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[Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas.

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Leila Ross
Leila Ross
❝ LOCALISATION : Un toit de Gotham/PAN
❝ PT. EXPERIENCE : 170
Non doté


: C

MessageSujet: [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. EmptyLun 11 Déc - 3:59

- Hé, Rebecca! La réunion commence, tu viens?

- Ouaip, alors ça y est? C'est pour bientôt? J'ai la gâchette qui me démange!

- Comme nous tous! Il parait que Fred l'a vu, allez, rapplique!


Mon interlocuteur m'abandonna pour discuter avec d'autres individus se trouvant autour d'un baril dont les flammes dansaient avec vigueur, luttant contre le froid de la forêt nocturne. Je venais tout juste de finir de remonter mon fusil fraîchement entretenu et j'étais plutôt satisfaite du résultat. Mon nécessaire à armes à feu du SAD me manquait, il était beaucoup plus efficace que celui que j'avais dû me procurer dans un magasin dédié aux chasseurs et aux pêcheurs. D'une main tachée de poudre, je remontais ma fermeture éclair jusqu'à mon menton, appréciant la chaleur de ma veste verte kaki motif camouflage à sa juste valeur. Cela faisait maintenant 2 semaines que j'étais dans le groupe et ce soir, ils comptaient bel et bien agir, du moins, c'est ce que venait de me dire mon "camarade", mais c'était la deuxième fois qu'on me le disait alors une fois de plus, je ne m'attendais pas à participer à une traque acharnée.

Ce ne fut d'abord qu'une rumeur à laquelle nous n'avions donné que peu d'importance. Du genre à jeter à la poubelle quoi. Un blog de joyeux lurons qui râlaient au sujet de l'incompétence de l'armée et de la police je crois, à vrai dire, je n'y avais pas vraiment fait gaffe. Les râleurs, ça ne fait pas grand chose en même temps, à part hurler. Alors on avait laissé passer, jusqu'à ce que le blog devienne un forum, puis un forum privé, et finalement plus rien. Au vu de leur avancée, c'était assez étrange alors une équipe s'est penchée sur le sujet et on constaté que le réseau était devenu téléphonique. Finalement, on a mis un agent sur le coup quand un Altéré s'est fait éclater la mâchoire par un hystérique et qu'un des civils de la petite communauté à envoyer au groupe "Put1, on av dit discrè les gars!". Cet agent? C'est moi.

Entrer dans le réseau fut vraiment compliqué, il ne fallait pas non plus que je passe pour un flic infiltré. Et puis il me fallait une identité, un dossier, bref, c'était tendu mais pas insurmontable. Ainsi, Rebecca Rodriguez, chasseuse pro venant d'intégrer tout juste un club de chasse était née. Ma cible? Un jeune homme, la vingtaine à tout casser, fils de chasseur et rebelle à en croire son casier de casseur de vitre et de tapage nocturne. Et il détestait les dotés bien avant le blocus. Pour entrer dans un réseau de vengeurs masqués, il vaut mieux parfois miser sur le maillon faible, mais parfois, jouer avec les sentiments d'un gosse est tout aussi efficace. Autant le dire, ce ne fut pas une partie de plaisir de me montrer aimable avec ce crétin de service, j'ai même failli capoter la mission avant même qu'elle ne commence. Sauf qu'on avait zappé un détail... Un détail qui n'était pas présent dans son dossier. Ses parents étaient séparés depuis qu'il était petit, pas divorcés cependant, d'où l'absence de cette donnée. J'aime pas jouer avec les gens, clairement, je préfère tirer et protéger, mais pour qu'on puisse savoir à quel point ce groupe était dangereux ou non, je n'avais pas vraiment le choix -au moins, j'ai pas été forcé de le draguer, il y a une limite tout de même!-, j'ai donc dû jouer les secondes mamans.

Et je dois dire que c'était plutot agréable! Lui faisait des études en médecine pour devenir chirurgien plus tard, pendant les week-ends, il allait tirer avec de copains du club ou alors flânait en ville. Il faisait des conneries mais c'était surtout pour faire réagir son père qui foutait rien pour larguer sa mère pour de bon alors qu'elle le trompait avec un autre. C'est fou ce qu'on peut dire aux gosses et qui peut rester. Si ça se trouve, c'était même pas un doté, mais quand on veut blesser quelqu'un, il est plus facile de l'attaquer sur sa situation familiale. Et avec toutes les affaires liées aux altérés, il n'est guère étonnant de voir ce petit haïr ces derniers. Après une semaine à le cotoyer ainsi, j'ai finalement jouer gros le lendemain en l'invitant à boire un verre après quelques tirs. Coup de chance, il était furieux contre son père et avait besoin de se calmer. Les verres se sont enchainés, les aveux sont sortis, les larmes aussi, et enfin, alors qu'il parlait des altérés, j'ai mis mon plan en action. Je lui ai parlé de moi, Rebecca, mère d'une petite fille souriante et innocente qui voulait être dentiste mais qui ne pourrait jamais l'être car elle était morte. Elle était sensée rentrer de l'école, elle n'avait qu'un pâté de maisons à passer et le quartier était sûr, je n'avais pas de quoi m'inquiéter, et pourtant... Pourtant un jour, elle n'était pas rentrée à la maison. Et on m'avait annoncé son décès 3 jours plus tard. De ce qu'on m'avait dit, elle avait été prise en otage par un doté en cavale qui avait espéré avoir une chance de s'en sortir s'il avait un bouclier humain. Est-ce que ce sont les flics qui l'ont tué ou ce sociopathe? On ne le saura jamais, et si le gamin fouillait, il trouverait dans un journal vieux de plusieurs années une affaire morbide où un doté connu pour ses meurtres en série avait essayé de se protéger en kidnappant une petite fille dont la photo et celle de la mère ne fut jamais publiée. En clair, ce n'était pas un tissu de mensonges. Après un moment de réflexion et un passage aux toilettes, il me demanda s'il pouvait passer la nuit chez moi, car il ne voulait pas rejoindre son père pour le moment, et qu'il avait quelque chose à me dire.

Arrivés à la maison, il me déballa tout. Le réseau, la possibilité de me venger et surtout, une future traque, info que nous n'avions pas et que personne n'avait découvert en surveillant le réseau. C'était inattendu mais aussi inespéré, on m'offrait la chance d'intégrer le groupe! Pour ne pas attirer de soupçons, je lui avais demandé de me laisser la nuit pour y réfléchir car je ne me sentais pas bien -et c'était la vérité, punaise, la gueule de bois que je me suis tapée après!-, ce qu'il accepta sans broncher, non sans dire que celui qu'ils traquaient était probablement lui aussi un tueur d'enfants. Le lendemain, après un passage aux WC pour régurgiter tripes et vodka, je lui annonçais que je voulais faire partie de la bande.

Et c'est comme ça que j'ai fini ici, assise contre un arbre mort depuis des lustres, mon sniper dans les mains, sans aucune informations pour m'aider. Car oui, malgré mon intégration au groupe, je ne savais rien, comme la majorité du réseau. C'était vicieux comme stratagème mais rudement efficace! Sur toute la communauté, quatre connaissaient la vérité et communiquaient oralement, leur identité totalement inconnu des autres comme les autres, seuls les prénoms étaient échangés, mais de ce que je voyais, c'était des costauds.

Joachim, ma première cible, venait de faire le tour des attroupements et ils commençaient à se rassembler. Ne voulant pas perdre une miette, je me levai et me dépêchai pour me placer en première ligne, mon fusil baissé. La veille, j'avais envoyé ce que j'avais appris au SAD, et avec un peu de surprise, j'ai su que l'Agence était au courant pour la battue mais que depuis 24 heures seulement car le réseau s'était donné rendez-vous. Maintenant, on voulait que je découvre si la battue n'était pas faussée et si la bande n'allait pas juste traquer un non-altéré partie faire du camping.

Il me fallait donc être très attentive! En observant le cercle d'individus, je me rendis compte que j'étais la seule à porter mon gilet de sécurité parmi les chasseurs. Discrètement, je le retirais, comprenant qu'en le portant, non seulement j'empêche les autres de me tirer dessus par inadvertance, mais en plus je signalais ma position à l'altéré, ce qui était stupide. Savoir que j'allais faire une battue sans aucune protection contre les tirs alliés me faisait un peu tiquer quand même. Tuée sur le terrain par un tir ennemi... ça mériterait un Darwin Award! Alors que je finissais de me dévêtir, on me colla un carton sous le nez. Surprise, je regardais la femme droit dans les yeux. Des quatre "leaders", elle était la seule dont je ne savais pas le nom, mais au vu de ses traits et de sa corpulence, elle n'était pas une cadre, et encore moins une sainte. Je la verrais bien dans une boucherie mais ce n'est que mon avis. En voyant mon étonnement, elle pencha légèrement le carton, montrant plusieurs portables au fond.

- C'est pour éviter de se faire pister par la police. Tu sais ce que c'est? Un tir et un imbécile appelle les flics qui nous trouvent via le gps de nos portables! On préfère éviter ça tu vois?

En gros, pour moi ça signifiait "vas en mission à poil chérie.", clairement, je n'aimais pas la tournure de la situation. J'avais mon fusil mais c'était des civils, je ne pouvais pas me permettre de les blesser, en outre, je n'avais pris que quelques balles normales, les autres étaient anti-altérées... Et si je grillais ma couverture... Je ne veux même pas savoir ce qu'ils vont me faire, surtout maintenant que je connais leurs visages à tous! Bordel, Leila, mais dans quel merdier tu t'es encore fourrée? Docilement, je mettais mon téléphone dans la caisse qui continua de faire le tour avant d'être posée plusieurs mètres plus loin. Un colosse sortit alors une carte et la déplia sur le tapis de feuilles, de ce que j'avais appris, il avait perdu ses enfants dans un attentat causé par un altéré, depuis, il soulevait de la fonte. Génial.

- Bon, voilà ce qu'on sait! C'est un type du genre illuminé, un peu hippie sur les bords, il a pété les plombs dans le coin et depuis il se terre ici. J'ai fait le tour des environs et demandé à des gens s'ils l'avaient vu, à priori, il est dans cette zone, là. J'espère que vous êtes tous armés car il est dangereux, il nous fera pas de cadeaux!

- Pourquoi on ne demande pas à l'armée de s'en charger?


Tout les regards se tournèrent vers moi et je crus vraiment que je venais de dire la plus belle connerie du monde, en plus de signer mon arrêt de mort. Terminator se tourna alors vers Joachim.

- Tu nous la sortis d'où celle-la, Jo'? D'une nursery?

- Elle n'est là que depuis quelques jours, il faut l'excuser, Fred...

- Ah ok
, dit-il avant de se tourner vers moi. On a déjà essayé justement, mais tu vois, on a eu que dalle. Seuls quelques uns ont trouvé notre cause juste et ils sont parmi nous!

Par réflexe, je regardais la foule et remarquais en effet quelques personnes qui auraient très bien pu être des militaires. Bien, si on se basait sur ça, alors la majorité de ces types avaient une arme illégale et aucun permis de tir, donc ce n'était pas une grande menace, eux par contre... D'un hochement de tête, je laissais Fred continuer à parler en gardant en tête tout ce qu'il déballait. Bien entendu, il racontait des bobards, du moins la partie sur l'armée. On s'était renseigné au SAD et aucune demande n'avait été faite. Est-ce que ça voulait dire que l'altéré n'existait pas? Non, bien sûr que non.

La bonne nouvelle fut l'absence de chien, trop bruyant et comme ils n'avaient pas d'objet à l'altéré sous la main, ils ne seraient d'aucune utilité. Après cela, on composa des groupes de trois, et à ma plus grande joie, je fus avec Fred -qui voulait voir si la nouvelle recrue était fiable- et Joachim -qui... qui quoi au juste? Merde, pourquoi il nous a rejoint?!-, me donnant l'occasion de discuter avec un des "Leaders".

De la petite troupe, j'étais la seule vraiment armée. Joachim s'était vu confisquer son fusil par son daron comme un boulet, il lui avait piqué son pistolet pour la peine et du fric pour se payer un silencieux - une "bonne initiative" d'après Fred-, quant à l'autre, il avait colt à gros calibre, du genre à t'envoyer valser plus loin à l'impact. Heureusement que j'ai enfilé un gilet pare-balles... On marchait d'un bon pas, le jeune en tête avec une lampe à la main, me laissant le champs libre avec Fred.

- Sommes-nous au moins sûr que c'est bien un altéré? Si ça se trouve, c'est vraiment un hippie... Je veux dire...
J'ai pas envie d'être responsable de la mort d'un innocent tu vois?


Me doutant bien que mes questions n'allaient pas lui plaire, bien que pertinentes -ou pas du tout en fait, je m'en fiche de toute façon-, j'écoutais sa réponse d'une oreille, surveillant les environs. Je me sentais clairement nue dans cette forêt, pas de poste en hauteur, pas de portables pour appeler des renforts, et entourée de types qui pouvaient tirer à vue au moindre coup de stress, ah et un altéré en liberté aussi -ou alors son fantôme-, bref, la joie.

Après un moment à marcher aléatoirement, je proposais à Fred de se disperser pour avoir un plus grand champs d'action, la zone qu'on fouillait n'était pas bien grande de toute façon et on était armé, et supérieur en nombre. Il accepta sans trop discuter, demandant cependant à ce qu'on reste à portée de voix. En vérité, j'avais demandé à ce qu'on se sépare car j'avais remarqué des traces un peu plus loin que Joachim n'avait heureusement pas vu. Au bout de plusieurs minutes seule, j'éteignis ma lampe frontale donnée par Fred et me penchai sur la piste vieille de plusieurs jours, avec pour seule lumière les rayons de la lune. J'étais enfin dans mon élément, maintenant, il ne me restait plus qu'à suivre ces traces. En petites foulées silencieuses, je pénétrais dans la zone de battue, le dos courbé et le souffle court, m'efforçant de disparaître totalement dans la forêt de plus en plus dense.
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Leila Ross
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MessageSujet: Re: [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. EmptyLun 18 Déc - 10:34

L'excitation de la mission me donnait envie de sourire mais la situation exigeait un sérieux complet de ma part. Telle une enfant, je suivais les traces de pas sans m'intéresser au reste. C'est ça, j'étais une foutue gosse qui espérait trouver un trésor à la fin! Sauf que là, c'était un potentiel doté dont on ne savait rien... Pas très plaisant comme découverte pour une enfant.

Ce n'était pas la première fois que je traquais sur le terrain. Il y avait cette fois en Europe avec Abaddon, bien sûr, mais ce n'était rien comparé à ce que je faisais durant les conflits de mon pays natal. Je ne pouvais pas autant m'approcher et je n'avais pas grand chose sur l'ennemi, en clair ma situation actuelle était bien meilleure que les précédentes, pour peu que je trouvais des indices frais... Hélas, ce n'était pas le cas! Les traces étaient inutiles, elles tournaient en rond ou étaient trop aplaties pour avoir de l'importance à mes yeux: j'étais incapable de suivre le doté. Je pensais qu'il n'y en avait jamais eu à force!

J'étais penchée sur une énième empreinte -tiens, un daim est passé par là aussi!- quand un discret craquement me fit faire volte face, arme en main et un faisceau de lumière en plein dans la figure.

- Ah bordel! Joachim!
- Oups, désolé!


D'un geste vif, il éteignit sa lampe torche et je pus enfin voir clairement ses traits juvéniles sous le faible rayonnement de la lune. Il était visiblement embarrassé et ses pupilles dilatées brillaient de terreur. Il m'avait sûrement pris pour le doté, heureusement qu'il avait quelque chose  dans le crane, sinon je me serais prise depuis belle lurette une balle dans le c...

- Qu'est ce que tu fais sans lumière? J'ai bien cru que tu étais l'altéré!
- Elle me faisait mal à la tête, et puis c'est le meilleur moyen de le prévenir qu'on est dans le coin tu ne crois pas?
- Ouais, pas faux... Tu as trouvé quelque chose?
- Des empreintes de pas mais elles sont vieilles, si ça se trouve ce sont celles d'un type venu se promener la semaine dernière.


Mince, j'aurais aimé ne rien lui dire mais cela aurait été louche de ma part. Comme moi il y a quelques instants, Joachim se pencha sur les traces, ce ne devait être que des creux dans le sol pour lui, ce n'était pas un pisteur, la forme était quand même assez similaire avec celle d'une chaussure à grande pointure.

- Je crois que ce sont celles de Fred...
- Quoi? Tu veux dire que je suis en train de pister un ours des cavernes depuis une heure?! Oh misère...


La remarque le fit sourire, il n'aimait guère l'autorité patriarcale et de ce qu'il m'avait dit sur son père, c'était un Fred en plus vieux, impossible qu'il l'adore donc. En regardant nos montres, nous nous arrètâmes dans nos recherches et fîmes une pause. Le froid transformait notre souffle en petits nuages de vapeur et il n'était pas rare de s'entendre renifler. Foutu hiver, tu pouvais pas venir l'an prochain? Je vais crever d'hypothermie si ça continue!

Ce moment au calme me donnait tout de même la possibilité de cuisiner mon comparse et de réussir un de mes objectifs: récolter des infos. J'avais justement tout prévu pour accomplir cette étape: une flasque de whisky. Oui, c'est mal de saouler son pote, mais justement: il ne l'était pas! Alors c'est sans regret que je lui présentais la petite bouteille*

- Une gorgée? Ca nous réchauffera le gosier!
- Ahah, on boit pas pendant le travail voyons!


Il me prit la bouteille des mains et en but une bonne rasade. T'as raison mon gars, boire au boulot, c'est mal, surtout quand on est jeune et con. Ce n'était pas du whisky de chiffe molle que j'avais pris mais un bien fort et alcoolisé, afin qu'il soit rapidement pompette. Sa toux grasse me fit comprendre qu'il souffrait d'un gros rhume et que le whisky était vraiment balèze. Je n'imagine pas son foie après ça! Mon regard balaya les alentours, espérant voir quelqu'un ou quelque chose, seuls quelques faisceaux de lampes apparaissaient de temps à autres, on était seul. Parfait.
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MessageSujet: Re: [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. EmptySam 10 Fév - 15:54

- Nan, je sais pas grand chose sur cet a-altéré... Mais si Fred dit qu'il faut le trouver... Je... je crois que je vais vomir...

Alors que Joachim régurgitait tout le whisky qu'il avait avalé, je me retenais de soupirer en serrant les dents. Même bourré, ce petit con ne me lâchait aucune information utile! Cela devenait problématique. Pendant qu'on bavardait, la proie de ces chasseurs pouvait être blessée n'importe quand, et la possibilité qu'ils tirent sur un civil m'énervait. Mais je ne pouvais pas griller les étapes sans griller ma couverture pour autant, c'est donc un peu forcée que je me levais pour masser le dos de Joachim, ce dernier plié en deux devant un buisson. L'idée de manipuler ce gamin me répugnait mais je n'avais pas vraiment le choix, et puis, plus tôt je découvrais la vérité, plus vite je quitterais sa vie, c'était simple comme bonjour!

- Ouais je comprends, mais tu imagines si on se plante? Et si c'était juste un môme?
- Punaise, ce que t'es casse-couille avec tes questions! T'es là pour te venger des altérés ou quoi? Que ce soit un mioche ou un adulte, c'est du pareil au même, ce sont des monstres!
- Pas quand le mioche est utilisé par un autre...
- Hein?


Et merde, j'ai pensé tout haut! Vite, faut que je me rattrape, sinon il va avoir des soupçons! Dire que je le prenais pour un imbécile... Même avec un taux d'alcoolémie élevé, il arrive à comprendre ce qu'on lui dit!

- J'ai quelques contacts dans l'armée, petite, je voulais les rejoindre mais ma condition ne m'a pas permis d'y parvenir. Mais j'ai gardé des amis là-bas. La plupart des altérés contre lesquels ils se battent sont des enfants soumis par l'ennemi... Les enfants, ça ne pense qu'à jouer,
pas à tuer.


Est-ce que je le pensais vraiment? Difficile à dire, trop de facteurs étaient à prendre en compte et je n'avais pas le temps pour deviser là-dessus. Pâle à faire peur, Joachim faisait de gros efforts pour analyser mes propos quand une détonation retentit dans la forêt. Assez forte pour être entendue par tous et pour nous mettre sur le qui-vive. Qui avait tiré? Qu'est ce qui se passait, nom de dieu?! Un nouveau coup de feu fit se redresser mon collègue alors que deux autres suivaient.

- Ils ont dû trouver l'altéré! Viens!

Je n'avais pas besoin de lui répondre, c'était inutile puisqu'il venait de détaler sans même m'attendre. En quelques foulées, je le rattrapais sans mal puis le dépassais sans efforts. Saoul comme il était, il lui faudrait pas mal de temps pour rejoindre la source du vacarme. La clairière d'où venait les coups de feu se trouvait qu'à une bonne centaine de mètres de notre point de pause et visiblement, je n'avais pas été la plus rapide. Fred était en train de disperser les autres chasseurs pendant que la femme qui m'avait pris mon téléphone était penchée sur les deux types au sol.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé? Vous avez vu l'altéré?
- Ca va, y a rien. Retourne patrouiller! C'est juste deux petits crétins qui ont voulu jouer avec leurs flingues.
- Je te jure que je l'ai vu, Fred!? Il était là!
s'exclama un des deux fauteurs de troubles, le seul blessé des deux. Il était juste derrière Simon!?
- Mon cul ouais, dis plutôt que tu m'as visé?!
- A quoi ressemblait-il?


Le gaillard leva ses yeux vers moi, au vu de la terreur dans son regard, il ne simulait pas. Ou alors j'étais face à un très bon comédien!

- Eh bien... C'est que c'était si soudain... Et ses yeux... ses yeux!
- C'est bon, laisse tomber! Jo', guide les jusqu'aux voitures, y a une trousse de premiers secours dans la mienne.


Fred avait tranché et je ne pus m'empêcher de grincer des dents en voyant que cet énergumène me mettait encore des batons dans les roues. Joachim, toujours fidèle à lui-même, pesta qu'il était pas un esclave mais aida néanmoins les deux abrutis à quitter les lieux. Je ne m'étais alors pas rendue compte que j'étais seule avec Fred et la femme. Un déclic mit mes sens en alerte, je pouvais reconnaître aisément le bruit caractéristique d'une sécurité retirée à une arme.

- Bon, et si la fouineuse nous disait pour qui elle bosse?

Mon sang se glaça dans mes veines mais je gardai contenance. Comment avait-il su? Etais-je allée trop loin dans mes questions? Trop prudente? Merde! Pour traquer, j'étais la meilleure question discrétion, mais pour ce qui est de causer, c'était pas encore ça, mais je ne m'attendais pas à me faire choper si vite! Lentement, je tournais la tête vers le colosse. Il me visait avec son gros calibre sans trembler mais dans son regard, il y avait une étrange lueur que je ne parvenais à décrypter que difficilement. Il n'avait encore jamais tué mais il n'allait pas hésiter à appuyer sur la gâchette si je faisais un faux mouvement.

- Je ne vois pas de quoi tu parles...
- Oh je t'en prie! Julie est une ex-flic, elle connait vos petites combines! Alors, indic' ou flic?


Mes yeux se posèrent sur la dénommée Julie. Malgré notre technologie, on avait pu avoir aucune info sur les "Leaders" du groupe, je ne savais donc pas qui ils étaient. Mais à les voir, je compris une chose: ils étaient en couple. Et les couples fous de la gachette, c'est le gros bordel pour les cerner... On aurait dit un couple de loups Alpha tant ils étaient sur les nerfs. Une certitude en tout cas: Je ne pouvais plus mentir à ces deux-là. Si c'est une ex-flic paranoïaque, elle a très bien pu chercher le dossier de la Rebecca à qui j'avais emprunté le nom, peut-être même découvert une photo, bref, je m'étais fait avoir en beauté.

- On t'a demandé pour qui tu bosses! Crache le morceau, criait la femme, ulcérée par mon silence.
- Pour la Loi. On a découvert votre réseau par hasard quand l'un des votre a passé à tabac un Altéré. Et maintenant je suis là pour vérifier que vous n'aller pas tuer un civil qui ne vous a rien fait. Ca te va comme explication?
- Continue à me parler sur ce ton et je t'en colle une!


La tension était palpable et je n'avais pas le temps de prendre mon arme. Ils n'avaient pas besoin de me menacer plus que ça, je savais que j'étais une nuisance pour eux, mais s'en prendre à quelqu'un des autorités pouvait être dangereux. Et ils en avaient parfaitement conscience. Mon fusil contre ma hanche, je me sentais vulnérable pour la seconde fois de ma vie, la tête pleine de pensées contradictoires et brouillonnes qui me donnaient mal à la tête. Comment me sortir de ce bousier? Et si je frappais la fille? Non, impossible, Fred allait m'abattre comme un lapin! Une goutte de sueur glaciale dévala ma tempe jusqu'au menton. Alors qu'on se fusillait du regard, en attente d'un geste de l'autre, un craquement de branches nous fit tourner la tête. C'était le moment idéal! Sans aucune délicatesse, j'enfonçais deux doigts dans la gorge de Julie, lui endommageant les cordes vocales probablement à vie, ce qui eut pour effet de la faire suffoquer. Je piquai alors un sprint sans un regard derrière moi. Une détonation retentit et la sensation qu'on m'enfonçait une aiguille dans le flanc me fit lacher un cri de douleur, je ne m'arrêtai pas pour autant, courant en direction de l'entrée de la forêt, là où se trouvait les voitures et nos portables.
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MessageSujet: Re: [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. EmptySam 10 Fév - 17:39

Arrivée au parking, je ne vis personne, ce qui voulait dire que Joachim était affreusement lent. Une bonne chose, je n'aurais pas aimé lui claquer la face contre un capot. Respirer devenait pour moi une torture, à chaque inspiration, l'aiguille s'enfonçait dans mes côtes. Cela m'obligea à reporter mon appel à l'agence pour m'occuper de ce problème. Doucement, je m'assis à même le sol puis défit mon gilet, dévoilant un gilet pare-balle militaire. Faute de soutien sur le terrain, l'armurerie m'en avait donné un, au cas où. Et vu l'état de mon gilet, troué sur un coté et un peu brulé sur les bords, j'avais bien fait de le prendre! Avec mille précautions, je défis les attaches du gilet puis l'enlevais. La douleur fut-elle que je dus me mordre sévèrement la joue pour ne pas crier encore, quelque chose venait de se retirer de ma chair. Du coin de l'oeil, je constatais que le kevlar était mort, en partie sorti du gilet et couvert de sang, la balle de Fred avait explosé la résistance de ma protection et celle-ci avait percé ma peau.

- Fumier!

Me rappelant des propos de ce dernier au sujet de sa voiture, je me remis debout puis boitai jusqu'au 4x4 bleu-gris de ce dernier. D'une main enroulée dans feu-mon gilet, je détruisis la vitre du coté conducteur puis déverrouillai les portières et le coffre. Une fois la trousse trouvée, et le carton contenant les portables, je fis main-basse sur les compresses, le sparadrap et l'alcool à désinfecter avant de contacter mon intermédiaire au SAD.

- Allo?
- Agent Oeil de Lynx, c'est pour mon rapport...
- Leila? Bon sang, ça fait des heures que j'attendais ton appel!
- Ouais, désolée, ils nous ont pris nos portables et puis... AH BORDEL!
- Leila? Qu'est-ce qui se passe?!
- Hmpf, non, c'est rien. Je viens de renverser le désinfectant sur ma plaie, c'est tout... J'ai merdé, ils savent que je suis pas une simple civile.
- Mince... Et pour l'Altéré?
- Je suis pas encore sûre qu'il soit là, mais en tout cas, y a de l'animation dans la forêt, c'est sûr. Deux types de la battue ont failli s'entretuer, d'après l'un d'eux, il voulait tirer sur un monstre, ou un truc comme ça, et puis...
- Oui? Quoi? Leila?


Je ne dis rien, mon attention focalisée sur le trio qui venait d'arriver. Joachim était abasourdi, il avait probablement tout entendu. Un rien pouvait le faire exploser... Ou alors il était scotché à ma silhouette. Il faisait frais mais je n'avais pas hésiter une seconde à retirer mon maillot de corps pour pouvoir appliquer les compresses convenablement. Quant aux deux autres, un était groggy par la douleur et la perte de sang -sa blessure à la cuisse était plus sérieuse que prévue- et l'autre hésitait à détaler. Réaction logique quand on sait qu'un type est là pour vous faire chier.

- Oh bah merde alors, c'est une flic!
- Votre pote va claquer si vous continuer à le traîner comme ça. Faudra l'amener aux urgences en vitesse.
- Rebecca...
- Ecoute, j'ai pas le temps d'expliquer à un mioche combien font 1+1 alors soit tu aides ton pote, soit tu prépares sa tombe mais viens pas m'enquiquiner!
- Leila?
- Ouais, excuse, les blessés viennent de débarquer.


Les trois hommes ne firent rien, probablement parce que j'avais une arme sur moi mais Joachim ne tarda pas à montrer les dents pendant que je remettais mon haut.

- Alors tu t'es servi de moi, c'est ça?
- Tu connais déjà la réponse, Sherlock. Ecoute, oui je ne m'appelle pas Rebecca, oui je vous ai tous blousé et oui je suis là pour exfiltrer ce soit-disant Altéré. Mais ce que vous être en train de faire est une chasse à l'homme, l'autorité ne peut pas laisser passer ça!
- Mais il a tué des gens! Et justement, l'armée fout rien!
- Et c'est Fred qui te l'a dit je parie? Ma parole mais il pourrait vous dire qu'il porte un tutu que vous le croirez aussi!
- En fait non... On a bien des preuves qu'il a fait des victimes...


Mon regard se posa sur celui qui était sorti indemne de la fusillade. Il venait de déposer son camarade sur une banquette et me regardait droit dans les yeux avant de s'approcher de la caisse de téléphones.

- C'est Fred qui nous les a envoyé, il parait qu'il le piste depuis un moment. C'est lui qui a découvert les cadavres aussi, des disparus depuis plusieurs semaines, mais quand la police est venue à chaque fois pour vérifier, il n'y avait plus de corps. Ils ont dû penser à un canular mais en tout cas, on a des photos.

Plus enclin à causer que ce Fred, il me montra les photos, vraiment à gerber. Celui qui avait attaqué agissait comme un loup, les organes étaient les premiers ravagés et le foie n'était plus présents. Il y avait des traces de griffures profondes et de morsures d'une petite dentition. Je repris mon téléphone et récupéra celui du mec.

- Je t'envoie des photos, tu as entendu la conversation?
- Oui! Il semblerait que ce Fred est impliqué dans cette histoire aussi... Tu peux me filer son numéro? Je vais essayer de voir son dossier.
- Je te donne aussi celui d'une certaine Julie,
de ce que j'ai vu, ils sont en couples.

- Ok! Je te rappelle quand j'ai des infos!


Une fois la conversation terminée, j'incitai le gaillard à emmener son ami sans tarder à l'hopital du coin, me laissant seule avec un Joachim encore bien refroidi.

- Si c'est bien un altéré dangereux, ce n'est pas à vous de faire régner la justice, tu piges? Bon, qu'est ce qu'on sait de cet altéré du coup?
- ...
- Tu vas me faire la gueule encore longtemps?
- Tout ce que tu m'as dit, c'était du pipeau?
- Pas tout à fait, je me suis servie de l'identité d'une autre personne. Mais sache que j'ai déjà eu affaire à des Altérés alors de nous tous, je suis bien votre seule chance de vous en tirer.
- Comment ça?
- Quand Fred a découvert le pot-aux-roses, la...
chose qu'a vu ton ami est passé tout prêt. Autant le dire, il est rapide, et visiblement anthropophage. Il doit aussi connaitre le terrain, en clair, c'est pas avec vos jouets que vous allez le mettre KO.

- D'après Jérôme, il avait des yeux rouges, il nous l'a dit pendant qu'on marchait.


Je réfléchissais à ce qu'il venait de dire. Yeux rouges, griffes acérées, petite dentition, anthropophage et rapide, sans doute nocturne aussi. Je n'avais clairement aucune idée de ce que c'était... Un élément que j'avais passé à la trappe me revint alors.

- Il n'y a plus de daim dans la forêt...
- Hein?


Je rappelais l'agence sans répondre à Joachim.

- Je n'ai pas encore lu les dossiers, un peu de patience!
- Ca fait combien de temps que les animaux de la forêt ont été délocalisé?
- Quoi? Heu... Attends que je regarde... Il y a plusieurs mois maintenant, ils seront remis d'ici peu comme la forêt s'est remise de l'incendie, pourquoi?
- Tu peux me dire de quand date la première photo envoyée par Fred?
- Il y a quelques semaines seulement. Tu peux me dire pourquoi tu me demandes ça?
- Ok, on traque donc un polymorphe cervidé très petit, nocturne et rapide aux yeux rouges.
- Ca me fait penser à quelque chose ça... Ah,
j'ai le dossier de Fred. Oh...

- Quoi?
- Latino émigré, il travaille dans une ferme avec sa petite amie, Julie Smith. Ils ont eu un enfant, mais il est porté disparu depuis plusieurs mois.
- Disparu? On m'avait dit qu'il était mort, et qu'il en avait plusieurs...
- Non, ce sont ses neveux qui sont morts, un peu avant la disparition du fils d'ailleurs. Ca avait fait grand bruit, dans un état de l'Ouest.
- Plus on avance, plus je sens l'embrouille...- Tu ne crois pas si bien dire! D'ailleurs, j'ai les registres des autres Etats, visiblement, des disparitions il y en a eu pas mal. Toujours un ou deux dans une forêt, et... Mince, ton altéré doit venir de là bas! Chronologiquement, les disparitions s'enchainent comme si l'individu se déplaçait et se servait sur place.
- Ca y est, j'ai compris l'embrouille.
- Ah?
- L'altéré... C'est le mioche de Fred.
- Tu as des preuves?
- Aucune, mais j'en trouverais bien en récupérant l'altéré, et puis vu comment Fred fait du zèle, je ne serais pas étonnée! Je te laisse, appelle moi quand tu auras identifié la bestiole!
- Ok, fais gaffe à toi!


Je raccrochais en soupirant. Au fond, j'espérais que mon hypothèse soit fausse. Traquer son propre môme, faut vraiment le détester pour ça! "C'est peut-être l'enfant qui a tué ses neveux, normal qu'il le hait." Joachim n'avait pas bougé d'un pouce. Un soupir s'échappa de mes lèvres.

- L'Homme est mal foutu, faudra que tu t'y fasses... Je vais avoir besoin de toi pour dénicher l'altéré, si tu veux pas, rentre chez toi et oublie tout ça.
- Comment comptes tu le trouver?


J'étais un peu surprise par sa réaction mais je ne fis rien pour le persuader de partir pour autant.

- En jouant les appâts, après,je lui tirais ça, je lui montrais une des balles spéciales que j'avais. Ca annule les pouvoirs des Altérés pendant plusieurs minutes. Après, je l'exfiltrais discrètement et vous n'entendrez plus parler de lui. Si tu m'aides, c'est toi qui jouera l'appât.
- Ok, mais après ça, faudra que tu me dises tout!
- Marché conclu!


Et après, tu auras droit à un bon amnésique, comme tout les autres. Prêts pour la seconde phase de ma mission, nous pénétrons à nouveau dans la forêt.
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Leila Ross
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MessageSujet: Re: [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. EmptyMer 6 Juin - 21:51

Cela faisait maintenant un moment qu'on ne bougeait plus, le froid avait fini par avoir raison de nos vêtements malgré nos prévisions, je pouvais presque entendre Joachim claquer des dents bien qu'il se trouvait à plusieurs mètres de moi, debout dans la clairière. Comme je lui avais dit, il jouait l'appât pour l'Altéré, il allait donc devoir poireauter pendant un temps! De mon coté, je m'emmerdais à un tel point que je changeais régulièrement ma position dans mon perchoir, un chêne abîmé et haut. Un baillement manqua de me faire décrocher la mâchoire, malgré l'urgence de la situation, j'avais du mal à me concentrer, surtout à cause des faisceaux de lumière que j'apercevais de temps en temps. Bientôt, quelqu'un allait surgir dans notre zone et à ce moment-là, notre objectif sera compliqué à gérer. Les minutes s'égrenaient et Joachim avait fini par s'asseoir et commencé à vérifier sa pétoire. Peut-être que l'Altéré nous observait et se méfiait, je n'en avais strictement aucune idée. Mon portable finit par vibrer dans ma poche, me faisant sursauter. Mis sur automatique, l'appel fut accepté et aussitôt envoyé à l'oreillette que j'avais dans mon oreille droite.

- Ouais?
- Bonne nouvelle, j'ai trouvé contre quoi tu pourrais bien te fricoter!
- Ah? Le wendigo, je parie?
- C'est ce que j'ai pensé aussi mais après avoir fouillé le dossier de ce Fred, je n'ai trouvé aucun ancêtre indien.
- Il faut un ancêtre indien pour être Wendigo?
- Généralement l'ethnie peut influencer, oui, surtout des créatures mythologiques.
- Ah d'accord, et don- attends deux secondes...


Et merde, quand on parle du loup! Joachim l'avait sans doute repéré avant moi, et il avait pris l'initiative de s'avancer, sans doute pour que Fred ne me remarque pas en se rapprochant. Il semblait nerveux voir même furieux. A cause de la distance, je n'eus droit qu'à quelques éclats de voix. Après m'être assurée que Jo' tenait bon la diversion, je reportais mon attention sur ma collègue.

-Ouais donc tu disais?
- En fait, c'est l'espacement entre les différents meurtres dont tu m'as envoyé les photos qui m'a fait tiquer, l'écart est à chaque fois court et même de plus en plus. J'ai aussi trouvé des photos intrigantes publiées les mêmes jours sur les réseaux, je te les envoie.
- Okay, je les attends, et donc?
- C'est un peritio!
- ... A tes souhaits?
- Moi-même je ne savais pas ce que c'était, je te rassure. Ce serait une créature venant de l'Atlantide il parait, je cherche encore des données dessus.
- Mouais... Quelque chose me dit que ça va être un Jackelope...
- Je te dis ce que je trouve... Alors, ça viendrait d'un manuscrit médiéval perdu... C'est bien un cervidé...


Ma camarade continua de me lister ce qu'elle trouvait tandis que j'ouvrais mon téléphone, constatant que j'avais bien reçu les photos. Eux-toutes étaient floues et j'étais obligée de les nettoyer pour virer le floutage et les pixels. Soit le sujet de la photo était trop petit, soit vu partiellement, un seul m'interpella.

- Mais... C'est des ailes!
- Pardon?
- Le peritio a des ailes, mais alors... Oh merde! JOACHIM!


Au mépris de ma sauvegarde, je retirais mon oreillette et me laissais glisser à terre. Le choc fit trembler mes genoux lorsque je touchai le sol mais je m'en fichais. Le fusil à la main, je courais dans la direction des deux hommes, remarquant que Julie était aussi là. Oh et puis merde à eux hein!

- Joachim! A l'abri vite!?

Je comprenais maintenant la stratégie de l'Altéré, il attaquait par les hauteurs mais pas n'importe qui! Les traces de daim que j'avais repéré étaient récentes, il pouvait même très bien m'observer, les deux autres imbéciles étaient des appâts. Et si c'était bien le fils de Fred, alors nous n'avions pas juste à faire à une chasse à l'homme, et là, le chasseur avait perdu... Alors que j'étais à quelques mètres du trio, je sentis un souffle dans ma nuque et mes cheveux se soulever, un poids me rentra dedans, me poussant contre Jo' tandis que des cris surgissaient à ma droite. Après avoir roulé avec le pauvre jeune homme, je relevais la tête, vaguement sonnée. Je vis alors le visage de l'Altéré que j'étais sensée attraper, je n'avais qu'une seule idée à ce moment-là.

Courir.
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MessageSujet: Re: [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. EmptySam 9 Juin - 18:46

Dans ma carrière, j'avais dû faire face à des monstres, des psychopathes, des dotés si étranges qu'ils étaient indescriptibles... Ils n'étaient rien face à ce qui était devant mes yeux à cet instant. Des antérieurs aux sabots fendus, des pattes d'oiseau aux serres aussi tranchantes que des lames de rasoir, un poil court et teinté de gris et de bleu, des ailes puissantes et assez grandes pour recouvrir le corps d'un homme adulte, une gueule munie de crocs de carnassiers et surtout, des yeux... Des yeux! J'étais incapable de bouger, de crier, de réagir, assise sur mes fesses, appuyée sur mes mains, je regardais l'étrange créature arracher des lambeaux de chair avec une facilité déconcertante, le pelage souillé de sang. Fred avait cessé de hurler dés que le crane de l'Altéré était entré en contact avec son plexus solaire, éclatant sa poitrine et écrasant son coeur. Je pouvais entendre le souffle tremblant de Joachim dans mon dos, lui aussi sous le choc.

La raison aurait voulu qu'on fuit, qu'on parte loin de toute cette folie et que j'appelle des renforts, mais à peine je fis crisser les feuilles sous une de mes mains que la bête tourna la tête vers moi. Je comprenais pourquoi le chasseur qui l'avait vu était dans tout ces états! Ses yeux... étaient humains... et ils étaient animés d'une si grande colère que c'en était effrayant. Pour la première fois, je perdais mes moyens face à l'ennemi, un ennemi qu'il m'était incapable de toucher. Il n'y avait pas besoin d'être un génie pour comprendre que l'absence de bois et ce corps frêle était indéniablement du à l'age du doté qui se cachait derrière.

"Un enfant... L'Altéré est un enfant..."

Bien sûr, je le savais depuis un moment, je l'avais même dit à ma collègue, mais avoir cette vérité en face était tout autre chose à gérer. Je m'étais jurée que jamais je ne toucherais à un enfant, quelque soit ses crimes, je n'allais pas commencer maintenant...

Semblant se désintéresser totalement de sa victime, la créature -elle avait dit que c'était quoi déjà? Un piriton?- avança dans ma direction, la gueule dégoulinante de son dernier repas, les ailes collées contre son corps me donnant l'impression qu'il portait une cape de plumes avec celles qui lui faisaient office de queue comme chez les oiseaux. Mon comportement était indigne d'un soldat d'élite, alors que je réfléchissais à une solution, le cerf ailé -je pouvais voir maintenant que deux petites cornes poussaient sur le haut de son crane, venait de franchir mon espace de sécurité, sa tête ne se trouvant qu'à quelques centimètres de la mienne. Bon dieu mais que faire?! Qu'est ce que je peux faire contre un animal qui vient de briser les cotes d'un poids lourd sous mes yeux?! Nom d'un chien!

La chance devait être de mon coté car au bout de quelques secondes de contemplation mutuelle, un bruit de branche brisée et des éclats de voix firent tourner la tête de l'Altéré. Les autres rabatteurs avaient dû entendre nos cris et voilà qu'ils rappliquaient tel une meute de chiens. Les premiers coups de feu me firent réagir au quart de tour, prenant Joachim par le col, je le forçais à se mettre debout et à courir, bien vite rejoint par Julie qui ne semblait pas apprécier la situation elle non plus. Le ventre en feu, le souffle court, j'étais pourtant celle qui était la plus en forme des trois, tirant presque les deux civils par le bras pour qu'ils suivent la cadence. Je n'avais pas confiance en les performances des chasseurs et j'avais parfaitement raison. Rapidement, des battements d'ailes se firent entendre au-dessus de nos têtes, bien trop amples pour être ceux d'une chouette... Ne sachant pas où j'allais, je remis mon oreillette.

- Judy, t'es toujours là?
- Oh bon sang, Leila, tu m'as foutu une de ces trouilles!? Qu'est ce qui t'a pr...
- Pas le temps pour les détails! J'ai un mort, des blessés et deux civils à protéger! L'Altéré est dangereux.
- Les renforts sont en route.
- Okay, trace mon GPS et dis moi où se trouve la planque la plus proche d'ici, vite!


Je savais bien que ça ne se faisait pas de hurler ainsi sur ma collègue, mais pour la première fois, j'avais perdu mes moyens, et la chose derrière nous se rapprochait avec une vitesse alarmante.

- Tu as une cabane de chasseur pas loin de ta position, à 20 mètres.
- Oui, je la vois, on y AH!


Le choc avait été rude et je ne l'avais pas entendu venir. Mon équilibre devenu précaire, je me contentais de courir sans penser à mon dos et mes poumons en feu. C'est Julie qui nous ouvrit la voix en chargeant la porte sans s'arrêter tandis que Joachim la refermait derrière nous, à bout de souffle. Quant à moi, je m'étais lissée rouler par terre, ne parvenant même pas à rester debout. Le coeur cognant lourdement contre ma poitrine, j'avais l'impression qu'il ne se calmerait jamais, tout les trois soufflions comme des boeufs, ne sachant que penser de ce qui venait de nous arriver. A l'extérieur, on pouvait entendre un cri similaire à celui d'un cerf bien qu'un peu plus aigu. Après être restée étalée au sol, je pris sur moi pour m'asseoir et toucher le bas de mon dos, partie qui venait de se faire violemment agresser par les serres de l'animal. Bien que n'étant pas adapté à ça, le gilet avait encaissé une partie du choc, le reste s'étant répercuté dans mes jambes. Rassurée, je fis une vérification sommaire des lieux. C'était le genre de cabane de repos qu'utilisait les chasseurs pendant les saisons ouvertes, il n'y avait donc pas grand chose hormis une couchette, des placards sans doute vide et une citerne d'eau de pluie traitée probablement inutilisable. Jo' regardait par la fenêtre, sa main tremblante sur son arme au point que je craignais qu'il tir accidentellement. Julie quant à elle était prostrée dans un coin, en boule, pitoyable. Je ne pouvais pas la critiquer cependant, moi-même j'étais minable. Sniper d'élite, vétéran, ayant connu plusieurs guerres ainsi que le monde masculin des militaires et voilà que je me faisais dessus face à un mioche!

"C'est justement parce que c'est un enfant que tu n'as pu attaquer, souviens toi de la petite lors de ce conflit..."

Je chassais mes pensées en secouant la tête, me remettant debout tant bien que mal.

- Bon, tout le monde va bien?
- Bordel mais c'était quoi ce truc?!
- Un peritio, Jo', une créature mythologique, et visiblement, elle a une dent contre quelqu'un... On doit trouver un moyen de la capturer maintenant.
- Il faut le tuer oui...


Mon sang n'avait fait qu'un tour, entre la peur, le coté tordu de la situation et cette garce, mon poing était parti tout seul rencontrer sa mâchoire. Il a fallu que Joachim intervienne avant que je ne résiste pas à l'envie de lui en coller une autre. J'étais plus que certaine qu'il s'agissait de son fils, je trouvais son comportement plus que déplaisant. Ce coup de sang avait tout de même eu l'avantage de me remettre les pendules à l'heure et de réfléchir comme il fallait devant le coté critique de ce moment. Le peritio volait en cercle au-dessus de nous et j'avais laissé mon arme dans la clairière -elle m'avait échappé des mains lorsque l'Altéré m'avait bousculé-, en d'autres termes, on était coincé. Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que je m'assieds sur le lit de camps, bras croisés sur la poitrine.

- Et si vous nous expliquiez dans quelle merdier vous nous aviez foutu?
- Vous êtes flic, vous savez déjà tout...
- Je suis plus que flic, et non, je ne sais rien. Mais ce que je suis sûre, c'est que si vous continuez à me chercher, je vais vous foutre dehors avec l'Altéré alors crachez le morceau!


Elle nous avait tout raconté. L'arrivée de Fred dans sa vie, la naissance de leur fils, les étranges disparitions de leurs neveux jusqu'au jour où ils ont surpris leur enfant après son méfait accompli sur son dernier cousin. Julie savait que dans sa famille du coté de sa mère, les enfants étaient capables de se transformer, mais n'ayant pas hérité de ce "don", elle n'y avait jamais vraiment cru. Elle n'avait rien dit à Fred et l'avait suivi dans sa folle idée de venger les victimes du peritio. C'était difficile à croire que des parents soient capables de ça mais je préférais me taire sur la question. Plusieurs fois ils avaient manqué de peu de l'avoir mais finalement, le chasseur avait fini par être tué par sa proie... Silencieuse, je me levai pour regarder dehors. Cela faisait un moment que je n'entendais plus le volatile au-dessus de nos tête.

- J'ai des balles anti-altéré qui peuvent annuler ses capacités, mais il bouge trop vite pour que je puisse le toucher.
- Fred a toujours des fléchettes de somnifère dans son van.
- Oui, ça pourrait m'être utile. Merci Jo'. Vous, restez ici, je vais récupérer mon arme et le mettre hors d'état de nuire, des gens vont vous récupérer...
- Vous nous abandonnez?


Au fil de son récit, j'avais repris mon sang froid, redevenant la sniper calme et réfléchie. Je la regardais avec froideur mais sans animosité cette fois-ci.

- Oui. Et si vous voulez survivre, vous avez intérêt à prier pour que cette créature se désintéresse de vous pendant que je vais récupérer ce dont j'ai besoin. Suis-je claire?

Sans attendre sa réponse, je tournais les talons et me dirigeais vers l'entrée. Avec précaution, j'ouvris la porte et la refermais derrière moi, laissant l'ambiance glauque de la forêt m'engloutir. C'était le silence complet, un silence anormale... Normalement, on devrait pouvoir entendre les insectes, les chouettes et hiboux voir des chauve-souris, mais ce n'était pas le cas... Le prédateur était toujours là, attendant sa proie...
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MessageSujet: Re: [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. [Mission solo] Qui je suis? Celle qui te sauvera... ou pas. EmptyMar 12 Juin - 3:41

Il n'y avait pas beaucoup d'endroits où il pouvait se cacher en l'attente d'une proie à sa portée. Les arbres bien sûr, il devait être à l'aise pour tenir sur les branches, quoi que... Non, ses antérieurs devaient poser problème. Au vu de ses habitudes de chasser en forêt, il doit savoir où se placer pour avoir un meilleur angle d'attaque. Heureusement, j'étais protégée par le toit en pente de l'entrée mais c'était peu et temporaire. Il me fallait quitter les lieux et vite...

Chasseur contre ange de la mort, voilà à quoi pouvait se résumer cet instant qui semblait figer dans le temps tant le silence plombait l'ambiance. Mes pieds me semblaient incroyablement lourds, mes mouvements aussi lents que ceux d'une tortue, mais ma tête était vide de pensées parasites et mon coeur était calme. La peur, la colère, tout m'avaient quitté dés que j'avais franchi la porte, je n'étais à présent plus que la main qui presse la détente, sans regret, sans tristesse. Dans ma course, j'avais fait tomber mon portable, j'étais donc seule face à la créature, face à l'inconnu et aux ténèbres de cette forêt. Prudemment, je quittai mon poste d'observation qui faisait aussi office de protection temporaire. Je devais récupérer mon fusil, prendre les munitions dans la voiture de Fred, atteindre la créature et l'immobiliser avant que je ne sois à bout... ou qu'elle me tue. Sur mes gardes, je me dirigeais vers les bois quand un grincement digne de la Fin du Monde  me poussa à piquer un sprint. Je n'avais pas besoin de regarder derrière moi pour comprendre que l'Altéré s'était posé sur le toit de la cabane. Je ne fus pas assez rapide cependant et à peine mon pied atteignit la lisière que je sentis une force me saisir par le gilet et me soulever du sol. D'un geste vif, le zip de mon haut fut défait et j'atterris par terre 2 mètres plus bas, me réceptionnant dans une roulade qui me fit serrer les dents à cause de mon gilet en kevlar. Sans attendre mon reste, je disparus dans la forêt, le sang battant à mes tempes et le cri de frustration de la bête dans mon dos.

Courir n'était pas un problème pour moi, les snipers suivent une formation physique particulièrement ardue. Piquer un sprint, sauter d'un toit, se réceptionner sans se faire mal, ramper, se cacher... Cette élite se devait de pouvoir se débrouiller seule, surtout quand l'ennemi coupait les voies de retraites vers les alliés. Nous sommes plus que des survivants, nous sommes des prédateurs, et cet Altéré allait bien vite le comprendre...

Me rappelant du chemin que l'on avait pris, je ne tardai pas à atteindre la clairière où se trouvait mon fusil, en bon état visiblement malgré le vol plané qu'il avait vécu dernièrement. J'eus bien fait de me cacher dans un arbuste afin d'analyser la situation, à peine j'avais aperçu mon fusil que le peritio se posait dans le cercle d'humus dénué d'arbres. Saloperie!

Le vent ne soufflant pas ce soir, il doit sûrement se baser sur les sons, d'où le fait qu'il me tournait le dos. Il ne devait même pas avoir remarqué que mon fusil se trouvait à quelques mètres de lui... Ca ne me plaisait pas, mais alors pas du tout! Il me fallait à tout prix reprendre mon arme, cependant, l'idée de devoir m'approcher de mon adversaire en croisant les doigts pour que ça ne finisse pas en catastrophe ne m'enchantait guère. Surtout que la créature pouvait à tout moment faire volte face, le vent pouvait se lever, je pouvais tomber sur un nid de poule et j'en passe! Bon, quand faut y aller...

"Allez ma grande! Montre à cette saleté ce que tu vaux!"

Précautionneusement, je posais mon pied sur la litière, puis le suivant, ne respirant que peu pour ne pas qu'il m'entende approcher. Je ne tardai pas à avoir des sueurs froides au point que mes vêtements m'irritaient et que ma blessure me faisait mal. Je restais néanmoins maitresse de mon corps, évitant les branches et les feuilles trop sèches au regard. Pas assez rapide, pas assez vraiment, j'étais lente, je me trouvais incroyablement lente! Et même si je ne stressais pas, l'urgence de récupérer le fusil devenait extrême. Alors que je venais de franchir les deux tiers du trajet, un craquement sonore me figea dans mon déplacement.

"Oh non... Ne me dites pas que c'est..."

Lentement, je tournais la tête dans mon dos. Un adorable petit lapin venait de marcher sur une branche.

Un lapin...

UN P*TAIN DE LAPIN!?

- Oh bordel de merde!

Je fis aussitôt volte-face, me retrouvant devant le cerf ailé, ses yeux rouges rubis rivés sur moi. Il se mit alors à pousser un cri de provocation puis me chargea.
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