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Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!!

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Message
Susanoo-no-Mikoto
Susanoo-no-Mikoto
❝ PT. EXPERIENCE : 20
Mythologique


: B

MessageSujet: Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! EmptyLun 18 Mar - 17:17




Civil



You wanna face the storm without knowing i'm riding by its side


Takehaya Susanoo
Prénom
No-Mikoto
Nom
???
Age
M
Sexe
Amatsukami
Espèce
Japon
Origine
1m94
Taille
Empereur de la Mer du Japon et de l'Océan Pacifique, tueur de démons.
Métier
???
Date de naissance
0
Année à Laurel
En plus

❝ PARTICULARITÉS : Porte les mêmes vêtements en permanence tant qu'on ne lui en donne pas d'autres. Fait peu attention à son esthétique de manière générale.

❝ TICS ET MANIES : Mastiquer un brin d'herbe, faire des moulinets avec son épée, grignoter des fruits secs.

❝ PASSIONS : Se battre, manger, s'adonner aux plaisirs de la chair.

❝ PHOBIES : Izanami, les morts-vivants.

❝ BUT : Endiguer la menace des Yokai.

❝ RÊVE : Prouver sa valeur à son père.

Caractère

Avez-vous déjà contemplé une tornade ? un ouragan ? Cette force sauvage et incontrôlable, qui n’engendre que la ruine. C’est ce chaos qui rugit dans le cœur de Susanoo.
Quand votre vie n’est qu’une déception constante, un constant sentiment de rejet de la part d’autrui, il est compliqué de rester passif, de se laisser dériver au gré de la volonté d’une fratrie qui ne comprend pas ce que vous tentez de garder en vous. Susanoo s’est toujours senti immensément seul depuis sa venue au monde. Là où Amaterasu et Tsukuyomi étaient destinés à régner sur les sphères célestes de par leur nature, le dieu des tempêtes ne reçut de son père qu’une épée et une immense flaque en tant que royaume, une immensité aqueuse sur laquelle il n’avait lui-même aucun pouvoir. Ce sentiment d’impuissance et d’isolement a forcé Susanoo à se construire une carapace mentale pour ne plus souffrir de la solitude, une carapace qui prit la forme d’une sauvagerie égalée uniquement par les plus terribles des Yokai. C’est de cette sauvagerie qu’est née la propension de Susanoo à la mesquinerie et au conflit. Après tout, lui qui a appris à tenir une épée avant-même de savoir parler ne pouvait connaître d’autre manière de changer le monde que de le détruire pour que quelque-chose de plus plaisant ne repousse de ses ruines. Il ne pouvait que noyer ce qu’Inari semait, et attendre que sa détestable sœur illumine les récoltes pour les faire croître à nouveau, tout ça dans un cycle éternel.
Cependant, dans tout cyclone existe un œil, un cœur calme et paisible, y compris dans celui de Susanoo. Car après tant d’insatisfaction, tant d’échecs dans sa tentative de prouver sa valeur aux Kami royaux, il apprit à être en paix avec lui-même, à prendre du recul quand il témoignait de sa propre puissance. Et même si la tempête grondait toujours autour de lui, le dieu comprit qu’il ne donnait jamais rien, et se contentait simplement de prendre aux gens le peu de bonheur qu’il y avait en eux. Ce sentiment de bassesse, de partager l’égoïsme de ses pairs, le chagrina profondément, et le motiva à changer, à devenir meilleur, car il avait vu les malheurs du monde terrestre, et refusait qu’ils durent plus longtemps. Il adopta donc une attitude plus noble, plus digne de sa condition, et décida de travailler au profit des Kami comme des hommes, en tant que gardien du monde. Cette décision l’a amené à faire passer les intérêts du plus grand nombre avant ceux des individus et de lui-même, retournant parfois au combat sans avoir pris le temps de récupérer du précédent, errant à travers le monde pendant des années sans donner signe de vie, dispensant sa sagesse et son aide à ceux qui en avaient besoin, même si cela impliquait parfois d’être traité en menace et en ennemi par les mortels qu’il secourait. C’est cela, le Susanoo d’aujourd’hui, un sauvage qui doit se comporter comme un héros quand personne d’autre ne tendrait la main pour sauver qui que ce soit, un monstre assagi par la souffrance mais qui n’en reste pas moins un animal féroce et prêt à tout pour sauver son nid. Et son nid, c’est le monde.

N/A
■■■ LE DON ■■■

❝ ORIGINE : mythologique

❝ DON : Dieu des tempêtes

❝ MAÎTRISE : 10 / 10. Susanoo n'est pas un dieu né de la dernière pluie (issou), il préside littéralement sur les tempêtes et les orages. Seuls des dieux du calibre de Thor ou Indra pourraient égaler sa maîtrise de la foudre et Éole aurait toutes les peines du monde à dépasser la force du vent de Susanoo dans un face-à-face.

❝ POINTS FORTS : Susanoo ne fait qu'un avec la foudre, il peut la canaliser avec son corps et la projeter ou se changer en éclair, et pour peu que la météo soit à l'orage, il peut tout à fait convoquer la foudre et la diriger dans une moindre mesure. Qui plus est, la météo réagit aux émotions de Susanoo, et aura tendance à empirer jusqu'à devenir "désagréable" pour les gens normaux quand il est sur Terre, et pourrait théoriquement devenir une tornade de taille problématique en une demie-journée de concentration continue. Dans le Takama-Gahara ou en présence de Fujin, le vent de Susanoo peut atteindre les proportions d'une tornade et en présence de Raijin, Susanoo a le contrôle absolu de la foudre autour de lui et intensifie la puissance de celle qu'il peut générer.

❝ FAIBLESSES : Se réfugier dans un bâtiment fermé est le meilleur moyen de se protéger des pouvoirs de Susanoo, puisqu'il a besoin d'être à l'air libre pour manifester ses éléments, s'il s'enferme, ses capacités seront neutralisées. Un environnement parfaitement sec peut également affaiblir sa foudre qui peut également être déviée si jamais un objet pouvant faire office de paratonnerre se trouve suffisamment près. L'effet paratonnerre s'applique aussi à sa forme de foudre qui souffre aussi de la difficulté de ne pas pouvoir se déplacer autrement qu'en ligne droite.


■■■ LE MATÉRIEL ■■■

❝ COSTUME : Kimono en fibres spirituelles. (s'apparente à du kevlar en termes de résistance)

❝ ARME : Totsuka no Tsurugi : une épée aussi surnommée "Sakegari no Tachi" (lame d'une envergure de dix mains), il s'agit d'une épée japonaise incurvée dont la lame très large mesure aux alentours d'un mètre. Bien que de conception archaïque en comparaison des katana modernes, elle n'en reste pas moins une épée divine qui peut couper à travers plusieurs centimètres d'acier, même dans les mains d'un novice. Son tranchant se décuple en réponse à la présence d'entités maléfiques.

❝ GADGET : Une pierre à aiguiser.

❝ VÉHICULE : ta mère
Histoire

Raijin était assis en tailleur sur un rocher, ses tambours posés négligemment à ses pieds. L’air frais de la source de purification était revigorant, il n’y avait aucune onde négative dans les environs, il n’y avait que la paix.
Une dizaine de mètres plus loin se trouvait Izanagi, le chef des Kami, son maître. À genoux devant la source limpide à la surface parfaitement lisse, il semblait méditer en fixant le fond de l’eau. Il semblait chercher des réponses. À ses côtés se trouvaient trois bambins endormis : deux garçons et une fille. Chacun d’entre eux recelait un pouvoir immense, un pouvoir né de la corruption purifiée du Yomi. Les yeux d’Izanagi étaient vides de toute émotion, il portait un kimono usé par les attaques de Yokai, sa barbe était broussailleuse et ses cheveux pendaient mollement le long de son visage.

-Tu vas rester là encore longtemps ? tu as une décision à prendre. Dit le Kami de la foudre en descendant de son rocher.

Raijin était massif, plus grand qu’un Oni, sa peau verte était marquée par sa musculature abondante et ses crocs pointus rappelaient plus un monstre qu’un dieu. Lorsqu’il toucha le sol, la pile de tambours s’effondra sur elle-même, ce à quoi il répondit par un haussement d’épaules. Il avait interdiction de les porter sur son dos en présence des enfants. Izanagi se releva lui aussi. Son corps émacié trahissait une fatigue aussi bien physique que spirituelle mais il parvenait à rester debout malgré son état de faiblesse apparent. Il fixait Raijin d’un œil vitreux, épuisé.

-Je vais prendre le petit et la fille avec moi. Ils ont des pouvoirs nécessaires à la survie du monde. Quant au troisième… emmène-le au palais de Ryujin, et fais-lui savoir que désormais, cet enfant régnera à sa place.

Raijin se gratta le menton. Il n’aimait pas du tout ce que lui proposait Izanagi.

-Tu vas vraiment abandonner un enfant de plus ? ça ne t’a pas suffi de décapiter le premier ? Il va créer des problèmes, et maintenant qu’on a ta femme sur le dos on ne peut plus se le permettre.

Le dieu de la foudre parlait calmement, ce qui était rare. Il était trop inquiet pour s’énerver, à vrai dire. Mais il ne comprenait pas la pensée d’Izanagi, personne ne le pouvait.

-Donne-lui au moins un nom. Tu ne vas pas abandonner un enfant auquel tu as donné naissance sans lui donner un nom pour te rappeler de lui.

Izanagi baissa la tête vers le bambin. Il en avait peur à vrai dire. Il sentait une force chaotique, comme celle qui émanait de Kagutsuchi avant qu’il ne lui coupe la tête. Ne laissant rien transparaître, il se lança dans un duel de regards avec son serviteur. Le peu de patience dont disposait Raijin s’épuisa, et en un clin d’œil, ses tambours revinrent s’attacher en cercle autour de lui. D’un coup de sa masse, il frappa l’un d’entre eux pour faire tomber un éclair au pied d’Izanagi qui ne broncha pas. Les bambins pleuraient, effrayés par l’éclair, tous sauf un. Le troisième, celui abandonné par Izanagi, fixait intensément Raijin, complètement immobile. Le Kami de la foudre posa sa masse devant lui et réitéra sa demande.

-Trouve-lui un nom. Tu n’as pas le droit d’abandonner un autre membre de ta famille.

Izanagi soupira, il posa un genou au sol et se plaça face au petit dieu qui tendait les mains vers son visage pour essayer de jouer avec. Le roi des Kami affichait une mine mélancolique, il ne voulait pas que plus de désolation arrive chez lui, mais il ne voyait pas d’autre option que d’éloigner le danger que représentait son fils, un futur dieu des tempêtes.

-Souviens-toi de ce nom car c’est celui par lequel je te baptise en ce jour. Toi, Amatsukami des orages d’été, je te nomme Takehaya Susanoo-no-Mikoto. Puisse le destin se montrer favorable pour ton futur.

_____________________________________________________

Des déflagrations électriques résonnaient dans le palais sous-marin du dieu de l’océan. À ces déflagrations s’ajoutaient des impacts métalliques qui décuplaient le vacarme déjà assourdissant qui régnait. Dans la salle du trône, un jeune Kami des tempêtes affrontait un vieux Kami-dragon qui avait contesté sa légitimité. Ryujin était titanesque, mais se déplaçait avec une grâce qui donnait l’impression d’un cerf-volant voletant avec légèreté au gré du vent. Susanoo avait l’air d’une mouche en colère en comparaison. Il n’était qu’un enfant parmi les Kami, un enfant qui allait perdre le peu qu’on lui avait laissé. Il était épuisé, mais pas blessé. Ryujin n’avait pas porté le moindre coup.

-Cesse donc tes caprices. Tu n’as pas le pouvoir requis pour dompter l’Océan.

Le garçon avait un genou posé au sol. Il haletait et tentait de garder appui sur son épée qui l’empêchait de s’écrouler. Après quelques secondes de pause qui lui permirent de reprendre son souffle, il déglutit, se redressa et pointa sa lame en direction du dragon. Sa main tremblait, il avait dépensé toute son énergie pour faire venir une pauvre volée d’éclairs jusqu’au fond de la mer.

-VA-T-EN !!! LE TRÔNE EST À MOI !!!

Susanoo repartit à la charge en titubant sur ses deux premiers pas. D’un bond, il se retrouva sur la queue de Ryujin et entreprit d’escalader jusqu’à sa tête en sautant de segment en segment sur son corps immense. Le dernier saut le mit dans les airs, face à face avec le vieux Kami des mers. Tout ce qu’il put voir avant de sombrer dans l’inconscience fut le regard sévère du dragon qui propulsa une trombe d’eau dans sa direction. Le jeune Kami se retrouva étalé au sol, comme une algue déposée sur une plage par la marée. Tout son être le faisait souffrir, toute sa vie le faisait souffrir. Il n’avait même plus la force de bouger.

-Le puissant Susanoo des orages d’été serait-il en train de pleurer ?

-Tais-toi…je suis juste trempé. Rétorqua-t-il en respirant difficilement

Le dragon serpenta dans les airs, approchant son énorme tête du petit bonhomme qu’il méprisait tant.

-Pourquoi désires-tu à ce point monter sur mon trône ?

Susanoo serrait les dents. Il en avait assez d’être remis en question par tous ceux qu’il croisait. Il voulait juste…

-Il y a mon frère et ma sœur là-haut. Ils ont leur propre palais, règnent sur tous et père leur rend visite tous les jours. Moi, je n’ai que le palais d’un autre et cette maudite épée...

Ryujin se redressa, pensif. Une fois sa réflexion terminée, il sermonna le jeune prince.

-Tu devrais t’estimer heureux, je pense. Izanagi n’aime pas les êtres comme toi, les Kamis dont le pouvoir ne provoque que le chaos. Il t’a donné son épée favorite et un toit merveilleux sous lequel dormir au lieu de prendre ta tête comme il l’a fait pour votre grand-frère à tous les trois. C’est l’ordre naturel des choses, nous ne voulons pas de destructeurs sur le trône du Takama-Gahara.

Le petit dieu ne put se défendre et hurler à quel point Ryujin avait tort car il s’était retrouvé emporté par une colonne d’eau qui l’amena dans sa chambre. Il y resta enfermé plusieurs jours, à réfléchir, à se demander quelle était sa place dans l’univers.

_____________________________________________________

Il faisait chaud dans la forge cette nuit-là. Ou était-ce le jour ? ça n’avait pas beaucoup d’importance par les temps qui couraient, la nuit était perpétuelle et s’étendait presque jusqu’en Chine. Susanoo était torse nu, son marteau de forgeron à la main. Il ne pensait pas revoir Totsuka ornée d’une lame après le défi qu’il avait lancé à Amaterasu. Son menton était couvert de petites plaies cicatrisées, il n’avait jamais eu à utiliser de rasoir avant d’arriver sur Terre, les dieux pouvaient choisir l’apparence qu’ils adoptaient normalement. Il se disait qu’il laisserait sûrement pousser sa barbe, principalement par paresse de se raser.
Une porte coulissante s’ouvrit dans son dos. Il en sortit une jeune femme vêtue d’un élégant kimono, aux cheveux blancs comme la neige. Elle tenait dans ses mains un plateau en osier sur lequel étaient posés deux bols de riz. Déposant le plateau sur un tatami près de l’entrée, elle s’avança vers le Kami et l’étreignit tendrement. Susanoo ne se retourna pas : il contemplait son reflet dans la lame reforgée de son épée. Tant de choses s’étaient passées depuis qu’il avait été chassé des cieux.

-J’ai prié ta sœur tout à l’heure. Je me suis dit que si jamais je lui racontais le risque que tu t’apprêtais à prendre, elle essaierait peut-être de t’aider. Dit Kushinadahime.

Susanoo posa sa main sur celle de sa fiancée. Elle était si énorme et usée comparée aux douces et frêles mains de la Kami terrestre. L’évocation du nom de sa sœur raviva des souvenirs en lui. Des souvenirs de tristesse, de dégoût, de colère. Une colère dirigée contre lui-même et le monde entier.

-Quoi qu’il se passe là-haut, je doute qu’elle daigne nous venir en aide. Je ne crois pas aux miracles, je n’ai plus les moyens d’y croire. Je n’en ai plus le temps, Orochi arrivera demain.

Il sentit l’étreinte de Kushinadahime se resserrer autour de son torse. Demain était le jour où il allait parier la survie de la seule personne pour laquelle il ressentait de l’amour en ce bas-monde. Sur des barils de saké qui plus est…
Il se retourna pour prendre son aimée dans ses bras. Il était terrifié lui aussi. Terrifié de perdre tout ce qu’il avait de précieux, encore une fois. Il n’était plus le genre de dieu à réclamer un trône, du pouvoir ou de la vénération. Non, désormais, il ne souhaitait que de pouvoir être en paix avec lui-même, de pouvoir commencer une nouvelle vie sans aucun malheur en vue.
Susanoo fit relever la tête à la Kami de terre pour pouvoir contempler son visage. C’étaient peut-être les dernières heures qu’il passait avec elle avant de mourir, il voulait que le souvenir de chacun de ses traits soit gravé à jamais dans sa mémoire. Il l’embrassa pour qu’elle ne voit pas la larme qui coulait sur sa joue. Il voulait que la confiance qu’elle lui portait reste intacte. Le baiser se transforma en caresses langoureuses, et très vite les deux connurent leur première nuit d’amour dans la chaleur de la forge.

_____________________________________________________

Susanoo était vêtu d’un haori céruléen orné de vagues parmi lesquelles volaient des mouettes dorées. Ses cheveux étaient coiffés et attachés, ce qui était surprenant de sa part. La Totsuka-no-Tsurugi pendait sur sa hanche gauche, attachée solidement à sa ceinture. Il déambulait dans le couloir du palais des Amatsukami en compagnie de Kushinadahime qui était vêtue élégamment, mais très sobrement. Dans sa main droite se trouvait un trésor bien trop important pour qu’il se contente de le laisser à un serviteur. Une épée conservée dans un fourreau richement décoré, fait d’un bois noir laqué et comportant des gravures ornementales très agréables à l’œil. Il pouvait sentir la puissance colossale qu’abritait l’arme qui y était rangée. Au bout du couloir, il pouvait apercevoir la salle du trône, baignée dans une lumière blanche dans laquelle poussaient des cerisiers aux fleurs immaculées. Seul un groupe très restreint de Kami assistaient à la cérémonie et parmi eux, Tsukuyomi et Amaterasu étaient assis sur leurs trônes respectifs, avec Izanagi se tenant à la gauche d’Amaterasu, les bras croisés dans son dos. Il affichait un air sévère qui dissimulait les regrets qui lui revenaient en voyant son troisième enfant. Il lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Tsukuyomi fixait son frère d’un regard haineux qu’il ne tentait même pas de contenir. Quant à Amaterasu, elle conservait sa contenance et l’apparence qui étaient dictées par son rang.

-Takehaya Susanoo-no-Mikoto, j’ai eu écho de tes exploits parmi les mortels. Toi qui as vaincu le terrible Yamata-no-Orochi, tu mérites ma gratitude pour avoir apporté la paix aux Kami de la Terre.

Susanoo ne broncha pas. Il fixait intensément sa sœur dans les yeux, il savait qu’elle jouait la comédie. Personne ne désirait moins voir le Kami des tempêtes que l’impératrice elle-même. Mais l’étiquette et les faits la forçaient à témoigner d’un peu de reconnaissance envers son frère. Izanagi et Tsukuyomi restaient figés dans leurs expressions, ils avaient été convoqués à contre-cœur et se rendaient compte que le mouton noir du Takamagahara avait épousé un esprit terrestre, un Kami inférieur à leur rang. En poussant un soupir, Susanoo dégaina la seconde épée qu’il transportait : il s’agissait d’une lame droite d’environ soixante centimètres faite d’un métal noir comme la nuit. L’épée en soit n’avait rien de fantastique pour un amateur, mais quelqu’un avec suffisamment de pouvoir spirituel pouvait ressentir l’énergie qu’elle dégageait : une force qui semblait résonner avec son manieur, qui multipliait son pouvoir et le rendait infiniment plus puissant. Si cette épée s’appelait « la lame qui tranche les nuages », c’était parce que Susanoo pouvait créer d’immenses rafales de vent lorsqu’il la tenait. Il la pointa en direction d’Amaterasu, ce qui fit se lever l’assemblée de Kami qui se saisirent presque tous d’une arme, y compris Tsukuyomi. Seuls Izanagi et Amaterasu restèrent calmes.
La déesse se leva de son trône et avança avec grâce vers son frère. Il régnait en elle un calme que peu de divinités dans l’assemblée pouvait se vanter d’égaler. Une fois face à Susanoo, qui la dominait d’au moins une tête, elle se saisit de l’épée par la lame. Son porteur la tenait toujours fermement.

-Cette épée n’est pas une offrande à ta personne. C’est un gage de bonne foi de ma part. C’est un vœu de paix que je fais avec toi.

Il lâcha finalement l’arme et tendit le fourreau de la même manière à Amaterasu. Elle opina de la tête et rengaina la Ame-no-Murakumo-no-Tsurugi. Toute l’assemblée rangea son arme. Avec un sourire en coin, elle dit :

-Tu es bien téméraire pour oser venir jusqu’ici et te présenter en bon dieu moralement supérieur. Mais j’accepte. Il était temps de cesser ces querelles stupides.

-Parfait ! À la prochaine ! dit joyeusement Susanoo en faisant un signe de la main.

Kushinadahime repassa dans un grand sourire sous la forme d’une épingle à cheveux pointue qui se ficha dans la tignasse de Susanoo. Ce jour-là, les Amatsukami virent le toit du palais impérial être perforé par un dieu qui avait pris la forme d’un éclair pour rentrer chez lui, parce qu’après tout, Susanoo était resté trop discipliné jusqu’à présent. Il avait voulu faire une sortie fracassante et amuser sa bien-aimée.
La dernière chose que dit Izanagi à sa fille avant que l’assemblée ne se disperse fut :

-Je pense que je me suis trompé concernant ton frère. Il semble… bien intentionné.

_____________________________________________________

Un certain jour de 2003. Quelque part dans les Andes.

-C’était le dernier… je crois…

Fujin ramena la tornade qui lui servait de monture dans son écharpe et se laissa tomber depuis les airs. En-dessous se trouvait Raijin qui reçut trois-cent kilos de muscles en plein dans le ventre. Le Kami des vents rebondit et retomba acrobatiquement sur le sol tandis que son frère se recroquevillait en poussant des jurons atroces alors qu’il venait d’être réveillé par les âneries de Fujin. Susanoo vidait une gourde de saké sur un rocher un peu plus loin, un chapeau de roseaux tressés empêchait le Soleil de l’éblouir.

-Je pense qu’on est bons ouais. Raijin, fais gaffe à ta tête.

Le corps décapité d’un démon-oiseau s’écrasa sur le visage du Kami de la foudre qui se crispa et poussa un cri étouffé par la chair sanglante étalée devant sa bouche. En se relevant, il jeta le cadavre dans un ravin d’une seule main et lança sa masse de l’autre en direction de Fujin qui la reçut sur l’arrière du crâne, ce qui le fit tomber à genoux dans un cri de douleur et de colère. Une bourrasque propulsa Raijin contre un rocher tandis qu’un éclair projetait Fujin dans l’autre sens. Susanoo descendit de son rocher, à moitié ivre, et agitant son épée dans tous les sens.

-Hé ! on se calme les débiles ! j’vous rappelle que c’est moi qui décide qui on tape !

Les Kami jumeaux se fixèrent en montrant les dents, leurs visages à quelques centimètres l’un de l’autre, puis se ravisèrent en partant chacun de leur côté.
Ou pas.
Fujin aurait pu finir de dérouler son écharpe, et Raijin aurait pu frapper sur son tambour si Susanoo n’avait pas lancé son épée entre ses deux larbins qui eurent un hoquet de surprise et reculèrent de quelques pas. Susanoo s’avança en titubant légèrement et récupéra son arme qui s’était enfoncée dans le sol. Alors qu’il s’efforçait de déloger la lame, Raijin et Fujin se prosternèrent brusquement.

-C’est pas non plus la peine de vous…oooooh, salut Oji-san ! dit Susanoo en se retournant.

Izanagi se tenait devant eux, vêtu d’un kimono blanc et armé de sa lance. Il arborait toujours cet air sévère qu’il avait lorsqu’il voyait Susanoo.

-Tu es encore ivre ? c’est comme ça que tu passes tes chasses ? J’espère qu…

-Eeeeeeeexcuse-moi, mon très cher papa, mais je pense que je sais ce que je fais. Ça se voit que c’est pas toi qui dois NETTOYER les endroits où ta TRÈS CHÈRE FEMME envoie ses monstres !

-Tu as fini ?

-*Burp* Oui.

Izanagi se pinça les rides du lion, ce n’était pas le moment d’être alcoolisé, la situation était un cas d’extrême urgence.

-Ta sœur a disparu.

Susanoo s’infligea le plus grand facepalm de la création.

-ENCORE ??? J’ai déjà des tonnes de démons à tuer, j’avais besoin de tout sauf de ça !

-Ne t’en fais pas, il fait toujours jour sur le Japon, ça veut dire qu’elle n’est enfermée nulle part. En revanche, il va falloir la trouver. Et vite.

Susanoo poussa un soupir de déception, il comptait prendre un peu de repos avant de retourner dans le Yomi pour détruire les Yokai qui tentaient de franchir la porte vers le monde des vivants. Rengainant la Totsuka dans son fourreau, il se passa la main dans les cheveux et dit :

-Bon… les débiles, vous prenez le Nord du Japon et les archipels au Sud, moi je fouille le reste. Selon les Kami qu’on rencontre ça devrait prendre plus ou moins de temps.

-Du style ? répondit Fujin qui s’apprêtait déjà à partir.

-Plusieurs années à mon avis, personne n’a réussi à la détecter depuis le Takamagahara. Quant à Yumigami… je pense que vous devriez essayer de le retrouver, il ne cherche pas spécialement à se dissimuler, ça devrait être assez simple.

Susanoo et ses camarades hochèrent la tête à l’unisson. Plusieurs années, c’était peu pour un immortel. Mais la perspective d’avoir à coopérer avec son frère n’enchantait pas spécialement Susanoo. Enfin, c’était son travail après tout. Il devait faire ce qu’il avait à faire.
Le Kami des tempêtes claqua des doigts.

-Allez ! on n’a pas de temps à perdre !

À ces mots, une mini-tornade nimbée d’éclairs engouffra les trois Kami qui partirent à une vitesse hallucinante vers l’autre côté de l’Océan Pacifique. Les prochaines années allaient être extrêmement épuisantes et le début de notre histoire encore plus pour le pauvre Susanoo…



Toi, derrière ton écran

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❝ Age : 19
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Dernière édition par Susanoo-no-Mikoto le Mar 2 Avr - 22:39, édité 5 fois
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Asumi Yamato
Asumi Yamato
❝ PT. EXPERIENCE : 60
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: C

MessageSujet: Re: Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! EmptyMar 19 Mar - 1:46

Bonjour, Petit frère.
Toujours aussi ...... Gamin, a ce que je vois.

Fait son plus beau sourire.

Je suis quand même heureuse de te revoir.
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Kiyoshi Tsukito
Kiyoshi Tsukito
❝ LOCALISATION : Au pays des Merveilles
❝ PT. EXPERIENCE : 280
Mythologique


:

MessageSujet: Re: Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! EmptyMar 19 Mar - 10:42

Ah bah bravo le trio est complet maintenant.
Tu sortiras pas de Laurel vivant, et j'y veillerais
Bon retour parmi nous, Susanoo.
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Anonymous
Invité
Invité

MessageSujet: Re: Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! EmptyDim 31 Mar - 22:43

Un maître des mers ? Tu es sûr de toi marin d'eau douce ? Sur le corail de la mer tu vas manger les algues par la racine avec moi ! Ngyaaaah !
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:

MessageSujet: Re: Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! EmptyMar 2 Avr - 22:53

Fiche validée !
Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! Wqmo


Tu es dès à présent un civil au rang B et tu as accès à tout ton matériel.

Tu peux tout d'abord venir nous dire ton don, ton métier et ton identité secrète ainsi que réserver ton avatar.

Ensuite, tu pourras créer ton journal et commencer à gagner de l'expérience en participant activement au forum. Tu peux également t'inscrire dans le sujet recherche de RP ou, si tu veux faire des rencontres totalement imprévues, dans la random roulette !

Si tu as une question, n'hésite pas à nous en faire part, le staff est là pour t'aider au mieux et pour t'aiguiller vers la bonne voie.
Bonne chance dans la ville des héros !
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MessageSujet: Re: Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!! Empty

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Écoutez le chant de l'acier. Entendez le rugissement de la tempête !!!

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