Sujet: Passage en coup de vent [ft Kiyoshi] Dim 21 Avr - 18:15
Susanoo cherchait dans les placards de sa demeure une dernière gourde de saké. C’était son petit plaisir matinal avant de partir tuer des démons et CHERCHER SA SŒUR UN JOUR DE PLUS DEPUIS PRESQUE VINGT ANS. Il commençait à légèrement s’impatienter, ce qu’il trouvait plutôt déprimant considérant la réponse qu’il avait initialement donnée à Izanagi. Mais il n’allait pas faire preuve de faiblesse devant son père, pas sobre du moins.
Aucune gourde à l’horizon. Absolument aucune. C’était intolérable, il allait sûrement laisser un slip sur le trône d’Amaterasu, ça ferait un merveilleux cadeau quand…
-PATROOOOOOOOOOOON !!!
La voix de Raijin retentit à travers le couloir, et ses pas firent presque trembler le sol. Susanoo bondit vers la porte coulissante dans un cri de désespoir au ralenti en voyant l’ombre du colosse à travers le mur de papier. Des éclats de bois volèrent, le mur se déchira et une masse de muscles verte de trois mètres de haut se jeta dans la salle, une chose noire indistincte à la main. Une fois le chaos apaisé, Susanoo écarta la planche qui lui était tombée sur le visage et se releva en s’époussetant pour voir Raijin, qui se tenait les bras en l’air, visiblement arrêté net dans sa course par la réalisation qu’il avait encore détruit une porte ce mois-ci. Un croassement retentit dans la pièce, émis par le petit être que le Kami du tonnerre tenait fermement dans sa main.
-Lâche-moi, abruti ! je ne te dirai pas où se trouve son Altesse ! dit le corbeau à trois pattes qui tentait désespérément de se libérer.
Raijin ignora tout bonnement l’oiseau pour se concentrer sur son patron qui attendait des explications de sa part. Le colosse pointa du doigt le Kami avien en affichant une expression d’impatience et d’excitation.
-Le piaf sait où se trouve ta sœur ! il refuse simplement de nous dire son emplacement.
Le Kami vert agita le corbeau devant Susanoo qui manqua plusieurs fois de recevoir des coups de bec. Le Kami des tempêtes arrêta la main de son comparse pour regarder le pauvre oiseau droit dans les yeux.
-Tiens donc, si on m’avait dit que le Yatagarasu se montrerait utile au lieu de manger nos réserves de grains…
-Libère-moi, Susanoo ! Libère-moi ou bien tu vas devoir faire face à de lourdes répercussions ! brailla la corneille.
Susanoo regarda autour de lui à la recherche de sa lame, mais ne la trouva pas. Probablement qu’elle était rangée quelque part ailleurs. Au lieu de ça, il se contenta de claquer des doigts, faisant surgir un arc électrique le long de son avant-bras, il lança un regard sadique au Yatagarasu.
-Je pense… non, je suis absolument certain que la punition infligée pour avoir offensé un parasite qui se contente de flâner dans le palais depuis la mort de l’empereur Jinmu serait bien moindre en comparaison de ce que je pourrais te faire subir pour m’avoir caché durant dix-sept ans l’emplacement de ma sœur. Qu’en penses-tu ? tu vas nous aider ?
La corneille se tût l’espace d’un instant, déglutissant avec difficulté en s’imaginant finir grillé sur une broche. Il ne voulait pas trahir la confiance de sa maîtresse, mais tenait particulièrement à la vie. Qui plus est, aider Susanoo-no-Mikoto était un acte particulièrement déshonorable selon lui.
-Je…je… son Altesse me fait confiance, je ne vais pas te dire où elle se cache, ni sous quelle forme, mais je vais te donner un tuyau : va voir ton frère.
Susanoo grinça des dents avant de pousser un soupir. S’il y avait bien UNE chose sur cette Terre qu’il n’avait pas envie de retrouver, c’était le lapin. Mais c’était sa seule piste et il commençait à s’impatienter.
-Raijin, où a été vu l’être détestable et hautain qui me sert de frère pour la dernière fois ?
Le Kami vert se gratta le menton un instant, tentant de fouiller dans sa mémoire, puis il leva l’index.
-Laurel City, aux États-Unis, c’est la région tendance en ce moment pour toutes les divinités et les créatures légendaires.
Susanoo partit chercher son épée en courant et reparut dans la salle presque aussitôt. Il se plaça en position du lotus et commença à méditer pour chercher la présence de sa sœur à Laurel. Il pouvait la ressentir, même si de là où il était, c’était comme si la ville entière était nimbée de son aura, donc impossible de la trouver directement. C’est avec une certaine hésitation qu’il chercha l’aura de son frère, bien moins agressive et éclatante, et se concentra dessus pour relier l’emplacement de Kiyoshi au Takama-Gahara. Ouvrant un œil, il regarda Raijin tout en conservant sa concentration.
-Va chercher une apparence qui n’effraie pas les mortels dès qu’ils te voient, on se retrouve en bas, fais aussi vite que tu peux.
Frappant du fourreau de la Totsuka sur le sol, Susanoo se volatilisa dans un éclair. Probablement que quelques centaines de mètres en-dessous de l’endroit où apparut sa forme de foudre, le dieu lunaire était en train de siroter un thé ou de remplir un dossier pour le lendemain. Dans tous les cas, sa tâche fut anéantie en même temps que son plafond. Et son bureau. Et son parquet. Un gigantesque éclair traversa le toit de la maison de Tsukuyomi, éclair qui une fois arrivé se retransforma en Susanoo au milieu du nuage de poussière qui occultait totalement la vue des deux divinités. À travers l’écran de suie et de plâtre, Kiyoshi entendit un :
-Yo, Usagi-chan !
Kiyoshi Tsukito
❝ LOCALISATION : Au pays des Merveilles
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Mythologique
: ✘
Sujet: Re: Passage en coup de vent [ft Kiyoshi] Jeu 4 Juil - 18:41
Passage en coup de vent
Vous avez déjà reçu une météorite dans votre salon, qui commence à vous appeler usagi-chan après avoir pété votre plafond ? Probablement pas, et Kiyoshi non plus jusqu’à il y a 15 secondes.
Le directeur de la Sup rentrait chez lui, et pour la nuit. Aujourd’hui, pas de virée nocturne pour éclater contre le mur le pire de la vermine humaine. Non, aujourd’hui était un jour un peu plus spécial que les autres, et c’était un jour que Kiyoshi pouvait facilement qualifier de « journée de merde » sans même qu’il y ait un seul évènement marquant de ladite journée. Il avait été évité par la plupart du personnel toute la journée pour cette raison. Tout le monde savait pourquoi le directeur, d’habitude si excentrique, ne devait pas être dérangé pendant cette journée, car ce n’était pas la première fois que cette journée arrivait.
Aujourd’hui, c’était l’anniversaire de l’assassinat de sa femme.
« Tadaima. »
Aucune réponse, bien sûr. Sa maison était vide. Elle était toujours vide. Le directeur soupira, en refermant la porte derrière lui. Il ne prit pas la peine de retirer ses chaussures, et retira juste sa veste, avant de se diriger vers un petit autel. Une photo de lui, et une jeune femme surplombait cet autel, on pouvait y voir le dieu de la lune placer ses deux doigts derrière la tête de sa camarade. Ils avaient l’air heureux.
Le directeur déposa une coupelle de saké sur l’autel, et commença à faire couler dans sa gorge le reste de la bouteille. Elle se faisait de plus en plus légère, jusqu’à ce qu’elle ne contienne plus une goutte de l’alcool de riz.
« J’espère que maman te traite bien, ce serait la moindre des choses pour m'excuser de ne pas avoir été là… »
Il jeta la bouteille en terre cuite au loin, qui alla s’écraser contre un mur, puis il sourit légèrement.
« Je suis toujours là, hein ? C’est ce que tu m’aurais dit. Que je suis toujours là, et qu’il faut que je sois heureux d’être encore là… ET COMMENT JE FAIS, MOI, QUAND LES GENS QUE J’AIME ME LAISSENT TOUS UN PAR UN, COMMENT JE PEUX ÊTRE HEUREUX D’ÊTRE ENCORE LÀ, APRES DES SIÈCLES DE SOLITUDE ?! »
Il s’arrêta un instant, puis son visage se décrispa.
« Je… Pardon, j’ai crié. J’aurai pas dû. C’est ma faute… »
Il se répéta encore cette phrase quelques fois.
« C’est ma faute… C’est ma faute… »
C’est à cet instant que, surgi de nulle part, un éclair surgit dans son salon, laissant apparaitre peu à peu, à travers la poussière, un visage familier, mais pas amical.
« Yo, Usagi-chan ! »
Tsukuyomi eu un moment avant de se rendre compte de ce qu’il se passait. La première chose qu’il vit fut le cadre photo de l’autel, fêlé. Il se retourna lentement, espérant que cette voix d’une autre époque n’était qu’une hallucination, mais il était bien là.
« Susanoo… »
Il se releva, prit la lame divine qu’il avait posé sur la commode de son salon, et commença à approcher de son "frère".
« Mon cher petit frère. Tu as choisi le pire jour pour une visite de courtoisie... »
Il dégaina sa lame et la pointa vers l’intrus qui s’était introduit dans sa demeure. Le regard de l’empereur de la nuit s’était embrasé d’un vert pâle, et une sombre envie de meurtre se lisait dans cette lueur.
« Et si l’on reprenait là où l’on en était resté à notre dernière rencontre ? J’avais comme un sentiment d’inachevé, entre autres parce que l’un de nous est encore debout. »
Sujet: Re: Passage en coup de vent [ft Kiyoshi] Mer 17 Juil - 22:29
La poussière retomba, Susanoo regardait nonchalamment autour de lui, les mains sur les hanches, jusqu’à ce que son regard se pose sur un cadre photo, brisé. Il pouvait reconnaître son frère sur la photo, avec une femme. Ils avaient l’air heureux et pourtant, en regardant plus bas, il se rendit compte de la structure sur laquelle était posé le cadre. C’était…malheureux.
Le glissement distinctif d’une lame sortant de son fourreau résonna aux oreilles de Susanoo, suivi de l’insupportable voix du lapin. Il venait de lui lancer un défi, il le pointait du bout de son sabre dont il pouvait sentir la pointe entre ses omoplates. Le kami des tempêtes se retourna en affichant un air agacé. La situation n’avait rien d’amusant et bien que l’idée de le fracasser contre un mur l’enchante tout particulièrement, Susanoo avait un honneur à conserver et ne pouvait pas se permettre de ruiner un deuil plus qu’il ne l’avait déjà fait. Ceci dit…
-Bon, Yumigami, je sais que c’est pas le meilleur moment pour…trouer ton plafond et…briser ton autel… mais j’ai besoin de toi de toute urgence, il faut que…
Le regard de mort que lui lançait Kiyoshi indiquait qu’il ne changerait pas d’avis même si Susanoo réalisait le plus majestueux Dogeza de tous les temps – ce qu’il n’avait clairement pas l’intention de faire – ou qu’il proposait de réparer les dégâts après avoir fini sa mission, et il n’avait pas non plus l’intention de le faire. Il fallait employer la méthode dure.
-Tu ne me rends pas la tâche facile en plus. Avec tes yeux bizarres. En plus il commence à faire sérieusement nuit, bien joué Usagi-chan, tu me ressembles un peu plus chaque jour ! dit-il, un sourire narquois au coin de la bouche.
Il y eut un blanc qui ne dura probablement qu’une ou deux secondes, mais c’était suffisant pour Susanoo qui improvisa un plan presque immédiatement. Il savait qu’à ce stade de la soirée, les yeux de Kiyoshi commenceraient à affecter la matière inerte en plus de ses pouvoirs. Heureusement, son frère n’était pas encore plongé dans le duel ; il pourrait réagir presque instantanément ceci dit, mais juste assez lentement pour permettre à Susanoo de faire un tour de magie…
Par anticipation, Susanoo avait étendu les bras vers l’extérieur, feignant de mettre de l’emphase sur ses mots. Du bras droit, il claqua puissamment des doigts, laissant jaillir une faible gerbe d’éclairs du bout de ses phalanges, juste assez pour le distraire le temps de saisir la pierre à aiguiser rangée dans un filet à sa hanche de sa main gauche pour la lancer en l’air et à nouveau saisir l’attention de Kiyoshi qui la prendrait pour un projectile et l’immobiliserait, chose impossible s’il ne l’avait pas distrait au préalable avec son claquement de doigts puisque le kami lunaire aurait paralysé la pierre avant qu’il ne puisse la saisir. La diversion de la pierre visait à ouvrir la gorge de Kiyoshi à un coup du tranchant de la main, coupant sa respiration et le forçant par réflexe à baisser la tête et donc relâcher son regard, ce qui permettrait à Susanoo de dégainer Totsuka qui était bien trop longue pour la sortir en un coup avec un adversaire aussi proche. Une fois le sabre en main, son manieur balaya les jambes de Yumigami d’un coup de pied, le faisant tomber au sol pour finalement planter sa lame dans le parquet à quelques millimètres seulement de son oreille. Il le fixait droit dans les yeux.
-Je suis désolé pour ta femme, ou peu importe ce qu’elle a été, mais là on doit retrouver Amaterasu avant de retomber dans une nuit éternelle et je suis ABSOLUMENT CERTAIN que tu sais où elle se trouve puisqu’elle est dans cette ville elle aussi.
Kiyoshi Tsukito
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Sujet: Re: Passage en coup de vent [ft Kiyoshi] Ven 23 Aoû - 15:49
Passage en coup de vent
« T’es sûr que c’est bien moi qui commence à te ressembler ? Utiliser des subterfuges pareils c’est proche de ma façon de faire… comme par exemple ceci. »
La lame de Susanoo était effectivement plantée dans le sol, mais ce qu’il n’avait peut-être pas prévu, c’est qu’elle n’en bougerait plus pendant un moment, scellé dans sa position par un sortilège dont Yumigami avait le secret. Il replia ses deux jambes contre son ventre pour frapper un grand coup dans l’estomac de Susanoo, ce qui permit au dieu de la lune de rouler et se remettre debout, lame à la main.
« Je n’ai cure de ce que ma sœur a l’intention de faire, c’est une grande fille, elle peut se débrouiller toute seule. Concentre-toi plutôt sur notre duel, petit frère. »
Susanoo avait l’avantage de la force, mais il ne faisait pas le poids face à la vitesse de Kiyoshi. Désarmé par le pouvoir du lapin, il n’avait que ses mains pour se défendre face à la lame du dieu lunaire. Il fonça sur le dieu des tempêtes et au dernier moment, feigna de tomber et glissa au niveau du sol pour viser les jambes de son insupportable frère. Sa lame ne créa aucun saignement au niveau de sa jambe, impossible de savoir s’il avait touché ou non, après tout, la lame de Kiyoshi ne pouvait se tâcher de sang, et ne faisait que blesser à l’intérieur du corps.
« Tu as un certain culot tout de même, d'apparaître de nulle part, de détruire ma maison, et de me demander un service comme ça, comme par magie. »
Il regarda l’autel du coin de l’œil, et sa colère s’intensifia de nouveau.
« Tss… Mais si tu as décidé de me pousser à bout comme tu sais si bien le faire, je ne vais pas t’en empêcher, ça me donnera une excuse auprès de père pour avoir fait rouler ta tête sur le sol. »
Il se placa en position de recevoir un assaut frontal, il voulait écraser son frère sur son propre terrain, pour que sa victoire soit totale.
« Ramasse ton arme, je n’en ai pas fini avec toi. »
Le score de leurs combats était à combien, déjà ? Ils étaient à égalité… ? Non, définitivement, Kiyoshi était sûr d'avoir un avantage au score. Et il était bien décidé à creuser l’écart.