Le sang coulait le long de la lame luisante que je tenais... Tout venait de basculer, ma mère gisait au sol quelques mètres plus loin tandis que son meurtrier était là, au bout de cette lame ensanglantée... Jamais je n'aurai cru en arriver là...

Né à Laurel dans une famille pauvres , d'une mère télépathe et d'un père "inexistant" dans tous les sens du terme... Alcoolique, il venait peu à la maison et quand il venait, c'était pour battre ma mère. Je fuyais souvent, dormant dehors, ne rentrant que le lendemain après son départ, retrouvant ma mère qui me rassurait alors et me préparait un déjeuner comme si de rien n'été malgré ses bleus puis elle me laissait pour aller travailler...

A 15 ans, je commençais ma vie d'étudiant à Heroe's sup, ce fût difficile, personne ne me voyait, j'étais comme invisible et n'étant pas des plus grand, je me faisais souvent marcher sur les pieds. Personnes ne me remarquer, même les professeurs semblaient ne pas me voir, seule une me prêtait attention, je ne me rappelle plus de son nom, je sais juste qu'elle était âgée et télépathe, quand elle a quitté l'école, je me suis retrouvé seul à nouveau, malgré les quelques techniques que j'avais appris pour me faire remarquer, être plus introverti.

11 septembre 2014, on était allé chercher un gâteau ma mère mon père et moi, mais comme d'habitude quand ils se réunissent, une dispute a éclaté, je me suis enfui pour me rendre à la boulangerie seul. Une fois arrivé il n'y avait pas de queue, je m'approchais pour demander mon gâteau préféré, mais je n'avais rien pour payer et c'est là qu'un homme riche qui était entrée quelques secondes après moi se moquât... Je ressortis bredouille et vît qu'il avait laissé sa limousine ouverte. Je regardais de chaque côté avant de m'y infiltrer. Dedans, une femme qui discutait avec le chauffeur et avait laissé son manteau en fourrure sur la banquette près de la portière. Comme d'habitude elle ne me remarquât pas, mon coeur battait fort, je me plongeais doucement ma main dans les poches du manteau et y sortît doucement le portefeuille de la dame en la fixant du regard prêt à fuir au moindre soupçon. Je l'avais, je ressortis de la voiture en me plaquant au sol avant de me faufiler de nouveau dans la boulangerie. Mon coeur battait la chamade, c'était si excitant, je devais être particulièrement agité pour que la boulangère me remarque et me demande si j'allais bien. J'allais bien, Plus que jamais, j'avais découvert ma voie.

Je me mis à faire de petit larcins un peu partout, un peu tout le temps, volant des stylos à mes camarades, des habits dans les vestiaires des filles, de la nourriture à la cantine, de tout. Cela me remplissait de joie de prendre à ceux qui ont. J'étais heureux puis soudain cette nuit du 8 août 2016 arrivât...

Il était rentré particulièrement saoule cette nuit là, il était rentré tard mais m'avait réveillé de son chahut. Comme d'habitude il commençât à lui parler mal avant de commencer à la frapper tandis que je me recroquevillais dans ma couette. Les cris retentissaient à travers tout l'appartement puis soudain un gros boum retentît puis plus rien si ce n'est des halètements...
Je me précipitais dans le salon où je vis ma mère à terre, adossée à un meuble couvert de sang, sang venant de sa tête, mon père debout face à elle. Mon sang ne fît qu'un tour, je récupérai un couteau sur la table de la cuisine ouverte puis me jetât sur lui plantant mon couteau dans son dos, une fois, deux fois, trois fois, il s'effondrât dans un grognement de douleur. Je me retrouvais alors seul, face aux cadavres de mes deux parents...

Un bruit retentît à la porte, je pris peur, et si c'était les forces de l'ordre qui venaient m'arrêtait pour avoir tué mon père ? Je me faufilai par la fenêtre de ma chambre pour m'enfuir, utilisant le tissu qui me servait de couette comme corde. Je quittai alors à jamais ce lieu...

Me voilà maintenant, trois ans plus tard, dans les rues, comme un vulgaire sans abri. J'ai survécu les premiers jours grâce au portefeuille d'un homme que j'avais volé quelques jours plus tôt, mais très vite je dus m'adapter au monde dans lequel je vivais. Cependant j'avais développé une forme de maladie mentale me faisant halluciner... Mais bon, je n'y fis pas attention et je me mis à gagner de la nourriture en échange de petit service et plus le temps passait, plus les services devinrent difficile et dangereux, des vols, des cambriolages, des kidnappings ou même encore des meurtres. Cette vie de larcin, je m'y suis habitué et je crois que j'ai fini par l'apprécier, comme le monde dans lequel je vis.