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Dance till you're dead [Mission]

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Caïn Adamson
Caïn Adamson
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Mythologique


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MessageSujet: Dance till you're dead [Mission] Dance till you're dead [Mission] EmptyVen 8 Mar - 19:29

Mission Solo

Été 2015

Dance till you're dead

La Secret Agency Department ou S.A.D. pour faire plus simple. Une énième agence gouvernementale souhaitant m'intégrer dans leurs rangs. Ce ne sont pas les premiers, erf pour être honnête j'ai même bossé avec la C.I.A. il n'y a pas si longtemps que ça. Je connais la musique avec ces groupes secrets. Celle-ci semble jeune cependant, créée il n'y a que quelques mois. J'imagine que c'est un vieux de la C.I.A. qui leur a suggéré de m'enrôler. Mon entretien s'était fait avec le directeur lui-même, Samuel Collins. Un jeune type sympathique, étonnant que se soit lui le chef de cette agence d'ailleurs, mais bon, j'imagine qu'il doit être talentueux. Il m'a fourni un nouvel appartement à Laurel, ainsi que des vêtements et un téléphone. Bref, de quoi pouvoir me garder à l’œil et éviter que j'attire trop l'attention. Il faut dire que jusque-là, je vivais tel un sans-abri. Retrouver un peu de confort est plaisant, il faut l'avouer. Cela fait maintenait quelques semaines que je me suis engagé chez eux. On m'a fait passer des tests, des formations, mais ils se sont vite rendu compte que papy Caïn a déjà roulé sa bosse dans le milieu et qu'une formation était superflue. J'ai pu jeter un œil aux autres recrues cela dit, d'autres anciens soldats ou agents, tous étaient des non-dotés. J'imagine que la S.A.D. doit avoir ses raisons pour préférer embaucher des personnes ne possédant pas de pouvoir. Je m'en cogne. S'ils parviennent à remplir leur promesse, à me tuer, alors ils font bien ce qu'ils veulent.

— BWAAAAAH !

Je m'étends dans mon lit. J'y ai passé la matinée. Mes journées se résument à glander dans cet appart' en attendant que Samy m'appelle pour enfin m'envoyer en mission. Je passe le temps, en me tuant, pour l'instant les voisins pensent que je mets la télé un peu trop fort quand je m'explose le crâne avec un flingue acheté au marché noir. Je ne vais pas les contredire. Aujourd'hui, par contre, je vais devoir passer outre, je n'ai plus de balle à me ficher dans la tête. Dommage. Le téléphone sonne enfin. Je rampe hors du lit pour l'atteindre. La voix de Samy est à l'autre bout du fil.

— Agent K1 ? Nous avons une mission pour vous.

Agent K1. Je me force pour ne pas rire en imaginant sa tête. Il m'avait dit que les agents devaient se trouver des noms de code, histoire de protéger leur identité. Bonne blague. Je n'ai cure que mon identité soit révélée, mais je devais faire comme la procédure l'indiquait. Alors j'ai trouvé un moyen de la contourner, pas ma faute si mon prénom se prononce K1. Héhé. Enfin, j'espère qu'il ne le prend pas trop mal non plus, je ne veux pas qu'il me voie comme un rebelle qui va être problématique par la suite. Quoiqu'il en soit, je me prépare et sors. Une voiture de l'agence m'attendant déjà en bas de mon nouveau chez moi. Un gros SUV noir, pas du tout suspicieux. Dedans, un homme m'attendait, ce n'était pas Samy cependant. Je m'installe en face de lui tandis que la voiture s'en va.

— Agent K1.
— Gars dont je connais pas le blaze.
— Je vois, le directeur m'avait effectivement prévenu de votre... Comportement. Tenez, votre dossier de mission.

Il me tend un dossier, plutôt léger. Ma première mission. J'ai hâte de voir ce qu'ils me réservent. Menace temporelle ? Invasion alien ? Incursion démoniaque ? J'espère que c'est quelque chose de lourd. Le genre de danger que j'ai croisé que quelques fois au cours de ma vie. Je lis avec attention ce dossier...

— ... C'est une blague ?
— Pardon ?
— Non, je refuse. Niquez-vous avec cette mission. Je me casse.

Je balance le dossier sur le dossier. J'essaye d'ouvrir la portière, sauter de cette caisse alors qu'elle roule ne me pose pas de problème, mais à mon grand damne les portes sont verrouillées. Le type en face de moi affiche un petit sourire. Il cherche vraiment à me faire péter un câble ce gars. Je souffle un coup pour ne pas lui encastrer le museau dans une vitre. Sa voix aussi chaleureuse d'un congélateur brise le relatif calme de l'habitacle.

— Quel est le problème agent K1 ?
— Vous avez vu la mission que vous me filez ?
— Tout à fait.
— Et ça vous semble pas un peu overkill de m'envoyer MOI contre ça ? Putain ! Je vaux bien mieux que ça merde. Je suis Caïn bordel de merde, le premier meurtrier de l'espèce ! Je me traîne sur cette foutue planète depuis des millénaires. J'ai buté des rois, fait chuter des empires, génocidé des peuples entiers et vous me demandez d'arrêter un glandu qui fait danser les gens ?
— Justement. C'est pour cela que nous vous envoyons, agent K1. Comme vous le dîtes vous-même, vous êtes un être très singulier. Le directeur, même s'il vous fait confiance, ne peut pas savoir si vous êtes capable de rester... Comment dire... Modéré durant une mission. Vous êtes un atout, mais il vous faut comprendre que notre agence vise un but précis : la paix. Or, comme vous venez si bien de l'illustrer dans vos propos, vous êtes une arme de guerre.
— Donc c'est un énième test au final, c'est ça ?
— La mission est bien réelle, nous aurions pu la confier à n'importe quel autre agent. Cependant, l'on a fait appelle à vous pour, effectivement, vérifier que vous êtes fiable. Que vous saurez appréhender votre cible proprement, sans dommage collatéral.
— ...Ok, je comprends. Mais bordel... T'as une clope ?
— Je ne fumes pas, désolé.
— Putain... Bon du coup, on va où ?
— À l’hôpital. Nous ne savons pas où se trouve la cible, mais peut-être que sa victime le sauras.
— L'ex qu'il a fait danser ? À l'hosto ? Vraiment ? Depuis quand danser c'est dangereux ?
— Vous allez voir agent.

Il semble mal à l'aise. Doit sûrement y avoir un truc sale derrière tout ça. Du coup, mon excitation s'est bien amoindrie. Ma première mission consiste à arrêter un civil, un doté, capable de forcer ceux qu'il voit à danser. Un criminel de bas étage. Bref, il ne vaut pas la peine que je m'en occupe. Mais bon, c'est ma mission, un test, je dois le passer donc. Par contre, je compte bien appeler Samy une fois que tout ça est plié pour l’engueuler comme il faut.

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Caïn Adamson
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MessageSujet: Re: Dance till you're dead [Mission] Dance till you're dead [Mission] EmptySam 9 Mar - 12:24

Mission Solo

Été 2015

Dance till you're dead

— Ah ouais quand même.

La jeune femme, l'ex du type que je dois capturer, est dans un sale état. Rachitique, dans le coma, branchée à plusieurs appareils s'assurant qu'elle respire et puisse être nourrie par intraveineuse. Mais ce qui retient toute mon attention, ce sont ses jambes. Les pieds ne sont plus là, le reste est emplâtré. Sur le bord de son lit est accroché son dossier médical, je le prends et entame sa lecture.

— Je peux vous dire ce que les médecins m'ont dit.
— Pas la peine, je sais lire et j'ai déjà été doc'.

Hum...La pauvre, ses pieds étaient dans un tel état qu'il a fallu les amputer. Son ex l'a fait danser pendant une semaine, non-stop. Elle dansait sur des moignons sanguinolents sur la fin. Elle a dansé, malgré ses pieds déchiquetés et ses jambes brisées. Elle a dansé, sans boire, ni manger. C'est une façon... Intéressante d'utiliser un don aussi pourris que ma cible a trouvé.

— Avant ça, ce gars ne faisait que des cambriolages c'est ça ?
— Exactement. Il semble que la rupture avec madame ici présente l'ai psychologiquement fait basculer.
— Hum... Pourquoi ils ont rompu ?
— Train de vie différent. Cette demoiselle a trouvé quelqu'un d'autre, de plus fiable qu'un petit voleur.
— Je vois. Il faudrait penser à chercher son nouveau keum. La cible voudra sûrement se venger sur lui aussi.
— Déjà fait. Nous le conduisons en lieu sûr.
— Cool. Ça fait déjà ça de moins à se soucier.

Je pose le dossier. Regarde de plus près la victime. Sa vie a été brisée. Aujourd'hui, avec la technologie, je ne doute pas qu'elle remarche un jour. Mais psychologiquement, elle a été laminé par son ex. Elle a vu l'horrible facette d'une personne qu'elle a aimée. Victime d'un sadisme rare. Elle va avoir du mal à faire confiance aux autres après ça. Et j'imagine que vu la méthode, la danse va maintenant être pour elle un trauma. Je m'étais moqué du gars et de son don, mais utilisé avec suffisamment de détermination (ou de folie) il pouvait faire de gros dégâts.

— Vous avez des idées de ses limites ? Obliger quelqu'un à danser tant qu'il le voit... Qu'est-ce que cela veut dire en réalité ? Il choisit la danse de sa victime ? Il doit la voir directement ? Il faut réfléchir à des contre-mesures.
— Nous en avons une.

Mon accompagnateur, dont je n'ai toujours pas saisi le nom, pose sur la table de la chambre d’hôpital un petit attaché caisse qu'il avait avec lui. Il vérifie que la porte est bien fermée avant de l'ouvrir. Une arme à feu s'y trouvait. Cela ressemble à un glock des plus classiques, bien qu'en réalité, c'est bien la première fois que je vois ce modèle. Il y a d'étranges balles avec.

— C'est quoi ça ?
— La contre-mesure.

Il prend l'arme, s'assure qu'elle n'est pas chargée avant de me la donner. Elle est plutôt légère, faîte dans un alliage métallique. Je l'étudie sous toutes ses coutures, ça ressemble à un flingue comme un autre, rien ne le distingue dans sa conception. L'homme, une fois mon inspection terminée, me tend une des balles. À son contact, je me sens... Étrange.

— Qu'est-ce que c'est que ces bastos ?
— Des balles anti-don. Notre arme secrète. Elles sont encore en cours d'expérimentation cela dit. Vous allez également être notre cobaye pour cela.
— ... J'imagine que je dois donc éviter de tirer dans la tronche de notre cible pour vérifier que ça marche.
— Oui, visez un point non-vital. En principe rien que le contact désactive les donc d'un individu pendant plusieurs heures.
— Tout les dons ?
— En principe.

J'ai envie de me tirer dessus avec. Me faire exploser le crâne avec une de ses bastos spéciales. Si cela peut annuler n'importe quel don, alors... Je charge l'arme et me colle le pistolet contre la tempe.

— ATTENDEZ AGENT K1 !
— Hum ? Quoi ? Samy m'a dit que vous aviez le moyen de me tuer. J'imagine qu'il parlait de ce petit joujou. Vous savez que c'est mon objectif, me tuer, et vous me donnez dès le début le moyen de le faire. Pas la chose la plus maligne à faire. Bon sur ce, merci et salut.

Je presse la gâchette. Adieu monde de merde et éternelle existence. Je vais enfin pouvoir mourir, pas en paix certes, mais ça je m'en cogne.

— ... Aie.
— C'est ce que j'allais vous expliquer.

J'ai légèrement mal, mais c'est tout. Je retire le bout du canon contre ma tempe. Je n'ai rien, ma peau est simplement égratignée, saigne un peu. La balle tombe et rebondit au sol... Mon interlocuteur la récupère immédiatement. Son regard est noir. Erf, j'imagine que c'est foutu pour rentrer dans ses bonnes grâces un jour.

— C'est un pistolet à bille votre gun ?
— Ces balles sont précieuses et rare. Pour l'essai sur le terrain nous avons donc réduit drastiquement la puissance de cette arme à feu. Ses tirs ne peuvent traverser les os, même à bout portant. Ce n'est pas nécessaire que les tirs soient puissants pour incapacité la cible de toute façon, la toucher suffit.
— Fait chier...
— Vous pensez que nous allions réellement vous donner de quoi vous tuer dès votre première mission ? Votre opinion sur l'agence doit être bien basse. Mais je prends note de votre tentative.
— Oh hé me casse pas les couilles. Bon, du coup, j'ai un flingue de merde pour combattre un taré de danseur. L'arme a quelle portée ?
— Environ cinq mètres.
— Ok...Ça ne me facilite pas du tout le taf.
— Vous saurez vous débrouiller, j'en suis sûr.

Il allait rajouter quelque chose lorsque son téléphone le coupe dès le début de phrase. Il décroche, passablement irrité. Il ne dit rien, écoute simplement avant de raccrocher.

— Nous avons un problème. La cible semble avoir intercepté notre convoi. Il a capturé le nouvel ami de son ex copine.
— Bien joué. Bon pas la peine de rester ici. On doit se grouiller.

Je range le pistolet dans l'attaché-caisse que je prends avec moi. Puis l'on part tout deux, rapidement, de l’hôpital. Cette mission commence de plus en plus à m'énerver. Je sens que je vais passer mes nerfs sur ce gogole dansant une fois que je l'aurai coincé.

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MessageSujet: Re: Dance till you're dead [Mission] Dance till you're dead [Mission] EmptyLun 18 Mar - 11:31

Mission Solo

Été 2015

Dance till you're dead

— Joli carambolage.
— Gardez vos observations pour vous K1.

Mon collègue/supérieur semble très irrité. J'imagine que ma petite tentative de suicide est vraiment mal passée. J'ai rouvert l'attaché-caisse dans la voiture, observant l'arme et les fameuses balles expérimentales. Je suis vraiment curieux de savoir comment ils se sont débrouillés pour créer ceci. Est-ce qu'elles sont faites avec des matériaux particuliers ? Est-ce un produit purement technologique ou bien ont-ils fait appellent à des puissances supérieures ? Le savant et occultiste que j'avais été brûlent de savoir la façon de fonctionner de cette arme. Surtout si elle peut me permettre de me tuer. Dehors, c'est le chaos. Un ballet endiablé de policiers, pompiers, ambulanciers et badauds plus ou moins blessés. Il y a eut un terrible accident. D'après ce que j'ai entendu des quelques témoins, toutes les voitures présentes ont commencé à partir dans tous les sens. Ceux derrière le volant ont perdu le contrôle. Deux trois racontaient que, pour ils ne savaient quelle raison, ils se sont mis à danser.

— Plus ça va plus je me dis que son don est effectivement dangereux. Des morts ?
— Non, pour l'instant nous avons de la chance. Mais il y a beaucoup de personnes dans des états critiques. Des passants renversés par des véhicules. La situation est gérable encore, pour l'instant. Mais il vous faut arrêter cet homme rapidement.
— Oui, j'ai saisi...

Je vois plusieurs civières emmener toute une famille dans des ambulances. Ils ont été fauchés par une camionnette. Seule la mère est consciente, elle hurle, pleure, essaye d'attraper sa fille comateuse. Foutu spectacle habituel. Je suis l'autre membre de l'agence, retrouvé les agents chargés de protéger le type enlevé. L'un d'eux est déjà parti dans une ambulance, apparemment notre proie lui aurait tiré dessus. Les deux autres sont confus. Ils font leur rapport. Ils ne savent pas vraiment ce qui s'est passé. D'un seul coup ils se sont tous mit à danser. Eux comme les gens présents dans le carrefour.

— Son champ de vision...

C'était ce qu'il y avait marqué dans le dossier. Son don n'est pas de faire danser les gens qu'il regarde, mais ceux présent dans son champ de vision. Je n'avais pas spécialement fait gaffe à cette formulation, mais maintenant je me rends compte que ce petit détail change pas mal de chose. Il a dû suivre les agents lorsqu'ils exfiltrèrent son rival amoureux. Puis il a attendu que la voiture arrive dans un nœud de trafic important pour activer son pouvoir et provoquer ce gigantesque accident. On a effectivement le cul bordé de nouille qu'il n'y ait pas de tué. Mais le fait que ce gars soit prêt à aller jusque-là pour simplement s'être fait larguer montre qu'il a complètement perdu les pédales. Pour l'heure, il fallait retrouver le nouveau mec de son ex. J'imagine que notre taré compte le faire danser jusqu'à ce que lui aussi ne se brise les jambes et déchiquette les pieds.
La suite du rapport est simple, la cible a essayé d'attraper sa future victime, un agent a essayé de s'interposer, il s'est pris un pruneau dans le bide. Les deux autres étaient encore à moitié ko pour faire quoique ce soit. Le danseur est reparti dans sa voiture, direction est.

— Vous vous souvenez de sa caisse ? Couleur, marque, modèle, signe distinctif ? Vous aurez un point bonus si vous avez la plaque même partiellement.

Une vieille Toyota rouge. La portière passager est noire. C'est tout ce dont ils se rappellent. C'est suffisant.

— Lancez un avis de recherche pour son véhicule. J'imagine qu'il doit avoir une planque dans laquelle il peut se tapir pendant plusieurs jours. On le trouvera là, avec le mec de son ex.
— Très bien agent K1. Je m'en occupe. Je vous préviens lorsque nous avons des informations.
— Bien. Bon je vais déjà me diriger plein est. Il doit être dans cette direction. Je pense pas qu'il soit suffisamment posé pour pensé à brouiller les pistes. Il est armé, doté, et dangereux. Ca va être fun de m'occuper de son cas.
— Vous devez le capturer K1.
— Oui, oui, je sais. Je vais essayer de pas trop l’abîmer.

J'espère juste que le jouet qu'ils m'ont filé fonctionnera. Sinon, hé bien, j'ai quelques idées pour gérer son don. Mais de toute façon je ne crains pas trop qu'il puisse l'utiliser sur moi. On verra. Je pars donc vers l'est, après avoir quémandé une cigarette à l'un des agents.

— Ah...Putain j'en avais vraiment besoin.

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MessageSujet: Re: Dance till you're dead [Mission] Dance till you're dead [Mission] EmptyMer 3 Avr - 1:12

Mission Solo

Été 2015

Dance till you're dead

Hé bien... La situation a dégénéré. Ma cible n'avait pas filé bien loin, il s'était réfugié dans un grand centre commercial. Le temps d'arriver sur les lieux... Bah... Comment dire...

— Il a pris tout le bâtiment en otage.

J'étais assis sur une des voitures de police qui formait un barrage tout autours du lieu. M'en grillant une en réfléchissant à ce que j'allais bien pouvoir faire. Je n'écoutais pas vraiment l'agent de la S.A.D. à l'autre bout du fil. Il m'engueule. En même temps, il a raison, cela faisait à peine une demie heure qu'il m'avait lâché que c'est déjà le bordel.

— Le barrage est surtout là pour empêcher de lui fournir d'autres otages. Visiblement dès qu'on entre, on se met à danser et à rejoindre l'énorme flash mob au centre du bâtiment. Ils ont déjà essayé de s'infiltrer par le toit, même résultat. Ils sont un peu bloqués là. Ils ont appelé un joker, dans le doute. Je fais quoi moi du coup ?
— Vous devez intervenir K1 !
— Ouais... Mais le joker ?
— Je me fous du joker ! Vous avez un objectif, appréhendé le criminel, point.
— Est-ce que si le héros se fout sur ma route je peux lui casser la gueule ?
—...Nan mais vous êtes pas bien en fait. Coopérez si vous le souhaitez, le mieux serait de se passer complètement de son aide.
— Ok ok, je touche pas au joker qui se pointera. S'il se pointe, visiblement, il prend tout son temps, les flics sont à cran.
— Ils ne vous posent pas de problème ?
— Nan, avec les identifiants que vous m'avez filé, ils pensent que je suis de la Sécurité Intérieure. Bon, du coup, je vous laisse, je vais m'occuper de tout ce merdier.
— Vous avez un plan ?
— Non, mais pas grave, j'improviserais.
— Agent K1 ne...

Je raccroche avant d'écouter ce qui allait encore être une remarque désobligeante. Je fini ma clope avant de m'approcher du bâtiment. Deux trois jeunes gens de la maréchaussée essayent de m'arrêter, je bredouille que j'agis pour la sécurité du pays, ou une connerie patriotique du genre que j'ai vu dans la série 24h. Ça marche, ils me laissent en paix, m'observant tel le héros que je suis réglé ce problème.
Enfin, j'ai aucune foutre idée de comment je vais faire cela dit. J'ai deviné comment ce taré fait pour utiliser son don sur autant de personnes, que ce soient celles déjà au centre du centre commercial comme ceux qu'il "capture" dès qu'elles pénètrent dedans. Les caméras. Il utilise les caméras pour voir tout ce beau monde et donc l'avoir sous son emprise. De fait, je sais quoi éviter et où il se trouve, du moins, je sais qu'il doit se trouver dans un poste de surveillance, je ne sais pas où le dit poste se trouve par contre. J'imagine que j'aurai dû demander aux policiers un plan du bâtiment, tant pis, j'ai la flemme de rebrousser chemin maintenant que je suis arrivé aux portes. Hum... Faut que j'arrive à pondre une idée pour arriver jusqu'à ce glandu. Une fois ceci fait, je verrais sur le comment je lui fais manger ses dents.

— Oh.


Il devait y avoir un sans-abri devant le centre, la plupart de ses affaires sont encore là. Une tasse remplie de pièces, quelques vêtements qui servent de tapis et un carton où l'on peut lire "Vétéran affamé" écrit au marqueur. Marqueur qui traîne justement non loin de là. Bon, j'ai le début d'un plan. Je prends le carton, écrit sur l'autre face un petit message, j'emprunte également quelques pièces dans la tasse (suffisamment pour pouvoir m'acheter un paquet de clope quand je rentrerais) puis je finis par rentrer.
Je tiens le carton bien haut au-dessus de ma tête. "Je suis le négociateur, viens on négocie". C'est ce que j'avais écrit. Vu la situation je pense qu'il va gober ce petit mensonge goulûment. Il ne se passe rien pendant de longues secondes, puis mon corps commence à bouger de lui-même. Mes épaules roulent, mes bras se balancent, mes jambes swinguent. Je tourne sur moi-même parfois, lentement et sûrement, je me déplace sans le vouloir. Je passe devant les otages, une large foule hétéroclites, dansant à l'unisson, presque tous. Je vois quelques vieux au sol, respirant avec difficulté. La rumba ça n'a pas été leur tasse de thé. Ma danse endiablée continue toutefois, me séparant du groupe et m'emmenant dans un dédale de couloirs. Ma théorie se confirme, il y a toujours une caméra là où je me dirige. Je finis par me retrouver devant une porte renforcée avec une jolie plaque "Réservé au personnel" dessus. Elle s'ouvre, un gars salement blessé se tenait là, retournant dans un coin aussitôt, le type qui tronchait la copine de la cible.

— Yo.


Ma cible est là aussi, les yeux rivés sur les écrans de surveillance, mais son flingue pointé dans ma direction. Il ne me regarde pas, pas directement, je dois être visible sur la caméra du couloir, c'est grâce à ça qu'il me garde dans cet état, dansant sur place comme un attardé.

— Je veux un hélico et qu'on me laisse tranquille.
— Ah ouais, tu poses directement tes couilles sur la table et fais tes exigences. T'es cash. C'cool frère.

Il ne détache pas son regard des écrans. Tss, je vais devoir y aller plus fort, plus sale, moins respectueux. Désolé pour les âmes et oreilles sensibles qui pourraient m'entendre. Il faut qu'il quitte des yeux son petit cheptel d'otages pour qu'ils puissent se barrer. Ça me fera déjà ça en moins à gérer.

— Bon couille-molle. Pour dire vrai, je suis pas négociateur. J'ai menti, bouh, c'est mal. Mais bon si tu n'étais pas un fils de pute aussi relou j'aurais pas à faire ça. Si tu t'étais planqué dans un coin à la con et désert ça aurait été plus simple pour tout le monde. Mais à la place, il a fallu que tu prennes tout un centre commercial en otage. D'ailleurs, sac à merde, t'as déjà des viocs en train de claquer dans ta salsa du démon. Tu te rends bien compte que s'ils crèvent vraiment t'es dans une merde plus noire que celle dans laquelle t'es ?
— Mais putain vous êtes qui ? Je vais tirer faites gaffe !
— Ouais...Bon comment te dire que, je m'en cogne un poil.
— Vous pensez que je blague ?!
— Oh non, je pense que tu dois te sentir tellement puissant avec ce gros engin que tu dois avoir une demie molle rien qu'à l'idée de presser sur la détente. C'pour ça qu'elle te larguer ? Ta meuf, je veux dire. Ouais, ça doit être ça. Tu devais être le pire coup qu'elle est connu. Genre même en y allant jusqu’aux boules elle sentait rien. La pauvre, je la plains. On peut pas lui en vouloir d'aller voir ailleurs si t'es membré comme un nouveau-né. Et comme t'es une larve tu t'es vengé d'elle et du premier mec qu'elle a pépom, je gentleman ici présent. C'est ça, pas vrai ?
— Que... Comment vous savez ça ?!
— Que ta bite est minuscule, ça se voit à ta sale gueule que t'es frustré et...

Pas le temps de finir, il tire. C'est pas trop tôt. Il quitte des yeux l'écran, se jette d'un bon rageur en hurlant toute sa haine. Il vide son chargeur, le salaud. Les deux premiers tirs passent complètement à côté. Mais pas le reste. Je m'écroule. J'entends le cliquetis de son arme vide alors qu'il continuait de presser la détente encore et encore.

— Que...

C'est bizarre. Je me sens bizarre. Ce n'est pas la première fois que je me fais descendre... Mais... Il fait froid ? Le monde semble se dérober, la conscience s'efface. Impossible, elle ne disparaît jamais normalement... Putain... Ne me dis pas que la balle spéciale avec laquelle je me suis moi-même tiré dessus plus tôt fonctionne... Je meurs... Vraiment... Merde, je m'attendais pas à ça... Tué par un moins-que-rien... Boarf, pas grave, je meurs enfin, c'est déjà ça. Adieu monde cruel. Je te chie dessus. Cordialement, tonton Caïn qui drop le mic une fois pour toute.

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