss Anderson, je suis le prochain sur la liste et nous mourrons tout les deux.
*BANG*
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Ven 15 Déc - 3:01
Le coup que j'avais reçu à la tête était plus grave que je ne le pensais, et l'utilisation de mon don m'avait vidé de mes forces pour rendre Lassie tangible. Plus mon adversaire reprenait contenance et plus vite il me dominait dans notre lutte inégale. Chacun une main sur la gorge de l'autre, il y avait une nette différence de taille entre nous, et de force! Le sang battant à mes tempes, je pouvais entendre Norwood se débattre sur sa chaise et le déclic d'une arme dont on vient de retirer la sécurité. Est-ce que c'était le manque d'oxygène qui me donnait l'impression que tout se passait au ralenti? A moins que la scène n'avait duré que quelques secondes, je ne saurais dire. Mais dans tout les cas, si je ne bougeais pas, la balle serait pour moi, alors je cessai de lutter.
*BANG*
Entrainé par son élan précédent pour me renverser, mon adversaire ne devait même pas avoir senti la balle passer à travers ses cotes, ni moi d'ailleurs. En me laissant faire, j'avais échappé de peu à un tir parfait dans la tête, ou dans le ventre, mais entre la vitesse d'un corps en mouvement et celle d'une balle tirée à même pas deux mètres, il ne fallait pas rêver. Heureusement, c'était mon coté droit qui avait été touché, n'ayant plus de poumon de ce coté, je m'estimais chanceuse -pas de mort par noyade dans le sang, yeah!- contrairement à mon ravisseur! La première respiration après le tir fut quand même désagréable, et je comprenais maintenant pourquoi dans les films, le blessé ne se lève pas aussitôt après alors que le coeur n'était pas touché. Les muscles, le sang, tout semble figé, tétanisé par la peur, puis vint la douleur qui enfle telle une bulle de savon avant d'éclater à la prochaine expiration. Je n'avais pas senti la balle sortir mais je dois bien avouer que je n'avais pas fait gaffe quand le coup est parti, je me doutais cependant que le calvaire de mon kidnappeur touché n'était pas comparable au mien!
Collée contre le second blessé dans la pièce, je pouvais voir le dernier homme debout me visait à nouveau, les traits déformés par la colère. Cette fois-ci, je ne pouvais pas le laisser faire, mon "bouclier" humain était trop lourd pour que je le soulève. Sous le coup de l'adrénaline, je ne sentais pas grand chose -ou alors mon choc à la tête me retournait le cerveau-, je pus donc me redresser sans trop de mal pour frapper son bras au niveau du poignet avec le seul bras spectral encore tangible et complet que je pouvais faire avant de sentir mes forces zappées par l'effort. L'arme s'envola dans un coin mais cela n'empêcha pas l'individu de me faire manger sa chaussure en retour, m'envoyant par terre, encore. Une pichenette aurait eu le même effet dans ces circonstances mais bon, depuis quand les kidnappeurs étaient délicats? Un gout âcre emplissait ma bouche et je voyais à présent le psy en double -oh bon sang, 2 Norwood, ça y est, je suis en Enfer!-, voilà de quoi me faire amèrement regretter mon erreur au sujet de ce dernier, c'est-à-dire oublier de le détacher avant d'attirer les autres. Alors que je tentais de me retourner pour faire face à l'adversaire, je vis l'une des armes laissées à terre depuis le début de l'échange, bien plus proche de moi que de l'autre. Sans réfléchir à ce que je pourrais en faire, je me jetais dessus.
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Sam 16 Déc - 12:37
Xann était abasourdis, tant par l'épuisement de sa propre condition, que par l'action qui se déroulait sous ses yeux. C'est avec une attention rare qu'il regardait le combat qui avait lieu a quelques mètres de lui.
"Miss Anderson va devoir mettre un terme a cette situation" se dit-il. " Il n'y a qu'une seule chose que je puisse faire pour l'aider..."
Il concentra ses dernières forces afin de bander sa volonté et dissiper la peur et le trouble qui s'étaient emparés de la jeune élève après cette altercation. Il ferma les yeux, tout aussi bien pour se concentrer que pour ne pas avoir à contempler le spectacle d'un échec qui serait alors catastrophique.
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Lun 18 Déc - 14:10
Mon adversaire semblait avoir eu la même idée que moi en voyant les armes car un poids ne tarda pas à me déglinguer l'épaule alors que je me redressais, je n'étais qu'à quelques dizaines de centimètres d'un des revolvers à ce moment-là. À cette distance, je crois qu'il ne cherchait même plus à m'immobiliser comme son compagnon maintenant à terre. Et puis les deux macchabées à coté ne devait pas aider pour rester calme et méthodique! Je ne pouvais pas m'arrêter cependant alors je m'avançais en rampant à moitié en croisant les doigts pour qu'il ne shoote pas dans l'arme. C'est fou ce que les objets qu'on désire sont loin quand on en a cruellement besoin! J'étais juste à coté pourtant, c'est quand même pas compliqué de récupérer une arme, bordel! Elle n'est qu'à quelques centimètres!?
Ma main toucha alors la crosse, enfin! Je ressentis alors un regain d'énergie soudain dans mes veines. Sans doute causé par l'adrénaline, vu mon état ce ne serait guère étonnant! A moins que ce soit Xann? Je n'avais pas le temps de lui poser la question à vrai dire: un poids venait de s'écraser sur moi. Alors ça, si je m'y attendais! L'air dans mes poumons fut chassé d'un coup et mes mouvements me semblaient gauches, restreints, ce qui était le cas. J'aurais dû avoir peur, au moindre craindre pour ma vie comme quand j'étais face à Carnage, il n'en était rien. La main de l'individu ne tarda pas à rejoindre la mienne, le même but dans le regard. Tuer ou être tué? C'est donc ainsi que tout va se finir? Et bien soit. En se penchant en avant, il m'avait laissé un peu d'espace libre pour me mettre plus ou moins sur le dos, d'une poussée sur mes jambes, je fis un petit bond en avant et ma main recouvra alors la crosse entière, parfait. Mais rien n'était joué! Il pouvait très bien me l'arracher puis s'en servir contre moi! Je ne pouvais malheureusement pas me servir de Lassie pour détourner son attention, bien que la douleur et la sensation que ma chair brulait à cause de mes blessures, je sentais le froid caractéristique de la Mort, et le gout âcre dans ma bouche n'était pas que dû à une quelconque morsure. Je n'avais donc pas d'autres choix que de me servir de ce que des fantomes m'avaient appris en me racontant leurs mésaventures. Les bijoux de famille, c'était mort, il m'écrasait et je ne pense pas que l'effet aurait été important. Je n'avais à ma portée que son cou. Si je mordais bien et au bon endroit, peut-être qu'il changera de but? Et si non? On verra bien, je n'ai guère le temps d'hésiter pour le moment.
Lorsque mes dents recontrèrent sa chair, c'était comme si je l'avais déjà fait. Je savais où mordre, quelle force appliquer... C'était instinctif, primitif, et fort instructif. Son cri ne tarda pas à me vriller les tympans, me faisant crisper un peu plus les machoires. De rage, il m'arracha à sa peau d'une main enserrant ma tignasse, encore un peu et je lui arrachais l'épiderme à en croire la marque violacée entre sur sa gorge.
- Sale petite...
*clic!*
Ce son était le dernier qu'il allait entendre, le canon froid sur sa tempe, la dernière sensation qu'il allait découvrir. Peut-être qu'il a eu mal, peut-être pas. A-t-il pensé à quelqu'un? A-t-il espéré que je me débinerais? Que je serais comme une de ces pisseuses dans les films qui bluffent? Je ne le saurais pas avant quelques heures, quand son esprit quittera son corps je pense. Mais à la question muette dans ses prunelles en voyant aucune crainte dans mon regard, j'en avais une.
Avais-je les couilles d'appuyer sur la gachette?
Oui.
La déflagration me rendit sourde pendant un moment et des morceaux de cervelle et de sang m'avaient giclé à la figure, mon bras était retombé par terre, entrainé par le recul du flingue. Je restais pendant un temps comme ça, avec ce cadavre encore chaud sur moi, essayant d'analyser mes émotions. En fait, je n'étais pas ébranlée, à peine choquée, je ne ressentais rien. Peut-être parce que je cotoyais la Mort depuis toujours? C'était devenu normal? On verra bien plus tard, j'ai encore des choses à faire avant de peser le pour et le contre de mon action. Inspirant profondément, je déglutis avant de poser l'arme. Une texture étrange passa contre mon palet et Lassie se mit à couiner, on échangea un long regard avant que je ne me mette à cracher.
- Aaah beurk beurk beurk! C'est dégueulasse!
J'avais complètement zappé que l'autre m'avait éclaté à la figure! Grimaçante, je virais le poids mort puis roulais sur le coté, m'essuyant du mieux que je pouvais la bouche. Une fois cela fait, je me trainais vers les corps et me mis à les fouiller, je ne tardais pas à trouver un petit canif, idéal pour trancher des liens. Si ça se trouve, celui que j'ai tué en avait un aussi... Il aurait pu m'étriper s'il y avait pensé. Préférant ne pas m'attarder sur la question, je partis détacher le psy, en faisant très attention de ne pas lui couper un doigt au passage.
- Désolée pour l'attente... Vous avez quelque chose à boire? Je crois que je vais vomir...
Soit c'était le morceau de cervelle gobée, soit c'était le coup à la tête, dans tout les cas, mes tripes étaient décidées à m'en faire baver! Une fois Norwood libre, je jetais un regard aux ex-ravisseurs, il y en avait encore un en vie, je l'avais presque oublié! Mon attention se reporta sur le membre du personnel.
- On appelle la police?
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Lun 15 Jan - 14:59
Le reste de la situation s'était déroulé très vite. Les yeux toujours clos, j'attendais le dénouement. Des bruits de lutte, un coup de feu, la fatigue, le stress... J'en espérais presque que ce soit mon tour, tellement la tension devenait insupportable. Puis la petite voix de mon élève se fit entendre, afin de se plaindre comme à son habitude. Non pas qu'elle avait une bonne raison pour une fois, mais ce fut un soulagement de savoir qu'elle avait remporté ce combat. Je rouvris les yeux et vit la jeune fille se dégager du corps, maintenant sans vie, de son agresseur. Après quelques fouilles, elle me libéra enfin de mes liens, avec une infinie précaution.
Je me remis debout une fois libre, la saveur de ma liberté retrouvée était néanmoins gâchée par la douleur que je ressentais, ainsi que par l'ambiance qui n'était, pour ainsi dire, pas très joyeuse. Nous étions libre, mais nous avions du sang sur les mains. Et autant elle comme moi n'étions heureux de cet état de fait.
"C'est... C'est ce qu'il y a de mieux a faire je pense... Et non désolé je n'ai rien sur moi..."
Mon esprit était encore en état de choc. La mort n'est pas une chose anodine, mais surtout, je ne m'explique pas mon comportement de la journée. C'est bouffée soudaine d'insouciance, voir d'irresponsabilité, et ce dédain malfaisant que j'ai pu ressentir et qui m'a donné envie de donner la mort à ces deux gardes... Cela ne me ressemble pas, et j'ai honte d'avoir eu un tel comportement. J'aurai dû avertir la police dès le début et ne pas chercher à jouer les justiciers solitaires. J'ai maintenant la conscience troublée, et une élève qui à dû tuer pour pallier à mon incompétence...
Après de longues secondes passées dans mes pensées et ma culpabilité, je bougeais enfin pour attraper mon portable et composer le numéro de la police. Il fallait que je me ressaisisse. Je transmis nos coordonnées à l'agent après avoir exposé la situation, avant de raccrocher et de me tourner vers mon élève. Ses traits trahissaient son état de choc, de même que sa diction. Je devais l'aider à aller mieux. Je la pris alors dans mes bras. Le câlin n'est pas approprié pour toute les personnalités mais dans les moments qui suivent la résolution d'une telle situation, nos instincts reprennent le dessus pendant un moment, et être pris dans les bras de quelqu'un reste une des choses les plus réconfortantes qui soit.
"La police ne devrait plus tarder. Sortons dehors pour prendre l'air. Une fois que nous serons dehors, je veux que vous preniez quelques minutes pour respirer l'air frais. Nous sommes hors de danger, je vous le promet. Parlez-moi si vous en ressentez le besoin."
Je la relâchais alors, et la poussait délicatement vers la sortie. J'affinais le plus possible ma détection afin de détecter d'éventuels réveils de la part des mercenaires que j'avais juste mis K.O.
Une fois dehors, je pris une pleine bouffée d'air frais. Je laissais ma tension nerveuse s'évacuer au fil de ma expiration et senti mon cerveau se calmer sous l'effet de l'oxygénation.
Il ne nous restais plus maintenant qu'à attendre l'arrivée des secours. Le pire était passé.
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Dim 18 Fév - 7:06
"C'est... C'est ce qu'il y a de mieux a faire je pense... Et non désolé je n'ai rien sur moi..."
Il y avait quelque chose d'étrange dans son ton que je ne parvenais pas à expliquer clairement. Chaque inspiration était douloureuse et l'adrénaline m'avait quitté, je n'avais qu'une envie, dormir, et si possible contre le psy dont la chaleur humaine saurait chasser les dernières traces du passage de la Mort sur moi quand j'avais utilisé mon don. Je ne compris ce qui arrivait qu'en me rapprochant de lui au cas où en me rendant compte que je ne tenais quasiment pas sur mes jambes. La tension dans ses muscles et son regard presque vide étaient révélateurs, et ce n'était pas sa voix calme discutant avec la police après avoir tapé leur numéro qui cachera son état de choc.
Avant même que je ne fasse quoi que ce soit, il me prit dans ses bras, ce qui me surpris au plus haut point. Je me crispais aussitot, plus par réflexe face aux contacts physiques qu'autre chose. Je ne tardais pas à m'appuyer contre lui, mes jambes me soutenant plus vraiment, j'avais presque envie de dormir, mais d'un autre coté, la présence du blessé m'en empêchait.
"La police ne devrait plus tarder. Sortons dehors pour prendre l'air. Une fois que nous serons dehors, je veux que vous preniez quelques minutes pour respirer l'air frais. Nous sommes hors de danger, je vous le promet. Parlez-moi si vous en ressentez le besoin."
Suite à ces mots, il me relâcha, m'attendant à tomber en avant, je fus bien étonnée de constater aucun basculement, pourtant, je ne ressentais plus rien dans mon corps, à part l'énorme poids de la fatigue sur mes épaules. Comme il l'avait dit, nous allâmes dehors, ou plutôt, il me guida vers l'extérieur, tel un individu poussant le fauteuil roulant de quelqu'un. Un pied devant l'autre, la cadence était lente mais cela ne semblait pas déranger le psy. Arrivés dehors, Norwood inspira profondément l'air frais, mes jambes firent exactement ce qu'elles auraient dû faire depuis un moment déjà: m'abandonner. Je tombai lourdement sur mes fesses, grimaçant un peu car ce n'était pas spécialement agréable. Je n'avais toujours pas répondu à mon sauveur, essayant de faire le tri dans toutes mes impressions, mais il n'y avait que la crainte qui dominait mon esprit, la crainte et une certaine indifférence, ainsi qu'une question.
- Vous croyez qu'ils m'en voudront? Je veux dire... Quand ils quitteront leurs corps pour errer auprès des autres. Laurel est petit alors je risque des les rencontrer, vous ne pensez pas...?
Ne sachant quoi dire d'autres, je repliais doucement mes jambes contre mon torse, posant mon menton sur mes genoux. Écoutant la réponse de Xann d'une oreille, le sommeil commençait sérieusement à s'imposer et ma tête dodelinait un peu. D'ici à ce qu'arrive les autorités, je serais transie de froid et dormirais à poings fermés! Pour me tenir éveillée, je frottais mes mains l'une contre l'autre, me réchauffant au passage. Au bout de quelques minutes, des sirènes retentirent au loin. Sans crier gare, je fondis en larmes, ce qui n'était clairement pas habituel chez moi. Pour la troisième fois, j'avais frôlé la mort, mais cette fois-ci, cela avait été encore plus vrai et proche que pour les autres. Quelle ironie! Le plus grand criminel du monde m'a embroché et une vampire m'a saigné à blanc mais c'est un pauvre et vulgaire vivant qui m'a le plus retourné! Franchement, la vie est mal-foutue... Lorsque l'ambulance qui accompagnait la voiture de police arriva, ce ne fut pas une élève courageuse et destinée à devenir une héroïne que les infirmiers emportèrent mais une chialeuse incapable de calmer la peur qui la secouait.
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Sujet: Re: [Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann Mer 27 Juin - 14:55
"Vous croyez qu'ils m'en voudront? Je veux dire... Quand ils quitteront leurs corps pour errer auprès des autres. Laurel est petit alors je risque des les rencontrer, vous ne pensez pas...?"
Il est vrai que j'avais complètement oublié cet aspect du don de miss Anderson. Quatre des kidnappeurs avait connu une mort violente. Ce n'est pas le genre de choses qui s'oublie dans l'au-delà j'imagine.
""C'était des mercenaires, le risque fait parti de leur métier. Après, s'ils manquait de compassion, alors peut-être qu'ils nous en voudrons. Mais dans tout les cas, c'est eux qui ont commencé, vous n'avez rien à vous reprocher. S'ils ne voulaient pas mourir comme cela, il aurait été plus sage de ne pas choisir cette carrière..."
J'étais peut être prompt à juger ces kidnappeurs. Après tout, je ne connaît pas leur histoire. Mais le plus important pour l'instant n'est pas de savoir si dans l'absolu nous avons eu raison, mais plutôt de s'armer pour aller de l'avant et passer à autre chose.
Au bout d'un temps, les secours arrivèrent sur les lieux. Miss Anderson somnolait depuis un moment quand les sirènes se firent entendre. Je sentis alors quelque chose céder en elle, juste avant qu'elle ne fonde en larme. Cette expérience traumatisante avait achevée sa détermination, laissant sa peur prendre le dessus. Manifestement, les différentes altercations qui l'avaient amenée à frôler d'aussi près sa propre mort, car ce qui avait cédé semblait être là depuis longtemps. Cette petite allait avoir besoin de soutien, mais je pense avoir assez joué avec le feu pour aujourd'hui. Une fois que nous serons rentrés, j'enverrai une copie du dossier au psychologue qui la supervisera dans cette affaire, la déontologie étant très claire sur ce point, je ne serai pas son psychologue attitré pour traiter cette histoire. Le mieux que je puisse faire, c'est d'aiguiller mon collègue.
Et Dieu sait qu'il allait avoir du travail...
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[Mission] Puisque je vous dis que je ne sais rien, bande de taches! -feat Xann
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