Je suis ce que tu désires

Codage par Libella sur Graphiorum

Je suis ce que tu désires

Noël était une période de l’année qu’Awena appréciait beaucoup. C’était la plus belle à ses yeux. Toute cette magique, toute cette transformation pour changer, le temps de quelques jours, la vie des gens. Une fête qui, malheureusement, perdait de sa magie. Les gens trouvaient – comme pour la Saint Valentin – que cette fête était commerciale, qu’elle ne servait qu’à vendre plus de jouet. D’autres disaient que cette fête était une malédiction pour les personnes seules. Et pour ajouter une couche, il accentuait sur le fait que le taux de suicide était plus élevé pendant ces fêtes. Mais le pire, à ses yeux, ce n’était pas tout ça, même si c’était triste. Non. Elle, ce qu’elle ne supportait plus, c’était la perte de magie au niveau des enfants. Aujourd’hui, peu d’enfants croyaient au père noël et aux valeurs que cette fête devait donner, à l’origine. Une perte de valeur qui lui faisait mal au cœur.

Heureusement pour elle, elle vivait avec un homme qui croyait aussi en ses valeurs. Un homme qui partageait aussi ses peines. C’est pour cette raison qu’en cette journée, il avait pris l’initiative de s’occuper de leur fille. Nahis était une jeune fille intelligente, mais qui ne pouvait pas résister à une journée au zoo. Une faiblesse qu’il exploita pour laisser le champ libre à Awena. De cette manière, elle allait pouvoir partir faire les achats de Noël sans problème. Son mari était le meilleur des hommes. Et comme elle fut seule, elle en profita pour demander à une de ses amies si elle voulait bien l’accompagner. Ce n’était pas parce qu’elle était mère qu’elle n’était plus femme. Sous cet argument, son amie accepta. Elles passèrent donc une bonne partie de la journée ensemble. Et plus particulièrement la matinée et le début de l’après-midi. Elles se séparèrent en fin d’après-midi, autour de 16 heures. Elle devait récupérer sa fille. Awena finit donc ses courses seule. Mais elle était heureuse d’avoir pu la revoir.

Pour ses derniers achats, elle décida d’aller dans un grand centre commercial. Elle n’avait pas vraiment d’idée comme cadeau prendre pour sa princesse, mais elle devait aussi faire des courses pour le soir, elle en profita.

A ses yeux, sa fille était sa princesse. Elle était la plus belle chose qu’Awena possédait au monde. Sa fille était son trésor, l’amour de sa vie. On pouvait la qualifier de maman poule sans soucis, elle assumait entièrement. Depuis qu’elle avait sa fille, elle ne vivait que pour elle. Mais malgré son amour pour elle, elle prenait son rôle de mère très à cœur et jamais, ô grand jamais, elle ne gâterait sa fille pour la faire devenir une peste, une princesse gâtée. Même si elle avait cette devise, cela ne lui avait pas empêché de lui acheter la collection complète de figurines qu’elle adorait. Awena était une vraie maman poule ! Suite à ça, elle en profita pour faire quelques courses alimentaires. Ce soir, ils allaient manger une raclette.

Alors qu’elle se trainait ses affaires, ses courses. Elle eut de la chance ; une femme venait d’appeler l’ascenseur pour descendre. Elle n’aurait pas à descendre à pied. Elle se dépêcha donc pour ne pas louper le coche. Malheureusement pour elle, toute bonne chose était souvent suivi d’une mauvaise chose. Et alors que tu soufflas de soulagement, l’ascenseur se stoppa. Sauf que ce n’était pas pour prendre un autre passager. Non, il venait de se stopper entre deux étages, de ce que tu voyais et comprenais. Ton soupirement de soulagement s’arrêta net. Comment pouvait-elle avoir peu de chances ?

Tandis que l’inconnue s’occupa de la porte et d’appuyer sur le bouton d’appel, Awena regardait son téléphone. Ta compagne de mauvaise fortune fit de même peu de temps après toi. De ce qu’elle disait, elle n’avait pas de réseau… tout comme toi.

« J’en ai pas non plus. Je pense qu’on est coincé entre deux étages, c’est pour ça qu’on ne capte pas. », dit-elle en rangeant son téléphone. [color:3f5a=#orange] « Je crois bien qu’on va devoir se débrouiller seule pour nous sortir de là. », ajoute-t-elle en observant la « pièce ».

Comme tous les ascenseurs, c’était un endroit plutôt étroit, sans vraiment de prise. De ce qu’elle avait pu voir par les tentatives de l’autre femme, les portes ne répondaient pas et le bouton d’appel ne fonctionnait pas.

« Est-ce que vous savez si le bouton est hors service ou si la ligne est occupée ? », demande-t-elle. « Parce que dans le premier cas, je crois qu’on va devoir se sortir de là en passant par le dessus. », dis-tu en pointant la trappe au plafond. [color:3f5a=#orange] « Et dans le second, on a juste à attendre qu’il refonctionne pour appeler les secours. », dit-elle.

Tu regardas l’inconnue en tendant ta main.

« Je sens qu’on va rester bloquer longtemps ici. Autant qu’on se présente. Je m’appelle Awena. Et vous ? », demande-t-elle.

Je suis ce que tu désires

Codage par Libella sur Graphiorum

Je suis ce que tu désires

Même si cette soirée s’annonçait mal, la rencontre avec cette femme lui donnait l’impression qu’elle s’était trompée. La soirée allait être encore plus amusante qu’elle ne l’espérait. Non pas que cela l’amusait d’être prisonnière — dans un ascenseur, avec une inconnue —, mais c’était la première fois qu’elle vivait quelque chose de palpitant. Travaillant d’habitude dans des bureaux, ou chez elle, Awena n’avait pas l’habitude de ce genre de situation. Un moment qu’elle allait bien apprécier.

Vu que les téléphones ne fonctionnaient pas, elle préféra faire connaissance avec sa compagne de mésaventure. Elle se présenta sous le nom d’Urselia Avyssos. Ce nom lui disait absolument rien et pourtant, son allure, son aura, sa prestance, etc. Tout disait qu’elle était quelqu’un d’important. Peu importe. À ce moment précis de la journée, dans cette situation, le statut social importait peu. Le principal était de sortir.

En entendant sa réponse, la rousse souria. Tout comme elle, la belle blonde platine préférait prendre les choses en main. Enfin, quand elle regarda un peu mieux ses cheveux, ils étaient pas vraiment blond platine, mais blanc. Ce n’était pas une couleur commune. Naturel ou teinture ? Rien ne pouvait répondre à cette question. Elle lui demanderait plus tard.

“Vous préférez que je passe la première ou que je vous aide à monter ?”, demande-t-elle, en mettant ses courses dans un coin de l’ascenseur. “Je dois vous avouer que j’ai toujours rêvé de faire ça, même si ce genre de sport n’est pas ma spécialité.”, ajoute-t-elle en regardant la hauteur qui séparait le sol et la trappe.

Elle n’avait pas spécialement l’habitude de faire ce genre de sport, mais cela ne lui faisait pas peur. Elle devait réussir à sortir de cet endroit pour pas que sa fille s’inquiète pour elle, même si après sa journée au zoo, elle devrait déjà être au lit.

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